Dossier pour nouveaux convertis (Page 10 / 28)

Une étude de Watchman Nee

Lire la Bible

I - L'IMPORTANCE DE LIRE LA BIBLE

Tous les chrétiens devraient lire la Bible, parce qu'elle est « inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice » :

16 Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice,

Elle nous montre beaucoup de choses que Dieu a faites pour nous, et la façon dont Il a dirigé les hommes dans le passé. Si nous souhaitons connaître les richesses et la grandeur de la provision de Dieu pour nous, nous devons lire la Bible. Si nous voulons voir la façon progressive que le Seigneur utilise pour traiter avec les hommes, nous devons aussi lire cela dans la Bible.

Ce que Dieu dit aujourd'hui est basé sur ce qu'Il a déjà dit autrefois. Dieu dit rarement des choses qui ne sont pas déjà dans la Bible. Même si une personne est très avancée spirituellement, la révélation de Dieu pour elle sera toujours contenue dans les paroles qu'Il a dites dans la Bible. Ainsi, ce que Dieu dit aujourd'hui est simplement une répétition de Sa propre Parole. Si une personne ne sait pas ce que Dieu a dit autrefois, il est difficile pour elle de recevoir Sa révélation pour le présent, parce qu'il lui manque les bases de la Parole de Dieu.

D'autre part, si Dieu veut parler aux autres à travers nous, Il le fera également sur la base de ce qu'Il a déjà dit autrefois. Si nous ne savons pas ce que Dieu a dit autrefois, Il ne peut parler aux autres à travers nous, et nous sommes sans valeur aux yeux de Dieu.

C'est pour cela que nous devons permettre à la Parole de Dieu de demeurer en nous pleinement. En permettant à Sa Parole de demeurer en nous pleinement, nous savons ce qu'Il a dit autrefois, et nous entendons ce qu'Il a à nous dire aujourd'hui. C'est seulement à ce moment que Dieu peut nous utiliser pour parler aux autres.

La Bible est un livre formidable. Elle représente un travail monumental. Même si nous passions toute notre vie à étudier la Bible, nous ne pourrions pas découvrir toutes ses richesses. Il est nécessaire qu'une personne passe du temps à étudier la Bible pour pouvoir la comprendre. Tous les jeunes chrétiens devraient faire de leur mieux pour apprendre à connaître la Bible, pour que, lorsqu'ils seront plus vieux, ils puissent se nourrir et fournir aux autres les richesses de la Parole.

Tous ceux qui veulent connaître Dieu doivent étudier Sa Parole d'une façon très sérieuse, et tous les croyants doivent réaliser l'importance de la lecture de la Parole de Dieu dès le début de leur marche chrétienne.

II- PRINCIPES DE BASE POUR LA LECTURE DE LA BIBLE

Il y a quatre principes de base dans la lecture de la Bible :

1.Découvrir les faits,
2.Mémoriser et réciter les paroles,
3.Analyser, catégoriser et comparer,
4.Recevoir l'illumination de Dieu.

Nous devons suivre cette séquence lorsque nous lisons la Bible. Nous ne pouvons pas passer de la troisième étape à la première, ou de la première à la troisième. D'abord, nous devons découvrir les faits qui sont dans la Bible. Deuxièmement, nous devons mémoriser ces faits. Nous devons connaître et mémoriser la Parole de Dieu de façon exacte. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser de côté ou d'ignorer ne serait-ce qu'une petite partie. Si nous le faisions, notre lecture aurait peu de valeur. Troisièmement, nous devons analyser, classer, et faire des comparaisons avec les faits que nous avons relevés. Une fois que nous avons analysé ces faits précisément, que nous les avons bien classés, et que nous les avons correctement comparés devant le Seigneur, nous sommes prêts à passer à la quatrième étape : l'illumination de Dieu.

La Bible contient beaucoup de faits qui sont de nature spirituelle. Lorsque les yeux intérieurs d'un homme sont aveuglés, il ne peut pas voir ces faits. Mais une fois qu'il a découvert ces vérités bibliques, la moitié de la lumière qui est contenue dans la Parole lui appartient. L'illumination de Dieu est le fait que le Seigneur illumine les vérités qui sont dans Sa Parole. Découvrir les faits (vérités) de la Bible constitue la moitié de notre travail de lecture de la Bible. Lorsque nous lisons la Bible, la première chose à faire est de découvrir ces faits.

Par exemple, la gravité est un fait. La loi de la gravité existait déjà bien avant Newton, mais pendant des milliers d'années, personne ne l'avait découverte. Un jour, une pomme est tombée sur Newton pendant qu'il dormait sous un arbre. Au travers de cela, il a découvert la loi de la gravité. Il est clair que les faits existent ; la question est de savoir s'ils ont été découverts ou non.

