Dossier pour nouveaux convertis (Page 19 / 28)

Une étude de Watchman Nee

La discipline de Dieu

4 Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en luttant contre le péché. 5 Et vous avez oublié l'exhortation qui vous est adressée comme à des fils : Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend; Lire la suite

I. LA BONNE ATTITUDE DE CEUX QUI SONT SOUS LA DISCIPLINE

A. En luttant contre le péché, vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang

Considérons Hébreux 12.4-13, point par point.

4 Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en luttant contre le péché.

Dans ce verset, l'apôtre dit que les Hébreux ont lutté contre le péché. Mais bien qu'ils aient beaucoup souffert, traversé de nombreuses épreuves, rencontré divers problèmes et subi une grande persécution, ils n'ont pas encore résisté jusqu'au sang. Si vous comparez ces souffrances à celles de notre Seigneur, elles sont bien légères. Le verset 2 nous dit que le Seigneur Jésus a méprisé l'ignominie et enduré les souffrances de la croix.

2 ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu.

Ce que traverse un croyant est beaucoup moins sévère que ce que le Seigneur a subi ! Le Seigneur Jésus a méprisé l'ignominie et enduré les souffrances de la croix jusqu'à ce que le sang soit répandu. Bien que les croyants hébreux aient aussi souffert l'ignominie et enduré la croix, ils n'ont pas encore résisté jusqu'au sang.

B. Trouver les raisons de nos souffrances

À quoi devrait s'attendre une personne qui devient chrétienne ? Nous ne devrions pas donner de fausses espérances à nos frères. Nous devrions leur montrer que nous rencontrerons de nombreux problèmes. Cependant, le dessein et la pensée de Dieu sont derrière chaque difficulté. Nous pouvons nous attendre à de nombreuses épreuves et à de nombreuses tribulations, mais quel est le but et la signification de ces épreuves et ces tribulations ? À moins que le Seigneur nous accorde le privilège de devenir martyr, nous n'aurons peut-être pas la chance de résister et de lutter « jusqu'au sang ». Mais même s'il ne s'agit pas de résister jusqu'au sang, nous résistons. Pourquoi ces choses nous arrivent-elles ?

C. Ne pas perdre courage ni mépriser

5 Et vous avez oublié l'exhortation qui vous est adressée comme à des fils : Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend; 6 Car le Seigneur châtie celui qu'il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils.

L'apôtre cite les proverbes de l'Ancien Testament dans cette partie des Écritures. Il dit que si le Seigneur nous discipline, nous ne devons pas le prendre à la légère, et si le Seigneur nous reprend, nous ne devons pas perdre courage. Un croyant devrait reconnaître ces deux attitudes. Certains regardent les difficultés, les souffrances et la discipline de Dieu comme insignifiantes. Ils ne sont pas très attachés à eux-mêmes et laissent passer la discipline de Dieu sans y prêter grande attention. Il y a aussi ceux qui perdent courage dès qu'ils expérimentent les reproches du Seigneur et qu'ils sont disciplinés par la main de Dieu. En tant que chrétiens, ils pensent avoir connu beaucoup d'épreuves dans leur vie et ils en concluent que vivre une vie de chrétien est vraiment trop dure. Ils attendent un chemin beaucoup plus agréable. Leur rêve est d'entrer par les portes de perles et de marcher sur la rue pavée d'or, vêtus de vêtements de fin lin blanc. Ils n'ont jamais imaginé que les chrétiens pouvaient expérimenter toutes sortes de difficultés. Ils ne sont pas préparés à être des chrétiens dans de telles circonstances. Ils perdent courage et sont ballottés par les difficultés qui se présentent sur le chemin. Les proverbes nous montrent que ces deux attitudes sont mauvaises.

D. Ne pas mépriser la discipline de Dieu

Les enfants de Dieu ne devraient pas mépriser la discipline du Seigneur. Si le Seigneur nous discipline, nous devons y prêter attention. Toutes les épreuves par lesquelles le Seigneur nous fait passer ont un but et une signification. Il veut nous édifier par nos expériences et les circonstances. Toute Sa discipline a été mise en place pour notre perfectionnement et pour nous rendre saints. Toute Sa discipline façonne Sa nature dans notre nature. Suite à cela, notre caractère est discipliné. C'est là le but de la discipline du Seigneur. Il ne nous discipline pas sans raison. Il nous discipline en vue de faire de nous des vases. Le Seigneur ne permet pas que ses enfants souffrent sans cause. Il ne nous fait pas passer par des tribulations simplement pour nous faire souffrir. Le but de toutes nos souffrances est que nous prenions part à la sainteté de Dieu et à Sa nature. C'est là le but de la discipline.

De nombreux enfants de Dieu sont chrétiens depuis huit ou dix ans, et pourtant ils n'ont jamais pris la discipline de Dieu sérieusement en considération. Ils ne disent jamais : « Le Seigneur me discipline. Il s'occupe de moi, me châtie et me façonne pour faire de moi un vase. » Ils ne voient pas le dessein des châtiments de Dieu, de Ses actions et de Son modelage. Ils traversent leurs expériences de manière capricieuse. Ils ne sont pas gênés par ce qui leur arrive aujourd'hui ; ils attendent que cela passe. Ce qui se passe le jour suivant ne leur pose pas plus de problème ; ils ne se préoccupent pas de la volonté du Seigneur et même, ils l'ignorent. Pour eux, c'est comme si Dieu autorisait intentionnellement la souffrance. S'il vous plaît, gardez à l'esprit que la première réaction des enfants de Dieu devrait être de respecter et d'honorer la discipline de Dieu. La première chose que nous devrions faire lorsque nous expérimentons quelque chose est de chercher le sens de notre expérience. Pourquoi les choses se sont-elles passées de cette façon ? Nous devons apprendre à respecter et à honorer la discipline de Dieu. Nous ne devons pas la mépriser. La mépriser, c'est ne pas y prêter beaucoup d'attention. C'est dire que Dieu peut faire tout ce qu'Il veut et que nous devons juste vivre ces expériences machinalement ou sans en considérer le but.

