Dossier pour nouveaux convertis (Page 11 / 28)
Se réunir
I. LA GRÂCE COLLECTIVE SE TROUVE DANS L'ASSEMBLÉE
La Parole de Dieu dit :
Pourquoi ne devons-nous pas abandonner notre assemblée ? Parce que Dieu nous dispense Sa grâce quand nous nous assemblons. La grâce de Dieu envers l'homme peut se diviser en deux catégories : la grâce personnelle et la grâce collective. Dieu ne nous donne pas seulement Sa grâce de façon personnelle, mais aussi de façon collective. Cette grâce collective se trouve seulement lorsque nous nous assemblons.
Nous avons déjà parlé de la prière. On peut très bien apprendre à prier seul chez soi ; il n'y a pas de doute que Dieu écoutera de telles prières. Dieu écoute les prières individuelles. Cependant, il existe une autre sorte de prière. Et pour que cette autre sorte de prière soit exaucée, il faut prier dans l'assemblée, selon le principe de deux ou trois demandant ensemble au nom du Seigneur. Si quelqu'un essaie de le faire seul, il ne recevra pas de réponse. Il existe de nombreux sujets importants, pour lesquels il faut prier dans les assemblées si nous voulons que Dieu réponde. Il nous faut apporter ces prières à la réunion de prière si nous voulons les voir exaucées. Vous pensez peut-être qu'il est suffisant pour quelqu'un de prier seul, et de rechercher la miséricorde de Dieu individuellement. Mais l'expérience de beaucoup de gens nous révèle que la prière individuelle ne suffira pas. Il semble qu'à moins que deux ou trois soient assemblés, ou que tous les frères et soeurs s'assemblent pour prier, Dieu ne réponde pas. Ainsi, nous avons deux sortes de réponses aux prières : l'une est la réponse aux prières individuelles, et l'autre est la réponse aux prières de l'assemblée. Si nous ne nous unissons pas à d'autres, certaines prières ne recevront pas de réponse.
Nous avons aussi parlé de la lecture de la Bible. Il est évident que Dieu nous dispense Sa grâce individuellement quand nous lisons la Bible. Cependant, certaines parties de la Bible ne sauraient être révélées à un individu. Dieu envoie sa lumière, quand nous nous réunissons avec les frères, quand nous nous assemblons les uns avec les autres. Dans un tel rassemblement, certains frères seront peut-être conduits à révéler le sens d'un passage particulier de la Parole. Peut-être personne ne parlera-t-il particulièrement de ce passage, et pourtant Dieu se servira de cette occasion où tous sont assemblés pour dispenser Sa lumière. Beaucoup de frères et soeurs attestent qu'ils ont une meilleure compréhension de la Parole de Dieu quand ils l'étudient dans l'assemblée, que lorsqu'ils le font individuellement. Souvent, lors des rencontres, Dieu révèle le sens d'un passage de la Parole à travers un autre passage de la Parole. Pendant qu'une personne parle d'un passage, la lumière éclaire un autre passage. De cette manière, une plus grande part de lumière est révélée, et nous recevons la grâce d'une manière collective.
Si nous ne nous réunissons pas avec d'autres, ce que nous pouvons recevoir tout au plus, c'est la grâce individuelle ; il nous manquera une grande partie de la grâce collective. Dieu ne nous donnera Sa grâce collective qu'au sein de l'assemblée. Si nous ne nous assemblons pas avec d'autres, nous ne recevrons pas cette grâce. C'est pourquoi, la Bible nous presse de ne pas abandonner l'assemblée des saints.
II. L'ÉGLISE ET LE RASSEMBLEMENT
Une des caractéristiques fondamentales de l'Église est qu'elle se réunit, elle s'assemble. Un chrétien ne peut jamais remplacer les rencontres avec les frères par une quête d'enseignements personnels. Dieu garde en réserve une catégorie de grâce pour l'assemblée seule. Si nous ne nous assemblons pas avec d'autres, cette part de grâce collective ne nous sera pas accessible.
