Biographies de Revivalistes, hommes et femmes de réveil (Page 28 / 32)

Biographie de George Fox

Le "Secoueur" de Dieu
par Leonard Ravenhill

Le grand secret de la puissance de Fox résidait dans sa foi en Dieu. Il commença pratiquement sans avantages mais il influença vite le monde entier pour Dieu. Son seul désir était l'avancement du royaume de Christ sur Terre. Au travers de son influence, l'Angleterre, l'Irlande et l'Ecosse se retrouvèrent bientôt en flammes.

"L'incident le plus remarquable de l'histoire moderne n'est peut-être pas la diète de Worms, encore moins la bataille d'Austerlitz ou Peterloo ou quelque autre bataille.

"L'incident le plus remarquable est simplement laissé de côté par la plupart des historiens et traité avec une certaine dérision par les autres : il s'agit en fait de George Fox se taillant pour lui-même un costume en cuir.

"Jamais rien ne fut accompli de plus grandiose que le moment où George Fox, s'habillant d'un costume en cuir, s'en alla bien déterminé à trouver la vérité pour lui-même et à livrer bataille pour elle contre toute superstition et toute intolérance."

C'était l'opinion de Thomas Carlyle au sujet de George Fox, le pauvre cordonnier sans instruction. Sa vie de prédicateur itinérant fut tellement rude qu'il se fit ce fameux pantalon en cuir qui devint légendaire par la suite. Ce pantalon était connu dans tout le pays, raconte l'historien Macauley. Au milieu du XVIIème siècle, les gens craignaient l'homme vêtu de ce fameux costume tout autant que les spectateurs du Jourdain craignaient, bien des siècles auparavant, l'homme qui avait la ceinture nouée autour de ses reins et qui se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Et l'on pouvait légitimement dire que George Fox et Jean le Baptiste étaient des âmes soeurs.

George Fox vit la lumière du jour en 1624 à Drayton-in-the-Clay dans le Leichestershire en Angleterre. Ses parents pieux appartenaient à l'Eglise d'Angleterre et s'efforcèrent d'élever leurs enfants dans la crainte du Seigneur. George fit son premier pas dans sa longue quête spirituelle à l'âge de 11 ans quand il livra son coeur au Seigneur. A partir de ce moment-là, il chercha toujours à vivre une vie honnête et droite.

Les feux de la Réforme d'il y avait cent ans s'étaient éteints à l'époque. Parmi le clergé là-bas abondaient beaucoup d'éducation, de débauche et de confort. L'Eglise Protestante n'existait plus que par son nom, elle était morte en réalité.

George Fox ne connut une relation personnelle directe avec Dieu qu'après l'âge de 19 ans. Ensuite, son âme fut remplie pendant un certain temps d'étranges désirs et de continuelles recherches de Dieu. Les chrétiens qu'il rencontrait ne possédaient pas ce qu'ils professaient. Il était si profondément attristé et désemparé par les exemples de leur hypocrisie qu'il pouvait passer des nuits entières à faire les quatre cent pas dans sa chambre et prier Dieu. Il chercha l'aide auprès des hommes mais n'en trouva point.

La famille de George ne savait pas quoi faire de lui. L'un disait gentiment que le mariage serait le remède à son esprit mélancolique. Un autre préférait penser qu'il devrait s'engager dans l'armée. Un troisième croyait que le tabac et le fait de chanter des psaumes lui apporteraient du réconfort. Il n'était pas étonnant que, dans ces conditions, notre âme en recherche pensait que ses conseillers étaient tous des "consolateurs fâcheux". Un certain homme, censé être expérimenté dans les choses de Dieu, parut "un tonneau vide" à George Fox. Alors qu'il recherchait conseil auprès d'un homme du clergé, Fox piétina par accident son parterre de fleurs ce qui lui valut de déclencher la fureur de son propriétaire.

