Dossier pour nouveaux convertis (Page 13 / 28)

Une étude de Watchman Nee

La confession et le dédommagement

I. UNE CONSCIENCE DÉPOURVUE D'OFFENSE

Une fois que nous croyons au Seigneur, nous devons prendre l'habitude de demander pardon et de restituer. Si nous avons offensé quelqu'un, ou si nous avons failli dans notre relation avec un autre, nous devons apprendre à demander pardon et à dédommager. Si un homme ne confesse pas ses péchés devant Dieu et ne demande pas pardon aux hommes en proposant de restituer, sa conscience pourra facilement s'endurcir. Une fois que la conscience s'endurcit, un problème sérieux et fondamental se manifeste : il devient difficile pour la lumière de Dieu d'éclairer l'homme. Nous devons prendre l'habitude de confesser nos péchés et de dédommager pour garder une conscience sensible et vive devant le Seigneur.

Une personne qui travaillait pour le Seigneur a demandé un jour : « Depuis combien de temps n'avez-vous pas demandé pardon à quelqu'un ? » Si cela fait longtemps qu'une personne ne s'est pas confessée à quelqu'un d'autre, il y a sans doute un problème avec la conscience de cette personne. Nous offensons régulièrement les autres. Si une personne a offensé quelqu'un et ne le ressent pas dans sa conscience, celle-ci doit être malade ou anormale. Le temps qui vous sépare de votre dernière confession peut vous permettre de savoir s'il existe ou non un problème entre vous et Dieu. Si le temps est long, cela prouve qu'il y a un manque de lumière dans votre coeur. Si le temps est court, autrement dit, si vous vous êtes récemment confessé à quelqu'un, cela prouve que votre conscience est encore sensible. Pour pouvoir vivre dans la lumière de Dieu, nous avons besoin d'une conscience sensible, et pour que notre conscience demeure sensible, nous avons besoin de continuellement reconnaître le péché comme tel. Nous devons nous confesser à Dieu, et nous devons aussi demander pardon aux hommes et les dédommager.

Si nous avons offensé Dieu et que l'offense n'a aucun rapport avec l'homme, nous n'avons pas besoin de nous confesser à l'homme. Nous ne devons pas tomber dans l'extrême. Si les péchés d'un frère ou d'une soeur n'ont aucun rapport avec les hommes, et qu'ils n'ont offensé que Dieu, ils n'ont besoin que de se confesser à Dieu ; il n'y a absolument aucun besoin de se confesser à l'homme. J'espère que nous ferons attention à ce principe.

Quelles sortes de péchés offensent les hommes ? Comment une personne doit-elle s'excuser auprès d'une autre, ou dédommager une autre quand elle l'offense ou qu'elle pèche dans sa relation avec elle ? Pour être clair sur ce point, il est nécessaire d'étudier attentivement deux parties des Écritures.

II. LE SACRIFICE D'EXPIATION DE LÉVITIQUE 5

Le sacrifice d'expiation revêt deux aspects spécifiques, qui sont tous deux présentés dans le chapitre cinq. Le début de ce chapitre nous dit que nous devons confesser à Dieu et offrir un sacrifice d'expiation pour nos divers péchés. La fin du chapitre nous dit qu'il n'est pas suffisant d'offrir un sacrifice à Dieu si nous avons offensé une personne dans le domaine matériel ; nous devons aussi dédommager la personne que nous avons offensée. Ce passage nous dit que si nous avons offensé quelqu'un dans le domaine matériel, nous devons régler ce problème avec l'homme. Bien sûr, cela ne nous dispense pas de nous confesser à Dieu et de Lui demander pardon. Mais dans ce cas, traiter uniquement avec Dieu n'est pas suffisant. Nous ne pouvons pas demander à Dieu de nous pardonner pour le compte de ceux que nous avons offensés.

Comment devons-nous traiter ce problème du côté de l'homme ? Regardons de plus près le sacrifice d'expiation de la fin de Lévitique 5.

