La guérison divine par la foi en Jésus-Christ (Page 3 / 9)

Une étude de F.F Bosworth

La guérison est-elle pour tous ? (Chapitre 3)

Est-ce encore la volonté de Dieu, comme dans le passé, de guérir tous ceux qui ont besoin d'être guéris, et de remplir le nombre de leurs jours ? 

Le plus grand obstacle à la foi de ceux qui recherchent la guérison de leur corps, de nos jours, est le manque de certitude dans leurs pensées, quant à la volonté de Dieu de guérir tous les malades. Presque tout le monde sait que Dieu guérit certaines personnes. Mais beaucoup d'enseignements de la théologie moderne empê- chent les gens de savoir ce que la Bible enseigne pourtant clairement, à savoir que la guérison est pour tous. Il nous est impossible de revendiquer par la foi une bénédiction, si nous ne sommes pas certains queDieu l'offre, parce que la puissance de Dieu ne peut être revendiquée que lorsque la volonté de Dieu est connue. 

Il serait pratiquement impossible àun pécheur de croire à sonsalut, si vous ne l'avez pas pleinement convaincu que c'est la volonté de Dieu de le sauver, lui personnellement. La foi commence là où la volonté de Dieu est connue. Si c'était la volonté de Dieu de ne guérir que certains de ceux qui ont besoin de guérison, alors personne n'aurait de base suffisante pour sa foi, à moins de recevoir la révélation particulière que l'on est parmi les heureux élus. 

La foi ne doit s'appuyer que sur la volonté de Dieu, pas sur nos souhaits ou nos désirs. Avoirune foi vivante, c'est croire nonpasque Dieu peut, mais qu'Il veut. La plupart des gens aujourd'hui ne savent pas que la guérison est un privilège acquis pour tous par la rédemption. A cause de cela, lorsqu'ils cherchent à être guéris, ils ajoutent à leur prière cette phrase : “Si c'est Ta volonté.

Il faut changer de théologie 

Parmi tous ceux qui ont cherché la guérison auprès du Seigneur Jésus au cours de Son ministère terrestre, il en est un qui avait besoin de changer de théologie. C'était le lépreux, qui a dit : “Seigneur, si tu le veux,tu peux me rendre pur.” La première chose que fit le Seigneur fut de corriger sa théologie, en lui disant : “Je le veux, sois pur.” Le “Je veux” de Christ a annulé le “si” du lépreux. Il avait la foi que Jésus pouvait le guérir. A présent, la Parole de Jésus lui a permis de croire qu'Il voulait le guérir. 

La théologie de ce lépreux, avant qu'il soitéclairé par le Seigneur, est celle qui estpresque universellement admise aujourd'hui, parce que l'Evangile de la guérison est si rarement et si partiellement prêché ! 

En examinant toutes les Ecritures de presque tous les angles possibles, nous voyons qu'il n'y a aucune autre doctrine qui soit plus clairement enseignée que celle-ci : c'est la volonté de Dieude guérir tous ceux quiont besoind'être guéris, et de leur permettre d'accomplir le nombre de leurs années, selon Sa promesse. Bien entendu, nous parlons de tous ceux qui ont été correctement enseignés et quiremplissent les conditions prescrites dans la Parole de Dieu. Quelqu'un dira peut-être : “Puisque la guérison est pour tous, alors pourquoi devrions-nous mourir ?” Pourquoi pas ? La guérison divine ne va pas plus loin que la Parole de Dieu. Il ne nous a pas promis que nous ne mourrions jamais, mais Il a dit : 

J'éloignerai la maladie du milieu de toi... Je remplirai le nombre de tes jours” (Exode 23 : 25,26). 

Les jours de nos années s'élèvent à soixante-dixans”(Psaume 90 : 10). 

Pourquoi mourrais-tu avant ton temps ?” (Ecclésiaste 7 : 17). 

Comment donc Dieu veut-Il qu'un homme meure ? 

Tu leur retires le souffle : ils expirent, et retournent dans la poussière” (Psaume 104 : 29).