Par exemple, la Bible mentionne certaines choses à certains endroits qu'elle ne mentionne pas à d'autres endroits. Un passage parle de quelque chose, et un autre n'en parle pas. Un passage dit que les choses sont d'une certaine manière, et un autre passage dit qu'elles sont autrement. Le même mot peut être au singulier à un endroit et au pluriel à un autre. Parfois, la Bible met l'accent sur le nom du Seigneur, et d'autres fois elle met l'accent sur le nom d'un homme. La chronologie est rigoureusement détaillée à certains endroits, alors qu'à d'autres endroits elle semble être complètement négligée. Toutes ces choses constituent des faits.

Une personne qui sait bien lire la Bible est avant tout une personne qui est soigneuse devant le Seigneur. Elle ne peut être négligente ou embrouillée. Tout iota et tout trait de lettre dans la Bible sont inaltérables. La Parole de Dieu nous le dit, et il en est ainsi. Dès que l'on ouvre la Parole de Dieu, on sait sur quoi l'accent est mis. Beaucoup de personnes sont très négligentes. Elles écoutent la parole des hommes de façon négligente, et elles écoutent de même la Parole de Dieu de façon négligente. Elles ne voient pas ce qui est mis en avant dans la Parole de Dieu, et ignorent les profondeurs de Sa Parole. La première chose qu'une telle personne doit faire est de regarder aux faits. Ensuite, elle doit mémoriser ces faits, et les analyser, les classer et les comparer. C'est à ce moment-là qu'elle pourra être illuminée par Dieu. De cette façon, elle sera nourrie et pourra nourrir les autres.

Je vais vous donner une illustration simple. Si nous lisons la Bible soigneusement, nous trouverons les expressions suivantes dans le Nouveau Testament : dans le Seigneur, en Christ, en Christ Jésus, etc. Il n'est jamais dit en Jésus ou en Jésus-Christ. Il est seulement dit en Christ Jésus et non pas en Jésus-Christ. Ce sont des faits. Nous devons mémoriser et noter ces faits un par un. Trouvez tous les passages où il est écrit dans le Seigneur, et remarquez quel est le contexte. Trouvez un autre endroit où il est écrit en Christ Jésus, et notez bien le contexte. Si nous connaissons ces passages par coeur, nous pouvons les comparer. Pourquoi est-il écrit en Christ dans un passage au lieu de en Jésus ? Pourquoi est-ce qu'il est écrit en Christ Jésus et non pas en Jésus-Christ ? Pourquoi la Bible ne dit-elle jamais en Jésus ou en Jésus-Christ ? Quelle en est la raison ? Lorsque nous analysons, et que nous comparons les Écritures de cette manière, en regardant au Seigneur pour recevoir l'éclairage, nous verrons certaines choses.

Une fois que la lumière est venue, tout devient très clair. Jésus est le nom qui était donné au Seigneur pendant qu'Il était sur la terre. Christ est le nom qui Lui est donné après Sa résurrection lorsque Dieu L'a oint. « Dieu L'a fait et Seigneur et Christ. » Vous rappelez-vous ces paroles de Actes 2 ? Christ est le nom qui Lui est donné dans Sa résurrection. En lisant Romains, nous trouvons les mots Christ Jésus, qui signifient que le Christ d'aujourd'hui est le même Jésus qui était sur terre autrefois. Christ Jésus est Son nom aujourd'hui. Son nom avant la résurrection était Jésus-Christ. Ce nom impliquait que Jésus serait un jour le Christ. Jésus était son nom pendant qu'Il vivait sur terre en tant qu'homme. Ces deux expressions — Christ étant Jésus et Jésus devenant Christ — signifient deux choses différentes. De plus, nous ne pouvons pas être seulement en Christ, et non en Jésus. Nous ne pouvons pas être seulement dans le Seigneur et dans Christ Jésus, mais non dans Jésus-Christ. Quand le Seigneur était sur la terre, nous ne pouvions pas être en Lui. Si nous avions été en Lui quand Il était sur la terre, nous aurions eu part à Sa croix et à Sa rédemption. Ceci n'est pas vrai. Nous n'avons aucune part à Son incarnation à Bethléhem. Il était le Fils unique de Dieu, et nous n'avons aucune part à cela.

Comment pouvons-nous donc être en Christ ?

30 Or, c'est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption,

Il ne nous est pas dit en Jésus. Après que le Seigneur est mort et ressuscité, nous avons été unis à Lui dans Sa résurrection. Par Sa mort et Sa résurrection, Dieu L'a fait Christ, et Dieu nous a unis à Lui par l'Esprit. Nous avons reçu Sa vie au moment de Sa résurrection. La régénération ne vient pas par l'incarnation, mais par la résurrection. Maintenant cela devrait être clair.

Voilà donc comment il faut lire et étudier la Bible. D'abord, on découvre les faits. Puis on les mémorise, on les analyse, on les classe, et on les compare entre eux. Ensuite, on prie le Seigneur, et on s'attend à Lui ; Il nous éclairera, et nous donnera de voir. Ce sont là les quatre principes pour la lecture de la Bible. Nous ne pouvons en omettre aucun.