A. Certains péchés constituent des offenses envers l'homme

21 Lorsque quelqu’un péchera et commettra une infidélité envers l’Éternel, en mentant à son prochain au sujet d’un dépôt, d’un objet confié à sa garde, d’une chose volée ou soustraite par fraude, 22 en niant d’avoir trouvé une chose perdue, ou en faisant un faux serment sur une chose quelconque de nature à constituer un péché; Lire la suite


Une personne qui a offensé quelqu'un dans le domaine matériel doit régler le problème avec les hommes avant de pouvoir être pardonnée. Si elle ne règle pas le problème avec les hommes, elle ne pourra pas recevoir le pardon.

Ces versets décrivent six types de péchés :

(1) Mentir à son prochain au sujet d'une chose confiée : Cela signifie que quelqu'un nous a confié quelque chose, et que nous en avons intentionnellement retenu la meilleure partie en restituant la chose. Ceci est un mensonge, et c'est un péché devant Dieu. Nous ne devons pas mentir aux autres par rapport à ce qu'ils nous ont confié, mais nous devons plutôt garder la chose fidèlement. Les enfants de Dieu devraient toujours garder fidèlement les choses que les autres leur confient. Si nous ne pouvons pas le garder, nous ne devons pas accepter un tel dépôt. Une fois que nous l'avons accepté, nous devons faire de notre mieux pour le garder. Si quelque chose se produit suite à notre infidélité, nous avons péché envers l'homme.

(2) Mentir à son prochain au sujet d'une chose déposée entre ses mains : Cela signifie traiter injustement ou mentir dans les relations professionnelles, ou tirer profit par des moyens abusifs, ou usurper quelque chose injustement par le commerce. C'est là un péché devant l'Éternel duquel nous devrions nous occuper sérieusement.

(3) Voler : Même si cela n'arrive certainement pas parmi les saints, nous devons pourtant en parler. Personne ne doit acquérir quoi que ce soit par le vol. Celui qui profite de sa position ou de son pouvoir pour usurper les biens d'autrui a commis un péché.

(4) Extorquer à son prochain : Profiter de quelqu'un en usant de sa position ou de son pouvoir est un péché. Aux yeux de Dieu, Ses enfants ne devraient jamais faire une telle chose. Nous devons nous traiter un tel problème.

(5) Mentir au sujet d'une chose perdue : Les nouveaux croyants doivent prendre garde à ce sujet. Beaucoup de personnes ont menti concernant des choses que les autres ont perdues. Dire que quelque chose n'est rien, dire que beaucoup est peu, ou échanger ce qui est mauvais contre ce qui est bon, c'est mentir. Il y a quelque chose, mais vous dites qu'il n'y a rien. Il y a beaucoup, mais vous dites qu'il y a peu. Une chose peut être bonne, mais vous dites qu'elle est mauvaise - tout cela constitue un péché. Une personne a perdu quelque chose et vous en profitez, en extorquant d'elle un gain ou un bénéfice : c'est un péché. Un chrétien ne doit pas prendre possession des biens d'autrui. Si vous avez pris quelque chose par erreur, vous devez le garder précieusement afin de pouvoir le rendre à son propriétaire. Ne vous appropriez jamais une chose perdue. Il n'est pas juste de conserver les objets perdus ; c'est encore pire d'usurper les biens d'autrui par la fraude. Obtenir les biens d'autrui par tout moyen injuste est un péché. Un croyant ne devrait jamais faire quelque chose qui lui profite au détriment d'un autre.

(6) Jurer en mentant : C'est un péché que de jurer injustement concernant une chose matérielle. Vous savez quelque chose, et pourtant, vous dites que vous ne savez rien. Vous avez vu quelque chose, mais vous dites n'avoir rien vu. Il y a quelque chose, mais vous dites qu'il n'y a rien. Quelqu'un qui jure injustement a péché.