Dieu a réservé à l'homme un certain nombre d'années de vie, et Sa volonté est que l'homme aille jusqu'au bout de ces années. Rappelez-vous que ceux qu'Il a ressuscités étaient des jeunes, qui n'avaient pas accompli toutes leurs années. Nouspouvons voir dans ce fait comme une révolte de Jésus devant la mort prématurée. Bien entendu, nous ne devons pas nous attendre à ce que les personnes âgées aient un corps de jeunes gens. Mais si le temps qui nous est dévolu n'a pas été épuisé, nous avons le droit de demander à Dieu qu'Il nous donne la santé. Et même si ce temps est épuisé, et si c'est la volonté de Dieu que nous vivions encore un peu plus, le Seigneur veut aussi que nous finissions notre existence en bonne santé. 

Lisons le testament et sachons quel est son contenu 

Si nous voulons savoir ce qu'il y a dans un testament, il nous faut le lire. Si nous voulons connaître la volonté de Dieu sur n'importe quel sujet, il nous faut lire Son “Testament.” Supposons qu'une dame me dise :“Monmari étaittrès riche. Il est mort. J'aimerais bien savoir s'il m'a laissé quelque chose dans son testament !” Je lui dirais : “Pourquoi ne lisez-vous pas son testament pour le savoir ?” Le mot “testament” signifie, sur le plan juridique, “les dernières volontés” de quelqu'un. La Bible contient les dernières volontés de Dieu, SonTestament, dans lequel Il nous fait héritiers de toutes les bénédictions de la rédemption. Puisqu'il s'agit de Ses dernières volontés, tout ce qui est venu après constitue un faux. Nous ne pourrons jamais écrire un nouveau testament après notre mort. Si la guérison est inscrite dans le testament de Dieu en notre faveur, dire que le temps des miracles est passé revient pratiquement àdire ce qui est le contraire de la vérité, à savoir qu'un testament n'est pas valide après la mort de son testateur. Non seulement Jésus est le testateur, qui est mort, mais Il est ressuscité, et Il est aussi le médiateur du testament. Il est, pour ainsi dire, notre avocat, et Il ne nous exclura pas du testament, alors que certains avocats de ce monde peuvent faire déshériter quelqu'un. Il est notre représentant à la droite de Dieu. 

Pour répondre à la questionposée, il nous faut donc nous écarter de la tradition moderne, pour ne considérer que la Parole de Dieu, qui est la révélation de Sa volonté, Son Testament.

Dans Exode 15, juste après le passage de la Mer Rouge, qui représente notre rédemption, et qui a été écrit pournotre avertissement, Dieu donne Sa première promesse de guérison. Cette promesse s'adressait à tous. Dieu énumère les conditions. Quand les conditions étaient réunies, nous lisons :“Il fit sortir son peuple avec de l'argent et de l'or, et nul ne chancela parmi ses tribus” (Psaume 105 : 37) (mot-à-mot: “il n'y eut aucune personne faible parmi ses tribus”). C'est là que Dieuconclut avec eux une alliance de guérison, révélée et scellée par Sonpremiernom rédempteur : Yaweh-Rapha, traduit par :“Je suis l'Eternel, qui te guérit.” Il s'agit de la Parole de Dieu, établie dans les cieux, et d'une réalité immuable concernant Dieu. 

Qui est autorisé à modifier la Parole de Dieu ?

Dire que le privilège d'être en bonne santé n'est pas pour le peuple de Dieu aujourd'hui, c'est changer le “Je suis” de Dieu en “J'étais” Yaweh-Rapha... Qui possède l'autorité de modifier les noms ré- dempteurs de Dieu ? Jésus-Christ n'a pas abandonné Son ministère de guérison.“Il est le même hier, aujourd'hui, et éternellement.” C'est à Lui que s'applique ce premier nom rédempteur,tout comme les six autres. Nous avons déjà vu, dans le message précédent, que les bénédictions révélées par ces noms rédempteurs nous sont données au travers de l'Expiation, lorsqu'Il a “goûté la mort” pour tous. Ces bénédictions ne sont pas limitées aux Israélites. Ce passage d'Exode 15 nous montre au moins qu'à cette époque reculée, il y a 3.500 ans, Dieu n'a pas laissé Son peuple dans l'incertitude en ce qui concerne Sa volonté de les guérir tous. 