Laissez-moi vous donner un autre exemple. Considérez la parole concernant la venue du Saint-Esprit dans Jean 14 et 15. En lisant ces passages, nous devons faire attention à la promesse du Seigneur Jésus, et découvrir s'il y a des faits intéressants à ce sujet.

16 Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous, 17 l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Lire la suite


Quels faits pouvons-nous découvrir ici ? Ces phrases utilisent d'abord Il ou Lui, et après utilisent Je. Il y a un changement de pronom. Voici un fait : les mots Il et Lui ont été changés en Je et Moi.

Selon les quatre principes de lecture de la Bible, comment devons-nous traiter ce passage ? D'abord, nous devons découvrir tous les faits. Dans ce cas, le changement de pronom de Il à Je est un fait. Deuxièmement, nous devons nous souvenir de ce fait. Troisièmement, nous devons analyser ce fait. Voici deux Consolateurs. Le Seigneur dit : « Et moi, je prierai le Père, et Il [le Père] vous donnera un autre Consolateur. » Le mot autre dans l'expression un autre Consolateur signifie qu'il s'agit du second. « ... et Il [le Père] vous donnera un autre Consolateur. » Cela signifie que le Père nous donnera un deuxième Consolateur. Puisqu'il y a un deuxième Consolateur, il doit aussi y avoir un premier Consolateur.

La première chose dont nous pouvons être sûrs, c'est que le Seigneur nous parle de deux Consolateurs. Le Seigneur a dit que les disciples avaient déjà un Consolateur, mais qu'Il allait leur en donner un second. De quelle sorte de Consolateur s'agit-il ? « Pour être avec vous éternellement. » De qui s'agit-il ? Le Seigneur Jésus a dit : « Le monde [...] ne Le connaît pas ; mais vous, vous Le connaissez. » Pourquoi ? « Parce qu'Il demeure avec vous. » Il était avec eux pendant tout le temps. Le monde ne peut pas Le recevoir, et ne L'a même pas vu. Et qu'en est-il d'eux ? Les disciples L'avaient vu ; ils Le connaissaient. Ils Le connaissaient, parce qu'Il était avec eux tout le temps.

Le Seigneur a dit : « Parce qu'Il demeure avec vous, et qu'Il sera en vous. » Après cela, le pronom Il n'est plus utilisé. Dans la phrase suivante, le Seigneur dit : « Je ne vous laisserai pas orphelins ; Je viens à vous. » En étudiant cela, nous nous apercevons que Il est Je, et Je est Il. Autrement dit, pendant que le Seigneur Jésus vivait sur la terre, c'était Lui le Consolateur. Le Saint-Esprit était dans le Seigneur, et le Seigneur était le Consolateur. Pendant que le Seigneur était sur la terre, le Saint-Esprit était en Lui ; Lui et le Saint-Esprit étaient un. C'est pour cela qu'Il a dit que les disciples Le voyaient et Le connaissaient, et qu'Il était avec eux.

Qu'est-ce qui est arrivé ensuite ? Le Seigneur a continué en disant qu'Il leur enverrait un autre Consolateur. Après Sa mort et Sa résurrection, le Seigneur a dit qu'Il reviendrait vers eux, et que Dieu leur donnerait le Saint-Esprit. Il ne les a pas laissés orphelins. Après un peu de temps, ils ne Le verraient plus, mais ensuite ils le reverraient, et Il demeurerait en eux. Le verset 17 dit : « Il [...] en vous. » Puis le verset 20 dit : « Moi en vous. » Ainsi, le Je dans la seconde partie est le Il de la première partie. Une fois que nous avons vu le changement de pronoms, nous voyons la différence entre les deux Consolateurs. La première section se réfère au Saint-Esprit en Christ. La seconde section se réfère à Christ dans le Saint-Esprit. Il se réfère au Saint-Esprit en Christ. Je se réfère à Christ dans le Saint-Esprit. Qui est le Saint-Esprit ? Le Saint-Esprit est le Seigneur Jésus sous une autre forme. Le Fils est le Père sous une autre forme. De la même manière, le Saint-Esprit est le Fils sous une autre forme. Il a seulement changé de forme.

Cet exemple nous montre que le premier principe de base dans la lecture de la Bible est de découvrir les faits. Si nous ne pouvons pas découvrir des faits, nous ne pouvons pas nous attendre à recevoir de la lumière de la part de Dieu. L'important n'est pas le nombre de fois que nous avons lu la Bible, mais le nombre de faits que nous avons relevés dans nos nombreuses lectures.

Paul était une personne qui savait découvrir les faits. Considérez ce qu'il a dit dans Galates 3. Il avait lu dans Genèse que Dieu allait bénir les nations par la semence d'Abraham. Dieu a utilisé le mot semence au singulier, et non pas au pluriel. Ceci se réfère à Christ. D'abord, Paul a découvert ce fait. Il a vu que les nations seraient bénies par la semence d'Abraham, et il a vu qu'il s'agissait d'une semence unique. Par là, il s'est rendu compte qu'il s'agissait de Christ. Si le mot avait été au pluriel, il s'agirait des nombreux enfants d'Abraham, c'est-à-dire des Juifs, et le sens en aurait été tout différent. Paul avait soigneusement lu les Écritures, et il avait découvert les faits.

