Dossier pour nouveaux convertis (Page 20 / 28)

Une étude de Watchman Nee

La Discipline du Saint Esprit

Références bibliques :

28 Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.
29 Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ? Cependant, il n'en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père. 30 Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Lire la suite
11 Moab était tranquille depuis sa jeunesse, Il reposait sur sa lie, Il n'était pas vidé d'un vase dans un autre, Et il n'allait pas en captivité. Aussi son goût lui est resté, Et son odeur ne s'est pas changée.
7 Joseph fit venir Jacob, son père, et le présenta à Pharaon. Et Jacob bénit Pharaon. 8 Pharaon dit à Jacob : Quel est le nombre de jours des années de ta vie ? Lire la suite

Nous avons cru au Seigneur et nous avons reçu une nouvelle vie. Mais nous avions plusieurs habitudes avant de croire au Seigneur. Nous avions plusieurs traits de caractère et d'aspects dans notre tempérament avant de croire au Seigneur. Ces habitudes, ces traits de caractère, et ces dispositions sont maintenant devenus des obstacles à l'expression de notre nouvelle vie. C'est pourquoi, bien souvent, ceux qui nous rencontrent ne touchent pas notre nouvelle vie et n'expérimentent pas le Seigneur. Ils touchent notre vieil homme. Peut-être sommes-nous très intelligents, mais notre intelligence n'a pas été régénérée. Peut-être sommes-nous très chaleureux, mais cette chaleur n'a pas été régénérée. Nous pouvons rencontrer quelqu'un de très doux ou de très vif, mais sa douceur ou sa vivacité n'a pas été régénérée. Ces anciens traits de caractère empêchent les autres de toucher le Seigneur.

Depuis le jour où nous avons été sauvés, le Seigneur cherche à faire deux choses en nous. D'une part, Il démolit nos vieilles habitudes, notre ancien caractère, nos anciennes dispositions. Alors seulement Christ pourra exprimer librement Sa vie à travers nous. Si le Seigneur n'accomplit pas ce travail, Sa vie sera retenue par notre vie naturelle. D'autre part, petit à petit le Saint-Esprit édifie en nous une nouvelle nature et un nouveau caractère, qui ont une vie nouvelle et des habitudes nouvelles. Non seulement le Seigneur arrache l'ancien, mais Il met aussi le nouveau en place. Il n'y a pas seulement l'oeuvre négative de destruction, mais aussi l'oeuvre positive de construction. Tels sont les deux aspects de l'oeuvre du Seigneur en nous après notre salut.

I. C'EST DIEU QUI OEUVRE EN NOUS

Une fois sauvés, beaucoup de croyants se rendent compte que leur « propre personne » doit être complètement supprimée. Mais ils sont trop intelligents ; ils tentent d'utiliser des moyens artificiels pour se défaire de leur ancienne nature, de leur ancien caractère et de leurs anciennes habitudes. Mais ces moyens artificiels seront la première chose que Dieu détruira. Frères et soeurs, il est inutile et même nuisible d'utiliser l'énergie humaine pour tenter de détruire la nature, le caractère et les habitudes qui avaient été formés par cette même énergie humaine. Nous devons nous rendre compte dès le départ que tout ce qui vient du passé doit être détruit. Mais nous ne pouvons pas le détruire nous-mêmes. L'effort d'un homme qui cherche à se détruire ne résulte qu'en apparences externes ; il ne fera que nuire à l'avancement de sa vie spirituelle. Nous n'avons pas à nous détruire nous-mêmes, c'est Dieu qui le fera.

Il nous faut savoir que c'est Dieu qui veut faire cette oeuvre, et ce n'est que Lui qui la fera. Nous n'avons pas besoin de trouver le moyen pour nous défaire de notre vieille nature. Dieu veut que nous Lui remettions l'oeuvre tout entière. Nous devons être profondément marqués par ce concept fondamental. Dieu travaillera en nous s'Il est miséricordieux envers nous. Dieu mettra en place un environnement qui détruira l'homme extérieur. Dieu sait combien il y a à détruire. Il connaît aussi nos points faibles et nos points forts. Peut-être sommes-nous trop rapides ou trop lents, trop lâches ou trop stricts dans certains domaines. Dieu seul connaît nos besoins que personne d'autre ne connaît, même pas nous-mêmes. Puisqu'Il est le Seul qui nous connaisse parfaitement, nous devons Lui permettre d'accomplir ce travail.

