Gagneurs d'âmes (Page 6 / 28)
Le tonus du gagneur d'âmes
Un groupe de chrétiennes se réunissait régulièrement pour prier. Le conférencier invité à leur parler ce jour-là était un gagneur d'âmes zélé. Il les entendit parler d'une femme peu recommandable de leur voisinage. « Que faites-vous pour montrer l'amour de Christ à cette dame ? » demanda-t-il ?
La responsable du groupe répondit :
« Nous prions pour son salut à chaque fois que nous nous réunissons. »
« Très bien ! » répliqua l'évangéliste. « Mais elle ira en enfer si vous vous contentez de priez pour elle. Êtes-vous allées la voir ? Lui avez-vous montré l'amour de Dieu ? Êtes-vous allées la voir chez elle ? »
On dirait souvent que les chrétiens veulent envoyer Dieu porter lui-même son message, alors que c'est notre travail. Aurait-on oublié qu'il est le maître et que les croyants sont ses messagers ? Pourquoi implorer Dieu de faire à notre place tout ce qu'il nous charge de faire – visiter les pauvres et les démunis, réconforter les malades, bénir et pourvoir aux besoins des indigents, encourager les prisonniers, soutenir les faibles, témoigner aux incroyants ? etc.
Mais que peut faire Jésus-Christ dans une ville ou une agglomération, s'Il n'a pas de corps pour s'exprimer ?
Lorsque Dieu a visité le genre humain et s'est manifesté aux gens,
la Bible dit que :
Il est venu dans un corps humain. Jésus-Christ était Dieu dans la chair.
Après Sa crucifixion, Christ est revenu sous la forme du Saint-Esprit pour faire sa demeure dans les corps humains qui sont son temple.
Ce qui est formidable dans le christianisme, c'est que, chaque fois que quelqu'un reçoit Jésus-Christ comme son Seigneur et Sauveur, la Parole vivante [Dieu], est faite chair et demeure parmi nous [de nouveau].
L'ABC des croyants
Maintenant, nous sommes l'Église. C'est nous, le corps de Christ. Je suis l'Église. C'est moi, le corps de Christ. Nous sommes son expression aujourd'hui dans notre entourage.
Christ exerce son ministère aujourd'hui, à travers nous qui sommes son corps, de la même façon qu'il le faisait par son corps humain (un Juif de Nazareth) il y a quelque deux mille ans.
Aujourd'hui, son corps, c'est l'Église. L'Église c'est vous et moi. Maintenant c'est nous qui sommes son temple de chair où il vit dans notre monde.
Il a ajouté :
Il a comparé cela à un arbre ou un cep de vigne qui ne fait qu'un avec ses banches ou ses sarments.
Il a dit :
puis Il a souligné :
Il leur dit que le Saint-Esprit
Puis il a répété ces paroles.
Jésus a dit :
Puis il en a expliqué l'essence :
Il a réitéré cette prière pour nous :
Puis Il a terminé sa prière pour nous par ces mots :
La grande vérité du christianisme authentique est le fait prééminent que Jésus-Christ nous a si complètement rachetés que nous nous tenons devant Dieu comme si aucun péché n'avait jamais été commis pour nous séparer de lui.
Nous sommes rachetés pour que Dieu vive en nous
Nous avons été rachetés…
C'est lui
Pourquoi ?
Voici le cœur du christianisme biblique. Dieu nous a rachetés. Si bien que maintenant Il peut vivre en nous. Paul a résumé ce point en trois mots clés :
Il a ajouté que Christ
Il a dit :
Paul nous rappelle :
Paul a témoigné :
Il a dit
Vous comprenez maintenant pourquoi cette vérité est si importante à la foi chrétienne. Notre Seigneur ne peut rien faire sauf au moyen de Son corps. Il s'agit de vous et moi, non de nos assemblées ou de nos dénominations. Ce sont nous, vous et moi, qui sommes maintenant le corps de Christ.
Nous rendrons compte pour nous-mêmes
Lorsque nous nous tiendrons devant Dieu, nous ne serons pas jugés à la lumière de ce qu'aura fait notre église en tant que corps collectif de croyants. Dieu n'appellera pas notre assemblée en bloc pour la juger. Il ne jugera pas ce que notre communauté aura fait. Nous rendrons compte de ce que nous aurons fait personnellement.
Nous ne pourrons pas dire : « Seigneur, mon pasteur va parler pour moi. Je suis un membre fidèle de l'église. Nous travaillons tous en bloc ; alors, je ne peux pas répondre pour mon propre compte. »
Chacun de nous est, individuellement, l'Église, et nous répondrons chacun pour nos propres pensées, paroles et actions.