« Toutes les choses qu'un homme fait de manière à pécher en les faisant. » Cela nous parle de tous les péchés que nous commettons dans le domaine matériel. Les enfants de Dieu doivent apprendre cette leçon, et ne jamais s'en éloigner : ils ne doivent pas s'approprier le bien d'autrui. Les biens des autres appartiennent aux autres. Ne vous les appropriez pas. Celui qui jure faussement concernant l'une des choses mentionnées ci-dessus a péché.

Frères et soeurs, s'il a de la malhonnêteté dans quelque chose que vous avez fait, si vous avez acquis quelque chose au détriment d'un autre, ou si vous avez acquis une chose dans l'une des six circonstances mentionnées, vous avez péché. Vous devez traiter ce problème avec sérieux.

B. Comment dédommager

Notre manière de vivre doit être juste et notre conscience dépourvue d'offense devant Dieu. La Parole de Dieu nous dit : « Alors, s'il a péché et qu'il soit coupable, il arrivera qu'il rendra l'objet qu'il a volé » (v. 23). Le mot « rendra » est très important. Le sacrifice d'expiation a deux aspects. Il y a d'un côté le besoin de propitiation devant Dieu et de l'autre, le besoin de « rendre » à l'homme ce qui a été enlevé. Ne pensez pas que la propitiation devant Dieu soit suffisante. Vous devez également rendre à l'homme ce qui lui a été enlevé. Si vous ne le rendez pas, il manque quelque chose. Le sacrifice d'expiation du début de Lévitique 5 nous parle des choses qui ne constituent pas des offenses matérielles envers les hommes. Bien sûr, dans ce cas il n'y a aucun besoin de rendre la chose. Mais les péchés dont il est question à la fin de Lévitique 5 impliquent une perte matérielle, auquel cas il est nécessaire de faire restitution. La propitiation par le sacrifice n'était pas suffisante. Il fallait en plus « rendre » ce qui avait été enlevé. C'est pourquoi le verset 23 nous dit :

23 lorsqu’il péchera ainsi et se rendra coupable, il restituera la chose qu’il a volée ou soustraite par fraude, la chose qui lui avait été confiée en dépôt, la chose perdue qu’il a trouvée,

Tout ce qui s'acquiert par des moyens injustes doit être restitué. Nous devons rendre ce qui a été volé, ce qui a été extorqué, ce qui a été confié, ce qui a été retrouvé, et ce au sujet duquel on a juré faussement. Toutes ces choses doivent être restituées.

Comment devons-nous restituer ces choses ?

5 Celui donc qui se rendra coupable de l'une de ces choses, fera l'aveu de son péché.

Il y a trois choses qui sont intéressantes à noter.

Premièrement, nous devons restituer complètement. Nous sommes dans l'erreur si nous ne restituons rien. Mais nous sommes tout autant dans l'erreur si nous ne restituons pas complètement. Il ne suffit pas de demander pardon. Si l'objet demeure dans votre maison, cela prouve que vous êtes encore dans l'erreur. Nous devons tout restituer.

Deuxièmement, Dieu ne veut pas seulement que nous restituions complètement, mais Il veut aussi que nous ajoutions un cinquième lorsque nous restituons. Pourquoi devons-nous ajouter un cinquième ? Selon ce principe, nous devons restituer abondamment. Si nous avons volé de l'argent ou d'autres choses, Dieu veut que nous ajoutions un cinquième à la valeur totale lorsque nous faisons restitution. Dieu ne veut pas que Ses enfants rendent le strict minimum. En imprimant des livres, l'imprimeur laisse toujours une marge en haut, en bas, à gauche et à droite. De la même façon, nous ne devons pas être mesquins lorsque nous demandons pardon aux gens et que nous leur rendons ce qui leur appartient. Nous devons être généreux.

