Index Mondial de Persécution (Page 39 / 43)

Une étude de Portes Ouvertes

Oman

Si le pays tolère d'autres religions que celle de l'Etat, celles-ci, comme le christianisme, sont néanmoins restreintes.

Contexte

Malgré le fait que l'islam soit religion d'Etat et que la législation soit basée sur la charia, le régime a été jusqu'à présent très tolérant à l'égard de tous les groupes religieux minoritaires. Les institutions religieuses sont sous le contrôle strict de l'Etat et ne peuvent faire entendre leur voix sans le consentement de l'élite au pouvoir.

Quant à la constitution omanaise, elle déclare que "chacun est libre de pratiquer ses rites religieux en conformité avec les us et coutumes du pays et dans le respect de l'ordre public et de la moralité."

Le gouvernement inscrit la religion de chaque individu sur sa carte d'identité et la religion des expatriés figure sur leur carte de séjour.

L'enseignement de l'islam est obligatoire et fait parti du programme scolaire.

Le gouvernement omanais interdit aux groupes non musulmans de publier des écrits religieux. Il est possible d'importer dans le pays de la littérature religieuse imprimée à l'étranger. Les membres des différentes communautés ont le droit d'entretenir des relations avec leurs coreligionnaires à l'étranger et de voyager hors des frontières pour des raisons liées à leur religion. Les responsables religieux étrangers ont le droit de venir en Oman pour participer à des activités au sein des organisations religieuses enregistrées auprès du gouvernement.

Sources de persécution

L'apostasie n'est pas un délit mais le système judiciaire n'en tient pas compte et considère que tous les citoyens du pays sont musulmans d'office. Le concept même de changer de religion, pour un musulman omanais, est anathème. Un musulman qui se convertit va rencontrer des problèmes au niveau de l'Etat civil et du code de la famille qui précise que, si un père quitte l'islam, il perd la garde de ses enfants.

Les chrétiens d'origine musulmane risquent d'être persécutés à la fois par la société et par leurs proches. Dans certains cas les familles peuvent demander aux autorités d'intervenir : le converti se retrouvera alors interné dans un hôpital psychiatrique.

Ces chrétiens peuvent donc perdre leur famille, leur maison et leur emploi. Ils risquent même d'être tués.

La liberté d'exprimer sa foi est limitée : ces dernières années, plusieurs expatriés chrétiens ont été expulsés principalement parce qu'ils parlaient de leur foi autour d'eux. Sur simple plainte, le gouvernement prendra des mesures contre tout groupe, individu ou institution qui s'y adonne. Il faut l'autorisation préalable des autorités pour mettre à disposition du public de la littérature religieuse autre que musulmane.

Informations sur l'Eglise

  • La quasi totalité des chrétiens (35 000 environ) est composée d'expatriés. Il n'existe que quelques chrétiens omanais.
  • Toutes les organisations religieuses doivent s'enregistrer auprès des autorités et les rassemblements chrétiens sont surveillés pour être sûr qu'aucun message politique n'y est transmis et qu'aucun Omanais n'y participe.
  • Les étrangers ont le droit d'organiser des cultes discrètement chez eux ou dans des bureaux. Les lieux de cultes sont limités afin de ne pas gêner les citoyens omanais.
  • L'Eglise protestante d'Oman existe grâce au soutien actif de RCA, une branche de l'Eglise Réformée d'Amérique qui a commencé à travailler sur le territoire omanais en 1893.
  • Actuellement, l'Eglise Protestante d'Oman en partenariat avec l'Eglise Réformée d'Amérique et l'Eglise anglicane organise des cultes pour 1000 croyants originaires de 60 pays différents.

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Pour plus d'information concernant la persécution à Oman, visitez le site Portes Ouvertes

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