Les chrétiens préfèrent parfois parler du corps de Christ comme étant l'union mystique, ou la communauté spirituelle des croyants – et c'est ce qu'est l'Église, en vérité. Mais comme toute vérité, il faut la personnaliser pour qu'elle porte du fruit.
Les chrétiens considèrent souvent le corps de Christ d'un point de vue collectif plutôt qu'individuel. Mais le salut n'est pas une expérience collective ; c'est une expérience personnelle. Jésus-Christ vit dans chaque croyante ou croyant individuel.
Cette communion intime, qui nous a été accordée grâce à Christ, est ce que l'humanité recherchait désespérément depuis toujours, mais ne pouvait expérimenter à cause du péché dans la race humaine.
Jésus-Christ – Notre Vitalité
Paul parle de notre unité avec Dieu comme
Parce que nous avons été rachetés de nos péchés, Jésus-Christ peut maintenant vivre en nous. Nous sommes désormais son corps.
Il semble plus plausible de dire : Nous sommes membres de son corps – et nous le sommes effectivement.
Mais ce concept traditionnel de membres d'église peut minimiser ou même saper la vitalité personnelle de la présence vivante de Christ dans chaque croyant ou croyante.
Nombre de chrétiens et de chrétiennes laissent le témoignage personnel à d'autres personnes qu'ils jugent mieux qualifiées. Ils disent : « L'église, l'école biblique, le cercle des femmes, le groupe d'hommes, les jeunes – ce sont eux qui témoigneront de Christ. » Dans leur ensemble, les fidèles veulent savoir que leur église atteint ceux qui ont des besoins spirituels et matériels. Ils sont prêts à payer pour faire ce travail, mais ils pensent que les autres sont mieux qualifiés pour le faire.
Le christianisme est une chose personnelle. Si Christ est venu habiter en nous, nous sommes son corps. Il veut se traduire à travers nous. C'est notre vie et la personnalité de chacun et chacune de nous qu'il charge de le représenter dans notre communauté. L'essence même de notre expérience chrétienne, c'est
Lorsqu'Il était à Nazareth,
Faute de foi dans le cœur des habitants de Nazareth, son ministère était limité. Faute de personnes humaines dans lesquelles il peut vivre et parler aujourd'hui, son ministère est tout aussi limité.
Un privilège sans pareil
Quelqu'un a dit : « Dieu aurait pu envoyer des anges pour prêcher cet Évangile. » Peut-être, mais la Bible dit que l'évangile… nous a été confié.
Ce sont des gens comme vous et moi qu'il a chargés de communiquer la bonne nouvelle. S'ils ne le font pas, elle ne sera pas proclamée.
Paul a dit :
Maintenant, c'est à nous que l'Évangile est confié. Dieu nous a établis. Il nous juge fidèles. C'est de nous que dépend désormais le témoignage de Christ.
Dieu veut visiter les détenus de notre ville, mais il a besoin d'êtres humains à travers qui agir. Lorsque nous visitons les prisonniers, c'est lui qui les visite.
Voilà le Christianisme en profondeur ! Tout le reste est un rite, une cérémonie. Christ vit en nous. Voilà ce qui donne un but à notre vie et à notre témoignage. Nous avons été remplis de son Esprit pour une raison – pas simplement pour réchauffer des bancs d'église et être « spirituels », mais pour aller hors du sanctuaire et parler aux autres de Christ et de son amour.
Christ en action au travers des croyants
Bien souvent, les chrétiens prient et énumèrent à Dieu tout ce qu'ils veulent qu'il fasse. Leurs prières peuvent paraître très humbles alors qu'ils envoient leurs commandes à Dieu pour la journée ou pour la semaine.
Beaucoup du temps passé en prière est gaspillé parce que les gens demandent à Dieu de faire deux choses qu'Il ne fera pas :
- ils Lui demandent de faire ce qu'il a déjà fait ;
- ils Lui demandent de faire ce qu'Il leur a dit de faire.
Le Saint-Esprit n'est pas un messager céleste à envoyer accomplir notre mission dans la vie. Il agit maintenant au travers des croyants. C'est nous qui sommes son temple aujourd'hui.
Il se déplace parmi les gens quand nous le faisons. C'est en nous et par nous qu'il agit. À ce sujet, voici un verset très significatif à mémoriser. En m'adressant à des milliers de gens en Ukraine, j'ai cité :
C'était comme si une immense bannière s'était déployée au ciel, portant ces mots :
Bien sûr qu'il s'est assis ! Pour Lui, plus rien à faire… À nous de continuer son ministère.