D'un côté, nous ne devons pas mépriser la discipline. D'un autre côté, nous ne devons pas non plus en faire toute une histoire. Si la vie chrétienne ne se résumait qu'à une histoire de souffrance et de frustration, ce serait un grand découragement pour nous. Ce serait faire un trop grand cas de la discipline. Nous devons apprendre à accepter la discipline du Seigneur et à voir le sens de Sa discipline et de Ses reproches. En même temps, nous ne devons pas être découragés par la discipline.

II. LE SEIGNEUR CHÂTIE CELUI QU'IL AIME

6 Car le Seigneur châtie celui qu'il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils.

C'est une citation des Proverbes. Elle révèle le dessein de la discipline de Dieu.

A. La discipline est une mesure prise par amour

Dieu n'a pas suffisamment de temps pour s'occuper de toutes les personnes du monde. Il châtie uniquement ceux qu'Il aime. Il nous discipline parce qu'Il nous aime. Il nous discipline parce qu'Il veut faire de nous des vases. Dieu n'a pas le temps de discipliner toutes les personnes du monde, mais Il discipline Ses enfants parce qu'Il les aime. C'est pourquoi, la discipline de Dieu est une marque d'amour. L'amour ordonne l'environnement dans lequel nous devrions être. Nous appelons ce travail d'organisation Sa discipline. L'amour gère tout ce qui se présente sur notre route. Il organise les choses que nous rencontrons dans notre vie quotidienne. Disposer les circonstances est le moyen par lequel Dieu opère Sa discipline. Sa discipline nous est appliquée pour notre plus grand profit et pour nous amener au but le plus élevé de la création de Dieu.

« Et il frappe de la verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils. » Tous ceux qui sont disciplinés peuvent déclarer à juste titre qu'ils ont été reçus par Dieu. La verge n'est pas un signe du rejet de Dieu, mais une preuve de Son approbation. Je le répète. Dieu n'a pas le temps de s'occuper de tout le monde ; Il veut passer Son temps à s'occuper des fils qu'Il aime et qu'Il a reçus.

B. La discipline est l'éducation du père

Une fois que vous êtes devenu chrétien, vous devriez vous préparer à accepter la discipline qui viendra de la main de Dieu. Si vous n'êtes pas Son enfant, Dieu vous laissera partir. Il vous laissera vivre une vie indisciplinée et marcher selon vos désirs. Mais une fois que vous avez accepté le Seigneur Jésus comme votre Sauveur, une fois que vous êtes né de Dieu, vous devez vous préparer à Sa discipline. Aucun père n'a le temps de discipliner les enfants d'un autre homme. Que le fils de son voisin soit bon ou mauvais ne le concerne pas. Un bon père, par contre, disciplinera toujours son fils suivant une voie bien définie. Il s'occupera de son fils conformément aux grandes lignes qu'il s'est fixées dans la tête. Il ne le disciplinera pas de manière irréfléchie et sans méthode. Il formera son fils selon quelques objectifs précis comme l'honnêteté, la diligence, la longanimité et d'autres aspirations nobles. Le père met en place un certain programme pour discipliner son fils. Il façonne un certain caractère chez son fils. De la même façon, depuis le jour où nous avons été sauvés, Dieu prépare un programme pour nous. Il veut que nous apprenions certaines leçons qui nous conformeront à Sa nature. Il veut que nous Lui ressemblions. C'est pourquoi Il organise, discipline et frappe de la verge. Son but est que nous devenions un certain type de personne.

Un enfant de Dieu doit réaliser que Dieu lui a préparé un certain nombre de leçons dès le début de sa vie chrétienne. Dieu prend plusieurs dispositions quant à l'organisation de la situation dans laquelle nous vivons, et prépare plusieurs expériences et souffrances dans le but de produire en nous un certain caractère et certaines dispositions. C'est ce que fait Dieu aujourd'hui. Il veut former un certain caractère en nous et Il le fait en organisant toutes les circonstances qui sont sur notre chemin.

Dès la minute où nous devenons chrétiens, nous devons réaliser que la main de Dieu nous guide en toutes choses. Les circonstances prévues par Dieu se mettront en place et la verge sera là aussi. Dès que nous quittons le bon chemin, Sa verge sera sur nous et nous ramènera. Chaque enfant de Dieu devrait être préparé à accepter la main disciplinaire de Dieu. Il nous discipline parce que nous sommes Ses fils. Il ne perd pas son temps avec les autres. Il n'a pas le temps de discipliner ceux qui ne sont pas Ses enfants bien-aimés. Dieu n'a pas le temps de reprendre ceux qu'Il n'a pas encore acceptés comme Ses fils. La verge et la discipline sont les expressions de l'amour de Dieu et de Son approbation. Seuls les chrétiens ont part à la verge et à la discipline de Dieu.

