Dossier pour nouveaux convertis (Page 21 / 28)

Une étude de Watchman Nee

Aimer les frères

L'Évangile selon Jean fut le dernier évangile écrit, et les Épîtres de Jean furent les dernières Épîtres. Avant l'Évangile selon Jean, il y a trois Évangiles, ceux de Matthieu, de Marc et de Luc, qui rapportent un grand nombre d'actions et d'enseignements du Seigneur Jésus. L'Évangile selon Jean nous montre les choses les plus hautes et les plus spirituelles concernant la venue du Fils de Dieu sur la terre. Il nous dit clairement quelle sorte de personne peut avoir la vie éternelle. Il affirme à de nombreuses reprises que ce sont ceux qui croient qui ont la vie éternelle. L'Évangile selon Jean parle souvent de la foi. C'est en croyant que nous recevons la vie éternelle. Tel est le sujet et le point central de l'Évangile selon Jean. L'Évangile selon Jean prête une attention particulière à certaines choses que les autres évangiles ne mentionnent pas.

24 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.

Autrement dit, ceux qui écoutent et croient sont passés de la mort à la vie. La porte de l'évangile est ici très large.

En ce qui concerne les Épîtres, Paul, Pierre, et les autres apôtres expliquent la foi en termes très clairs. Ils nous montrent que chaque croyant peut recevoir la grâce. Pourtant, les dernières Épîtres, celles de Jean, mettent l'accent sur un autre aspect de la vie chrétienne. Alors que les autres épîtres prêtent une grande attention à la foi de l'homme en Dieu, Jean met en avant un aspect de la vie pratique devant Dieu. Ses Épîtres parlent de l'amour. Les autres Épîtres disent que ceux qui croient sont justifiés, pardonnés et lavés. Mais les Épîtres de Jean déclarent que la foi d'un homme doit être manifestée par son amour.

Si nous demandons à quelqu'un : « Comment savez-vous que vous avez la vie éternelle ? », il répondra peut-être : « La Parole de Dieu le dit. » Mais cela ne suffit pas tout à fait. Il se peut qu'il ait dit cela de par sa connaissance intellectuelle ; il n'a peut-être pas vraiment cru à la Parole de Dieu. C'est pourquoi, Jean nous montre dans ses Épîtres que si un homme dit qu'il a la vie éternelle, il doit le prouver. Si un homme dit qu'il est de Dieu, les autres doivent voir en lui une certaine manifestation qui en témoigne.

Quelqu'un peut dire : « Je crois, donc j'ai la vie éternelle. » Il se base peut-être sur ses connaissances intellectuelles pour dire cela. Il peut faire de la foi et de l'obtention de la vie éternelle une sorte de formule : premièrement il entend l'évangile, deuxièmement, il comprend, troisièmement, il croit, et quatrièmement il sait qu'il a la vie éternelle. Mais cette formule pour le «salut » n'est pas fiable. La Bible nous dit que du temps de Paul il y avait de faux frères:

26 Fréquemment en voyage, j'ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères.
4 Et cela, à cause des faux frères qui s'étaient furtivement introduits et glissés parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, avec l'intention de nous asservir.

Les faux frères sont ceux qui se disent frères, mais qui en fait n'en sont pas. Certains prétendent être de Dieu, mais en réalité, ils sont dépourvus de vie. Ils entrent dans l'Église par des doctrines, des connaissances et des règles. Comment pouvons-nous savoir si la foi de quelqu'un est véritable ou non ? Comment pouvons-nous savoir si la foi de quelqu'un devant Dieu est vivante ou bien n'est qu'une formule ? Quel moyen y a-t-il pour prouver qui est de Dieu et qui ne l'est pas ? Les Épîtres de Jean répondent à cette question. Jean nous a donné un moyen de distinguer entre les vrais et les faux frères, entre ceux qui sont nés de Dieu et ceux qui ne le sont pas. Examinons le moyen de discernement qu'indique Jean.