Dans l'Ancien Testament, Dieu a commandé aux Israélites de s'assembler. Dans de nombreux passages de la Bible, ils sont appelés l'assemblée. Qu'ils soient appelés l'assemblée implique qu'ils se soient rassemblés. Dans le Nouveau Testament, la révélation est encore plus claire. Nous avons le commandement clair de ne pas abandonner notre assemblée de saints. Dieu ne s'intéresse que peu à l'individu « qui s'enseigne lui-même ». Nous devons nous assembler les uns avec les autres, afin de pouvoir recevoir Sa grâce collective. Aucun de ceux qui abandonnent l'assemblée ne gardera Sa grâce. L'homme doit se réunir ; il doit venir s'assembler avec d'autres enfants de Dieu pour recevoir cette grâce collective.
La Bible donne des commandements explicites, ainsi que des exemples clairs d'hommes qui se sont réunis. Lorsque le Seigneur était sur la terre, Ses disciples et Lui se réunissaient souvent.
Ils se réunissaient sur la montagne. Aussi dans un lieu désert :
A la maison :
Sur le rivage :
Le dernier soir avant Sa crucifixion, Il loua une grande pièce, et se retrouva avec Ses disciples :
Après Sa résurrection, Il leur apparut au milieu de leur rassemblement :
Avant le jour de la Pentecôte, les disciples s'étaient rassemblés d'un commun accord pour prier:
Le jour de la Pentecôte, ils étaient encore réunis
Après cela, ils persévéraient dans l'enseignement et la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières. Peu après, ils furent persécutés et retournèrent chez eux. Cependant, ils continuèrent à s'assembler
Lorsque Pierre fut relâché, il alla vers la maison où les frères étaient assemblés. Un Corinthiens 14 nous dit que l'Église entière se réunissait. C'était l'assemblée de l'Église entière. Personne appartenant à l'Église n'est exempté de se rassembler avec l'Église.
Quel est le sens du mot Église ? Le mot Église est ekklesia en grec. « Ek » veut dire « sortir de », et « klesia » signifie « s'assembler ou se réunir ». Ainsi, ekklesia veut dire le rassemblement de ceux qui sont appelés à sortir de quelque lieu. Dieu ne cherche pas seulement à ce que nous sortions, Il veut que ceux qui sont « appelés à sortir » se réunissent ensemble. Si tous ceux qui sont « appelés à sortir » sont séparés les uns des autres, nous n'aurons pas d'Église ; l'Église n'existera pas.
Une fois que nous croyons, il est un besoin fondamental auquel nous devons prêter attention : il s'agit d'aller nous assembler avec d'autres enfants de Dieu. Nous ne devrions jamais avoir cette pensée étrange que l'on peut être un chrétien par soi-même. Nous devons éliminer une telle pensée de notre esprit. Le christianisme ne contient pas de chrétiens « autodidactes » ; il n'a que le rassemblement de toute l'Église. Ne pensez pas que nous pouvons être des chrétiens qui s'enferment seuls chez eux pour prier et lire la Bible. Le christianisme n'est pas seulement construit sur des individus, mais aussi sur le rassemblement.
III. LE FONCTIONNEMENT DU CORPS MANIFESTÉ AU TRAVERS DU RASSEMBLEMENT
Un Corinthiens 12 parle du Corps, et le chapitre 14 parle du rassemblement. Le chapitre 12 parle des dons du Saint-Esprit, et le chapitre 14 parle aussi des dons du Saint-Esprit. Le chapitre 12 parle des dons dans le Corps, tandis que le chapitre 14 parle des dons dans l'Église. Selon ces deux chapitres, il semble que le fonctionnement mutuel des membres du Corps s'exprime dans le rassemblement. Lorsque nous mettons les chapitres 12 et 14 ensemble, nous voyons clairement que le chapitre 12 nous montre le Corps, alors que le chapitre 14 nous montre le Corps en fonctionnement. L'un parle du Corps, alors que l'autre parle du rassemblement. L'un parle des dons dans le Corps, alors que l'autre parle des dons dans le rassemblement. Le fonctionnement du Corps se réalise spécifiquement à travers le rassemblement. L'aide mutuelle, l'influence mutuelle, le soin réciproque des uns pour les autres (par exemple, les yeux aidant les jambes, les mains aidant la bouche) sont plus clairement manifestés dans le rassemblement. Au travers de l'assemblée, nous recevons de nombreuses réponses aux prières. Souvent, nous ne recevons pas de lumière individuellement. Mais, lorsque nous nous rassemblons, nous trouvons de la lumière. Ce que nous voyons de façon individuelle à travers notre quête personnelle ne peut jamais correspondre à ce que nous voyons dans les rassemblements. Tous les ministères établis par Dieu opèrent au sein de l'assemblée et pour l'assemblée. Si une personne ne se réunit que rarement avec d'autres, elle n'aura que peu d'opportunités pour réaliser le fonctionnement du Corps.