Certains n'ajoutent pas un cinquième à leur restitution. En fait, ils rendent bien moins d'un cinquième de ce qu'ils devaient. Ils demandent pardon en disant : « C'est vrai que je t'ai offensé sur ce point, mais j'avais raison sur d'autres points. Sur d'autres points je ne t'ai pas offensé, au contraire, c'est toi qui m'as offensé. » Ce n'est pas une confession, c'est un règlement de comptes. Si vous voulez vous confesser, ne soyez pas si mesquin. Ce n'est pas grave de demander pardon pour plus qu'il ne faut, ce qui est grave, c'est de demander pour moins. Pourquoi avez vous péché initialement ? Puisque vous devez maintenant restituer, soyez généreux. Ne prenez pas quelque chose à quelqu'un pour ensuite lui rendre uniquement ce que vous avez pris. Vous devez restituer généreusement.

Les enfants de Dieu devraient se comporter d'une manière digne de leur Père. C'est particulièrement vrai dans le domaine de la confession. Demander pardon dans l'esprit d'un règlement de comptes n'est pas le type de confession que les enfants de Dieu devraient pratiquer. Les enfants de Dieu devraient confesser leurs fautes complètement et ajouter un cinquième lors d'un dédommagement. Personne ne devrait hésiter à faire le moindre sacrifice lorsqu'il s'agit de la confession. Si vous vous occupez de calculer combien chacun doit à l'autre lorsque vous demandez pardon, alors vous ne vous comportez pas en chrétien. Certaines personnes disent : « Je n'étais pas en colère au départ, mais ce que tu as dit m'as mis en colère. J'ai confessé ma faute, maintenant c'est à toi de confesser la tienne. » Il s'agit ici tout simplement d'un règlement de comptes ; ce n'est pas une confession. Si vous faites une confession, vous devriez faire un mille de plus:

41 Si quelqu'un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui.


Soyez plus généreux dans le domaine de la confession. Ne retenez rien dans votre confession ; soyez plutôt généreux.

Ajouter un cinquième à notre confession ou notre dédommagement nous rappelle que nous y perdons lorsque nous offensons les autres, et que par conséquent, nous devons faire attention à ne pas recommencer. Lorsqu'un nouveau croyant offense quelqu'un, il doit réaliser qu'il en souffrira en fin de compte, même s'il pense avoir gagné quelque chose sur le moment. Il a pris cinq cinquièmes, mais il doit en rendre six. Il est facile de prendre quelque chose à quelqu'un. Mais lorsqu'on doit le rendre, il faut y ajouter un cinquième de sa valeur.

Troisièmement, nous devons effectuer notre confession et notre dédommagement dès que possible. Le verset 24 nous dit : « Il le donnera à celui à qui cela appartient, le jour de son sacrifice pour le délit. » Si nous avons la possibilité de restituer l'objet en question, ou si l'objet est encore en notre possession, nous devrions le restituer le jour même où nous apprenons notre faute. Il est trop facile de repousser cette chose. Plus les enfants de Dieu repoussent la confession et le dédommagement, plus la sensation du péché s'estompera. Dès que nous recevons la lumière, nous devons agir en conséquence. Nous devons restituer le jour même. J'espère que nos frères et soeurs prendront ce chemin étroit dès le moment de leur conversion. Nous ne devrions jamais profiter des autres et agir injustement. Le principe de base de la vie chrétienne sur cette terre est de ne pas profiter des autres. Profiter des autres, c'est mal. Nous ne devons pas profiter des autres, mais plutôt prendre l'habitude dès le départ de traiter les autres avec justice.

Nous devons rendre aux autres ce qui leur appartient. Mais ce n'est pas tout. Nous ne devons pas penser que l'affaire est réglée dès que nous avons demandé pardon et que nous avons dédommagé la personne. L'affaire n'est pas encore réglée.

25 Il présentera au sacrificateur en sacrifice de culpabilité à l’Éternel pour son péché un bélier sans défaut, pris du troupeau d’après ton estimation.

