Index Mondial de Persécution (Page 12 / 43)

Une étude de Portes Ouvertes

Arabie Saoudite

Dans ce royaume wahhabite, il n'existe aucun bâtiment d'église et un saoudien n'a pas le droit de devenir chrétien.

Contexte

Il y a de cela plusieurs siècles, l'Arabie saoudite comptait une large communauté chrétienne, avec des églises, un clergé, ainsi que des synagogues. Pendant les conquêtes islamiques, du 7ème au 10ème siècle, les Juifs et les chrétiens ont été, soit expulsés, soit convertis de force à l'islam. Aujourd'hui, il est interdit de célébrer un culte chrétien en public dans ce royaume, où tous les sujets doivent obligatoirement être musulmans.

En Arabie Saoudite, il est interdit de professer ouvertement une autre religion que le wahhabisme, une version stricte et conservatrice de l'islam. L'apostasie (quitter l'islam pour une autre religion) est passible de la peine de mort.

La plupart des chrétiens vivant en Arabie saoudite sont des expatriés qui travaillent temporairement dans le pays. Ce sont en grande majorité des Philippins et des Indiens, mais aussi des Africains et des Occidentaux. En plus d'être souvent exploités et mal payés, ceux des travailleurs asiatiques et africains qui sont chrétiens sont régulièrement agressés verbalement et physiquement à cause de leur foi. Bien que l'esclavage ait été aboli en 1962, l'employeur saoudien a toujours beaucoup de prérogatives sur ses employés étrangers. Il arrive que ceux qui travaillent comme domestiques soient menacés de viol s'ils ne se convertissent pas à l'islam.

Sources de persécution

En Arabie Saoudite, les chrétiens subissent une très forte pression dans leur vie privée, familiale, sociale, civile et ecclésiale. Le principal mécanisme de persécution est l'extrémisme islamique. Elle concerne aussi bien les travailleurs expatriés chrétiens que les chrétiens d'origine musulmane, même si ces derniers sont tout de même les plus touchés. Si leur foi est découverte, ils risquent d'être tués ou agressés par leur famille.

Les travailleurs expatriés chrétiens qui viennent de pays pauvres, sont souvent traités comme des esclaves à cause de leurs origines et de leur foi. Le gouvernement reconnaît aux non-musulmans étrangers le droit de célébrer un culte religieux en privé, mais la mouttawa, la police religieuse, ne respecte pas toujours ce droit. Comme la loi sur la pratique religieuse privée n'est pas clairement définie, son application demeure vague et dépend généralement des annonces officielles dans les médias. Les chrétiens étrangers vivant sur le sol saoudien, qui participent à une simple réunion de prière ou d'étude des écrits bibliques, risquent donc d'être arrêtés, emprisonnés, battus, déportés et parfois torturés. La liberté d'expression de ces chrétiens est très restreinte. Il leur est interdit de parler librement de leurs convictions religieuses avec des musulmans, d'imprimer ou d'importer de la littérature chrétienne en arabe.

Il existe un certain nombre de chrétiens d'origine musulmane qui pratiquent leur foi dans le plus grand secret. Beaucoup se sont convertis en regardant des programmes chrétiens à la télévision diffusés par satellite. Internet joue également un rôle important pour ces croyants, pour accéder à des documents en ligne sur le christianisme.

Informations sur la minorité chrétienne

Comme n'y a pas d'église, les chrétiens se réunissent dans des bâtiments neutres ou les uns chez les autres. Les églises de maison, qui regroupent généralement des travailleurs expatriés africains ou asiatiques sont régulièrement victimes de descentes de police, qu'il s'agisse de la police régulière ou de la police religieuse.

L'émergence et la croissance de groupes de chrétiens autochtones d'origine musulmane est un développement récent même si des chiffres précis ne sont pas disponibles.

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Pour plus d'information concernant la persécution en Arabie Saoudite, visitez le site Portes Ouvertes

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