Ne trouvant pas d'aide de la part des hommes, Fox arrêta de chercher à cette source. Avec sa Bible comme guide, il commença à chercher de l'aide auprès du Seigneur seul. Lentement, la lumière commença à se lever sur lui. Il fut conduit à constater que seuls ceux qui étaient passés de la mort à la vie croyaient vraiment en Christ. Une fois pour toutes, Fox décida que "le fait d'avoir reçu une instruction à Oxford ou à Cambridge ne qualifiait pas ou ne rendait pas un homme apte à être un ministre de Christ."

Vers l'âge de 23 ans, George Fox commença à prêcher les vérités qui lui étaient révélées. Il fut puissamment utilisé par Dieu. Il arriva ainsi à point nommé "pour sauver l'Eglise de la mort et du formalisme et le monde de l'infidélité". Il fut envoyé par Dieu pour appeler l'Eglise à une véritable adoration spirituelle.

Fox commença à prêcher avec peu d'instruction, sans formation particulière et sans aucun avantage particulier de quelque nature. Il prêchait tellement que les hommes en avaient des tremblements. Le nom de Quakers ("ceux qui tremblent") fut rattaché à Fox et à ses disciples à cause des tremblements des hommes, qui venaient pour se moquer mais restaient ensuite pour prier. Bien qu'il fît trembler les autres, aucun homme ne pouvait le faire trembler, lui.

Pieds nus à travers la foule du marché de Litchfield en Angleterre, cet homme au costume en cuir élevait ses mains et sa voix pour crier : "Malheur à toi Litchfield, la ville sanguinaire! Malheur à Litchfield!" Il ne craignait ni les hommes ni les conséquences de ses discours. Au début, cela amusait la foule, puis cela la rendit grave, et enfin terrifiée.

Voilà un homme dont le zèle était inextinguible. Il avait "entendu une voix". L'on avait beau le battre, le jeter en prison, se moquer de lui comme d'un fou. Il continuait à proclamer le message de Christ. Banni des églises, George Fox prenait une pierre comme chaire et prêchait aux foules dans les rues. Transféré de sa réunion de rue en prison, il transformait la prison en cathédrale pour proclamer les oeuvres merveilleuses de Dieu. Il fut souvent trouvé en train de louer le Seigneur dans une cellule puante de prison.

Qu'il ait à faire à un juge ou à un criminel, au Lord Protecteur ou à une servante de cuisine, Fox fut un témoin en flammes. "Il parcourait sans arrêt les Iles Britanniques," écrit un de ses biographes, "prêchant et protestant comme aucun autre homme ne l'avait fait avant lui. Dans sa prédication, il usa habits, chevaux, critiques, persécuteurs et finalement il s'usa aussi lui-même."

A maintes reprises, Fox prophétisa des événements qui lui étaient révélés. Des visions lui venaient souvent. Une fois dans le Lancashire en Angleterre, pendant qu'il escaladait Pendle Hill, il reçut la vision d'un réveil à venir dans cette région. Il vit "la campagne grouillant d'hommes qui se dirigeaient tous vers le même endroit." J'ai moi-même participé à un culte dans la vieille maison de rencontre construite après la grande visitation de Dieu dans cette région.

En personne, Fox était un homme fort avec de remarquables yeux perçants. Ses paroles étaient comme des éclairs. Son jugement était clair et sa logique convaincante. Son don spirituel majeur était un discernement remarquable. Il semblait être capable de lire le caractère des hommes simplement en les regardant. Il assimilait les tempéraments des gens à ceux d'un lion, d'un serpent, d'un lion ou d'une guêpe. Il pouvait rencontrer une personne et dire : "Je vois l'esprit d'un renard rusé en vous." "Vous avez la nature d'un serpent." Ou encore "Vous êtes aussi vicieux qu'un tigre." Fox était bien en avance sur tous ses contemporains.

Le grand secret de la puissance de Fox résidait dans sa foi en Dieu. Il commença pratiquement sans avantages mais il influença vite le monde entier pour Dieu. Son seul désir était l'avancement du royaume de Christ sur Terre. Au travers de son influence, l'Angleterre, l'Irlande et l'Ecosse se retrouvèrent bientôt en flammes. En 1661, plusieurs de ses disciples traversèrent les océans pour proclamer la vérité dans des pays étrangers. En 1664, il épousa Margaret Fell. Entre 1670 et 1673, il leva les voiles pour les Indes occidentales et l'Amérique du Nord. Bien qu'il y fût aussi persécuté, la parole se répandait.