I. LA VIE D'AMOUR

Il n'y a que deux passages dans la Bible qui contiennent l'expression « de la mort à la vie ». L'un est Jean 5.24, et l'autre, 1 Jean 3.14. Comparons ces deux passages.

24 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.

Ce passage indique que celui qui croit est passé de la mort à la vie.

14 Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort.

Ce verset parle de la preuve qui montre que nous sommes passés de la mort à la vie. Cette preuve, c'est l'amour envers les frères.

Supposons que vous ayez beaucoup d'amis et que vous les aimiez beaucoup, et que vous admiriez beaucoup de personnes et les respectiez beaucoup. Il y a malgré tout une différence entre vos sentiments envers eux et vos sentiments envers les frères et soeurs de votre propre famille. Quelque part, il y a une différence. Si quelqu'un est né de votre mère, s'il est votre frère, il y a spontanément un sentiment tout particulier et inexplicable envers lui. C'est un sentiment d'amour instinctif. Ce sentiment prouve que vous et lui appartenez à la même famille.

Il en est de même pour notre famille spirituelle. Supposons qu'il y ait une personne dont l'apparence, l'arrière-plan familial, l'éducation, la disposition et les intérêts soient totalement différents des vôtres. Pourtant, il croit au Seigneur Jésus. Spontanément, vous aurez un sentiment inexplicable envers lui. Vous sentirez que c'est votre frère. Il vous sera plus cher que votre frère dans la chair. Ce sentiment prouve que vous êtes passé de la mort à la vie.

1 Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu, et quiconque aime celui qui l'a engendré aime aussi celui qui est né de lui.

C'est là une parole très précieuse. Si vous aimez Dieu qui vous a engendré, il est tout à fait naturel que vous aimiez aussi ceux qui sont engendrés de Dieu. Il est impossible que vous disiez que vous aimez Dieu et n'ayez aucun sentiment envers vos frères.

Cet amour prouve que la foi que nous avons acquise est une foi authentique. Un tel amour ineffable ne peut provenir que d'une foi authentique. Cet amour envers les frères est quelque chose de très particulier. Un chrétien aime pour la seule raison que l'autre est un frère. Il n'aime pas parce qu'ils ont des intérêts en commun. Il aime simplement parce que l'autre personne est son frère. Il est possible que deux personnes qui diffèrent complètement par leur éducation, leur tempérament, leur arrière-plan familial et leurs opinions s'aiment pour la simple raison qu'ils sont frères. Les deux sont des frères, et spontanément, ils ont de la communion l'un avec l'autre. Il y a un sentiment et un goût ineffable envers l'autre. Ce sentiment et ce goût sont la preuve qu'ils sont passés de la mort à la vie. Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie si nous aimons les frères.

Il est vrai que la foi nous amène à Dieu. Par la foi, nous passons de la mort à la vie, et par la foi, nous devenons membres de la famille de Dieu et nous sommes régénérés. Cependant, la foi nous amène non seulement au Père, mais aussi aux frères. Dès que nous avons cette vie, nous aurons un sentiment envers tous ceux de par le monde qui ont cette même vie. Spontanément, cette vie nous amènera vers ceux qui ont la même vie. Cette vie prend plaisir en leur présence ; elle se réjouit de communiquer avec eux, et elle ressent un amour spontané envers eux.

L'Évangile selon Jean et les Épîtres de Jean nous montrent l'ordre établi de Dieu : d'abord, la foi nous amène de la mort dans la vie, puis ceux qui sont passés de la mort à la vie ont cet amour. Puisque nous aimons les frères, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie. C'est là un moyen très fiable de déterminer le nombre d'enfants de Dieu sur terre. Seuls ceux qui s'aiment les uns les autres sont frères, ceux qui ne s'aiment pas les uns les autres ne sont pas frères.