Dans la Bible, il y a beaucoup de faits. Qu'une personne soit riche ou pauvre dans la Parole de Dieu dépend du nombre de faits qu'elle a découverts. Plus elle découvre de faits, plus elle devient riche. Si elle ne peut rien découvrir, et si elle lit la Bible de façon négligente et rapide, elle n'y comprendra pas grand-chose.

En lisant la Bible, nous devons apprendre à découvrir les faits. Après cela, nous devrions les mémoriser, les analyser, et les comparer entre eux. Enfin, nous devrions nous agenouiller devant Dieu, et Lui demander la lumière.

III - DIFFÉRENTES FAÇONS DE LIRE LA BIBLE

Nous devrions lire notre Bible à deux moments différents. Nous devrions avoir deux exemplaires de la Bible pour ces deux moments différents. Un moment peut être le matin, et l'autre l'après-midi. Ou nous pouvons faire les deux le matin, en passant la moitié du temps à lire d'une certaine façon, et la deuxième moitié à lire d'une autre façon. Ces deux temps doivent être bien distincts. Le matin, ou la première partie de notre temps, nous devrions méditer, louer et prier pendant que nous lisons la Parole, en mêlant à notre lecture la méditation, la louange et la prière. Cette période de lecture est utile pour recevoir de la nourriture spirituelle, et pour fortifier notre esprit. Ne lisez pas trop pendant cette période ; trois ou quatre versets suffisent. L'après-midi, ou la seconde partie de notre temps, devrait être plus longue. Pendant ce temps, nous devrions lire dans le but d'apprendre davantage sur la Parole de Dieu.

Si possible, nous devrions avoir deux Bibles. La Bible utilisée dans la première partie ne devrait avoir ni notes ni annotations (sauf des dates, dont nous parlerons plus tard). La Bible utilisée dans la deuxième partie devrait contenir tout ce qui vous a touché : vous pouvez, soit noter des pensées dans la marge, soit souligner et mettre en valeur des passages ou des versets. La Bible utilisée dans la première période peut contenir des dates — les dates auxquelles nous avons rencontré un verset spécial, auxquelles nous avons promis quelque chose au Seigneur, ou auxquelles nous avons eu une expérience particulière. N'écrivez pas autre chose que des dates. La Bible utilisée dans la seconde partie est utilisée pour comprendre, et nous devrions écrire tous les faits spirituels que nous y rencontrons, et toute la lumière que nous avons reçue. Parlons maintenant ensemble de la façon dont nous devons lire pendant chacune des ces deux périodes.

a) LA MÉDITATION SUR LA PAROLE PENDANT LA PREMIÈRE PÉRIODE

Concernant la méditation sur la Parole, je pense que la meilleure chose à faire est de citer George Müller. Il a dit :

Il a plu au Seigneur de m'apprendre une vérité, dont je n'ai pas perdu la pratique au cours de ces quatorze dernières années. J'ai vu plus clairement que jamais que l'occupation première à laquelle je doive m'attacher au début de chaque jour était de me réjouir dans le Seigneur. La chose principale n'était pas combien je devais servir le Seigneur, ni combien je devais le glorifier ; mais comment je devais réjouir mon âme dans le Seigneur, et comment mon homme intérieur pouvait être nourri. Car j'avais beau apporter la vérité aux inconvertis, chercher à encourager les croyants, soulager ceux qui étaient en détresse, ou faire toutes les choses qu'il convient à un enfant de Dieu de faire dans ce monde, pourtant, puisque je n'étais pas heureux dans le Seigneur, et que je n'étais pas nourri et fortifié dans mon homme intérieur chaque jour, tout cela ne se faisait pas dans le bon esprit. Avant cela, ma pratique avait été, pendant au moins les dix années précédentes, de prendre un moment de prière le matin après que je m'étais habillé. Maintenant, je voyais que la chose la plus importante que j'avais à faire était de me donner à la lecture et à la méditation de la Parole de Dieu, et ainsi mon coeur était réconforté, encouragé, averti, réprimandé, instruit ; et qu'ainsi, par le moyen de la Parole de Dieu, pendant que je méditais dessus, mon coeur était amené dans l'expérience de la communion avec le Seigneur.

