Biographies de Revivalistes, hommes et femmes de réveil (Page 14 / 32)

Biographie de Samuel Logan Brengle

L'Homme Humble Utilisable Par Dieu
Compilé par Ensemble Rebâtissons la Maison


Samuel Logan Brengle servit l'Armée du Salut pendant plus de quarante ans. Jeune homme, possédant un coeur pour l'évangélisation et le ministère, il refusa la proposition tentante de devenir pasteur d'une église de très grande renommée, et à la place il se porta candidat au service dans l'Armée du Salut.

William Booth, le fondateur de l'Armée du Salut, avait choisi comme slogan : "Feu et Sang". Studebaker, le fabricant de wagons et de voitures, se tenait un jour à New Castle, en Pennsylvanie, à la fin de l'année 1890. Il était en train de dire au revoir à un jeune homme qui était l'orateur en milieu universitaire le plus brillant des Etats-Unis. Il s'appelait Brengle. Studebaker lui serra la main et lui dit : " Brengle, je souhaiterais être aussi certain de devenir président des Etats-Unis que je suis certain que vous deviendrez l'Archevêque de Canterbury." Studebaker et son ami avaient des camarades à l'université. Studebaker, le pauvre, n'est devenu que millionnaire. Le jeune homme avec son talent d'orateur, partit et déposa tout cela au pied de Jésus.

Il alla à Londres et au quartier général de l'Armée du Salut, tout épuisé; cela lui avait pris quatre semaines pour s'y rendre par bateau.

-"Voyons, qui êtes-vous ?" demanda William Booth.

-"Je suis Docteur Brengle."

-"Docteur Brengle ?"

Ils n'avaient pas besoin de médecins; leur théologie n'était pas malade. William Booth lui fit les remontrances suivantes: " Brengle, vous faites partie des classes dangereuses. Vous avez été votre propre patron pendant si longtemps que je ne pense pas que vous voudrez vous soumettre à la discipline de l'Armée du Salut. Nous sommes une armée et nous exigeons l'obéissance." Sans se laisser impressionner, Brengle rejoignit l'Armée en 1887, et fut rapidement envoyé travailler à laver les bottes dans une cave miteuse :

-"D'où venez-vous ?"

-"J'ai entendu dire que le Saint-Esprit est ici. J'ai traversé l'Atlantique, je veux être rempli du Saint-Esprit. Je ne suis pas dépendant de ma théologie, de mon savoir. J'ai beaucoup d'érudition, mais j'ai besoin de Feu, j'ai besoin de Feu, j'ai besoin de Feu !"

William Booth dit: "Vous avez visé juste. Demain matin, à cinq heures, vous allez polir les chaussures de cinquante étudiants."

Et aucun d'eux n'avait une seule jambe. Il y avait cent grosses bottes allongées ! Et il était hors de question de les asperger d'eau : il fallait les polir !

Après un certain temps, il s'interrogea sur l'utilité de cet apparent gaspillage de son temps et de ses talents. Tenté dans son coeur de chercher une rapide promotion, il pria : "Seigneur Dieu, est-ce que je suis en train d'enterrer mes talents? Est-ce là la meilleure chose qu'ils puissent faire pour moi à l'Armée du Salut? Est-ce que je suis fou?" Aussi rapidement qu'il avait demandé, la réponse lui vint alors qu'il voyait dans son esprit Jésus s'agenouiller et laver les pieds des disciples – son propre Seigneur accomplissait une tâche aussi peu "importante".

Des années plus tard, Brengle écrirait à propos de cette période des bottes étincelantes: "C'était le meilleur apprentissage que j'aurais pu avoir. Je mettais en pratique l'humilité. Cette expérience me conféra dans la main une clé pour déverrouiller les coeurs des personnes modestes dans le monde entier dans les cinquante années qui suivirent ! ... C'est là que Dieu m'a enseigné une leçon de patience."

Ils n'avaient pas ouvert la porte en disant: "Nous attendions un homme comme vous pour venir enseigner sur le livre de la Révélation. Nous aimerions que vous dirigiez la réunion de prière demain matin" Ils lui avaient dit: "Mets la main dans la pâte." Brengle l'avait fait. Et il s'était attendu à Dieu, et Dieu l'avait rempli du Saint-Esprit.

Plus tard, on demanda à une personne sourde après une des réunions de Brengle pourquoi elle s'était avancée jusqu'à l'autel si elle n'avait pas pu entendre le message. Elle répondit :

-"Parce que j'ai vu ce que jamais je n'ai vu chez un prédicateur de toute ma vie."

-"Qu'était-ce ?"

-"J'ai vu la beauté de Jésus en lui pendant qu'il prêchait. Je ne sais pas ce qu'il disait, mais je savais qu'il y avait quelque chose en lui que je n'avais pas!"

Brengle apprit sur le champ les véritables qualifications requises pour la personne que Dieu peut utiliser. Et alors qu'il marchait dans ces choses, il arrivait que ceux qui le connaissaient se souvenaient de lui comme d'un puissant évangéliste qui aimait profondément et servait l'homme de la rue. 

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