Jamais aucun réformateur religieux ou politique ne fut aussi souvent emprisonné que George Fox, et dans quelles prisons! Mais ces séjours en prison étaient des oeuvres missionnaires. Au lieu d'être confiné seul, il avait toujours avec lui une congrégation, et il faisait des convertis. Sa renommée se répandait et les gens venaient l'entendre par foules entières.

Un gouverneur américain distingué, Livingston, fut justifié en donnant la haute opinion suivante à propos du "secoueur inébranlable" : George Fox, sans avoir reçu d'instruction humaine, accomplit davantage que tout autre réformateur de la chrétienté protestante en faveur de la restauration du Christianisme réel, primitif et pur, et de la destruction du "professionnalisme ecclésiastique", de la superstition et des vains rites et cérémonies.

Il nous a laissé l'exemple d'un service dévoué et sans crainte mais que peu, hélas, ont jamais tenté de suivre. "Il voyait l'enfer et le ciel, Dieu et le jugement avec une telle clarté qu'il était contraint de sortir à la bonne et à la mauvaise saisons pour arracher les pauvres pécheurs de leur horrible destruction." Il faisait constamment des apparitions là où personne ne l'attendait, bloquant la route à l'enfer et montrant la route vers le ciel, tout cela parce qu'il était complètement délivré de la peur d'autrui et intraitable à l'égard de routines inutiles.

Comme les villes à travers le monde d'aujourd'hui pourraient se mettre à trembler sous l'impulsion de travailleurs aussi remplis de Dieu et de foi, aussi détachés de leurs propres vie, intérêts et confort, et aussi déterminés à dépouiller le royaume du diable que ne l'était George Fox!

Une fois que Fox eut saisi la vérité qu'il avait recherchée, sa vie spirituelle fut marquée d'un calme tranquille. Il n'eut pas des hauts et des bas. Sa vie fut pure, semblable à celle d'un enfant, véritablement cachée avec Christ en Dieu.

Sa prédication était simple mais puissante. Il est possible qu'elle ait manqué d'éloquence et de clarté, qu'elle ait été faite de phrases entrecousues, qu'elle ait été pratiquement inintelligible. L'Esprit Saint n'en était pas moins présent dans tous les discours de Fox. Il excellait à la prière.

L'oeuvre qui permit de connaître principalement Fox fut son journal. Ce livre, qui fut imprimé trois ans après sa mort, est l'un des livres les plus connus au monde, "riche par sa profondeur spirituelle, sa noble simplicité et sa force morale." C'étaient la présence de Fox et les paroles qu'il avait prononcées qui donnaient la profonde impression qui ressortait de son journal.

George Fox s'éteignit à Londres le 13 janvier 1691. Si jamais vous allez à Londres, rendez-vous à sa tombe exactement à l'opposé de l'église de John Wesley à City Road. En dépit de la mousse et de son âge, vous pourrez lire sur la pierre tombale " "Ci-gît George Fox!" Il se trouve en bonne compagnie car près de lui, dans l'attente du jour dernier, reposent Suzanna la mère de John Wesley, Isaac Watts, Daniel Defoe et d'autres célébrités. George Fox, qui honora le Fils, sera un jour honoré par Lui. Repose en paix, toi George le fidèle, le combatif!

"Plus que toute autre chose, George Fox excellait à la prière. La profondeur de son esprit, la révérence et la solennité de son discours et de son comportement, la rareté et la plénitude de ses mots ont souvent frappé d'admiration les étrangers mêmes tandis qu'il les employait à apporter aux autres la consolation. Le tableau le plus terrible, le plus vivant d'un pasteur que j'aie jamais contemplé ou qui m'ait jamais fait un si fort effet, je dois le dire, était la prière de George fox. George Fox connut et vécut plus près du Seigneur que les autres hommes car ceux qui Le connaissent le mieux ont davantage de raisons de s'approcher de Lui avec révérence et crainte."

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