Christ a si parfaitement accompli notre rédemption que nous sommes pleinement habilités à continuer le ministère qu'il a commencé. Par sa mort expiatoire et sa résurrection, Il nous a restitués à Dieu en tant qu'amis et coouvriers. La mission de porter l'Évangile à toutes les nations nous a été confiée, ainsi que son Saint-Esprit qui nous dote de sa même puissance.
La rédemption accomplie par Christ est si complète qu'elle nous fait paraître devant lui saints, sans défaut et irréprochables.
Puisque Christ a donné sa vie pour nous réconcilier avec Dieu, il a pu venir vivre en nous, car nos péchés ont cessé de mettre une séparation entre nous et notre Dieu, et ne nous cachent plus sa face.
Dans les Évangiles, Christ nous a donné son ministère en exemple. Il nous a montré la volonté du Père. Puis, dans la rédemption, Il nous a transmis sa nature, son onction, sa justice, sa gloire, son autorité. En même temps, il nous a confié sa mission de porter son message au monde entier.
Après nous avoir purifiés de nos péchés, pour nous rendre dignes de partager sa vie et sa puissance vivifiante, il s'est assis. Mais ce n'est pas notre tour de nous asseoir; c'est à nous de nous tenir debout, de nous relever.
Son œuvre de réconciliation est achevée. C'est maintenant nous qu'il habilite à continuer son ministère. Nous sommes ses représentants, ses interprètes. C'est maintenant nous qui sommes ses délégués pour aller porter la bonne nouvelle, ses ambassadeurs pour agir à sa place et en son nom.
Depuis que Jésus est retourné auprès du Père, il est devenu notre médiateur,
et nous sommes devenus ses représentants, choisis pour continuer son ministère.
Dotés par lui de son nom, de sa parole, de son Esprit, c'est nous qui agissons désormais à sa place, en son nom et pour sa gloire – pas en l'implorant de faire ce dont il nous a chargés. Aujourd'hui, Christ agit par nous, ses ambassadeurs dûment autorisés.
La filière humaine
L'Église, corps de Christ, n'est pas un bâtiment. Elle se compose de tous ceux qui croient en lui. Nous sommes sa voix aujourd'hui. Il enfile nos chaussures. Il touche les gens par nos mains. Il écoute de nos oreilles et étreint avec nos bras. Son amour s'exprime à travers nous.
L'Église ne peut pas envoyer Christ ou son Saint-Esprit en tant que messager spirituel pour bénir les pauvres, réconforter les malheureux, visiter les malades, et persuader ceux qui sont perdus de croire l'Évangile. La seule façon pour lui de visiter les malades et de témoigner aux inconvertis est au moyen de croyants et de croyantes, comme vous et moi. Son contact se fait à travers nous.
Le ministère de Christ dans n'importe quelle communauté est limitée à ceux et celles qui lui permettent de vivre en eux. Il désire ardemment parler du salut aux gens, et les convaincre de l'Évangile ; mais il ne peut le faire qu'au moyen de croyants et de croyantes qui le laissent s'exprimer par leur bouche.
Si les chrétiens sont trop occupés pour aller témoigner ou apporter son message, le Seigneur n'a pas d'autre canal pour exercer ce ministère, et le monde inconverti risque d'être perdu. Ceux qui sont malades et en prison peuvent ne jamais être visités par le Saint-Esprit à moins que des croyants aillent les secourir en tant que représentants de Christ. Les gens peuvent ne jamais voir Dieu – à moins de le voir dans un croyant ou une croyante.
C'est pourquoi il est si essentiel que les croyants expriment leur témoignage de Christ en dehors des murs de l'église ; car c'est là que se trouvent des gens en proie à la souffrance et au désespoir. Partager l'amour de Christ avec de telles personnes est le ministère le plus vital et le plus spirituel possible pour un croyant ou une croyante.
Réalités de la rédemption
Ceux qui enseignent la Bible font remarquer que le Saint-Esprit était avec les hommes et les femmes avant le jour de la pentecôte, mais ils insistent sur le fait que maintenant Il est dans les croyants.
Oui, c'est là qu'il est – dans ceux et celles qui l'ont reçu. Il ne survole pas le monde pour exécuter les ordres des croyants. Il ne plane pas au-dessus des êtres humains pour résoudre leurs problèmes et bénir les gens, pendant que les chrétiens vivent leur petite vie tranquille en toute intimité.
Maintenant, c'est au travers des croyants que Christ visite les nécessiteux et relève ceux qui sont tombés. Il encourage ceux qui sont découragés et donne de l'espoir aux dépressifs au travers des êtres humains dans lesquels il vit. Il guérit les cœurs brisés et panse les blessures de ceux et celles qui souffrent, par l'intermédiaire de personnes ordinaires comme vous et moi.