Je me mis donc à méditer sur le Nouveau Testament en commençant par le début, tôt le matin. La première chose que je faisais, après avoir en quelques mots demandé au Seigneur de bénir Sa précieuse Parole, était de commencer à méditer sur la Parole de Dieu, en cherchant à tirer une bénédiction de chaque mot ; non pas dans l'intention d'en tirer un profit pour le ministère public de la Parole, ni dans le but de pouvoir prêcher sur ce que je lisais, mais dans le seul but d'obtenir de la nourriture pour mon âme. Le résultat a été que, presque invariablement, après quelques minutes, mon âme a été amenée à la confession, ou à remercier Dieu, ou à l'intercession, ou à la supplication ; et ainsi, même si je ne me donnais pas à proprement parler à la prière, mais à la méditation, cela se transformait presque immédiatement en une sorte de prière. Une fois que j'avais passé un peu de temps dans la confession, ou l'intercession, ou la supplication ou les remerciements, je prenais les prochains mots ou versets, en faisant de chacun, à mesure que j'avançais, une sorte de prière pour moi-même et pour les autres, en fonction de la direction que me donnait la Parole, et cependant en gardant bien à l'esprit que l'objectif de ma méditation était d'obtenir de la nourriture pour ma propre âme. Le résultat de cela était qu'il y avait toujours beaucoup de confession, de remerciement, de supplication ou d'intercession mélangés avec ma méditation, et que mon homme intérieur était presque toujours sensiblement nourri et fortifié, et que, à l'heure du petit déjeuner, avec quelques rares exceptions, j'étais dans un état paisible, voire joyeux. Ainsi, il a plu au Seigneur de me communiquer des choses qui, soit immédiatement soit plus tard, je m'en suis aperçu, sont devenues de la nourriture pour d'autres chrétiens, même si ce n'était pas dans le but du ministère public de la Parole que j'avais entrepris ces méditations, mais pour le profit de mon homme intérieur...

Et pourtant maintenant, depuis que Dieu m'a appris cette chose, il m'est devenu très clair que la première chose qu'il incombe à un enfant de Dieu de faire tous les matins, est d'obtenir de la nourriture pour son homme intérieur. De la même façon qu'il n'est pas possible à l'homme extérieur de travailler longtemps sans avoir pris de nourriture, et c'est d'ailleurs à ça que nous nous occupons en premier le matin, il en est de même pour l'homme intérieur. Nous devons donc nous nourrir, comme chacun en conviendra. Mais quelle est la nourriture de l'homme intérieur ? Non la prière, mais la Parole de Dieu ; et encore, non seulement la lecture rapide, où les mots passent par notre esprit comme l'eau dans un tuyau, mais en considérant soigneusement ce que nous lisons, en le méditant, et en l'appliquant dans nos coeurs. Lorsque nous prions, nous parlons à Dieu. Et la prière, pour qu'elle puisse être maintenue pendant un certain temps, et pour qu'elle puisse être autre qu'un simple exercice formel, demande en général un certain degré de force et de désir spirituel, et le meilleur moment pour s'y adonner, et le moment où cela peut-être fait avec la plus grande efficacité, est donc après que l'homme intérieur a été nourri par la méditation sur la Parole de Dieu. En faisant cela, notre Père nous parle pour nous encourager, nous réconforter, nous instruire, nous humilier, nous réprimander. Nous pouvons donc méditer avec grand profit, même si nous sommes très faibles spirituellement ; en effet, plus nous sommes faibles, plus nous avons besoin de méditation pour la fortification de notre homme intérieur. Ainsi, il y a bien moins à craindre de divaguer pendant la prière, si nous nous sommes auparavant adonnés à la méditation. Je m'attarde particulièrement sur ce point, parce que je connais bien l'immense bénéfice spirituel que j'en ai moi-même tiré, et je recommande affectueusement et solennellement à tous mes frères chrétiens de réfléchir à ce sujet. Par la bénédiction de Dieu, j'attribue à ce moyen le soutien et la force que Dieu m'a donnés pour passer paisiblement au travers d'épreuves plus grandes que toutes celles que j'avais vécues jusqu'alors ; et après avoir, pendant maintenant plus de quatorze années, suivi ce chemin, je peux pleinement, dans la crainte de Dieu, vous le recommander... Quelle différence, quand l'âme est renouvelée et rendue joyeuse tôt le matin, de ce que c'est lorsque, sans préparation spirituelle, il nous arrive tout le service, les épreuves et les tentations de la journée ! (George Müller, Autobiographie de George Müller, une Vie de Confiance, 1861, réimprimé en 1981, p. 206-10.)

b) LA LECTURE GÉNÉRALE PENDANT LA SECONDE PARTIE DU TEMPS

Un jeune chrétien, qui connaît le Seigneur depuis peu de temps, ne devrait pas s'adonner à l'étude intensive de la Bible avant au moins six mois, parce qu'il n'est pas encore familier avec la Bible dans son ensemble. Il devrait plutôt passer quelques mois à lire la Bible entière, afin de se familiariser avec elle de façon générale. Après cela, il peut commencer à étudier sérieusement la Bible.