L'Église est non seulement le Corps de Christ, elle est aussi le lieu de prédilection où Dieu agit. Dans l'Ancien Testament, la lumière de Dieu se trouvait dans le Saint des Saints. Il y avait la lumière du jour dans la cour extérieure, et il y avait la lampe avec de l'huile d'olive qui brûlait devant le voile du lieu saint. Mais dans le Saint des Saints, il n'y avait pas de lumière naturelle ni artificielle. Il y avait seulement la lumière de Dieu. Le Saint des Saints est le lieu où Dieu agit. Où que Dieu agisse, il y a Sa lumière. Aujourd'hui, lorsque l'Église se réunit en tant que lieu où Dieu agit, nous y trouvons la lumière de Dieu. Lorsque l'Église se réunit, Dieu manifeste Sa lumière. Nous ne savons pas pourquoi il en est ainsi. Nous pouvons seulement dire que c'est le résultat d'un fonctionnement mutuel des membres. Le fonctionnement mutuel permet à la lumière de Dieu de s'exprimer au travers du Corps.
Si un seul pouvait en poursuivre mille, comment deux pourraient-ils mettre dix mille en fuite ? C'est une chose étrange. Nous ne savons pas comment, mais nous savons que c'est un fait. Selon l'homme, si un peut poursuivre mille, deux devraient seulement pouvoir en poursuivre deux mille. Mais Dieu dit que deux peuvent alors en poursuivre dix mille, ce qui en fait huit mille de plus. Lorsque deux chassent séparément, chacun peut en poursuivre mille. En mettant les deux ensemble, nous ne devrions obtenir que deux mille. Mais, lorsque deux sont unis pour chasser l'ennemi, nous obtenons le fonctionnement mutuel des membres, et ils peuvent en poursuivre dix mille, huit mille de plus que s'ils agissaient séparément. Une personne qui ne connaît pas le Corps, et qui ne cherche pas à se réunir avec d'autres, perdra les huit mille. C'est pourquoi, il nous faut apprendre à recevoir la grâce collective. Ne pensez pas que la grâce personnelle soit suffisante. Nous répétons : une des caractéristiques particulières de l'Église est qu'elle se réunit. Un chrétien ne pourra jamais remplacer l'assemblée par la quête de s'enseigner lui-même. Nous devons voir cela clairement et y prêter attention.
Le Seigneur nous promet deux sortes de présence. L'une se trouve dans Matthieu 28, et l'autre dans Matthieu 18.
On peut dire que cela implique Sa présence dans les individus.
Sa présence ici se réfère à Sa présence dans l'assemblée. C'est dans l'assemblée seulement que nous pouvons avoir cette seconde forme de présence. La présence du Seigneur dans l'individu, et Sa présence dans l'assemblée, sont deux choses distinctes. Certains ne connaissent que la présence du Seigneur en tant qu'individus. Mais cette connaissance est insuffisante. La présence la plus puissante et celle qui interpelle le plus, s'expérimente uniquement dans le rassemblement ; nous ne pouvons pas expérimenter une telle présence individuellement. Bien qu'individuellement nous puissions avoir la présence du Seigneur, cette présence n'est jamais aussi grande ni aussi puissante que Sa présence au sein de l'assemblée. Mais, lorsque nous sommes parmi les saints, nous pouvons toucher une présence que nous ne pourrions pas expérimenter autrement en tant qu'individus. Nous devons apprendre à nous rassembler avec les frères et soeurs, car c'est au sein du rassemblement que nous expérimentons la présence particulière du Seigneur. C'est une bénédiction merveilleuse. Personne ne peut jamais ressentir cette présence en tant qu'individu. Il est impossible de trouver un chrétien autodidacte qui puisse expérimenter cette forme de présence puissante du Seigneur.