Pour clarifier l'oeuvre destructive et constructive en nous, nous utiliserons désormais l'expression « discipline du Saint-Esprit ». Bien que notre environnement soit établi par Dieu, c'est le Saint-Esprit qui nous l'applique. Dieu dispose l'environnement extérieur, mais le Saint-Esprit traduit cette disposition en quelque chose d'interne et nous en montre l'application pratique. Cette transformation d'événements extérieurs en expériences intérieures s'appelle la discipline du Saint-Esprit. En effet, Dieu dispose les circonstances par le Saint-Esprit ; Il ne dispose pas nos vies directement, mais par l'intermédiaire du Saint-Esprit. La dispensation entre l'ascension du Seigneur et Son retour, c'est la dispensation du Saint-Esprit. Dans cette dispensation, toute l'oeuvre de Dieu est réalisée par le Saint-Esprit qui arrange tout dans l'environnement, et qui guide intérieurement les enfants de Dieu. Il y a quelques passages du livre des Actes qui décrivent que l'Esprit Saint incite, arrête et interdit. Les dispositions du Saint-Esprit dans l'environnement sont appelées : l'incitation, l'empêchement, et l'interdiction, « la discipline du Saint-Esprit ». Cela signifie que le Saint-Esprit nous discipline à travers toutes ces expériences.

Cette discipline sert non seulement à notre conduite, mais aussi à notre disposition. Elle implique non seulement notre voie, mais aussi notre caractère. Nous avons en nous une nouvelle vie ; l'Esprit de Dieu demeure en nous. Il sait ce dont nous avons besoin, et Il sait quelle sorte d'expérience nous fera le plus de bien. La discipline du Saint-Esprit, c'est la manière qu'a Dieu de disposer l'environnement par le Saint-Esprit, en vue de répondre à notre besoin et d'accomplir en nous Son oeuvre de destruction et de construction. Ainsi, la discipline du Saint-Esprit détruit notre disposition et nos habitudes naturelles et amène la constitution du Saint-Esprit en maturité et en douceur.

Notre environnement est entièrement gouverné par Dieu. Même nos cheveux sont comptés. Si aucun passereau ne tombe à terre sans la permission de notre Père, combien plus nos circonstances sont-elles dans Sa main ! Un mot dur, un geste malveillant, un malheur, un souhait non exaucé, une soudaine perte de santé, le départ inattendu d'un proche — toutes ces choses sont administrées et dirigées par le Père. Que ce soit la gaieté, l'affliction, la santé, la maladie, la joie ou la douleur, tout ce qui nous arrive est approuvé par le Père. Dieu dispose les circonstances de façon à détruire notre ancien caractère, notre ancienne disposition et à reconstituer en nous un nouveau caractère et une nouvelle disposition. Dieu crée autour de nous l'environnement nécessaire, et inconsciemment, nous sommes brisés et le Saint-Esprit est constitué en nous, de sorte que nous obtenons une disposition et un caractère qui ressemblent à Dieu. Ce caractère divin et ces dispositions divines s'exprimeront à travers nous jour après jour.

Dès que l'on croit au Seigneur, il est important de voir clairement un certain nombre de points. Premièrement, nous devons être détruits et ensuite être rebâtis. Deuxièmement, nous ne faisons pas nous-mêmes le travail de destruction et de reconstruction, mais c'est Dieu qui arrange les circonstances de manière à nous détruire et nous rebâtir.

II. COMMENT DIEU ARRANGE TOUTES CHOSES

Comment Dieu arrange-t-Il les choses pour notre bien ?

Chacun est différent dans sa nature, son caractère, sa façon de vivre et ses habitudes. C'est pourquoi chacun de nous a besoin d'une discipline différente. Les disciplines que Dieu met en place sont aussi variées que le nombre d'individus qui existent. Chacun se trouvera placé dans un ensemble de situations différentes. Un mari et une femme peuvent être très proches, pourtant, Dieu arrangera pour chacun d'eux un environnement différent. Un père et un fils, ou une mère et une fille, peuvent de même être très proches. Pourtant, Dieu arrangera pour chacun d'eux un environnement différent. En se servant ainsi de l'environnement, Dieu administre Sa discipline à chacun de nous selon nos besoins personnels.