Frères et soeurs ! Nous devons réaliser qu'aux yeux de Dieu, notre amour envers les frères est un test de l'authenticité de notre foi. Nous n'avons pas de meilleur moyen de savoir si la foi de quelqu'un est vraie ou fausse. En l'absence de ce discernement, plus l'évangile est prêché avec exactitude, plus grand est le danger des faux frères. Plus l'évangile est prêché complètement, plus il est facile aux faux d'entrer. Plus l'évangile est prêché avec grâce, plus les insouciants s'y glissent facilement. Il doit y avoir un moyen de discerner et de reconnaître la foi authentique et la foi fausse. Les Épîtres de Jean nous montrent clairement que ce n'est pas par la foi même que nous devons discerner et reconnaître la foi authentique, mais par l'amour. Il n'y a pas besoin de demander la mesure de notre foi. Il suffit de demander la mesure de notre amour. Là où il y a une foi véritable, il y aura l'amour. Le manque d'amour prouve l'absence de foi. La présence de l'amour prouve la présence de la foi. Quand nous approchons la foi par le moyen de l'amour, tout deviendra clair.

Le goût et l'attirance d'une personne pour les enfants de Dieu détermineront si cette personne est ou non un chrétien véritable. La vie que Dieu nous a donnée n'est pas une vie indépendante. C'est la vie qui nous amène spontanément vers ceux qui ont la même vie. Elle aime et désire l'intimité mutuelle. Ceux qui ont de tels sentiments sont passés de la mort à la vie.

II. LE COMMANDEMENT DE L'AMOUR

11 Car ce qui vous a été annoncé et ce que vous avez entendu dès le commencement, c'est que nous devons nous aimer les uns les autres,
23 Et c'est ici son commandement : que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, selon le commandement qu'il nous a donné.

S'aimer les uns les autres, c'est un commandement de Dieu. Dieu nous commande de faire deux choses : croire au nom de Son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres. Nous avons déjà cru. Maintenant nous devons aussi aimer. Dieu nous a donné cet amour, et Il nous a aussi donné le commandement d'aimer. Dieu nous a d'abord donné l'amour, et ensuite, il nous a donné le commandement de nous aimer les uns les autres. Aujourd'hui, nous devons nous aimer les uns les autres selon le commandement de Dieu. Nous devons aussi nous aimer les uns les autres avec l'amour que Dieu nous a donné. Nous devons exercer l'amour que Dieu a mis en nous. Nous devons l'appliquer selon sa nature. Nous ne devons jamais l'éteindre ni le blesser.

7 Bien-aimés, aimons nous les uns les autres; car l'amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. 8 Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour.

Nous devons nous aimer les uns les autres, parce que l'amour est de Dieu. Ceux qui ont l'amour sont nés de Dieu. Ceux qui n'aiment pas n'ont pas connu Dieu parce que Dieu est amour. Quand Dieu nous a engendrés, Il a aussi engendré l'amour en nous. Nous étions sans amour, mais aujourd'hui, nous avons l'amour. Aujourd'hui, l'amour que nous possédons est de Dieu. Dieu a engendré en nous l'amour envers tous ceux qui sont nés de Dieu. Dieu a donné l'amour non seulement à vous, mais aussi aux autres. C'est pourquoi nous pouvons nous aimer les uns les autres.

Ceux qui ont été engendrés de Dieu ont reçu une vie — une vie qui est Dieu Lui-même. Dieu est amour, par conséquent, ceux qui sont nés de Dieu ont un tel amour inné en eux. La vie que nous avons reçue de Dieu est la vie de l'amour. Tous ceux qui sont engendrés par Dieu ont l'amour en eux, et tous ceux qui ont l'amour en eux aiment spontanément les frères. Ce serait étrange si nous ne pouvions pas nous aimer. Dieu a donné à chaque chrétien une vie d'amour. Il lui a aussi donné le commandement de l'amour, basé sur cette vie d'amour : « Aimons-nous les uns les autres. » D'abord, Dieu donne l'amour, et ensuite, Il nous dit d'aimer. Il nous donne d'abord la vie d'amour, et ensuite le commandement d'aimer. Nous devrions incliner la tête et dire : « Merci ! Les enfants de Dieu peuvent maintenant s'aimer les uns les autres. »

III. SI QUELQU'UN N'AIME PAS LES FRÈRES

Considérons maintenant tous les versets dans cette catégorie dans 1 Jean.