C'est une chose spontanée pour les enfants de Dieu que de fonctionner dans l'unité quand ils se réunissent. Nous ne savons pas comment ce fonctionnement dans l'unité dans le Corps s'opère dans le rassemblement, mais nous savons qu'il est réel. Lorsqu'un frère se lève, d'autres voient la lumière. Lorsqu'un autre frère se lève, d'autres ressentent la présence du Seigneur. Un frère ouvre la bouche pour prier, et d'autres touchent Dieu. Un autre frère dit quelques mots, et d'autres sentent un renouveau de vie. Ce phénomène ne peut pas être expliqué par des mots humains ; cela surpasse l'explication humaine. C'est seulement quand le Seigneur reviendra que nous comprendrons comment le Corps de Christ opère dans l'unité. Aujourd'hui, nous ne faisons qu'obéir aux commandements du Seigneur.
Peut-être n'avez-vous pas encore porté beaucoup d'attention au rassemblement, parce que vous venez d'être sauvé. Vous ne savez pas ce qu'est la lumière du Corps, et quelle est la fonction et l'efficacité du Corps. Cependant, l'expérience nous dit que beaucoup de leçons spirituelles fondamentales s'apprennent seulement dans le Corps. Plus vous vous réunissez, plus vous apprenez. Si vous ne vous vous réunissez pas, vous n'avez pas part à ces richesses du tout. C'est pourquoi, nous espérons que vous apprendrez à vous réunir correctement dès le début de votre vie chrétienne.
IV. LES PRINCIPES DU RASSEMBLEMENT
Comment devrions-nous nous réunir ? Le premier principe dans la Bible en ce qui concerne les rassemblements, c'est que tous les rassemblements doivent être conduits au nom du Seigneur. Matthieu 18.20 dit : « En mon nom », ce qui peut aussi être traduit par : « Assemblés sous mon nom. » Que signifie être assemblé sous le nom du Seigneur ? Cela signifie être placé sous l'autorité du Seigneur. Le Seigneur est le centre, et tout le monde est attiré vers Lui. Nous n'allons pas au rassemblement pour rencontrer certains frères ou certaines soeurs. Nous allons au rassemblement pour nous réunir avec d'autres saints au nom du Seigneur. Le Seigneur est le centre. Nous ne nous réunissons pas pour écouter quelqu'un prêcher, mais pour rencontrer le Seigneur. Si vous vous réunissez pour écouter quelqu'un prêcher, je crains que vous ne soyez en train de venir sous le nom de cette personne, et non sous le nom du Seigneur. Parfois, on utilise les noms des hommes pour attirer les gens. Cela a pour but de conduire les gens sous le nom de cette personne. Mais le Seigneur dit que nous devons nous réunir sous Son nom.
Nous devrions venir au nom du Seigneur, parce que le Seigneur n'est pas avec nous au sens physique du terme
Chaque fois que le Seigneur n'est pas physiquement présent, il y a besoin de Son nom. Lorsque le Seigneur est physiquement présent, il y a moins besoin de Son nom. Le nom est présent, parce que la personne elle-même n'est pas présente. En ce qui concerne Son corps physique, le Seigneur est au ciel. Mais Il nous a laissé un nom. Le Seigneur a promis que si nous nous réunissions en Son nom, Il serait au milieu de nous. Cela signifie que Son Esprit sera au milieu de nous. Bien que le Seigneur soit assis dans le ciel, Son nom est toujours parmi nous et Son Esprit aussi. Le Saint-Esprit est Celui qui maintient le nom du Seigneur. Le Saint-Esprit est le gardien du nom du Seigneur ; Il protège et garde le nom du Seigneur. Partout où est le nom du Seigneur, il y a le Saint-Esprit, et c'est là qu'est manifesté le nom du Seigneur. Ceux qui veulent se réunir doivent le faire au nom du Seigneur.
Le second principe du rassemblement est que son objectif devrait être l'édification des autres. Dans 1 Corinthiens 14, Paul nous dit que le principe de base du rassemblement est l'édification des autres, et non de nous-mêmes. Tout dans le rassemblement devrait se faire dans le but d'édifier les autres, non pas nous-mêmes. Parler en langues édifie celui qui parle, mais l'interprétation des langues édifie les autres. En d'autres termes, toute action qui n'édifie qu'une personne correspond au principe du parler en langues. Le principe de l'interprétation des langues est de faire profiter les autres de ce que nous-mêmes avons reçu, pour que les autres aussi puissent être édifiés. C'est pour cela qu'il ne devrait pas y avoir de parler en langues dans l'assemblée, s'il n'y a personne pour l'interpréter. Personne ne devrait dire quelque chose qui l'édifie lui-même et non les autres.
