Contexte

Michel Djotodia s'est auto-proclamé président au mois de mars 2013 après avoir renversé le régime de son prédécesseur, François Bozizé. Pour cela, il a fait appel à une coalition de groupes armés, la Seleka. Cette force se compose à 80 % de musulmans tchadiens et soudanais. Très bien armée, elle a pris le contrôle du pays.

Pendant sa progression dans le pays et depuis sa prise de pouvoir, le 24 mars 2013, la coalition Seleka s'illustre particulièrement par des violations massives et sans précédent des droits humains : pillages à grande échelle, incendies de villes et villages etc. Des églises et institutions chrétiennes ont été profanées, des prêtres et des pasteurs ont subi des violences, certains ont été assassinés. Des femmes ont été violées collectivement. Parmi elles, des religieuses.

Source de la persécution

Les témoignages recueillis sur place montrent que les responsables religieux chrétiens (prêtres et pasteurs) sont particulièrement visés par la Seleka. Les églises sont profanées, les institutions pillées.

Groupe hétéroclite de 25 000 personnes venant pour la plupart de pays frontaliers tels que le Tchad, la coalition Seleka est aujourd'hui incontrôlable. Nombre de ces hommes n'obéissent qu'à leurs chefs directs, qui se sont taillés des fiefs partout dans le pays. Des combattants – "incontrôlés" selon les autorités – sont accusés de multiples exactions, de violences et de pillages à répétition contre la population.

La coalition Seleka s'est particulièrement illustrée par des violations massives et sans précédent des droits de l'homme : pillages , destructions de biens publics et privés , occupation illégale des maisons et des bâtiments publics , assassinats, menaces et intimidations, enlèvements, tortures et exécutions sommaires et destructions de villages ...

Perspectives

Une immense crise humanitaire est en préparation. On estime qu'au moins 4,6 millions de personnes ont été touchées par la violence; 1,6 million de personnes ont été déplacées et des centaines de milliers font face à l'insécurité alimentaire. Alors que la communauté internationale a été lente à offrir toute l'assistance, la Fomac, la Force multinationale des Etats d'Afrique centrale s'est révélée incapable de protéger les civils et de rétablir l'ordre. C'est pourquoi l'Église de Centrafrique a lancé le 6 octobre 2013 un appel à la communauté internationale, lui demandant de « briser l'indifférence »

Informations sur l'Eglise

Comme dans plusieurs pays d'Afrique, la cohésion du pays repose en grande partie sur l'Église. Les chrétiens représentent 80% de la population (15% de musulmans et 5% d'animistes).

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Pour plus d'information concernant la persécution en République centrafricaine, visitez le site Portes Ouvertes