C. La discipline n'est pas une punition mais une gloire

Ce que nous recevons est la discipline, et non une punition. La punition est le salaire des erreurs de quelqu'un, tandis que la discipline est le moyen qui permet l'éducation. La punition est le résultat de ce que nous avons fait de mal ; elle est une conséquence du passé. La discipline est aussi liée à nos erreurs, mais son objectif est dans le futur. La discipline porte l'élément de l'avenir, elle a un but. Nous avons été appelés à entrer dans le nom du Seigneur, nous Lui appartenons. Maintenant, nous devons être préparés à laisser Dieu faire de nous des vases pour Sa gloire. Je peux dire en toute confiance que Dieu veut que chacun de Ses enfants Le glorifie dans certains domaines. Chaque enfant de Dieu devrait Le glorifier. Cependant, chacun le fait d'une façon différente. Nous glorifions Dieu à travers des circonstances différentes. Par conséquent, Dieu est pleinement glorifié. Chacun a sa part et sa propre spécialité. Dieu veut créer un certain type de caractère en nous en vue de Le glorifier. Personne n'est exempt de Sa main disciplinaire. Une telle main travaille pour l'accomplissement de la volonté de Dieu. Nous n'avons jamais vu un enfant de Dieu exempt de Sa main disciplinaire.

D. Ignorer la discipline est une grande perte

C'est en effet une grande perte, si les enfants de Dieu ne comprennent pas Sa discipline. De nombreuses personnes, pendant de longues années, vivent une vie folle aux yeux de Dieu. Elles n'ont aucun moyen d'avancer. Elles ne savent pas ce que le Seigneur veut faire en elles. Elles marchent suivant leur propre volonté et errent sur un chemin sauvage, sans contrainte et sans but, à travers le désert. Dieu n'agit pas ainsi. Il est un Dieu de dessein. Il fait les choses en vue de façonner un caractère spécifique en nous, afin que nous glorifiions Son nom. Toute discipline est appliquée pour nous amener sur ce chemin.

III. SOUFFRIR POUR LA DISCIPLINE DE DIEU

L'apôtre a cité le livre des Proverbes quand il a écrit aux croyants hébreux. Au verset 7, l'apôtre explique la citation du livre des Proverbes des versets 5 et 6, disant :

7 Supportez le châtiment : c'est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu'un père ne châtie pas ?

C'est l'explication que donne le Nouveau Testament à ce sujet ; c'est un mot crucial. Ici, l'apôtre nous montre que l'endurance, la souffrance et la discipline sont une seule et même chose. Dieu nous discipline. L'apôtre nous montre que cette discipline est la même que notre endurance. C'est pour la discipline que nous endurons.

A. La souffrance est la discipline de Dieu

Peut-être que certains demanderont : « Qu'est-ce que la discipline de Dieu ? Pourquoi nous discipline-t-Il ? » Les versets 2 à 4 nous parlent d'endurer la croix, de mépriser l'ignominie et de résister au péché, tandis que les versets 5 et 6 nous parlent de la discipline et de la verge. Quelle est la relation entre ces deux choses ? Qu'est-ce que la discipline et la verge des versets 5 et 6, et qu'est-ce qu'est l'ignominie, l'affliction et la résistance au péché des versets 2 à 4 ? Le verset 7 est une conclusion des versets 2 à 6. Il nous montre que ce que nous endurons est la discipline de Dieu. Ainsi, les souffrances, l'ignominie et l'affliction sont la discipline de Dieu. Bien que nous ne résistions pas au péché jusqu'au sang, la douleur et les tribulations font cependant partie de la discipline de Dieu.

Comment Dieu nous discipline ? Sa discipline correspond à ce à travers quoi Il nous fait passer et ce qu'Il a décidé de nous faire endurer. Ne considérez pas la discipline de Dieu comme une chose ordinaire. Elle est ce que nous endurons tous les jours, par exemple : des paroles dures, des visages hostiles, une langue aiguë, une réplique impolie, une critique injuste, des problèmes inattendus, différentes sortes de honte, l'irresponsabilité, les infractions et d'autres problèmes plus sérieux qui surgissent au sein de la famille. Parfois, il s'agit d'une maladie, de pauvreté, d'afflictions ou de difficultés. Nous rencontrons et endurons beaucoup de difficultés. L'apôtre dit que toutes ces choses font partie de la disciple de Dieu ! C'est pour être disciplinés que nous endurons.

B. Aucune expérience ne vient par hasard

Nous nous demandons aujourd'hui : Quel genre de réponse devons-nous donner à quelqu'un qui nous jette un mauvais oeil ? Si ce mauvais oeil fait partie de la discipline de Dieu, comment devons-nous réagir ? Quand notre échec est le résultat de l'indulgence des autres, comment devons-nous réagir ? Si le manque de mémoire d'un tiers est la discipline que Dieu nous a réservée, que devons-nous faire ? Si nous nous contaminons du virus d'un autre, comment devons-nous traiter le problème ? Si les choses tournent mal à cause de maintes infortunes, que devons-nous dire ? Si les choses vont à l'encontre de nos désirs parce que la discipline de Dieu est derrière ces circonstances, que devons-nous dire ? Frères et soeurs, notre façon de répondre à toutes ces questions nous est déterminée ! Nous pouvons penser que tout ce qui se passe dans notre environnement est dû au hasard ; c'est une possibilité. Nous pouvons aussi considérer que c'est la discipline de Dieu ; c'est une autre possibilité. Les mots de l'apôtre ici sont très clairs qui dit que c'est pour la discipline que nous endurons. Il ne faut pas considérer toutes ces choses comme intolérables. Elles sont la discipline de Dieu. Ne concluez donc point avec ignorance que ce ne sont que de simples coïncidences. Nous devons réaliser que Dieu arrange ces choses quotidiennement et qu'Il les organise pour notre discipline.