Ainsi, nous devons avoir de la considération pour les autres quand nous nous réunissons. Il ne s'agit pas de savoir combien nous parlons, mais de savoir si cela édifie ou non les autres. Le fait de savoir si les soeurs peuvent ou non poser des questions dans le rassemblement se détermine par le même principe. On ne pose pas des questions dans l'assemblée pour le seul bénéfice d'une personne. Il s'agit de savoir si ces questions vont tirer la réunion vers le bas ou non. Voulez-vous aider la réunion ? C'est au cours du rassemblement que l'on peut voir le plus clairement si l'individualisme d'un homme a été traité ou non. Certains ne pensent qu'à eux-mêmes. Ils ont un message dans leur coeur qu'ils veulent prêcher, et il faut qu'ils le disent quand ils viennent au rassemblement. Ils ont un chant dans leur coeur qu'ils aiment chanter, et ils feront tout pour trouver une occasion de le chanter. Ils ne s'occupent pas de savoir si leur message va aider le rassemblement, ou si le chant va vivifier la congrégation. De telles personnes n'apportent rien si ce n'est des pertes pour l'assemblée.
Certains frères sont chrétiens depuis des années, pourtant ils ne savent toujours pas comment se réunir. Ils s'inquiètent peu du ciel et de la terre, du Seigneur ou du Saint-Esprit ; ils ne s'inquiètent que d'eux-mêmes. Ils ont l'air de penser que s'ils sont présents, même s'ils sont les seuls, un rassemblement est possible. À leurs yeux, les frères et soeurs n'existent pas ; ils sont les seuls à être présents. C'est tout à fait arrogant. Quand ils parlent dans l'assemblée, ils veulent parler jusqu'à être satisfaits. À la fin, ils sont les seuls à être contents ; les autres frères et soeurs ne le sont pas. Ils ressentent un fardeau qui a besoin d'être libéré. Mais dès qu'ils ouvrent la bouche, les autres sont obligés de prendre ce « fardeau » et de le rapporter avec eux à la maison. Certains aiment les longues prières. Quand ils prient, les autres commencent à s'ennuyer. Lorsque quelqu'un enfreint les principes du rassemblement, l'Église entière en souffre. Nous ne devons pas offenser le Saint-Esprit pendant un rassemblement. Dès que nous offensons le Saint-Esprit, la bénédiction s'en va. Dans un rassemblement, si nous prenons soin des besoins des autres, et essayons de les édifier, le Saint-Esprit sera honoré. Il fera le travail d'édification, et nous serons édifiés. Cependant, si nous n'édifions pas les autres, mais que nous parlions légèrement et offensions le Saint-Esprit, nos rassemblements seront vains. Quand nous nous réunissons, nous ne devrions pas penser à retirer quelque chose du rassemblement pour nous-mêmes. Toutes les activités devraient cibler le bénéfice des autres. Si vous pensez que parler sera bénéfique pour les autres, alors parlez. Si vous pensez que votre silence sera bénéfique pour les autres, alors restez silencieux. Essayez toujours de prendre soin des autres ; voilà le principe élémentaire du rassemblement.
Cela ne signifie pas que tous doivent se taire dans l'assemblée. Bien souvent, parler peut offenser les autres, mais le silence peut lui aussi blesser. Si vous ne faites pas attention aux autres, l'assemblée en souffrira, que vous parliez ou non. Vous devez parler pour le bien de l'assemblée, et vous devez aussi vous taire pour le bien de l'assemblée. Il faut toujours chercher l'édification des autres. Ceux qui doivent parler ne doivent pas se taire. N'oubliez pas, dans l'assemblée :
Chacun doit venir à l'assemblée avec un objectif : il est là pour les autres, et non seulement pour lui-même. Nous ne devons rien faire qui puisse faire chuter les autres. Si en nous taisant, nous faisons chuter un autre, nous devons parler. Si en parlant, nous faisons chuter un autre, nous devons nous taire. Il nous faut apprendre à parler dans le but d'édifier les autres, et aussi à nous taire dans le but d'édifier les autres. Quoi que nous fassions, ce doit être dans le but d'édifier les autres, et non nous-mêmes. Si nous ne nous occupons pas de nous-mêmes, mais des autres, nous finirons par être nous-mêmes édifiés. Mais si nous ne pensons qu'à nous-mêmes, nous ne recevrons aucune édification.