Pour se familiariser avec la Bible, il devrait tout lire, chapitre par chapitre, de façon consécutive, plusieurs fois de suite. La meilleure façon est de décider combien de chapitres de l'Ancien et du Nouveau Testament on souhaite lire tous les jours. La lecture ne devrait être ni trop rapide ni trop lente. Elle devrait être régulière, continue et de nature générale. George Müller a lu l'Ancien et le Nouveau Testament plus de cent fois pendant sa vie. Ceux qui viennent juste de recevoir le Seigneur devraient apprendre à lire la Bible, et se souvenir du nombre de fois qu'ils l'ont lue de bout en bout. Il est bon aussi d'écrire une lettre à un frère plus âgé pour lui faire part de la première fois où l'on termine la lecture complète du Nouveau Testament. Il est bon de laisser une page vierge dans sa Bible, pour enregistrer le nombre de fois où l'on a lu le livre en entier. Vous devriez écrire la date et le lieu où vous avez terminé la première lecture, et la deuxième, et la troisième, et ainsi de suite. Identifiez clairement s'il s'agit de l'Ancien ou du Nouveau Testament. J'espère que vous pourrez, comme George Müller, lire la Bible entière cent fois pendant votre vie. Si une personne veut lire la Bible cent fois, en supposant qu'elle soit chrétienne pendant cinquante années, elle devra lire la Bible entière au moins deux fois par an. Vous voyez pourquoi il est important de passer du temps à lire la Bible.

Le principe de la lecture de la Bible est de lire tout, chapitre par chapitre, de façon cyclique. Ceux qui sont plus avancés dans le Seigneur devraient faire attention à la manière dont les jeunes convertis lisent leur Bible. Il peut être bon de temps en temps de vérifier les dates inscrites dans leurs Bibles, et de vérifier combien de chapitres ils lisent par jour. Nous devons nous assurer que le rythme ne baisse pas. Nous devons rappeler à ceux qui avancent trop lentement : « Cela fait déjà six mois, comment se fait-il que tu n'as pas encore fini le Nouveau Testament une seule fois ? »

Si une personne lit sa Bible de la façon que nous avons décrite, au bout de quelque temps, sa connaissance de la Bible augmentera. Il faudrait si possible essayer d'apprendre aussi un ou deux versets par jour. Au début, il sera nécessaire de se forcer un peu pour le faire. Cela semblera peut-être même un peu ennuyeux. Mais après un peu de temps, on en récoltera les fruits.

c) ÉTUDE INTENSIVE PENDANT UN TEMPS DONNÉ

La première sorte de lecture biblique — méditation et prière autour de la Bible — est une pratique que l'on continue toute sa vie. La deuxième sorte de lecture — la lecture générale, qui incorpore un certain type d'étude biblique — peut débuter après qu'on a passé au moins six mois à se familiariser avec la Bible.

Tout chrétien devrait avoir un plan bien défini de lecture de la Bible. Si vous pouvez mettre de côté une demi-heure par jour, mettez au point un plan qui puisse se faire en une demi-heure par jour. Quel que soit le temps que vous puissiez y consacrer, faites un plan qui pourra s'intégrer dans votre emploi du temps. La pire façon de lire la Bible est par « inspiration », c'est-à-dire une sorte de lecture sporadique et non planifiée, qui débute sur la page qu'on veut, et qui peut continuer de façon vorace pendant dix jours, puis à d'autres moments s'arrêter complètement. Ce n'est pas bon. Nous ne devrions pas adopter cette méthode « inspirée ». Chacun devrait avoir un plan bien défini. Dans notre lecture de la Bible, nous devons être bien disciplinés.

Cependant, ne vous fixez pas des objectifs trop ambitieux, ou un moment quotidien qui soit trop important. Si vous vous fixez un temps trop long, ce sera difficile de le faire tenir dans votre emploi du temps. C'est pire que de ne pas avoir de plan du tout. Une fois que vous avez décidé de faire quelque chose, essayez de vous y tenir pendant cinq, dix, ou quinze ans. N'arrêtez pas au bout de deux, trois, cinq, ou six mois. C'est pour cela que vous devez bien considérer, devant le Seigneur, combien de temps vous devez mettre de côté pour votre étude. Une heure par jour semble tout à fait suffisant. Une demi-heure peut être trop peu ; il est possible qu'on n'arrive pas à faire suffisamment en une demi-heure. Bien sûr, si le temps ne vous permet pas de passer une heure entière, une demi-heure est quand même profitable. Une heure, cependant, est le temps optimal. Si vous pouvez faire deux heures, c'est bien. Normalement, il n'est pas nécessaire de passer plus de deux heures. Nous n'avons pas vu de frère ou de soeur qui puisse maintenir très longtemps plus de trois heures par jour.