Une nation sans malades 

La nation d'Israël demeura toutentière dans un état de pleine santé, aussi longtemps que les conditions de Dieu furent remplies. Par la suite, vingt ans plus tard (Nombres 16 : 46-50), lorsque la plaie fit périr 14.700 personnes, à cause du péché, ils réunirent à nouveau Ses conditions, et la plaie s'arrêta. Dieu devint à nouveau YawehRapha, Celui qui guérit, non pas pour certains seulement, mais pour tous. Il n'aurait pas été vrai de dire que la plaie s'arrête, si elle était demeurée sur un seul d'entre eux

Leur état de santé se poursuivit ensuite sans interruption pendant dix-neuf ans, jusqu'à ce que le peuple, mécontent du chemin où le faisait passer le Seigneur, (chemin qu'Il avait choisi avec amour et miséricorde), se rebella contre Dieu et contre Moïse. Ils furent alors sous la malédiction des serpents brûlants. Lorsqu'ils réunirent à nouveau les conditions fixées parDieu, en confessant leurs péchés, Il leur donna Sa Parole, par l'intermédiaire de Moïse, et il est écrit : “Quiconque aura été mordu, et le regardera (le serpent d'airain, préfiguration du Calvaire), conservera la vie.” A nouveau, nous voyons dans ce passage de l'Ecriture que la volonté de Dieu était de guérirnon pas certains, maistous. Quiconqueétait mordu pouvait vivre en regardant le serpent d'airain, qui était une représentation typique du sacrifice que le Seigneur Jésus allait accomplir au Calvaire en notre faveur.

David, le Psalmiste, avaitcompris en sontemps que laguérison était un privilège réservé à tous. Il dit dans le Psaume 86 :“Car tu es bon, Seigneur, tu pardonnes, tu es plein d'amour pour tous ceux qui t'invoquent.” Nous verrons, dans le prochain message, que la guérison est l'une des plus belles manifestations de l'amour de Dieu tout au long des Ecritures, et que les malades, dans le Nouveau Testament, demandaient à Jésus qu'Il leur fasse miséricorde, lorsqu'ils recherchaient la guérison auprès de Lui. Par conséquent, Jésus, selon cette promesse de l'Ancien Testament, a prouvé qu'Il était “plein d'amour” en guérissant non pas certains de ceux qui venaient à Lui, mais tous. 

Dans le Psaume 103, nous voyons que David croit que le bienfait de la guérison est un privilège tout aussi universel que le bienfait du pardon. Il demande à son âme de bénirDieu,“Qui pardonne toutes tes iniquités, Qui guérit toutes tes maladies.” Un même mot est utilisé pour désigner ces deux bienfaits. Par conséquent “Qui guérit toutes tes maladies” est aussi permanent que “Qui pardonne toutes tes iniquités.”

Dans le Psaume 91, Dieu dit à propos de “celui qui demeure sous l'abri du Très-Haut : ... Je le rassasieraide longs jours.” Est-ce que le privilège de demeurer sous l'abri du Très-Haut est pour quelquesuns seulement, ou pour tous ?S'il est pour tous, Dieu promet donc à tous de les rassasier de longs jours. Il faudrait que Dieu annule Sa promesse, pour refuser de guérir l'un de Ses enfants obéissants

dans la force de l'âge. S'il était possible de demeurer sous l'abri du Très-Haut à une époque qui avait reçu moins de lumières que la nôtre, cela est certainement possible à notre époque de grâce, où Dieu peut faire abonder toute grâce en faveur de Ses enfants. Les saints prophètes de l'Ancien Testament“ontprophétisé concernant la grâce” qui devait nous être accordée.