Chaque arrangement de Dieu se fait dans l'optique de nous former.

28 Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.

« Toutes choses » ici ne signifie pas cent mille choses ou un million de choses, mais bien « tout ». Nous n'en connaissons pas le nombre exact. Toutes choses sont établies par Dieu pour notre bien.

Par conséquent, rien ne nous arrive par accident. Avec nous, il n'y a pas de coïncidence. Toutes les choses sont établies par Dieu. De notre point de vue, notre expérience peut sembler confuse et emmêlée, nous ne voyons peut-être pas le vrai sens derrière toutes ces choses, et nous ne comprenons pas toujours ce qu'elles signifient. Mais la Parole de Dieu dit que tout concourt à notre bien. Nous ne connaissons pas le bien que chaque chose nous apportera. Nous ne savons pas non ce qui nous attend. Mais nous savons une chose : tout concourt à notre bien. Rien ne nous arrivera qui ne nous fasse du bien. Nous devons voir clairement que Dieu arrange les choses de manière à produire la sainteté en notre caractère. Nous n'arrivons pas à cette sainteté par nos propres efforts ; c'est Dieu qui crée en nous ce caractère saint à travers nos situations.

Une illustration permettra d'expliquer comment tout concourt à notre bien. Plusieurs tisseurs de soie travaillent à Hangchow. Le tissage fait intervenir des variétés de ficelles et de couleurs. Si l'on regarde l'étoffe par derrière, on a l'impression que tout est mélangé. Un étranger serait confus, il ne saurait pas quel est le motif de l'autre côté de l'étoffe. Mais s'il regarde l'étoffe sur l'endroit, il verra dessus de belles figures, des fleurs, des montagnes ou des rivières. Rien n'est clair pendant le tissage, on ne voit que des fils rouges et verts qui se déplacent. De même, notre expérience semble aller et venir, comme un puzzle. Nous ne connaissons pas le motif que Dieu veut réaliser. Mais chaque « fil » que Dieu utilise, toute discipline de Sa main, a sa fonction. Chaque couleur a un but, et le motif est prédéfini. Dieu dispose l'environnement pour créer en nous un caractère saint. Tout ce qui arrive a un sens. Peut-être ne le voyons-nous pas aujourd'hui, mais un jour nous le verrons. Certaines choses n'ont pas l'air très bénéfiques pour le moment. Mais quand le temps passe, et que nous regardons le passé, nous comprenons certainement pourquoi le Seigneur a fait ce qu'Il a fait, et quel était Son but en le faisant.

III. NOTRE ATTITUDE

Quelle doit être notre attitude face à toutes ces choses ?

28 Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.

Autrement dit, lorsque Dieu travaille, il nous est possible de recevoir le bien, et il est aussi possible que nous ne le recevions pas. Tout dépend de notre attitude qui détermine même le moment où nous le recevrons. Si notre attitude est bonne, nous recevrons le bien immédiatement. Si nous aimons Dieu, tout ce qui est de Dieu travaillera pour notre bien. Si un homme déclare qu'il ne choisit pas selon sa propre volonté, qu'il ne demande rien pour lui-même et qu'il veut uniquement ce que Dieu lui donne, il ne doit avoir qu'un seul désir dans son coeur — aimer Dieu. S'il aime le Seigneur de tout son coeur, toutes les choses qui l'entourent concourront harmonieusement à son bien, aussi confuses qu'elles puissent sembler.