C. La discipline où Dieu nous traite comme des fils

7 Supportez le châtiment : c'est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu'un père ne châtie pas ?

Dieu s'occupe de nous comme de ses enfants. « Car quel est le fils qu'un père ne châtie pas ? » Ce que nous expérimentons est la discipline de Dieu. Aujourd'hui, toutes ces mesures de discipline nous sont appliquées parce qu'Il nous traite comme des fils. Remarquons que la discipline est la méthode de Dieu pour nous honorer et non pas pour nous affliger. De nombreuses personnes restent sur le concept erroné que Dieu les discipline parce qu'Il veut les torturer. Non ! Dieu nous discipline parce qu'Il veut nous honorer. Il nous traite comme des fils. Car quel est le fils qu'un père ne châtie pas ? La discipline est un honneur que Dieu nous accorde. Nous sommes devenus les enfants de Dieu ; par conséquent, nous devons être disciplinés. Dieu nous discipline dans le but de nous asseoir à des places d'honneur et de gloire. Nous ne devrions jamais penser que nous sommes tourmentés par Dieu. Quel est le fils qu'un père ne châtie pas ?

D. Identifier la main du Père

Cela fait une grande différence quand une personne comprend que ce qui lui arrive vient de Dieu ; elle abordera son expérience de façon différente. Si quelqu'un me frappe avec une canne aujourd'hui, je peux me fâcher contre lui ou lui arracher sa canne. Je peux même la casser et la lui lancer à la figure. Je ne lui porte pas préjudice en agissant ainsi. Cependant, si c'est mon Père qui me châtie avec la canne, est-ce que je peux lui arracher, la casser et la Lui jeter à la figure ? Certainement pas ! Au contraire, nous ressentons comme un privilège que notre Père nous reprenne. Madame Guyon a dit : « J'embrasserais le fouet qui me châtie ! J'embrasserais la main qui me frappe ! » Souvenez-vous, s'il vous plaît, que c'est la main et le bâton du Père. C'est différent. Si c'était une expérience ordinaire, nous ne serions privés de rien en la rejetant. Mais ce n'est pas une rencontre ordinaire, c'est la main de Dieu et le châtiment de Dieu, dont le but est de nous faire participer à Sa nature et à Son caractère. Une fois que nous avons vu cela, nous cesserons de murmurer et de nous plaindre. Dès qu'une personne réalise que Son Père est en train de s'occuper d'elle, sa façon de prendre les choses change. Notre Dieu nous traite comme des fils. C'est une gloire qu'Il nous discipline aujourd'hui.

E. La discipline est une preuve que nous sommes ses enfants

8 Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils.

Souvenez-vous que la discipline est la preuve de la parenté. Les enfants de Dieu sont ceux qu'Il discipline et ceux qu'Il ne discipline pas ne sont pas Ses enfants. Une personne n'a aucune preuve de sa filiation avec Dieu si elle n'est pas disciplinée par Dieu. La preuve de sa filiation est la discipline qu'elle reçoit.

Tous les fils prennent part à la discipline. Tous les enfants de Dieu ont besoin d'être disciplinés, et vous ne faites pas exception. À moins d'être un enfant illégitime, un enfant adopté ou acheté, vous devez accepter la même discipline ! Les mots utilisés ici par l'apôtre sont forts. Tous les fils prennent part à la discipline. Ne vous attendez pas à être traité différemment si vous êtes un enfant de Dieu. Tous les fils prennent part à la discipline. Tous sont traités de la même façon. Tous ceux qui ont vécu à l'époque de Paul ou à l'époque de Pierre ont expérimenté cela. Aujourd'hui, c'est toujours vrai dans n'importe quel pays du monde. Personne n'en est dispensé. Vous ne marcherez jamais sur un chemin nouveau, qu'aucun autre enfant de Dieu n'aurait emprunté. Aucun enfant de Dieu n'a jamais pris un chemin qui soit exempt de discipline. Si un enfant de Dieu est assez fou pour penser qu'il peut prendre la vie et le travail en douceur et que la discipline de Dieu peut lui être épargnée, il est en train de dire qu'il est un enfant illégitime, c'est-à-dire un enfant adopté. Nous devons voir que la discipline de Dieu est un signe, une preuve que nous sommes Ses enfants. Ceux qui vivent sans discipline sont des enfants illégitimes, ils appartiennent à une autre famille et ne sont pas les membres de la maison de Dieu. Si Dieu ne nous discipline pas, cela signifie que nous n'appartenons pas à Sa famille.

Laissez-moi vous raconter une anecdote. Ce n'est peut-être pas très profond, mais c'est une bonne illustration. Cinq ou six enfants jouaient ensemble avec beaucoup d'entrain ; ils étaient couverts de boue. Quand la mère de trois des enfants arriva, elle leur donna une tape sur la main et leur interdit de recommencer à se salir. Après avoir été corrigé, un de ses enfants demanda : « Pourquoi n'as-tu pas corrigé les autres ? » La mère répondit : « Ce ne sont pas mes enfants. » Aucune mère ne veut discipliner les enfants des autres. Ce serait terrible si Dieu ne nous disciplinait pas. Ceux qui n'ont pas de discipline sont des enfants illégitimes et non pas des fils. Nous croyons sincèrement au Seigneur. Depuis le premier jour de notre vie chrétienne, la correction fait partie de notre cheminement. Nous ne pouvons pas être les enfants de Dieu tout en étant exempts de discipline. Nous ne pouvons pas recevoir la filiation de Dieu sans recevoir la correction du Père. Les deux choses vont ensemble. Nous ne pouvons pas recevoir la filiation si nous n'acceptons pas la discipline ! Tous les fils doivent être disciplinés, sans exceptions.