Le Calvaire répond à tous les besoins de l'homme

Nous avons déjà vu, dans le grand chapitre d'Esaïe sur la Rédemption, que Jésus S'est chargé de nos maladies comme de nos péchés. Le premier privilège est donc aussi universel que le second. Ce que Jésus a fait pour les individus qui venaient Lui demander une bénédiction leur était personnel, mais ce qu'Il a fait au Calvaire est pour tous. 

Il est clair que, dans toutes les situations citées de l'Ancien Testament, c'était la volonté de Dieu de guérir tous ceux qui remplissaient les conditions. Chaque fois que le pardon était offert, la guérison était aussi offerte. Certains enseignent au peuple de Dieu qu'Il a changé Sa volonté en ce qui concerne la guérison. Je voudrais qu'ils répondent à cette question: “Serions-nous privés des bénédictions de l'Ancien Testament, nous qui sommes dans une meilleure dispensation ?” Ne pouvons-nous pas nous attendre à ce que Celui qui avait “de meilleures choses en réserve pour nous”, et qui est “le même hier, aujourd'hui, et éternellement”, continue à nous accorder ces mêmes bénédictions, tout au long de cette meilleure dispensation ? Regardons ce que dit le Nouveau Testament. 

Christ est l'expression de la volonté de Dieu

 Le meilleur moyen de répondre à ces questions est de lire les Evangiles, qui racontent les enseignements et les oeuvres de Christ. Il était l'expression de la volonté du Père. Sa vie a été à la fois une révélation et une manifestation de la volonté et de l'amour éternels de Dieu. Il a littéralement incarné la volonté de Dieu pour la race d'Adam. Il a dit: “Je suis descendu du ciel, non pour accomplir ma volonté, mais pour accomplir la volonté de celui qui m'a envoyé.” Et encore : “Le Père qui demeure en moi, c'est Lui qui accomplit ces oeuvres.” Il a aussi dit : “Celui qui m'a vu a vu le Père.” Par conséquent, lorsqu'Il guérissait les multitudes qui Le pressaient, jour après jour, nous voyons le Père accomplirSa volonté. Lorsqu'Il imposait les mains “à chacun d'entre eux”, et qu'Il les guérissait, Il accomplissait et révélait la volonté de Dieu pour notre corps. Personne n'est sans doute plus conservateur qu'un théologien de l'Eglise Episcopalienne. Pourtant, la commission réunie par cette Eglise pour étudier le sujet de la guérisondivine a rédigé un rapport, après trois années de recherches dans la Bible et dans l'histoire, dans lequel il est écrit : “Les guérisons des malades par Jésus ont été accomplies comme une révélation de la volonté de Dieu pour l'homme.” Parce que cette commission avait découvert cette pleine révélation de la volonté de Dieu, elle ajoute : “L'Eglise ne peut plus prier pour les malades en utilisant cette phrase mortelle pour la foi : “Si c'est Ta volonté”.” 

Le message enseigné universellement dans les Evangiles est celui d'une entière guérison de l'âme et du corps, pour tous ceux qui viennent à Lui. Beaucoup de gens disent aujourd'hui : “Je crois en la guérison divine, mais je ne crois pas qu'elle soit pour tous.” Si la guérison n'est pas pour tous, comment pouvons-nous prier pour une seule personne, même si Dieu veut la guérir, tantque le SaintEsprit ne nous révèle pas que nous prions pour la bonne personne ? Devons-nous nous laisser persuader par ces théologiens qu'il nous faut fermer nos Bibles et recevoir nos révélations directement du Saint-Esprit, parce que la volonté de Dieu ne pourrait pas être connue par les Ecritures ? 

Ceci reviendrait à dire que presque tout ce que Dieu fait en matière de guérison dépendrait uniquement d'une révélation directe du Saint-Esprit, et non des Ecritures. Comment les malades peuventils donc être guéris, s'il n'y a aucune Bonne Nouvelle de guérison à leur annoncer, pour servir de fondement à leur foi ? Puisque la foi, c'est attendre que Dieu tienne Ses promesses, comment peut-il y avoir la foipour la guérison, s'il n'y a dans la Bible aucune promesse que le malade puisse s'approprier ? Les Ecritures nous disent de quelle manière Dieu guérit les malades :“Il envoya sa parole et il les guérit, et il les fit échapper à la fosse” (Psaume 107 : 20). C'est “la parole de Dieu qui agit en vous qui croyez”(1 Thess. 2 : 13), et c'est elle “qui est la santé pour tout leur corps” (Proverbes 4 : 22).