Il y a vingt-huit façons différentes de lire la Bible, que vous pouvez lire dans le livre, Façons de lire la Bible. Sur les vingt-huit façons différentes, l'étude de la progression de la vérité au travers de la Bible est la plus difficile. Pour beaucoup, cette méthode ne devrait pas être suivie tout de suite. La méthode d'étude des mots est beaucoup plus facile. On peut prendre les métaux, les minéraux, les nombres, les noms de personnages, la géographie, etc. Il peut s'agir d'études complémentaires ; nous ne sommes pas obligés de passer tout notre temps à ces études spéciales. Il y a aussi les chronologies de la Bible. Si vous avez le temps, jetez-y un coup d'oeil. À part ces méthodes, il y a d'autres façons d'étudier la Bible, comme l'étude de prophéties, les types, les paraboles, les miracles, l'enseignement du Seigneur sur la terre, ou des études individuelles par livre, etc. Nous devrions suivre toutes ces méthodes, une par une.

Supposons qu'une personne ait mis de côté une heure par jour pour étudier la Bible. Elle peut employer son temps de la façon suivante.

1) Les vingt premières minutes — l'étude des sujets

L'expérience de certaines personnes suggère qu'une heure d'étude peut être divisée en quatre parties. La première partie de vingt minutes peut être utilisée pour étudier des sujets spécifiques, tels que la prophétie, les types, les paraboles, les dispensations, les enseignements du Seigneur sur la terre, ou un livre spécifique. Nous pouvons lire tous les passages concernés, et trouver tous les versets qui traitent du sujet choisi. Si nous essayons d'étudier un livre à la fois, nous devons choisir le livre que nous souhaitons étudier. Cela peut être le livre de Romains, ou l'évangile selon Jean. Une fois que nous terminons le livre, il faudrait passer à un autre. Nous devons étudier le livre entier pour pouvoir comprendre le contenu dans son ensemble. Si vous décidez de vous donner vingt minutes chaque jour pour ce genre d'étude, ne prolongez pas, et ne raccourcissez pas ce temps. Nous devons apprendre à nous restreindre, et à la fois ne pas devenir laxiste ou relâché.

2) Les vingt minutes suivantes — l'étude des mots

Les vingt minutes suivantes peuvent être utilisées pour étudier les mots. Il y a beaucoup de termes spéciaux, tels que réconciliation, sang, foi, joie, paix, espérance, amour, obéissance, justice, rédemption, miséricorde, etc., qui sont parsemés dans l'ensemble de la Bible, et qui ont tous une signification bien particulière. S'ils sont regroupés, nous pouvons mieux comprendre ce qu'ils signifient. Par exemple, nous pouvons étudier le mot sang. D'abord, nous devons noter tous les chapitres et les versets qui parlent du sang. Ensuite, nous devrions analyser le sens de chaque élément. Qu'a fait le sang pour nous devant Dieu ? Avec quels types de personnes le sang traite-t-il ? Combien le sang a-t-il fait pour nous ? Dans l'Ancien et le Nouveau Testament, nous pouvons trouver beaucoup de versets qui nous parlent du sang. Nous pouvons tous les analyser. On ne peut pas faire cela en une seule fois. Si vous avez accès à une concordance, vous pouvez gagner beaucoup de temps.

3) Les dix minutes suivantes — recueillir les informations

Nous pouvons choisir des sujets spécifiques, et passer les dix minutes suivantes à recueillir tout simplement des informations qui les concernent. Il y a beaucoup de sujets dans la Bible, tels que la création, l'homme, le péché, le salut, la repentance, le Saint-Esprit, la régénération, la sanctification, la justification, le pardon, la liberté, le Corps de Christ, la venue du Seigneur, le jugement, le royaume, l'éternité, etc. Vous pouvez choisir différents sujets, puis recueillir dans la Bible des informations concernant chacun d'entre eux. Le maximum de sujets que nous puissions traiter correctement à la fois est cinq sujets ; s'il y a plus de cinq sujets, il y aura trop de pistes, et ce sera difficile pour vous de tout gérer à la fois. Par contre, ne recueillez pas des informations concernant un seul sujet à la fois ; cela prend trop de temps. En effet, dans un même chapitre, il est possible de trouver des informations concernant plusieurs sujets. Par exemple, supposons que vous étudiiez le sujet du Saint-Esprit. Le chapitre que vous êtes en train d'étudier ne comporte peut-être aucune information concernant le Saint-Esprit, mais sans doute trouverez-vous dans ce chapitre des informations concernant beaucoup d'autres sujets. Ce n'est pas une mauvaise idée de recueillir des informations concernant deux, trois, quatre, ou cinq sujets à la fois.

Chaque sujet demandera peut-être du temps pour être étudié dans son ensemble. Tous les jours, vous devez apporter de plus en plus d'éléments à votre étude pour chaque sujet. Écrivez les éléments (les versets) que vous trouvez, et à partir de ceux-là, écrivez les principaux mots et la signification de chaque passage. Il est inutile de simplement noter les versets. Il est important que vous sachiez ce que les versets signifient dans leur contexte. Supposez que vous étudiiez le Saint-Esprit dans Ephésiens. En écrivant « scellés du Saint-Esprit » au verset 1.13, vous devriez également écrire le sens du mot scellés. D'abord, écrivez le verset, puis les termes qui s'y rapportent, et enfin, la signification du verset. Vous devriez recueillir toutes les informations de cette manière. Un jour, quand vous aurez besoin de traiter une question en rapport avec les sujets que vous avez étudiés, vous aurez tous ces renseignements à votre disposition.