IV. ÊTRE SOUMIS À LA DISCIPLINE DU PÈRE DES ESPRITS

9 D'ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ?

L'apôtre souligne le fait que nos pères selon la chair nous ont disciplinés et que nous les avons respectés. Nous reconnaissons que leur discipline était juste, et nous l'avons acceptée. À combien plus forte raison devrions-nous être soumis au Père des esprits et avoir la vie !

Cela nous montre que la question de la filiation mène à la question de la discipline, et que la discipline aboutit à la soumission. Puisque nous sommes des fils, nous tombons sous la discipline ; puisque nous tombons sous la discipline, nous devons avoir une attitude de soumission. Dieu dispose chaque détail de nos circonstances pour nous enseigner. Il nous encercle de manière à ce que nous n'ayons pas d'autre possibilité que de prendre Son chemin.

A. Être soumis à Dieu selon deux axes

Nous devons obéir à Dieu suivant deux axes : le premier parle d'obéir aux commandements de Dieu et le second parle d'obéir à la discipline de Dieu. D'un côté, nous devons obéir à la Parole de Dieu, c'est-à-dire à Ses commandements. Nous devons obéir à toutes les ordonnances de Dieu écrites dans la Bible. D'un autre côté, nous devons nous soumettre aux arrangements de Dieu dans notre vie. Nous devons obéir à Sa discipline. Souvent, l'obéissance à la parole de Dieu est suffisante. Mais il y a des moments où nous devons aussi nous soumettre à la discipline de Dieu. Dieu a pris soin d'organiser les éléments de notre vie, nous devrions en tirer profit et apprendre notre leçon. C'est le gain que Dieu a prévu pour nous. Il veut nous mener vers le chemin étroit. Nous devons apprendre à obéir non seulement à Ses commandements mais aussi à Sa discipline. L'obéissance à la discipline de Dieu peut nous coûter, mais c'est le moyen qui nous permet de rejoindre le chemin étroit.

L'obéissance n'est pas un vain mot. Un grand nombre de frères disent : « À quoi devrais-je obéir ? » La réponse à cette question est simple. Nous pouvons penser qu'il n'y a pas de sujet sur lequel nous devons obéir, cependant, dès que Dieu nous discipline un peu, nous cherchons immédiatement un moyen d'y échapper. Il est étrange que tant de personnes aient l'impression qu'elles n'ont pas de commandement auquel obéir. Remarquons que c'est lorsque la main disciplinaire de Dieu est sur nous qu'il nous faut obéir. Certains diront : « Pourquoi n'appelez-vous pas la main de Dieu la main dirigeante ? Pourquoi l'appelez-vous la main de la discipline ? Pourquoi ne dites-vous pas que Dieu nous guide tout le long du chemin plutôt que de dire qu'Il nous discipline ? » Dieu connaît bien notre mauvais tempérament, et nous le savons aussi. Il y a un grand nombre de personnes qui ne parviendront pas à l'obéissance sans une bonne discipline.

B. Apprendre l'obéissance par la discipline

Nous devrions savoir le type de personnes que nous sommes aux yeux de Dieu. Nous sommes rebelles et têtus par nature. Nous sommes de vilains enfants qui n'obéiront pas tant que leur père n'aura pas une verge dans la main. Nous sommes tous les mêmes. Certains enfants n'obéiront jamais à moins d'être réprimandés et châtiés. Ils doivent recevoir la fessée avant de pouvoir prêter attention à ce qui leur est demandé. Gardez en tête que c'est cela le genre de personnes que nous sommes ! Nous ne prêtons attention que lorsque nous allons recevoir la fessée. Si nous ne la recevons pas, nous nous tournons de côté. C'est pourquoi la discipline est absolument nécessaire. Nous devons nous connaître. Nous ne sommes pas des enfants simples à éduquer. Parfois, même une fessée peut ne pas être suffisante. L'apôtre nous a montré que le châtiment avait pour but de nous humilier et de nous rendre obéissants. Il a dit : « Ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ? » La soumission et l'obéissance sont des vertus indispensables. Nous devons apprendre à obéir à Dieu et dire : « Dieu, je veux me soumettre à Ta discipline ! Tout ce que Tu fais est juste ! »

V. LA DISCIPLINE EST POUR NOTRE BIEN

10 Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté.

La discipline des parents envers leurs enfants laisse souvent à désirer, parce qu'ils agissent et exercent leur discipline suivant leurs caprices. Il n'y a pas grand-chose de bon à tirer de cette discipline.

« Mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à Sa sainteté. » Ce n'est pas une discipline dirigée par l'humeur ni une discipline qui soit une simple punition. Aucune discipline ni aucun reproche de Dieu ne sont que de simples punitions ; ce sont des moyens éducatifs dans leur nature, et c'est pour notre bien. Le principe de la discipline n'est pas simplement de nous blesser. La blessure produit quelque chose ; elle est là pour un but. Dieu ne nous punit pas simplement parce que nous avons fait quelque chose de mal. Quiconque pense cela est à la fois sous le règne de la loi et dans la salle d'audience.