Croire que Dieu peut guérir ne suffit pas à donner la foi

Si un milliardaire venait se présenter devant un auditoire d'un millier de personnes, en disant qu'il a les moyens de donner cinq mille francs à chacune, cela ne suffirait pas pour qu'une seule personne ait la foi qu'elle recevrait cette somme, parce que le fait de savoir que ce milliardaire peut payer ne suffit pas à donner la foi. Mais s'il allaitplus loin, en disant :“Je veux donner cinq mille francs à cinquante personnes parmi vous”, cela ne suffirait quand même pas pour qu'une seule personne dans l'auditoire ait la foi pour avoir cette somme. Si vous demandiez alors à quelqu'uns'il était “pleinement convaincu” de recevoir cinq mille francs de ce milliardaire, il répondrait sans doute : “J'ai besoin de cet argent, et j'espère bien être parmi les heureux élus, mais je ne peut pas être certain que j'en ferai partie.” Mais si ce milliardaire disait : “C'est ma volonté de donner cinq mille francs à chacun de vous”, alors chaque personne dans l'auditoire aurait un terrain solide pour sa foi, et tous répondraient sans nul doute au milliardaire : “Merci ! Je prends mon argent !” 

Même si vous supposez que Dieu ait des favoris, et qu'Il ne veuille guérir que certains de ceux qui ont besoin d'être guéris, jetons un coup d'oeil sur les Evangiles, et voyons comment les amis des malades ont choisi ceux qui devaientêtre amenés à Jésus pour être guéris. “Après le coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses maladies les lui amenèrent. Il imposa les mains à chacun d'eux, et il les guérit” (Luc 4 : 40). Dans ce passage, ceux qui n'étaient pas les favoris de Dieu, les malchanceux, à supposer qu'il y en ait eu, furent amenés, et furent tous guéris comme les autres. Il ne fait aucun doute que Dieu était en train de révéler et d'accomplir Sa volonté. Si vous aviez été là en tantque malade, vous auriez été amené, etvous auriez été guéri avec les autres, parce qu'ils avaient amené tous les malades. Matthieu, dans son récit du même événement, dit pourquoi Jésus n'a fait aucune exception: “Il guérit tous les malades, afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Esaïe, le prophète : Il a pris nos infirmités, il s'est chargé de nos maladies” (Matthieu 8 : 16,17). Le mot “nos” signifie “tout le monde”, c'est-à-dire que l'accomplissement de cette prophétie du sacrifice du Calvaire exige que tous soient guéris. Jésus ne S'est pas contenté de guérir à cette seule occasion, mais à bien d'autres occasions depuis cette date, Il a guéri les malades, “afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Esaïe, le prophète : Il a pris nos infirmités, il s'est chargé de nos maladies.” 

J'invite les malades à parcourir les Evangiles et à noter le nombre de fois oùle mot “tout” est employé, et vous verrez quela bénédiction rédemptrice de la guérison était pour tous, et que nul n'a jamais fait appel en vain à Jésus pour être guéri. Il n'y a jamais eu de foule trop importante pour que Jésus veuille laisser malade ne serait-ce qu'une seule personne, et qu'Il refuse de la guérir. 

Jésus a guéri toutes les maladies et tous les malades 

“Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui amenait tous ceux qui souffraient de maladies et de douleurs de divers genres, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques ; et il les guérissait. Une grande foule le suivit, de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et d'au-delà du Jourdain”(Matthieu4 : 23- 25). 

“Jésus parcouraittoutes les villes et les villages, enseignantdans les synagogues, prêchantla bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu'elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n'ontpointde berger... Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs et de guérir toute maladieet touteinfirmité”(Matthieu 9 : 35 à 10 : 1). 