9 Celui qui dit qu'il est dans la lumière, et qui hait son frère, est encore dans les ténèbres. 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et aucune occasion de chute n'est en lui. Lire la suite

Est-ce bien clair ? Qu'un homme soit ou non un frère et qu'il marche ou non dans la lumière et se détourne des ténèbres se détermine à son amour pour les frères.

Si quelqu'un sait que vous êtes un frère et pourtant vous hait dans son coeur, cela prouve qu'il n'est pas chrétien. S'il a vu cinq frères, et qu'il dise : « J'en aime quatre, mais il y en a un que je hais dans mon coeur », cela prouve qu'il n'est pas un frère. Nous devons comprendre que nous n'aimons pas un frère parce qu'il est aimable, mais parce qu'il est un frère. Nous l'aimons parce qu'il est un frère. C'est pour cette raison seulement que nous l'aimons. Si quelqu'un sait que vous êtes un frère et que vous appartenez au Seigneur, et qu'il continue pourtant de vous détester, cela prouve qu'il n'a pas de vie en lui. Il est dit ici : « Celui qui hait son frère est dans les ténèbres, il marche dans les ténèbres. » Il est dans les ténèbres et il marche dans les ténèbres. Autrement dit, la Bible nie toute possibilité que quelqu'un puisse haïr ses frères, elle rejette totalement cette possibilité.

Si vous savez que quelqu'un est un frère et pourtant vous le détestez, vous devez dire : « Seigneur, je ne marche pas dans la lumière. Je suis dans les ténèbres et je marche dans les ténèbres. »

10 C'est par là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice n'est pas de Dieu, non plus que celui qui n'aime pas son frère.

Celui qui ne pratique pas la justice extérieurement n'est pas de Dieu. De même, celui qui n'a pas un amour intérieur pour son frère n'est pas de Dieu. Celui qui n'aime pas son frère n'est pas de Dieu, parce que cet amour et ce sentiment ne sont pas en lui. C'est ainsi que les enfants de Dieu sont manifestés.

14 Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort.

Il ne s'agit pas là de l'amour ordinaire, mais de l'amour avec lequel nous aimons les frères. Si quelqu'un n'a pas en lui un tel amour pour les frères, la Bible dit qu'il « demeure dans la mort ». Nous pouvons comprendre que quelqu'un n'ait aucun sentiment ni aucune attirance pour les autres croyants avant de croire. Mais il serait très étrange qu'une fois qu'il croit, il n'ait toujours aucun sentiment ni aucune attirance pour les autres croyants. Sa foi n'est peut-être pas tout à fait sincère. « Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. » Avant, cette personne était morte. Je crains bien qu'elle soit encore morte, parce que la foi se base sur l'amour. La sincérité de l'amour de quelqu'un dépend de sa foi. Ceux qui croient en Dieu ont un amour envers les frères. Si cet amour est absent, cela prouve que cette personne demeure encore dans la mort.

15 Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu'aucun meurtrier n'a la vie éternelle demeurant en lui.

Nous ne pouvons pas imaginer que quelqu'un puisse encore commettre un meurtre après être devenu chrétien. La Bible nous dit que détester son frère, c'est commettre un meurtre. Quelqu'un qui a la vie éternelle ne doit jamais haïr son frère. Si quelqu'un déteste les frères, cela prouve qu'il n'y a pas d'amour en lui. Cela signifie que la vie éternelle n'est pas en lui.

Les enfants de Dieu peuvent être dans de nombreuses conditions différentes, mais ils ne peuvent jamais haïr. Si un frère est offensif d'une certaine manière, nous ne l'apprécierons peut-être pas beaucoup dans notre coeur. Si un frère a commis un péché méritant l'excommunion, nous pouvons parler de lui avec indignation. Si un frère a fait quelque chose d'extrêmement inique, nous pouvons lui demander de venir, et nous pouvons le reprendre sévèrement devant le Seigneur. Mais nous ne pouvons jamais haïr nos frères. Si un frère hait un autre frère, la vie éternelle n'est pas en lui.