A. Participant de Sa sainteté

Quel est le bénéfice d'une telle discipline ? C'est de nous rendre participant de Sa sainteté. C'est glorieux ! La sainteté est la nature de Dieu. Nous pouvons dire que la sainteté est aussi le caractère de Dieu. C'est pour cela que Dieu utilise de nombreux moyens pour discipliner Ses enfants. Depuis le moment où nous avons cru au Seigneur, Dieu prend soin de nous discipliner. Il nous discipline en vue de nous faire participer à Sa sainteté, à Sa nature et à Son caractère. La Bible parle de différents types de sainteté. La sainteté dans Hébreux se réfère plus particulièrement au caractère de Dieu. Que Christ devienne notre sainteté est une chose. Que nous soyons sanctifiés en Christ en est une autre. La sainteté dont il est question ici est une chose opérée en nous, elle n'est pas un cadeau. C'est en rapport avec notre constitution. Cela signifie que Dieu agit en nous de manière progressive. Cette sainteté est produite par la discipline. Elle est produite par Ses châtiments et les changements intérieurs qu'Il opère en nous quotidiennement. Sa discipline et Son action ont pour but de nous rendre participants de Sa sainteté.

Après avoir souffert une petite correction, nous participons à Sa sainteté. Après avoir souffert une plus grande correction, nous apprenons à expérimenter encore plus de Sa sainteté. Si nous nous maintenons sous la discipline de Dieu, nous nous rendrons compte progressivement de ce qu'est la Sainteté. Si nous persévérons sous la discipline de Dieu, la sainteté de Dieu se constituera progressivement dans notre caractère. Si nous nous maintenons sous la discipline de Dieu du début à la fin, notre caractère deviendra saint. Il n'y a rien de plus essentiel que ce principe. Nous devons réaliser que le résultat de la discipline est la constitution du caractère de Dieu dans notre être. Toute discipline a des conséquences, et nous devrions pouvoir récolter le fruit de chacune de ses conséquences. Puisse le Seigneur être clément envers nous afin que Sa discipline, quand elle est sur nous, produise en nous un peu plus de sainteté ! Qu'il puisse y avoir en nous plus de sainteté, que nous puissions apprendre plus de leçons et que Dieu soit encore un peu plus constitué en nous ! La sainteté doit continuellement croître en nous.

B. La constitution de la sainteté dans notre caractère

Quand nous avons accepté le Seigneur et sommes devenus des enfants de Dieu, Il organise quotidiennement les éléments de notre environnement pour nous discipliner et nous corriger. Tout ce qui nous arrive doit pouvoir nous enseigner. Jour après jour, ces leçons nous parviennent dans le but de faire croître la sainteté en nous. Nous avons besoin d'être beaucoup disciplinés avant que Dieu puisse former un caractère saint en nous. Aux yeux de Dieu, notre vie chrétienne ne dure que quelques années. Si nous négligeons la discipline de Dieu et si elle ne produit pas en nous l'effet escompté, notre perte sera une perte éternelle.

C. La sainteté comme don et la sainteté comme constitution

Dieu ne nous donne pas seulement Sa sainteté comme un don, mais Il veut aussi que nous soyons participants à Sa sainteté par la discipline. Il veut que nous soyons constitués de Sa sainteté; Il veut modeler cette sainteté dans notre être, petit à petit. Pour des personnes charnelles comme nous, il faut des années de discipline divine avant que Son caractère saint et Sa nature sainte deviennent les nôtres. Nous avons besoin de toutes sortes de coups, de situations, de conseils, de frustrations, d'incitations et de châtiments avant que nous ne puissions participer au caractère saint de Dieu. C'est une question importante. Dieu ne nous donne pas la sainteté simplement comme un don. Cette sainteté doit être formée en nous. Dieu doit nous constituer de Sa sainteté.

C'est une caractéristique distinctive du salut dans le Nouveau Testament. Tout d'abord, Dieu nous donne une chose qu'Il travaille en nous. Il nous constitue de Sa sainteté, petit à petit. Et c'est quand nous possédons les deux aspects que nous détenons un salut complet. La première étape est un cadeau de Christ, la deuxième est le travail du Saint-Esprit. C'est la caractéristique distinctive du Nouveau Testament. La première approche est un cadeau et la deuxième est une formation. Parmi les vérités essentielles du Nouveau Testament est la suivante : Dieu nous rend participants de Sa sainteté à travers la discipline.

VI. LE FRUIT PAISIBLE DE JUSTICE PRODUIT PAR LA DISCIPLINE

11 Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.

Ici, l'apôtre prête une attention particulière aux mots « d'abord » et « plus tard ». On n'a pas de mal à imaginer qu'une personne ne soit pas très contente d'être sous la discipline, mais plutôt hargneuse. Ne pensez pas qu'il ne devrait pas y avoir de souffrance quand vous expérimentez la discipline de Dieu. La discipline est assurément une souffrance. La Bible ne dit pas que la croix est une joie. Elle dit plutôt que la croix est une détresse. La croix nous conduit à la souffrance. Le Seigneur a méprisé l'ignominie en échange de la joie qui Lui était réservée:

2 ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu.

C'est un fait. La Bible ne dit pas que la croix est une joie ; la croix n'est pas une joie. C'est toujours une souffrance. Il n'est pas mauvais de pleurer et de se sentir affligé quand nous sommes sous la discipline.