Après avoir confessé notre faute et avoir fait restitution, nous devons encore aller à Dieu pour obtenir le pardon. Le sacrifice d'expiation dont il est question au début du chapitre cinq ne concerne que le cas où il n'y a pas de dommage matériel. Mais dans le cas présenté à la fin du chapitre cinq, il s'agit d'une faute envers l'homme. Dans ce cas, nous devons d'abord aller régler le problème auprès de l'homme avant de venir à Dieu pour obtenir le pardon. Tant qu'une affaire n'est pas réglée avec l'homme, nous ne pouvons pas nous adresser à Dieu pour obtenir le pardon. Que se passe-t-il une fois que l'affaire est réglée avec l'homme, et que nous nous sommes confessés devant Dieu ?

26 Et le sacrificateur fera pour lui l’expiation devant l’Éternel, et il lui sera pardonné, quelle que soit la faute dont il se sera rendu coupable.

Voilà ce que le Seigneur demande. Celui qui a commis une faute envers l'homme dans le domaine matériel devrait faire de son mieux pour dédommager. Ensuite, il peut venir devant Dieu et Lui demander le pardon de son péché par le sang du Seigneur.

Nous ne devons pas considérer cela comme une chose insignifiante. Si nous sommes négligents, nous profitons des autres et nous péchons contre eux. Les enfants de Dieu devraient se souvenir de cela et y prêter attention durant toute leur vie. Quel que soit le domaine dans lequel ils ont offensé les autres, ils devraient toujours les dédommager et confesser leurs péchés à Dieu.

III. L'ENSEIGNEMENT DE MATTHIEU 5

Tournons-nous maintenant vers une autre portion des Écritures : Matthieu 5. Ce chapitre diffère de Lévitique 5, qui nous parle des transgressions envers l'homme uniquement dans le domaine matériel. Matthieu 5 aborde beaucoup plus que les transgressions dans le domaine matériel.

Matthieu 5.23-26 nous dit :

23 Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, 24 laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande. Lire la suite


Les quadrants dont il est question ici ne signifient pas simplement des quadrants physiques. Ils nous parlent du principe de perte dans un certain domaine.

Le Seigneur nous dit : « Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi. » Cela se réfère particulièrement aux disputes qui se produisent parmi les frères, parmi les enfants de Dieu. Si vous offrez un sacrifice sur l'autel, c'est-à-dire que vous offrez quelque chose à Dieu et que soudain vous vous souveniez que votre frère a quelque chose contre vous, le fait de vous souvenir vient de Dieu. Le Saint-Esprit vous donne souvent une pensée appropriée. Lorsque vous vous souvenez de quelque chose, ne rejetez pas la pensée en vous disant que ce n'est qu'une pensée. Dès que vous vous souvenez de quelque chose, il faut vous en occuper avec soin.

Si vous vous souvenez que votre frère a quelque chose contre vous, c'est que vous avez péché contre lui. Votre transgression peut être ou non dans le domaine matériel. Peut-être l'avez-vous offensé en agissant injustement envers lui. L'accent n'est pas sur les choses matérielles, mais plutôt sur ce que les autres ont contre vous. Un nouveau croyant devrait réaliser que s'il offense quelqu'un et qu'il ne demande pas pardon, c'en est fini de lui, dès lors que la personne offensée mentionne son nom et soupire devant l'Éternel. Rien de ce qu'il offrira au Seigneur ne sera accepté. Tout ce qu'il demandera dans la prière sera refusé. Nous ne devrions pas donner l'occasion à qui que ce soit de soupirer devant Dieu à notre sujet. Une fois que cette personne soupire, c'en est fini de nous devant Dieu. Si nous avons fait le mal, ou si nous avons offensé ou blessé quelqu'un, la personne en question n'a pas besoin de nous accuser devant Dieu. Il suffit qu'elle dise : « Oh ! Untel... », il suffit même qu'elle dise : « Oh ! » et tout ce que nous offrons à Dieu sera rejeté. Tout ce que l'autre a besoin de faire, c'est de soupirer devant Dieu à cause de nous. Nous ne devrions jamais donner l'occasion à un frère ou une soeur de soupirer devant Dieu à notre sujet. Si nous leur donnons une raison de soupirer, nous perdons alors toutes nos perspectives spirituelles, et toutes nos offrandes à Dieu seront refusées.