Tout enfant de Dieu a une vie suffisamment riche pour aimer tous les frères et soeurs. À partir du moment où quelqu'un appartient au Seigneur, il mérite l'amour du croyant. Notre amour pour n'importe quel frère doit être le même que notre amour pour tous les frères. L'amour fraternel qui est appliqué à un frère doit l'être de manière égale à tous les frères. Ce genre d'amour pour les frères ne fait pas de distinction. Tant que quelqu'un est un frère, il mérite cet amour. Si quelqu'un déteste un frère, cela prouve qu'il n'a pas la vie éternelle en lui. Il n'est pas nécessaire qu'il déteste tous les frères. Il suffit qu'il déteste un seul frère, pour prouver qu'il n'a pas l'amour fraternel en lui. L'amour fraternel dont nous parlons est un amour qui aime tous les frères.

Cela donne à réfléchir. Si un croyant n'aime pas son frère, mais le hait, ou s'il menace ou attaque son frère, nous pouvons seulement dire : « Dieu, aie pitié de lui ! Voilà quelqu'un qui pense qu'il est un croyant, alors qu'en fait, il n'est pas sauvé du tout ! » Tant qu'il hait son frère, cela prouve qu'il n'est pas du Seigneur. C'est là une affaire très sérieuse.

Sous des circonstances habituelles, si un frère a fait des choses qui vous irritent, vous pouvez l'exhorter et le reprendre, mais vous ne pouvez pas le haïr. S'il a fait quelque chose qui vous provoque, vous pouvez vous mettre en colère contre lui et le reprendre sévèrement. Mais il ne doit y avoir en vous aucune haine. Si vous n'avez pas l'intention de le restaurer et que votre but est simplement de l'attaquer et de l'abattre, cela prouve que vous êtes moins qu'un frère. Le frère dont il est question dans Matthieu 18 a parlé à l'Église parce qu'il voulait gagner son frère. Tout dépend de savoir si votre but est d'abattre votre frère ou de le gagner. C'est là une question très sérieuse. Nous ne devons pas la prendre à la légère.

Concernant le frère dans Corinthiens, Paul a dit :

13 Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Otez le méchant du milieu de vous.

Au début, Paul a livré un tel homme à Satan pour la destruction de sa chair, au nom du Seigneur Jésus et avec le pouvoir du Seigneur Jésus, parce que les Corinthiens ne faisaient rien pour le rejeter. Était-ce trop sévère ? C'était, il est vrai, extrêmement sévère. Mais Paul a fait cela afin que l'esprit de l'homme soit sauvé au jour du Seigneur (v. 5). Si Paul a livré sa chair à la destruction, c'était pour qu'il ne souffre pas une perte éternelle. Dans Matthieu 18, le recours à l'Église a également pour but la restauration, de même que l'excommunion dont il est question dans 1 Corinthiens 5.

Lorsque Josué a jugé Akân, il a dit :

19 Josué dit à Acan : Mon fils, donne gloire à l'Eternel, le Dieu d'Israël, et rends-lui hommage. Dis-moi donc ce que tu as fait, ne me le cache point.

Bien qu'Akân ait commis un grand péché, Josué lui parlait avec un tel esprit et un tel amour fraternel.

Lorsqu'un jeune messager lui a apporté la nouvelle de la mort de Saül, David a saisi ses vêtements et les a déchirés. Il s'est lamenté, il a pleuré et jeûné jusqu'au soir:

11 David saisit ses vêtements et les déchira, et tous les hommes qui étaient auprès de lui firent de même. 12 Ils furent dans le deuil, pleurèrent et jeûnèrent jusqu'au soir, à cause de Saül, de Jonathan, son fils, du peuple de l'Eternel, et de la maison d'Israël, parce qu'ils étaient tombés par l'épée.