Mais nous devons apprendre l'obéissance. C'est seulement par l'obéissance que nous pouvons participer à la sainteté de Dieu. En effet, sur le moment, la discipline n'est pas un sujet de joie. Au contraire, elle est plutôt un sujet de lamentation. Ce n'est pas surprenant ; il est assez normal que nous le prenions de cette façon. Notre Seigneur n'a pas considéré les épreuves comme un sujet de joie quand Il les a vécues. Cependant, nous pouvons tout de même en faire un sujet de joie. Pierre a dit que ces diverses épreuves pouvaient devenir un sujet de joie:

6 C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves,

D'un côté, elles sont un sujet de souffrance. D'un autre côté, nous pouvons admettre qu'elles font notre joie. Ce que nous ressentons est une chose, et ce que nous moissonnons en est une autre. Nous pouvons avoir un sentiment de tristesse, mais en même temps, nous reconnaissons que c'est pour nous un sujet de joie.

A. Produire le fruit paisible

Un enfant de Dieu devrait fixer les yeux non pas sur le présent mais sur le futur. Prêtez attention à ce passage : « Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. » Ne regardez pas aux souffrances par lesquelles vous passez maintenant. Mais plutôt, portez votre regard sur le fruit paisible de la justice qui en résulte.

B. Moab était tranquille depuis sa jeunesse, il reposait sur sa lie

11 Moab était tranquille depuis sa jeunesse, Il reposait sur sa lie, Il n'était pas vidé d'un vase dans un autre, Et il n'allait pas en captivité. Aussi son goût lui est resté, Et son odeur ne s'est pas changée.

Voyez-vous clairement ce que signifie ce passage ?

C'est le problème avec la plupart des personnes qui ne sont pas passées par des épreuves. Ce passage décrit ceux qui n'ont jamais subi aucune correction ni vécu aucune souffrance devant le Seigneur. Les Moabites étaient tranquilles depuis leur jeunesse. Ils n'ont pas expérimenté la souffrance ni la douleur. Qu'a produit une telle tranquillité ? Ils sont devenus comme le vin qui repose sur sa lie. Si une personne brasse une liqueur provenant du raisin ou d'un autre fruit, le vin reste en surface tandis que la lie se dépose dans le fond. Le vin flotte tandis que la lie coule. Pour purifier le vin, on le verse de récipient en récipient. Si la lie est laissée avec le vin, elle va tôt ou tard affecter le goût de la liqueur. Quand quelqu'un fait du vin, il doit tout d'abord laisser le raisin fermenter. Après la fermentation du raisin, il transvase le vin d'un récipient dans un autre. S'il ne fait pas attention, il versera aussi la lie dans le nouveau récipient. C'est pourquoi il faut verser avec précaution. Mais un seul transvasement n'est pas suffisant, une partie de la lie passe obligatoirement dans le deuxième récipient. C'est pourquoi il faut le faire une deuxième fois. Mais une deuxième fois peut ne pas encore être suffisant, et il faudra verser le vin dans un troisième récipient. Il faut continuer de transvaser jusqu'à ce qu'il ne reste plus de lie dans le vin. Dieu a dit que Moab était tranquille pendant sa jeunesse et qu'il s'est reposé sur sa lie. Il n'a pas été transvasé de récipient en récipient, et sa lie l'a toujours suivi. Si quelqu'un veut se débarrasser de sa lie, il doit en être purifié récipient après récipient. Il doit être transvasé encore et encore jusqu'à ce que toute la lie qui se dépose dans le fond ait disparu. Moab avait gardé sa lie ; bien que pur en surface, il n'avait pas été débarrassé de son dépôt. Ceux qui n'ont jamais traversé d'épreuves ni connu de châtiment n'ont jamais été transvasés de récipient en récipient.
Il semble souvent que Dieu soit en train de déterrer une personne jusqu'à ses racines. Un frère peut expérimenter le déracinement de Dieu à travers sa consécration ; tout ce qui lui appartient peut être complètement déraciné. Un frère peut expérimenter le déracinement de Dieu à travers les souffrances et les épreuves ; il peut perdre tout ce qu'il a. C'est cela être transvasé de récipient en récipient. La main de Dieu nous décapera jusqu'au bout. Il fait cela pour nous purifier de notre lie.

Être tranquille n'est pas une bonne chose. Frères et soeurs, Dieu veut nous purifier. C'est pour cela qu'Il nous discipline et nous frappe de verges. Ne prenez jamais la tranquillité et le confort pour de bonnes choses. La tranquillité de Moab a fait qu'il est resté Moab pour toujours.

C. Le goût reste ; l'odeur est inchangée

Ces mots donnent à réfléchir : « Aussi son goût lui est-il resté, et son odeur ne s'est-elle pas changée. » Puisque Moab n'a pas été transvasé de cuve en cuve, de pot en pot et de récipient en récipient, et puisque Dieu ne l'a jamais discipliné ni ne s'est occupé de lui, son goût lui est resté et son odeur n'a pas changé.

Mes frères, c'est la raison pour laquelle Dieu doit travailler en nous. Il veut nous débarrasser de notre goût et changer notre odeur. Dieu ne veut pas de notre goût propre ni de notre odeur propre. Il m'est arrivé un jour de dire que de nombreuses personnes étaient « crues » parce qu'elles étaient toujours à l'état brut. Elles n'ont jamais changé. Vous avez un certain goût avant d'être sauvé. Aujourd'hui, même si vous êtes chrétien depuis dix ans, vous pouvez avoir toujours le même goût. Votre odeur reste la même que celle qu'elle était avant que vous croyiez au Seigneur. Le mot « odeur » en hébreu désigne un parfum à l'état brut. Vous aviez une certaine odeur avant d'être sauvé. Aujourd'hui, vous avez la même odeur ; il n'y a eu aucun changement en vous. En d'autres termes, vous n'avez rien expérimenté de la constitution et de la culture de Dieu.