Si vous offrez un sacrifice sur l'autel et que vous vous souveniez que votre frère a quelque chose contre vous, ou a une quelconque raison de soupirer à cause de vous, n'offrez pas votre offrande. Si vous voulez offrir quelque chose à Dieu, « va d'abord te réconcilier avec ton frère ; puis, viens présenter ton offrande. » Dieu veut l'offrande, mais vous devez d'abord être réconcilié avec votre frère. Ceux qui ne sont pas réconciliés avec les hommes ne sont pas capables d'offrir des offrandes à Dieu. Vous devez laisser là votre offrande, et aller d'abord vous réconcilier avec votre frère, puis venir présenter votre offrande. Voyez-vous comment il faut agir ? Vous devez d'abord aller vous réconcilier avec votre frère. Que signifie être réconcilié avec son frère ? Cela signifie ôter la colère de son frère. Vous aurez besoin de demander pardon et peut-être aussi de le dédommager. Cependant, il s'agit de satisfaire votre frère. Il ne s'agit pas d'ajouter un cinquième, ou un dixième ; il s'agit d'être réconcilié. Se réconcilier signifie satisfaire la demande de l'autre.

Quand vous avez offensé votre frère et commis une faute envers lui, quand il est dérangé et qu'il pense que vous n'avez pas agi justement, et quand vous lui avez donné l'occasion de soupirer à votre égard devant Dieu, votre communion spirituelle avec Dieu est interrompue ; toutes vos perspectives spirituelles ont disparu. Vous n'avez peut-être aucun sentiment d'être dans les ténèbres et vous avez peut-être l'impression d'avoir raison, mais l'offrande que vous offrez sur l'autel a perdu sa valeur. Vous ne pouvez rien demander à Dieu. Vous ne pouvez rien donner à Dieu. Vous ne pouvez ni Lui donner quelque chose, ni recevoir des réponses de Sa part. Vous avez peut-être tout remis sur l'autel, mais Dieu n'en est pas satisfait. Il faut donc, lorsque vous venez à l'autel de Dieu, être réconcilié avec votre frère. Quelles que soient ses demandes, vous devez faire de votre mieux pour les honorer. Apprenez à satisfaire les justes demandes de Dieu, ainsi que les justes demandes de votre frère. Vous ne pouvez offrir votre sacrifice à Dieu qu'après avoir fait cela. C'est un sujet très sérieux.

Nous ne devons pas offenser les autres à la légère. En particulier, nous ne devons pas offenser les frères et les soeurs à la légère. Si nous offensons un frère ou une soeur, nous tombons immédiatement sous le jugement de Dieu, et il n'est pas facile d'en sortir. Dans le verset 25, le Seigneur souligne :

25 Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu'il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l'officier de justice, et que tu ne sois mis en prison.

Voilà un frère qui a souffert l'injustice à cause de vous ; il n'est pas en paix devant Dieu. Les mots du Seigneur nous sont adressés en termes humains. Notre frère est comme un plaignant au tribunal. L'expression « pendant que tu es en chemin avec lui » est merveilleuse. Aujourd'hui nous sommes encore « en chemin ». Notre frère n'est pas encore mort, et nous non plus. Nous voici, et le voici. Il est en chemin, et nous aussi. Nous devons nous accorder promptement avec lui. Il est très facile pour nous de ne plus être là un jour ; il est très facile pour nous de ne plus être « en chemin ». Il est également très facile pour notre frère de ne plus être là, et de ne plus être « en chemin ». À ce moment-là il sera trop tard. Personne ne sait qui sera le premier à partir. À ce moment-là il sera trop tard pour faire quoi que ce soit. Pendant qu'il est encore là et que nous sommes encore là, il y a la possibilité de se parler et de se demander pardon. Nous devrions être réconciliés les uns envers les autres rapidement. La porte du salut ne restera pas toujours ouverte. Il en est de même pour la porte de la confession mutuelle entre frères. Les frères ont souvent regretté de ne pas avoir eu l'occasion de se demander pardon ; la personne offensée n'est plus en chemin. Si nous avons offensé quelqu'un, nous devrions profiter de la première occasion pour nous réconcilier avec lui pendant que nous sommes encore tous les deux en chemin. Nous ne savons pas si les autres seront là demain. Nous devons donc être bien disposés envers les frères pendant que nous sommes en chemin. Une fois qu'une personne n'est plus en chemin, il n'est plus possible de régler le problème.