Si vous n'êtes pas sûr que vos paroles édifient les autres, le mieux serait de demander conseil à des frères plus expérimentés. Vous devez leur demander : « Pensez-vous que je devrais parler plus ou moins dans l'assemblée ? » Vous devez apprendre à être humble dès le début. Ne vous considérez pas comme supérieur. Ne pensez pas que vous savez bien chanter ou bien prêcher, et que vous êtes vraiment quelqu'un de bien. Ne portez aucun jugement sur vous-même. Le mieux, c'est de demander aux frères expérimentés. Voyez avec eux si vous édifiez les autres par vos paroles. Parlez davantage s'ils vous y encouragent. S'ils vous disent de parler moins, parlez moins. Nos réunions seront élevées, si chacun s'humilie pour écouter les autres. Ceux qui viendront dans notre assemblée sentiront que Dieu est parmi nous. Tel est le résultat de l'opération de l'Esprit Saint. J'espère que nous prêterons attention à cette question. Alors seulement, notre assemblée glorifiera Dieu.
V. EN CHRIST
J'aimerais évoquer ici une autre question. Chaque fois que nous nous réunissons ou que nous communions ensemble, nous devons garder à l'esprit qu'en tant que croyants, nous sommes unis en Christ. Lisons quelques versets :
Le mot « soit » indique qu'il n'y a aucune distinction. Dans le Corps de Christ, il n'y a pas de distinctions mondaines. Nous avons tous été baptisés dans un seul esprit, pour former un seul corps, et nous avons tous été abreuvés d'un même esprit.
Nous avons été baptisés en Christ, et nous avons revêtu Christ. Il n'y a plus ni Juif, ni grec, ni esclave, ni libre, ni homme, ni femme, car nous sommes tous un en Christ
Dans Galates 3.28 et Colossiens 3.11, on trouve l'expression : « Il n'y a plus. » Il n'y a plus de distinctions, car nous avons revêtu l'homme nouveau ; nous sommes bâtis ensemble en un seul homme. Ce nouvel homme est créé conformément à Dieu:
Dans le nouvel homme, il ne peut y avoir ni grec ni Juif, ni circoncision ni incirconcision, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre. Seul Christ est tout et en tous. Il n'y a qu'une seule entité, et tous sont devenus un.
En lisant ces passages des Écritures, on remarque que les croyants sont unis en Christ. Dans le Seigneur il n'y a pas de distinction sur la base du statut passé.
Nous avons mentionné cinq distinctions jusqu'à présent : la distinction entre Grec et Juif, entre homme libre et esclave, entre homme et femme, entre barbare et Scythe, et entre circoncis et incirconcis.
La distinction entre Grec et Juif signifie deux choses. Premièrement, les Juifs et les Grecs sont deux races différentes ; ils appartiennent à deux pays différents. Dans le Corps de Christ, dans Christ, et dans l'homme nouveau, il ne peut y avoir ni Juif ni Grec. Les Juifs ne devraient pas se vanter d'être les descendants d'Abraham et le peuple élu de Dieu, et ils ne devraient pas mépriser tous les étrangers. Nous devons réaliser que les Juifs et les Grecs ont déjà été faits un en Christ. Les frontières n'existent plus en Christ. Dans le Seigneur, tous sont devenus frères. Nous ne pouvons pas diviser les enfants de Dieu en différentes classes. Dans le Corps de Christ et dans l'homme nouveau, il n'y a qu'une entité. Si vous apportez l'idée de parenté ou de goût régional dans l'Église, vous ne savez pas ce qu'est l'Église. Vous êtes dans l'Église maintenant, et vous devez voir que nous n'avons aucune distinction entre Juif et Grec ici. C'est chose difficile pour les Juifs que d'abandonner cette distinction. Mais la Bible dit qu'en Christ il ne doit y avoir ni Juif ni Grec. Christ est tout et en tous. Dans l'Église, il n'y a que Christ.