C'est pourquoi, si essentielle que soit la prière, si les croyants et croyantes se bornent à prier pour les inconvertis, s'ils ne rendent jamais visite aux perdus et ne témoignent jamais aux incroyants, alors ces gens n'entendront peut-être jamais l'invitation de Christ à être sauvés.
Nous sommes ses ambassadeurs
L'apôtre Paul dit que Dieu a fait de nous ses ambassadeurs et ses ambassadrices :
Nous sommes donc autorisés à agir à sa place et en son nom, pour réaliser son plan ici-bas. Ce n'est pas à nous de planifier la journée de Dieu ; c'est lui qui planifie la nôtre. Nous sommes au service de son ambassade ; il n'est pas au service de la nôtre. Dieu n'est pas notre messager ; c'est nous qui sommes les siens.
Ce n'est pas notre rôle de donner des ordres et de dresser une liste de commissions que le Saint-Esprit ferait pour nous. Il nous a donné ses ordres à exécuter en son nom. Si, à cause de nos intérêts personnels, nous sommes trop occupés pour nous soucier des gens qui ne viennent pas dans nos salles de culte, peut-être qu'ils n'entendront pas le message de Christ et ne recevront jamais son divin don d'amour.
C'est par nous que le Saint-Esprit agit et exerce son ministère, et qu'il communique et révèle Jésus à notre monde.
Si nous sommes trop occupés pour témoigner, Il ne possède pas d'autre moyen d'action. C'est en nous qu'il vit. Désormais, nous sommes son temple.
Ce n'est pas intentionnellement que les chrétiens confinent Christ dans leurs maisons, leurs églises ou en eux-mêmes. Mais à moins qu'ils ne lui permettent de parler aux gens et de partager sa bonne nouvelle, Il est empêché de les bénir dans ce monde au désarroi. Il a dit : Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
Paul a dit :
Christ aide les gens, à travers nous
Avez-vous permis à Christ d'annoncer à quelqu'un le chemin du salut et de lui offrir Sa vie – à travers vos lèvres et vos bonnes relations avec autrui ? Lui avez-vous permis, à travers vos yeux, de regarder le visage d'une personne qui souffre et de lui dire des paroles de réconfort ? A-t-Il pu utiliser votre main pour toucher quelqu'un qui est seul, apeuré ou au désespoir ? Lui avez-vous permis d'étreindre, avec vos bras, une personne qui a besoin d'aide ? A-t-Il pu prêter main forte à quelqu'un qui trébuche, en utilisant votre épaule pour lui servir d'appui ?
C'est cela le Christianisme – Christ qui vit, aujourd'hui en et par des personnes comme vous et moi.
La vie de vos voisins inconvertis vous gêne-t-elle ? Mais avez-vous négligé de leur faire part du style de vie exaltant de Jésus-Christ ?
Avez-vous toujours pensé que de telles choses relevaient de la responsabilité de l'Église ? Vous avez raison. Mais l'Église n'est ni l'assemblée ni notre dénomination. L'Église, c'est vous et c'est moi.
Christ ne vit ni dans une cathédrale de pierre, ni dans un temple fait de briques et de mortiers. Il vit dans notre vie, dans nos corps. Nous sommes son temple. Il exerce son ministère, se révèle, démontre sa compassion et offre sa miséricorde au travers de vous et moi, et d'autres comme nous.
C'est de cette vérité que doit battre le cœur du gagneur d'âmes. Tout le reste n'est que cérémonie. Nous pouvons automatiser les rites de la religion chrétienne. Mais la dynamique de la vie de Christ doit être une inspiration, une révélation, un miracle pour chacun de nous.
Lorsque le Seigneur dit à Philippe d'aller rejoindre ce char
c'est à nous qu'il disait aussi : « Allez dans les rues trépidantes de la vie dehors, là où le monde ne s'arrête jamais. Trouvez ceux et celles qui sont perdus. Témoignez-leur que Dieu les aime. Informez-les de sa bonne nouvelle, et conduisez-les à lui. »
À mesure que les croyants et croyantes sortiront des quatre murs de leurs églises pour aller vers les gens, dans le va-et-vient tumultueux de l'humanité, dans les lieux publics et chez les particuliers, le Saint-Esprit les guidera à la rencontre d'êtres humains seuls et malheureux, pour les conduire à la foi en Jésus-Christ, tout comme Philippe l'avait fait pour l'eunuque.
Voilà le ministère qui est ouvert à chaque chrétien et chrétienne sans distinction d'âge, de race, de sexe ou de contexte socioéconomique.
Nous allons maintenant examiner certaines des merveilleuses choses qui se produisent dans les églises et parmi les croyants qui ont retrouvé la passion des âmes qui était la règle au premier siècle de notre ère.