Nous devons réaliser combien ce sujet est important ! Vous ne pouvez pas être nonchalant ou négligent dans ce domaine. Pendant qu'il vous reste encore du temps, soyez bien disposé envers votre frère ! Si vous savez qu'un frère a quelque chose contre vous, vous devez vous en occuper. Vous devez faire le maximum pour lui demander pardon, de peur de ne plus avoir la possibilité de vous réconcilier par la suite.

Ensuite, le Seigneur nous parle de nouveau en termes humains : « De peur qu'il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l'officier de justice, et que tu ne sois mis en prison. Je te le dis en vérité, tu ne sortiras pas de là que tu n'aies payé le dernier quadrant. » Nous ne nous attarderons pas sur l'interprétation biblique concernant le paiement des derniers quadrants. Nous relèverons simplement la nécessité de payer les derniers quadrants. Nous voyons que cette affaire doit être réglée correctement. Si nous ne la réglons pas bien, l'affaire ne sera pas résolue. Le Seigneur ne nous parle pas d'un jugement futur ni d'être jeté et libéré d'une véritable prison. Le Seigneur ne met pas l'accent sur ces choses. Son souci est que nous soyons réconciliés aujourd'hui, et que nous payions tous les quadrants nécessaires aujourd'hui, sans remettre au lendemain. Nous devons faire cela pendant que nous sommes encore en chemin. Nous ne devons pas remettre l'affaire en espérant qu'elle se réglera plus tard. Ce n'est pas sage, et il n'est pas bon de remettre les choses à plus tard. Les enfants de Dieu doivent bien apprendre cette leçon. Nous devons restituer lorsque c'est nécessaire, et demander pardon lorsque c'est nécessaire. Nous devons constamment restituer et constamment demander pardon. Nous ne devons laisser aucune occasion à un frère ou à une soeur de nourrir une plainte contre nous. Si notre conscience est pure, et que le mal n'est de toute évidence pas de notre côté, nous pouvons être en paix. Autrement, si nous avons mal agi, nous devons demander pardon. Nous devons être irréprochables dans notre conduite. Nous ne devons pas toujours considérer que les autres ont tort et que nous avons raison. Il n'est assurément pas bon d'ignorer les plaintes des autres et d'insister sur le fait que nous avons raison.

IV. QUELQUES CONSIDERATIONS PRATIQUES

Premièrement, la portée de votre confession devrait être à la mesure de votre offense. Vous devriez tout faire selon la Parole de Dieu et ne pas emprunter la voie extrême. N'exagérez rien. Une fois que vous commencez à exagérer les choses, vous tomberez sous l'attaque de Satan. Si vous offensez beaucoup de personnes, vous devez demander pardon à beaucoup de personnes. Si vous offensez un seul individu, vous ne devez demander pardon qu'à cet individu. Confesser votre faute à une seule personne si vous avez offensé beaucoup de personnes, c'est insuffisant. Confesser votre faute à beaucoup de personnes, alors que vous n'en avez offensé qu'une, c'est en faire trop. La portée de notre confession dépend de la portée de notre offense. La portée de notre témoignage est autre chose. Parfois vous avez offensé un seul individu, mais parce que vous voulez témoigner aux frères et soeurs, vous leur en parlez. C'est là tout à fait autre chose. En ce qui concerne la confession, nous devons nous limiter à la portée de notre offense. Nous ne devons pas dépasser cette limite. Faisons attention à ce point.