Remarquez ici que c'est parce que les foules venaient chercher la guérison qu'il a été nécessaire d'envoyer de nouveaux ouvriers dans Sa moisson, pour prêcher et pour guérir. Il ne fallut pas attendre longtemps pour que soixante-dix nouveaux disciples soient envoyés, et ils furent envoyés pour guérir et pour prêcher.

“Mais Jésus, l'ayant su, s'éloigna de ce lieu. Une grande foule le suivit. Il guérit tous les malades...” (Matthieu 12 : 15). 

“Quand il sortit de la barque, il vit une grande foule, et fut ému de compassion pour elle, et il guérit les malades” (Matthieu 14 : 14). 

“Après avoir traversé la mer, ils vinrent dans le pays de Génésareth. Les gens de ce lieu, ayant reconnu Jésus, envoyèrent des messagers dans tous les environs, et on lui amena tous les malades. Ils le prièrent de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Et tous ceux qui le touchèrent furent guéris” (Matthieu 14 : 34-36). 

“Il descendit avec eux, et s'arrêta sur un plateau, où se trouvaient une foule de ses disciples, et une multitude de peuple de toute la Judée, de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus pour l'entendre, et pour être guéris de leurs maladies. Ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaientguéris. Et toute la foule cherchaità le toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous” (Luc 6 : 17-19). 

Nous voyons donc, tout au long des Evangiles, lorsque les malades étaientamenés à Jésus pour être guéris, qu'ils étaient tous amenés, y compris les “malchanceux”, à supposer qu'il y en ait eu. La tradition moderne prétend que c'est la volonté de Dieu que les malades supportent patiemment leur maladie, pour la gloire de Dieu. N'est-il donc pas étrange qu'il n'y en ait même pas eu un seul de cette catégorie, dans ces grandes multitudes qui étaient amenées à Jésus pour être guéries ? En guérissant le jeune épileptique (Marc 9 : 14-29), Jésus a prouvé que c'étaitla volonté de Son Père de guérir même celui-ci, que ces disciples n'avaient pas pu guérir. Et pourtant, ils avaient reçu le pouvoir et l'ordre de chasser les démons ! Nous voyons, dans ce passage, qu'il n'aurait pas été juste d'enseigner que Dieu ne voulait pas guérir ce malade, parce que les disciples n'avaient pas pu le guérir. Jésus, tout en guérissant le malade, leur a dit que leur échec ne prouvait rien d'autre que leur incrédulité. Pierre, après avoir passé trois années à collaborer étroitement avec le Seigneur, décrit Sonministère terrestre par cette courte déclaration:“Dieu a oint duSaint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu enlieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l'empire du diable, car Dieu était avec lui” (Actes 10 : 38).

Ainsi, dans toutes les citations ci-dessus, et dans bien d'autres passages de l'Ecriture qui montrent que Jésus guérissait tous les malades, nous voyons révélée la volonté de Dieu pour notre corps, et nous trouvons la réponse à laquestion :“La guérisonest-elle pour tous ?''

Les motivations principales de Jésus étaient Son amour et Sa compassion 

On a enseigné à beaucoup de gens aujourd'hui que Christ a accompli des miracles pour démontrerSapuissance etpour prouver Sa divinité. Ceci est peut-être vrai, mais ceci est loin d'être toutela vérité. Il n'aurait pas eu besoin de guérir tous les malades pour prouver cela. Unpetitnombre de guérisons extraordinaires auraient suffi. Mais les Ecritures montrent qu'Il guérissait par compassion, et pour accomplir les prophéties. D'autres enseignent qu'Il guérissait les malades pour Se faire connaître, mais dans Matthieu 12 : 15-16, nous lisons : “Une grande foule le suivit. Il guérit tous les malades, et il leur recommanda sévèrement de ne pas le faire connaître.”