Quand quelque chose nous arrive et que nous n'avons pas l'amour de Dieu en nous, quand nous désirons et cherchons des choses pour nous-mêmes, ou quand nous poursuivons nos intérêts personnels indépendamment de Dieu, le bien que Dieu nous a réservé ne viendra pas. Nous avons souvent tendance à nous plaindre, à nous débattre et à murmurer. Frères et soeurs, n'oubliez pas que, bien que toutes choses concourent à notre bien, nous ne pouvons pas recevoir ce bien si nos coeurs n'aiment pas Dieu. Beaucoup d'enfants de Dieu ont rencontré un grand nombre de problèmes, et pourtant, ils n'ont pas reçu de bien. Ils ont subi beaucoup de discipline, et Dieu a disposé beaucoup de choses autour d'eux, mais ces choses ne donnent pas lieu à des richesses pour eux. La seule raison de cette pauvreté, c'est qu'ils ont leurs propres buts indépendamment de Dieu. Leurs coeurs ne sont pas souples devant Dieu. Ils ne ressentent pas l'amour de Dieu et ils n'ont pas non plus d'amour pour Dieu. Ils n'ont pas la bonne attitude. Ils auront subi beaucoup de traitements pénibles, mais rien ne restera dans leur esprit.

Puisse Dieu avoir pitié de nous, pour que nous apprenions à L'aimer de tout notre coeur dès que nous devenons chrétiens ! Qu'un homme ait peu de connaissances importe peu, car nous connaissons Dieu par l'amour et non par la connaissance. Si un homme aime Dieu, il connaîtra Dieu, même s'il n'a que peu de connaissances. Cependant, s'il sait beaucoup de choses, mais qu'il n'aime pas Dieu dans son coeur, toutes ses connaissances ne l'aideront pas à connaître Dieu. Un de nos chants dit fort justement : « Pour t'amener à ton Dieu, l'amour prend le plus court chemin » (Hymns, N°477, anglais). Si un homme aime Dieu, tout ce qui lui arrive sera pour son bien.

Notre coeur doit aimer Dieu, et nous devons apprendre à connaître Sa main et à nous humilier lorsqu'elle est sur nous. Si nous ne voyons pas Sa main, nos regards seront distraits par les hommes. Nous sentirons que les autres ont tort ou nous ont trahis. Nous sentirons que nos frères, nos soeurs, nos parents et nos amis ont tous tort. En condamnant tout le monde, nous tombons dans la désillusion et le découragement, et rien ne s'arrange pour notre bien. Quand nous sentons que les frères et soeurs de l'Église ont tous tort et que rien n'est bon, mais que tout est mal, nous ne gagnons que la colère et la critique. Si nous nous souvenons de la parole du Seigneur Jésus, qui dit qu'il n'en tombe pas un à terre sans la volonté de notre Père et que nous nous rendons compte que tout vient de Dieu, nous nous humilierons sous Sa main, et nous recevrons le bien.

29 Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ? Cependant, il n'en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père.
10 Je reste muet, je n'ouvre pas la bouche, Car c'est toi qui agis.

Telle est l'attitude de celui qui obéit à Dieu. Parce que Dieu l'a fait et parce que Dieu a permis que cela nous arrive pour notre bien, nous nous humilions devant Lui, et nous ne disons rien. Nous ne dirons pas : « Pourquoi telle chose est-elle arrivée aux autres, et pourquoi ceci m'arrive-t-il ? » Quand nous aimons Dieu et que nous connaissons Sa main, nous n'ouvrirons pas la bouche. Ainsi, nous expérimenterons l'oeuvre de brisement et de reconstruction en nous.

Certains demanderont : « Devons-nous aussi accepter tout ce qui vient de la main de Satan ? » Le principe, c'est d'accepter tout ce que Dieu permet que nous subissions. Quant aux attaques de Satan, nous devons y résister.

IV. LE BRISEMENT ET LA RECONSTRUCTION

Plusieurs choses nous arrivent avec la permission de Dieu, et qui ne sont point à notre goût. C'est pourquoi la Bible nous dit :

4 Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous.

Nous devons nous réjouir dans le Seigneur. C'est la seule manière par laquelle nous pourrons toujours nous réjouir. À part le Seigneur, qui pourra nous réjouir continuellement ? Pourquoi Dieu permet-Il que les mauvaises choses nous arrivent ? Quel est Son but ? C'est de briser notre vie naturelle. Ceci devient claire quand nous lisons:

11 Moab était tranquille depuis sa jeunesse, Il reposait sur sa lie, Il n'était pas vidé d'un vase dans un autre, Et il n'allait pas en captivité. Aussi son goût lui est resté, Et son odeur ne s'est pas changée.