4) Les dix dernières minutes — faire des paraphrases

Les dix dernières minutes peuvent être utilisées pour paraphraser la Bible. Cet exercice est très profitable. Paraphraser la Bible permet de donner un nouveau regard sur un passage. En paraphrasant la Bible avec des termes simples, nous formulons un passage pour que les autres puissent le comprendre très facilement.

Par exemple, supposons que vous étudiiez le livre de Romains chapitre par chapitre. Si un adolescent vient vous voir et dit : « J'ai lu les paroles de Paul dans Romains, mais je n'arrive pas à comprendre », il vous faudra réfléchir à différentes façons de lui expliquer avec vos propres mots. Une paraphrase n'est pas un commentaire ; vous utilisez tout simplement vos propres termes pour exprimer ce que Paul disait, pour que ceux qui ne comprennent pas puissent comprendre.

Afin de pouvoir faire cela, il vous faut apprendre à paraphraser la Bible avec vos propres termes. Regardez le livre de Romains, et essayez de le paraphraser avec vos propres mots. Paul a écrit les Épîtres avec ses propres termes. Maintenant, vous devriez essayer d'écrire la même chose avec vos propres termes. Essayez de faire cela de votre mieux. Faites-le correctement et intelligemment, de façon que vous puissiez le comprendre, et que vos frères et soeurs puissent le comprendre aussi.

Paraphraser de cette façon montrera combien nous connaissons la Bible. Utiliser nos propres termes pour répéter les pensées des apôtres est une bonne façon de se préparer à l'explication biblique. Paraphraser est la première étape ; l'explication est la deuxième étape. D'abord, nous devons apprendre à paraphraser la Bible avec nos propres termes. Notre formation devant le Seigneur doit se faire dans le bon ordre. N'essayez pas d'expliquer la Bible avant d'avoir appris à la paraphraser ; c'est trop hâtif. Apprenez d'abord à paraphraser la Bible, puis apprenez à l'expliquer. Nous devons d'abord paraphraser, puis expliquer. Nous devons apprendre cette leçon de base. D'abord, paraphraser les Épîtres de Paul, puis paraphraser le reste du Nouveau Testament.

En paraphrasant la Bible, essayez d'éviter d'utiliser les mots de la Bible. Utilisez plutôt vos propres termes. La leçon principale que vous devez apprendre à ce stade est d'exprimer le sens d'un passage en utilisant des mots qui sont à votre portée. Une fois que vous avez essayé de paraphraser un livre entier, vous saurez combien l'expérience est précieuse, et combien cet exercice est profitable. Une personne qui est relâchée et négligente ne peut pas paraphraser la Bible. Vous devez beaucoup prier devant le Seigneur, et bien lire votre Bible avant de pouvoir paraphraser correctement. Une fois que vous avez terminé un livre, revenez en arrière, et révisez votre travail une ou deux fois, en le modifiant avec des termes plus appropriés, et en améliorant la structure de vos phrases. Cela vous donnera une meilleure idée du livre dans son ensemble, et vous commencerez à comprendre de quoi parlaient les apôtres. Il est nécessaire de paraphraser un passage avant de pouvoir en retirer une impression profonde.

Pour pouvoir paraphraser la Bible, on doit d'abord l'étudier en profondeur. On doit comprendre ce dont parle un passage et ce qui est impliqué dans celui-ci. On peut ensuite incorporer toute cette connaissance dans notre paraphrase. Cela nécessite une connaissance très approfondie de chaque verset. Une personne ne peut paraphraser la Bible que lorsqu'elle a une idée très précise de ce qu'elle dit. En vous entraînant un peu tous les jours, en lisant attentivement et en écrivant méticuleusement, vous arriverez petit à petit à paraphraser l'une des épîtres de Paul. Vous pourrez alors comprendre les paroles de Paul, et vous pourrez utiliser vos propres mots pour exprimer les mêmes idées.

Nous avons déjà mentionné quatre choses. D'abord, étudier par thème ; ensuite, faire une étude des mots ; troisièmement, recueillir des informations ; et quatrièmement, paraphraser. Nous devons suivre les vingt-huit méthodes d'étude de la Bible. Un emploi du temps précis pour l'étude de la Bible est un bon exercice pour nous. Nous devons ensuite ceindre nos reins, être sérieux et réguliers devant le Seigneur, et ne pas nous relâcher. Si nous nous sommes décidés à étudier pendant une heure, tenons-nous à cela. Nous ne devrions ni rallonger, ni raccourcir ce temps, sauf si nous sommes malades, ou en vacances. Mis à part de telles exceptions, nous devons toujours respecter l'emploi du temps que nous nous sommes fixé. Si nous persistons dans cet exercice quotidien, nous en récolterons bientôt les fruits.

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