Il existe une autre distinction entre les Juifs et les Grecs. Les Juifs ont un tempérament zélé et religieux, tandis que les Grecs représentent un tempérament intellectuel. Historiquement, lorsque vous parlez de religion, les gens pensent aux Juifs. Lorsque vous parlez de science ou de philosophie, les gens pensent aux Grecs. C'est une distinction de caractère. Cependant, peu importe combien ces caractères diffèrent, les Juifs peuvent être chrétiens, et les Grecs aussi peuvent être chrétiens. Ceux qui sont zélés pour la religion peuvent être chrétiens, et ceux qui sont intellectuels peuvent aussi être chrétiens. En Christ, il n'y a pas de distinction entre Juifs et Grecs. L'un s'occupe du sentiment de la conscience, et l'autre s'occupe de raisonnement et de déduction. Ces deux choses sont-elles différentes ? Selon la chair, elles sont certainement différentes en ce qui concerne la disposition. L'un agit selon les sentiments, et l'autre agit selon l'intellect. Mais en Christ, il n'y a pas de distinction entre Juifs et Grecs. Une personne chaleureuse peut être chrétienne, et une personne froide peut être chrétienne aussi. Celui qui marche par intuition peut être un chrétien, et celui qui marche par la raison peut aussi être un chrétien. Toutes sortes de personnes peuvent être chrétiennes.
Une fois que vous êtes chrétien, il faut que vous laissiez votre ancien tempérament derrière vous. Il n'existe pas de telles choses dans l'Église. L'Église souffre souvent parce que de nombreuses personnes essaient d'apporter leur parfum naturel et leurs traits particuliers dans l'Église. Quand ceux qui n'aiment pas parler se rassemblent, ils deviennent un groupe silencieux. Quand ceux qui aiment bavarder s'assemblent, ils deviennent un groupe bavard. Quand ceux qui sont froids se rassemblent, ils deviennent un groupe de personnes froides.
Quand ceux qui sont chaleureux s'assemblent, ils deviennent un groupe de personnes chaleureuses. Il en résulte que de nombreuses distinctions sont fabriquées de toutes pièces au sein des enfants de Dieu.
Cependant il n'y a pas de place pour les dispositions naturelles dans l'Église. En Christ et dans l'homme nouveau, il n'y a pas de place pour la disposition naturelle. Ne pensez pas que les autres ont tort parce que leur disposition est différente de la vôtre. Vous devez réaliser que votre propre disposition est tout aussi inacceptable pour les autres. Que vous soyez vif ou calme, froid ou chaleureux, intellectuel ou émotif, une fois que vous devenez un frère ou une soeur, vous devez mettre ces choses de côté. Si vous apportez ces éléments naturels au sein de l'Église, ils deviendront les bases de la confusion et de la division. Lorsque vous apportez votre disposition et votre tempérament dans l'Église, vous faites de vous-même une norme et un critère de référence. Ceux qui sont élevés jusqu'à votre norme seront qualifiés de bons chrétiens, et ceux qui ne le sont pas seront qualifiés de mauvais chrétiens. Ceux qui s'entendent bien avec vous auront raison, et ceux qui ne s'entendent pas avec vous auront tort. Lorsque cela arrive, l'Église souffrira par votre disposition et votre tempérament. De telles distinctions ne devraient jamais exister dans l'Église.
La seconde distinction est entre les hommes libres et les esclaves. Cette distinction a aussi été éliminée en Christ. En Christ, la distinction entre les hommes libres et les esclaves n'existe pas.
Paul a écrit les Épîtres de 1 Corinthiens, Galates et Colossiens pendant la période romaine où l'on pratiquait l'esclavage. À cette époque, les esclaves étaient comme des animaux ou des outils ; ils appartenaient à leur maître. Les enfants qui naissaient de parents esclaves étaient automatiquement esclaves ; pendant toute leur vie ils n'avaient aucune liberté. La distinction entre l'homme libre et l'esclave était très grande. Cependant, Dieu ne permet pas que cette distinction existe dans l'Église. Les Épîtres de 1 Corinthiens, Galates et Colossiens nous disent toutes qu'il ne peut pas y avoir de distinction entre l'homme libre et l'esclave. Cette distinction est éliminée en Christ.
La troisième distinction est entre homme et femme. En Christ et dans le nouvel homme, l'homme et la femme ont la même position ; il n'y a aucune distinction entre eux. L'homme n'occupe pas une position spéciale, et la femme non plus. Puisque Christ est tout en tous, il n'y a aucune distinction entre homme et femme. Dans le domaine spirituel, il n'y a aucune distinction entre homme et femme. Un frère est sauvé par la vie de Christ, c'est-à-dire par la vie du Fils de Dieu. Une soeur est aussi sauvée par la vie de Christ, la vie du Fils de Dieu. Le frère est devenu le fils de Dieu, et la soeur aussi est devenue fils de Dieu. En Christ nous sommes tous fils de Dieu, et il n'y a aucune distinction entre homme et femme.