La discipline de Dieu est précieuse ! Il veut nous déraciner et nous purifier de récipient en récipient. Dieu nous discipline et s'occupe de nous de différentes façons, afin que nous perdions notre odeur d'origine et que nous produisions le fruit paisible. Le fruit paisible de la justice peut être traduit par « le fruit paisible, qui est le fruit de la justice ».

D. Le fruit paisible est le fruit de la justice.

Souvenez-vous, s'il vous plaît, que le fruit est paisible. Un homme doit être en paix avec Dieu pour obtenir ce fruit. La pire des choses qu'une personne puisse faire est de murmurer, de perdre la paix et de se rebeller pendant qu'elle est sous la discipline. Elle peut être affligée par la discipline mais elle ne doit pas murmurer ni se rebeller. Le problème avec la plupart des gens est qu'ils ne sont pas en paix. C'est pourquoi, nous avons besoin du fruit paisible quand nous sommes sous la discipline. Vous devez apprendre à ne pas vous battre avec Dieu ni argumenter avec Lui. Le fruit paisible est le fruit de la justice. Une fois que vous possédez le fruit de la paix, vous avez le fruit de la justice. C'est pourquoi l'apôtre dit : « Le fruit paisible, qui est le fruit de la justice. » La paix est la justice. Si le fruit intérieur est la paix, son expression extérieure est la justice. Si vous avez le fruit de la paix en vous, vous participerez spontanément à la sainteté de Dieu.

J'espère qu'aucun de nous ne sera comme Moab, qui était tranquille depuis sa jeunesse et qui se reposait sur ses lies. Il n'avait pas été vidé d'un vase dans un autre, et n'avait jamais été en captivité. Par conséquent, son goût lui était resté et son odeur n'avait pas changé. Certains sont chrétiens depuis dix ou vingt ans et n'ont pas changé durant tout ce temps. Ils n'ont pas accepté la discipline de Dieu et ne s'y sont pas soumis. Ainsi, leur goût leur est resté. Si notre odeur ne change pas après dix ou vingt ans, cela signifie que nous n'avons jamais donné de fruit paisible devant Dieu et n'avons jamais été revêtus d'un caractère saint. Notre espoir, c'est que Dieu nous revête de quelque chose, de ce que l'on appelle un caractère saint.

VII. CONCLUSION

12 Fortifiez donc vos mains languissantes Et vos genoux affaiblis; 13 et suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se raffermisse.

Parfois, il semble que la discipline fait que nos mains languissent et que nos genoux soient affaiblis. Mais l'apôtre nous enjoint de ne pas nous démoraliser. Il se peut que les mains languissent et que les genoux soient affaiblis, mais il y a le fruit de la paix et le fruit de la droiture.

A. Fortifier les mains et les genoux

Ne pensez pas que lorsqu'une personne a reçu beaucoup de difficultés et de discipline, il n'y ait plus rien à faire. Après avoir été disciplinés et châtiés, nous devons fortifier les mains languissantes et les genoux affaiblis. La discipline et le châtiment produiront le fruit de la paix. Le fruit de la paix, c'est le fruit de la droiture. Si une personne est en paix avec Dieu, elle aura la droiture. Dès que nous nous calmons un peu et que nous nous soumettons à Dieu, tout devient bon et correct. Dès que nous nous soumettons, un caractère saint commence à être produit en nous. Le fruit de la paix, c'est le fruit de la droiture. Ne fixez pas votre regard sur la droiture. Demandez-vous simplement si vous êtes en paix avec Dieu et si vous êtes obéissant et malléable. Si vous êtes malléable et obéissant, et que vous êtes en paix, vous serez certainement constitué en sainteté. N'oubliez pas que même si vous avez enduré beaucoup d'épreuves et de difficultés dans le passé, il y a encore besoin de fortifier vos mains languissantes et vos genoux affaiblis.

B. Suivre des voies droites

En même temps, il nous est dit : « Suivez avec vos pieds des voies droites. » Aujourd'hui, nous pouvons dire que nous sommes, dans une certaine mesure, passés par ce chemin. Nous pouvons présenter le chemin clairement devant vous. « Afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se raffermisse. » Ceux qui prennent du retard n'ont plus besoin de dévier, ils peuvent être guéris afin de rejoindre les autres sur le droit chemin. Si une personne passe par des épreuves et s'humilie sous la main puissante de Dieu, elle constatera que son caractère se constitue en sainteté. Elle invitera aussi d'autres à emprunter ce chemin ; ainsi ils ne dévieront pas, mais ils seront guéris.

Si un frère est devant nous et qu'il dévie, il se peut que sa déviation empêche d'autres de trouver le bon chemin. C'est pourquoi, il est important d'être nous-mêmes obéissants. Nous devons nous-mêmes porter le fruit de la paix. Cela nous permettra de suivre le bon chemin, mais aussi de le montrer à d'autres. Tous ceux qui sont boiteux peuvent emprunter ce chemin et être guéris. Je me souviens du boiteux dont il est question dans Actes 3. Quand ses pieds ont été affermis, il a commencé à marcher : il s'est levé, il a marché, il a sauté et il a glorifié Dieu. Un homme boiteux a été guéri, mais il reste beaucoup de boiteux dans le monde aujourd'hui. Ils peuvent tous être guéris par le droit chemin que nous empruntons. Nous devons ouvrir le chemin pour que tous les frères puissent le suivre.

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