Quand quelqu'un lui a appris la mort d'Absalom, David était très ému. Il a pleuré disant :

33 Alors le roi, saisi d'émotion, monta dans la chambre au-dessus de la porte et pleura. Il disait en marchant: Mon fils Absalom ! mon fils, mon fils Absalom ! Que ne suis-je mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils !

Saül était un roi qui haïssait David, et Absalom était le fils rebelle de David. Et pourtant, David a pleuré quand ils sont morts. Il devait mener des batailles et il devait juger, mais il ne pouvait pas retenir ses larmes. Il devait juger et il devait condamner, mais il ne pouvait pas retenir ses larmes.

Frères et soeurs, si quelqu'un juge et condamne, mais n'a ni larmes ni tristesse, cela prouve que cette personne ne connaît rien à l'amour fraternel. Si quelqu'un reprend un frère dans le seul but de l'abattre, cette personne n'a pas d'amour en elle, seulement de la haine. Haïr les frères, c'est les tuer ! C'est une affaire très sérieuse.

Un frère écrivit un jour à J.N. Darby au sujet de l'excommunication. Les premiers mots de Darby furent : « Je pense que c'est la chose la plus affreuse, qu'un pécheur dont les péchés ont été pardonnés excommunie un autre pécheur. » Il n'y a rien de plus affreux que de voir un pécheur dont les péchés ont été pardonnés excommunier un autre pécheur. La réaction de M. Darby émanait d'une vie d'amour. Sans aucun doute, il y a beaucoup de choses dont il faut traiter. Nous pouvons excommunier un frère ou une soeur qui a péché s'il devient nécessaire de le faire. Mais nous ne devons jamais nourrir de haine en traitant avec eux.

20 Si quelqu'un dit : J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? 21 Et nous avons de lui ce commandement : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.

Ici, Jean nous montre qu'aimer son frère, cela revient à aimer Dieu. Celui qui n'aime pas son frère qu'il voit ne peut pas aimer Dieu qu'il ne voit pas. Nous devons aimer les frères si nous voulons aimer Dieu. Tel est le commandement que nous avons reçu de Dieu.

Nous devons être prudents et ne rien faire qui puisse offenser l'amour. Nous ne devons pas offenser nos frères à la légère. Nous devons nous aimer les uns les autres, et nous devons honorer l'amour fraternel qui a été placé dans notre coeur. Nous ne devons pas mettre de côté ce coeur. Dieu a placé en nous ce coeur, afin que nous l'utilisions pour servir et aider les frères. Nous devons permettre à cet amour fraternel de croître, de se fortifier et de grandir en puissance.

17 Si quelqu'un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeure-t-il en lui ?

Jean ne dit pas : « Comment l'amour des frères demeure-t-il en lui ? » Il dit : « Comment l'amour de Dieu demeure-t-il en lui ? » parce que l'amour de Dieu est l'amour des frères, et l'amour des frères est l'amour de Dieu. L'amour de Dieu ne demeure pas dans quelqu'un qui ferme coeur à son frère. Il ne peut pas se tromper lui-même en disant : « Bien que je n'aime pas mon frère, j'aime Dieu. » Notre relation avec les frères vient de notre relation avec Dieu. Si nous ne sommes pas en relation avec nos frères, cela indique que nous ne sommes pas en relation avec Dieu. Si nous rejetons nos frères, l'amour de Dieu n'est pas en nous.

IV. COMMENT AIMER LES FRÈRES

16 Nous avons connu l'amour, en ce qu'il a donné sa vie pour nous; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères.

Que signifie aimer les frères ? Jean explique. Nous ne savons ce qu'est l'amour qu'en voyant comment le Seigneur a donné Sa vie pour nous. Jean continue en disant : « Nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. » Aimer les frères, c'est accepter de se mettre soi-même de côté pour les servir. C'est accepter de renoncer à soi-même pour la perfection des autres et avoir un coeur qui accepterait même de donner sa vie pour les frères.