Deuxièmement, notre confession doit être complète. Nous ne devons rien cacher dans le but de « sauver la face » ou de préserver notre intérêt. Il existe bien entendu des cas où nous devons user de beaucoup de discernement dans notre façon de nous confesser ; nous devons faire attention aux intérêts des autres. Dans de tels cas, il vaudrait peut-être mieux de parler de l'offense sans entrer dans les détails. Si nous avons du mal à prendre des décisions dans des cas délicats, demandons conseil à des frères et soeurs plus expérimentés qui pourront nous aider à faire le bon choix.

Troisièmement, il y aura parfois des cas où vous ne serez pas en mesure d'effectuer le dédommagement adéquat. Cependant, la possibilité de dédommager et le désir de dédommager sont deux choses bien distinctes. Certaines personnes sont peut-être incapables de dédommager, mais elles ont au moins le désir de le faire. Si quelqu'un est incapable de dédommager immédiatement, il devrait dire à la personne offensée : « Je veux te dédommager, mais je ne suis pas en mesure de le faire aujourd'hui. Sois patient avec moi ; je le ferai dès que possible. »

Quatrièmement, la loi de l'Ancien Testament nous indique que si le bénéficiaire légitime de notre dédommagement est décédé et qu'il n'a laissé aucun parent qui puisse recevoir le dédommagement, cela devrait être remis aux sacrificateurs qui servent l'Éternel :

8 S'il n'y a personne qui ait droit à la restitution de l'objet mal acquis, cet objet revient à l'Eternel, au sacrificateur, outre le bélier expiatoire avec lequel on fera l'expiation pour le coupable.

Selon ce principe, si le bénéficiaire de votre dédommagement n'est plus disponible, vous devez dédommager ses proches parents. S'il n'a aucun parent, vous devez dédommager l'Église. Si vous pouvez dédommager, vous devez dédommager la personne offensée ou l'un de ses proches parents. Vous ne devez pas dédommager l'Église pour des raisons de commodité. Cependant, si la personne offensée est décédée et qu'il semble n'y avoir aucune possibilité de confession, vous pouvez traiter l'affaire avec l'Église selon ce principe.

Cinquièmement, après avoir confessé, vous devez vous assurer que vous n'êtes pas condamné dans votre conscience. Il est possible que la conscience continue à subir la condamnation même une fois que vous avez confessé le péché. Nous devons être au clair sur le fait que le sang du Seigneur a purifié notre conscience. Grâce à Sa mort nous avons une conscience dépourvue d'offense devant Dieu et nous pouvons nous approcher de Dieu. Ce sont là des faits. Toutefois, nous devons voir que, pour être purs devant les hommes, nous devons nous occuper sérieusement des péchés. Nous devons nous occuper de toutes nos offenses dans le domaine matériel aussi bien que dans les autres domaines de notre vie. Mais nous ne devons pas permettre à Satan de nous condamner injustement.

Sixièmement, la confession est en rapport avec la guérison physique.

16 Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace.


Le résultat de la confession est souvent la guérison divine. La maladie intervient souvent lorsqu'il y a des obstacles parmi les enfants de Dieu. Si nous confessons nos péchés les uns aux autres, nous serons guéris de nos maladies.

J'espère que les frères et soeurs seront vigilants dans ce domaine de la confession et du dédommagement. C'est ainsi que nous pouvons maintenir notre pureté. Si quelqu'un a transgressé envers l'homme, il doit confesser son péché envers Dieu d'une part, et il doit s'occuper sérieusement de sa relation avec l'homme d'autre part. Ce n'est qu'alors que sa conscience demeurera forte. Quand sa conscience est forte, une personne peut faire de bons progrès dans le domaine spirituel.

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