Les Moabites, ce sont les descendants de Loth:

36 Les deux filles de Lot devinrent enceintes de leur père. 37 L'aînée enfanta un fils, qu'elle appela du nom de Moab : c'est le père des Moabites, jusqu'à ce jour.

Ils étaient apparentés à Abraham, mais ils étaient de la chair. Moab était tranquille depuis sa jeunesse et n'avait jamais expérimenté la tribulation, l'épreuve, les coups, la souffrance ni la douleur. Il ne lui est rien arrivé qui lui fasse verser des larmes ; rien n'a jamais déchiré son coeur ni frustré sa volonté. Aux yeux de l'homme, c'est là une très grande bénédiction. Mais que dit Dieu au sujet de Moab ? « Il reposait sur sa lie, il n'était pas vidé d'un vase dans un autre. » Si un vin repose sur sa lie, cela signifie que le liquide est un mélange. Quand le vin fermente, la partie supérieure devient claire, tandis que les lies coulent vers le fond. Dès que le vase est secoué, les lies et le liquide se mélangent à nouveau. Pour avoir un liquide limpide, il faut vider d'un vase dans un autre. Autrefois, le filtre n'existait pas, et la seule façon d'enlever les lies était donc de vider le liquide de vase en vase. Initialement, le liquide et les lies étaient mélangés. Lorsqu'on versait le liquide d'un vase dans un autre, les lies restaient au fond. Parfois, quelques lies passaient dans le nouveau vase avec le liquide, et il fallait encore vider le liquide dans un autre vase. On continuait ainsi jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de lies du tout. Moab n'avait jamais été vidé d'un vase à un autre. Il était comme un vin qui se repose sur ses lies. Ses « lies » n'avaient pas été enlevées. C'est pourquoi il est écrit que « son goût lui [était] resté, et son odeur ne s'[était] pas changée ». Moab avait toujours le goût de Moab. Son odeur restait l'odeur de Moab. Sa condition n'avait pas changé depuis le premier jour. Mais Dieu ne recherche pas la vieille odeur. Il veut changer l'odeur.

Certaines personnes sont chrétiennes depuis plus de dix ans et pourtant leur goût est identique à ce qu'il était il y a dix ans. Ils sont comme Moab, dont le goût demeure identique et dont l'odeur n'a pas changé. Certaines personnes étaient négligentes avant de connaître le Seigneur. Vingt ans après, elles sont encore négligentes. Elles vivaient dans l'ignorance et dans la folie au départ, et elles vivent encore aujourd'hui dans l'ignorance et la folie. Leur goût est inchangé et leur odeur est toujours la même. Dieu ne veut pas cela. Dieu veut nous ôter nos anciennes habitudes, notre ancienne nature et notre ancien caractère ; Il veut ôter de nous tout élément indésirable. Il veut nous vider de ce vase dans un autre vase, et de cet autre vase dans un autre vase encore. Quand nous aurons été transvasés plusieurs fois, notre « lie » aura disparue, et notre goût d'origine aura changé.

Moab a eu la vie facile, et par conséquent « son goût lui est resté, et son odeur ne s'est pas changée ». Peut-être notre vie n'est-elle pas aussi facile que celle de Moab. Peut-être n'avons-nous pas été « tranquille depuis [notre] jeunesse ». Peut-être avons-nous dû traverser, comme Paul, « beaucoup de tribulations »:

22 fortifiant l'esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu.

Si c'est le cas, nous devons reconnaître que le Seigneur a permis cela pour nous ôter notre « lie » et notre goût naturel. Le Seigneur veut nous ôter notre goût et notre odeur naturels. Les anciennes choses doivent être démolies. Le Seigneur doit les déraciner. Il nous vide d'un vase dans un autre, puis dans un troisième. Il permet que cela nous arrive aujourd'hui et aussi demain. Le Seigneur nous dirige dans un environnement puis dans un autre, dans une expérience, puis dans une autre. À chaque fois qu'Il dispose des circonstances autour de nous pour nous briser, nous perdons un peu de notre ancien goût et de notre ancienne odeur. Chaque jour nous serons un peu différents de la veille, et le lendemain nous aurons encore un peu changé. C'est ainsi que le Seigneur travaille en nous. Il démolit un peu aujourd'hui et un peu demain, jusqu'à ce que toute notre lie ait disparu, que notre goût soit perdu et que notre odeur ait changé.