16 Nous avons connu l'amour, en ce qu'il a donné sa vie pour nous; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. 17 Si quelqu'un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeure-t-il en lui ? Lire la suite

L'amour fraternel n'est pas un mot vide, il est manifesté dans les actions et la vérité.

10 Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. 11 Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. Lire la suite

Ceci nous montre que notre amour pour Dieu et notre amour les uns pour les autres ne peuvent pas être séparés. L'amour de Dieu est perfectionné en nous si nous nous aimons les uns les autres. Aujourd'hui, Dieu a mis beaucoup de frères devant nous pour que nous puissions exercer notre amour pour Dieu. L'amour de Dieu est perfectionné en nous si nous nous aimons les uns les autres. Nous ne devons pas dire vainement que nous aimons Dieu. Nous devons apprendre à aimer les frères d'une manière réelle. Il est vain de simplement parler d'amour. Notre amour pour Dieu doit s'exprimer par notre amour pour les frères.

2 Nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous aimons Dieu, et que nous pratiquons ses commandements. 3 Car l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles,

Si nous aimons Dieu, nous devons garder Ses commandements. De même, si nous aimons les enfants de Dieu, nous devons garder Ses commandements. Par exemple, le commandement de Dieu dit que nous devons être baptisés par immersion. Mais beaucoup d'enfants de Dieu tiennent des positions différentes. Ils disent : « Je ne suis pas d'accord avec le baptême par immersion. Si tu m'aimes, tu ne devrais pas être baptisé par immersion. Si tu le fais, je serai blessé. » Que devons-nous faire ? Dieu nous dit de quitter les dénominations et de ne pas rester dans les sectes. Cependant, beaucoup d'enfants de Dieu promulguent les dénominations. Ils disent : « Tu ne dois pas quitter les dénominations. Tu nous blesseras si tu quittes les dénominations. » Que devons-nous faire ? Nous devons quitter les dénominations si nous voulons aimer Dieu, et rester dans les dénominations si nous voulons aimer nos frères. Cela nous place dans un dilemme. Mais le verset 2 dit : « Nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous aimons Dieu et que nous pratiquons ses commandements. » Autrement dit, nous ne pouvons pas dire que nous aimons les enfants de Dieu si nous ne gardons pas les commandements de Dieu. Supposons qu'un frère soit touché par Dieu pour être baptisé par immersion. Il doit être baptisé s'il aime les enfants de Dieu. S'il n'est pas baptisé, il affectera les enfants de Dieu ; à leur tour, ils choisiront peut-être de ne pas être baptisés. Cela les empêchera d'obéir à Dieu. Ce n'est pas ainsi que nous les aimons. Si nous gardons les commandements de Dieu, nous saurons que nous avons aimé Ses enfants. Nous aurons pris la voie de l'obéissance. Maintenant, d'autres enfants de Dieu peuvent prendre la même voie. Si nous choisissons de ne pas obéir, simplement parce que nous avons peur d'offenser quelqu'un en obéissant, nous ne pourrons pas avancer, et eux non plus ne pourront pas avancer. Nous devons apprendre à aimer Dieu, et nous devons garder tous Ses commandements. C'est en l'aimant et en gardant Ses commandements que nous savons que nous aimons Ses enfants. Nous devons garder tous les commandements de Dieu. C'est là la seule façon d'amener les enfants de Dieu à l'obéissance. Considérons un autre exemple. Supposons que vos parents ne vous autorisent pas à croire au Seigneur. Que devez-vous faire ? Allez-vous renier le Seigneur pour les aimer ? Si vous les écoutez et que vous reniez le Seigneur, vous n'exercez pas l'amour ! Si vous ne les écoutez pas et que vous croyez au Seigneur, ils seront peut-être en colère contre vous pour un temps, mais vous aurez ouvert la voie pour qu'ils croient au Seigneur. C'est cela, l'amour !