La quatrième distinction est entre barbares et Scythes. C'est une distinction de culture. Il y a des distinctions dans les normes culturelles, et pourtant Paul nous a dit que les normes culturelles qui séparent les barbares et les Scythes ont été abolies.
Bien sûr, nous devons apprendre à être Juif parmi les Juifs et à être comme sous la loi avec ceux qui sont sous la loi (1 Co 9.20-22). Parmi les personnes d'autres cultures, nous devons nous comporter selon leur culture. Nous devons apprendre à être unis avec toutes les personnes en tout lieu. Quand nous entrons en contact avec les personnes d'une autre culture, nous devons apprendre à être un avec elles en Christ.
La dernière distinction est entre la circoncision et l'incirconcision. Cette distinction concerne les signes de piété dans la chair. Les Juifs ont la marque de la circoncision dans leur corps. Cela montre qu'ils appartiennent à Dieu, qu'ils craignent Dieu et qu'ils rejettent la chair. Mais ils accordent trop d'importance à la circoncision. Actes 15 nous parle d'un certain nombre de Juifs qui voulaient contraindre les païens à se faire circoncire.
Les chrétiens ont, eux aussi, leurs signes de piété dans la chair. Par exemple, le baptême, le port du voile, la fraction du pain, l'imposition des mains peuvent tous devenir des signes de piété. Le baptême a une signification spirituelle, mais cela peut aussi devenir un signe de piété dans la chair. Le port du voile chez les soeurs a également une signification spirituelle, mais cela peut devenir un signe de piété dans la chair. La fraction du pain et l'imposition des mains ont tous les deux une signification spirituelle, mais ils peuvent également devenir un signe de piété dans la chair. Toutes ces choses ont une signification spirituelle ; elles font référence à des réalités spirituelles. Cependant, nous pouvons utiliser ces choses pour séparer les enfants de Dieu, lorsque nous nous vantons des signes que les autres n'ont pas, et il en résulte la désunion. Si nous faisons cela, nous avons dévalorisé ces choses spirituelles en choses charnelles. Lorsque cela arrive, nous devenons, dans le principe, pareils aux Juifs qui se glorifiaient en leur circoncision ; notre baptême, notre port du voile, la fraction du pain, et l'imposition des mains sont devenus notre « circoncision ». Si nous faisons une distinction entre les enfants de Dieu sur la base de ces choses, nous avons créé des distinctions selon la chair. Cependant, en Christ il n'y a aucune distinction entre la circoncision et l'incirconcision. Aucune marque physique dans la chair ne peut être utilisée pour différencier les enfants de Dieu. En Christ nous sommes un. La vie de Christ est unique. Toutes ces choses sont en dehors de la vie de Christ. Bien sûr, il est bon d'avoir la réalité spirituelle qui se trouve derrière ces choses physiques. Mais si quelqu'un possède la réalité spirituelle et qu'il lui manque le signe physique, nous ne sommes pas en droit de l'exclure. Les enfants de Dieu ne devraient pas permettre à des signes physiques de nuire à l'unité dans le Seigneur et à l'unité du nouvel homme.
Nous sommes tous frères et soeurs. Nous sommes le nouvel homme en Christ. Nous sommes tous des membres du Corps, et nous faisons tous partie du Corps. Une fois que nous sommes dans l'Église, nous ne devrions avoir aucune distinction en dehors de Christ. Chacun se tient sur un nouveau terrain. Tous sont dans le nouvel homme créé par le Seigneur, et tous sont édifiés dans le Corps par Lui. Il n'y a aucune place pour la supériorité ou l'infériorité. Nous devons éliminer les pensées dénominationnelles et sectaires de notre coeur. Si nous faisons cela, il n'y aura aucune division dans le rassemblement de l'Église de Dieu et dans la communion des saints. Nous devons faire particulièrement attention à ces sujets lorsque nous nous réunissons, et nous devons les vivre dans notre marche quotidienne. Que Dieu nous bénisse !