Certains, qui doivent bienadmettre que Jésus a guéri tous ceuxqui venaient à Lui, prétendent que la prophétie d'Esaïe disant qu'Il a porté nos maladies, ne concernait que Son ministère terrestre, que cette manifestation universelle de compassion était spéciale, et non une révélationde la volonté éternelle de Dieu. Mais la Bible enseigne clairement qu'Il n'a fait que “commencer de faire et d'enseigner” (Actes 1 : 2) tout ce qui devait non seulement être poursuivi, mais développé, après Son ascension. 

Après que le Seigneur Jésus, pendant trois ans, ait guéri tous ceux qui venaient à Lui, Il a dit : “Il vous est avantageux que je m'en aille...” (Jean 16 : 7). 

Comment cela aurait-il pu être vrai si Sondépart avaitdû amoindrir Son ministère auprès des malades ?

Prévoyant l'incrédulité avec laquelle allaitêtre reçue Samerveilleuse promesse, affirmant que nous pourrions faire les mêmes oeuvres que Lui, et de plus grandes encore, après Son ascension, Il a commencé par cette expression : “En vérité, en vérité...” Il dit dans Jean 14 : 12-18 : “En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais à mon Père. Et (comment devons-nous les faire ?) tout ce que vous demanderez en mon nom,je le ferai, afinque le Père soit glorifié dans le Fils.” 

En d'autres termes, nous devons faire ces oeuvres en Lui demandant de les faire. 

Il n'a pas dit :“Des oeuvres moindres”, mais “les oeuvres queje fais, et de plus grandes encore.” 

Pour moi, cette promesse venant des lèvres de Christ, est une parfaite réponse à tous les contradicteurs et à tous les livres et les articles qu'ils ont écrits contre la guérison divine.

Quand Christ résista au diable, Saseule stratégie fut de dire :“Il est écrit...” Puisque Christ a dit : “Il est écrit”, et que même le diable a dit :“Il est écrit”, pourquoi les prédicateurs ne peuvent-ils pas dire : “Il est écrit ?” 

La sagesse de l'Eglise primitive 

L'Eglise primitive prenait Christà Sa parole et priaità l'unissonpour des signes, des miracles et des guérisons, jusqu'à ce que “le lieu où ils étaient assemblés” tremble (Actes 4 : 31). Puis “on apportait les malades dans les rues et on les plaçait sur des lits et des couchettes... La multitude accourait aussi des villes voisines à Jérusalem, amenant des malades et des gens tourmentés par des esprits impurs ; et tous étaient guéris” (Actes 5 : 15-16). “Tout ce que Jésus a commencé de faire et d'enseigner...” Il était là, à la droite du Père, continuant à agir au travers de Son Corps, l'Eglise, selon Sa promesse.

Certains disent : “Oh ! C'était seulement pour le début du livre des Actes, dans le but de confirmer la parole des disciples qui annon- çaient la résurrection de Christ.” 

Reportons-nousdoncaudernier chapitre des Actes, et nousy lirons comment, trente années plus tard, Paul, sur l'île de Malte, guérit le père de Publius. “Là-dessus, vinrent les autres malades de l'île, et ils furent guéris” (Actes 28 : 9). 

Nous voyons donc, à cette occasion, et jusque dans le dernier chapitre des “Actes du Saint-Esprit”, le seul livre inachevé du Nouveau Testament, quec'était toujours lavolonté de Dieude guérir tous les malades, et non pas certains seulement. 

Les Actes du Saint-Esprit 

Le Saint-Esprit, que Christ a envoyé comme Son Successeur et Son Officier Ministériel, a pris la directionde l'Eglise, qui est le Corps de Christ, et a démontré après la Pentecôte la même puissance de guérison que celle que Jésus avait démontrée avant la Pentecôte, et de grandes multitudes furent guéries. Dans les Actes, tout comme dans les Evangiles, nous ne voyons jamais personne demanderune guérison et se la voir refusée. Les hommes ont appelé ce livre les “Actes de Apôtres.” Il faudrait lui donner un nom meilleur et plus vrai, celui de : “Actes du Saint-Esprit”, parce qu'il raconte les actes du Saint-Esprit au travers d'hommes qui n'étaient pas que les Apôtres. Philippe et Etienne, qui n'étaient pas Apôtres, furent utilisés d'une manière aussi glorieuse que Pierre et Jean. Le SaintEsprit est venu pour nous donner les bénédictions acquises pour nous par la rédemption de Christ, et promises par les sept noms rédempteurs de Dieu. Le Seigneur n'a jamais cessé de S'intéresser à l'oeuvre qu'Il était venu accomplir. Si vous voulez savoir comment Il agit aujourd'hui, lisez comment Il agissait en ce moment-là. Le livre des Actes nous montre qu'Il veut agir ainsi dans tous les temps, et “jusqu'à la fin du monde.” 