Cependant, nous ne devons pas offenser nos parents par notre attitude ni par nos paroles. Il est bon que nous obéissions et que nous suivions les commandements de Dieu, mais nous ne devons pas offenser nos parents par notre attitude ni par nos paroles. Nous devons tenir ferme à la vérité de Dieu, et en même temps, nous devons garder l'amour. Nous devons apprendre à être justes dès le début de notre vie chrétienne. En même temps, nous ne devons pas abandonner l'amour. N'accentuez pas la sainteté de la vie de Dieu au détriment de l'amour qui se trouve dans Sa vie. Ces deux aspects doivent être équilibrés. Nous voulons obéir à Dieu, mais nous devons obéir dans une attitude de douceur. Il ne faut en rien offenser l'amour. S'il y a quelque chose à faire, faites-le. Mais ne faites jamais rien qui offense l'amour. Nous devons être doux dans notre attitude. Même quand il y a des divergences d'opinions parmi les frères, nous devons toujours rester doux. Nous devons être remplis d'amour quand nous disons à notre frère : « Frère, combien je désirerais voir ce que tu as vu ! Mais Dieu m'a montré autre chose, et je n'ai pas le choix, je dois Lui obéir. » Nous ne devons ni abaisser le niveau d'exigences de la Parole de Dieu, ni offenser l'amour. D'un côté, soyons obéissants envers Dieu, et d'un autre côté aimons. Nous devons montrer à notre frère que nous n'agissons pas pour nous-mêmes, nous le faisons parce que la Parole de Dieu le dit. Notre attitude doit être juste et nous devons être remplis de douceur. Nous gagnerons ainsi beaucoup de frères et de soeurs.

V. LE RESULTAT DE L'AMOUR

16 Et nous, nous avons connu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour; et celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.

C'est la deuxième fois dans cette épître que nous rencontrons l'expression « Dieu est amour ». Puisque Dieu est amour, Il veut que nous aimions les frères et que nous demeurions dans l'amour. Dès que nous demeurons dans l'amour, nous demeurons en Dieu.

17 Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde : c'est en cela que l'amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l'assurance au jour du jugement. 18 La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour.

Un Jean 4 est le seul passage dans la Bible tout entière où il nous est dit comment tenir ferme devant le trône du jugement. Ce passage nous livre le secret : demeurez dans l'amour. Demeurer dans l'amour, c'est demeurer en Dieu. Nous aurons de l'assurance au jour du jugement quand cet amour sera parfait en nous.

Nous ne devons avoir qu'une seule pensée envers nos frères et nos soeurs — l'amour. Nous devons les gagner et chercher leur intérêt. Il ne doit y avoir aucune haine, seulement de l'amour. Cette pratique est pour nous un entraînement. Un jour, notre être tout entier demeurera dans l'amour, et l'amour aussi demeurera en nous. Alors nos vies sur la terre seront libérées de toute peur. Il n'y a pas de crainte dans l'amour. Quand nous nous tiendrons devant le siège du jugement, nous n'aurons peur de rien. Cette vie d'amour oeuvrera parmi nous jusqu'à ce que la peur ait disparu. Le fruit de l'Esprit — l'amour — nous donnera l'assurance pour tenir ferme devant le trône du jugement.

Nous avons déjà vu qu'aimer les frères, c'est aimer Dieu. Notre amour pour les frères amènera notre amour pour Dieu à la perfection. Nous pouvons aimer les frères à tel point qu'il n'y ait plus en nous de crainte envers les frères. Aimer les frères et aimer Dieu sont deux choses qui vont toujours ensemble. Nous devons aimer les frères sur la terre si nous voulons aimer Dieu. Ainsi, l'amour sera perfectionné en nous, et nous aurons l'assurance au jour du jugement. C'est là quelque chose de merveilleux.

Puissions-nous tous commencer à apprendre l'amour des frères dès le début de notre vie chrétienne ! Puisse la vie de l'amour jaillir à travers nous !

Photo de Watchman Nee
Pasteur
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