Dieu ne se contente pas de briser sur un plan négatif. Sur le plan positif, Il nous constitue. La vie de Jacob dans le livre de Genèse nous montre la signification de la constitution.

La vie de Jacob a débuté à un niveau assez bas. Il a lutté avec son frère aîné dans le ventre de sa mère et a essayé d'être le premier à naître en s'accrochant au talon de son frère. Il était astucieux et avide, et tentait toujours de profiter des gens par des moyens malhonnêtes. Il a trompé son propre père, son frère et son oncle. Mais au bout du compte il a lui-même été trompé par son oncle et ses fils. Il a fait de son mieux pour prospérer, mais à la fin il s'est retrouvé dans la famine. Nous pouvons dire que le chemin de Jacob était rempli de souffrance. Certaines personnes vivent leur vie dans le confort et la facilité, mais la vie de Jacob était remplie de malheurs.

À chacune de ces difficultés, Dieu le brisait un peu. Il a subi une chose après une autre. Chaque situation par laquelle il traversait était pour lui une souffrance. Mais, grâce à Dieu, après avoir subi tant de souffrances par Sa main, il a enfin acquis une mesure de la sainteté de Dieu. Nous voyons cela en Égypte. Nous voyons un homme doux, humble, vif et empreint de dignité. Il était si docile et humble qu'il pouvait demander grâce à son fils. Pourtant, il possédait tellement de clairvoyance qu'il était capable de prononcer des prophéties qu'Abraham ne pouvait pas prononcer. Il pouvait donner des bénédictions qu'Isaac ne pouvait pas donner. Il était tellement empreint de dignité que même Pharaon a incliné la tête pour recevoir sa bénédiction. Cela nous montre qu'à travers Son oeuvre de brisement, Dieu a transformé Jacob en quelqu'un dont Il pouvait se servir. Jacob était devenu un homme de Dieu !

Après plusieurs années de brisement, Dieu s'est constitué en Jacob. C'est pour cela que nous pouvons voir un si beau tableau au moment de la mort de Jacob, lorsqu'il s'est appuyé sur son bâton pour adorer Dieu. Même malade et alité, il pouvait encore s'appuyer sur son bâton et adorer Dieu. Cela prouve qu'il n'avait pas oublié sa vie de pèlerin ni abandonné sa caractéristique de pèlerin. D'abord, il a fait un effort pour s'asseoir dans son lit et poser ses pieds par terre, puis il a prophétisé. Ensuite, après avoir prophétisé, il a retiré ses pieds dans le lit, a expiré et a été recueilli auprès de son peuple. La façon dont il est mort est merveilleuse. C'est en effet un tableau splendide.

Nous pouvons méditer attentivement sur la vie de Jacob. Au moment où il est né, je dois dire que personne n'avait un moins bon « goût » que lui. Mais lorsqu'il a quitté cette terre, son ancien « goût » avait complètement disparu. Ce que nous voyons, c'est un homme entièrement constitué par Dieu.

Nous devons réaliser que tout ce qui nous arrive est pour notre édification d'une manière ou d'une autre. Dieu nous démolit à travers plusieurs sortes de souffrances. Cette démolition peut être assez douloureuse. Mais quand nous aurons passé ces épreuves, quelque chose en nous sera constitué. En d'autres termes, quand les épreuves nous surviennent, il peut nous sembler que nous avons échoué, mais Sa grâce nous portera toujours jusqu'au bout. Le fait de surmonter ces épreuves constitue quelque chose en nous. Au fil des jours, à chaque épreuve, cette constitution grandit en nous. D'un côté, Dieu nous met dans des circonstances difficiles et nous détruit à travers ces épreuves. D'un autre côté, quelque chose nous est rajouté lorsque nous nous relevons de telles épreuves.

Merci Seigneur de nous avoir donné la discipline du Saint-Esprit. Que Dieu use de grâce envers nous ! Qu'Il nous brise et qu'Il nous constitue par la discipline du Saint-Esprit afin que nous puissions atteindre la maturité !

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