C'était le Saint-Esprit qui accomplissait les miracles de guérison par les mains de Christ. Jésus n'a jamais accompli unmiracle sans que, en réponse à Sa prière, le Saint-Esprit, Auteur des miracles, ne vienne sur Lui. Il pouvait alors, en S'appuyant pleinement sur le Saint-Esprit, chasser les démons et guérir les malades. Les miracles de Christ étaient tous accomplis par le Saint-Esprit pour annoncer d'avance Sa propre dispensation, et avant qu'Il entre Lui-même officiellement dans Ses fonctions actuelles. Pourquoi le SaintEsprit, qui guérissait tous les malades avant que Sa dispensationne commence, ferait-Il moins de choses après Son entrée en fonctions ? L'Auteur des miracles est-Il donc entré en fonctions pour ne plus faire de miracles, alors que nous sommes dans Sa dispensation? 

L'Eglise actuelle peut être comparée à celle de Laodicée, qui était tiède. Les enseignements et les pratiques d'une telle Eglise sont-ils une meilleure expression de la volonté de Dieu, que les enseignements et les pratiques de l'Eglise primitive, qui était pleinement conduite par l'Esprit ? Assurément non ! Je n'hésite pas à dire que la théologie moderne a dérobé au Saint-Esprit une partie de Son ministère. 

Pour résumer 

Pour résumer à présent ce que nous avons dit jusqu'ici, nous dirons que nous sommes devant les divers aspects d'une révélation de la miséricorde présente de Christ envers nos maladies et nos infirmités, depuis qu'Il a été élevé à la droite de Dieu. 

Nous bénéficions aujourd'hui non pas seulement de l'attitude passée, mais de l'attitude présente de Christ envers la maladie et l'infirmité. C'est ce que nous allons développer dans les quatorze points suivants. 

  1. L'attitude présente de Christ est pleinement révélée par Sonnom rédempteur de YAWEH-RAPHA. Ses noms rédempteurs ne peuvent pas changer. Tout le monde admet que Ses six autres noms rédempteurs sont une révélation de l'attitude présente de Christ concernant les bénédictions révélées par chacun de ces noms. En vertu de quelle logique, par conséquent, pouvons-nous supposer qu'Il aurait abandonné Son ministère de guérison,tel qu'il est révélé par Son nom de Yaweh-Rapha? 
  2. Son attitude actuelle est également révélée pleinement par Sa propre promesse formelle de continuer et de développer Son ministère de guérison, en réponse à la prière des croyants, alors qu'Il se trouve actuellement à ladroite de Dieu.“En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais à mon Père ; et tout ce que vous demanderez en monnom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils” (Jean 14 : 12-13). 
  3.  Son attitude présente est révélée par le fait qu'Il a accompli cette promesse, ainsi que nous le voyons dans le livre des Actes. Même dans le dernier chapitre des Actes, 30 ans après l'Ascension de Jésus, nous lisons :“Là-dessus, vinrent les autres malades de l'île, et ils furent guéris” (Actes 28 : 9). 
  4. Son attitude présente est révélée par le fait que la guérison fait partie de l'Evangile que Christ a commandé de prêcher au monde entier, à toute nation, à toute créature, en tous temps, et jusqu'à la fin des temps. Cet ordre est suivi de la promesse suivante : “Ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris.” 
  5. Son attitude actuelle est révélée par le fait que l'oeuvre de rédemptionaccomplie par Jésus au Calvaire s'étend à tous ceux qui ont vécu, qui vivent et qui vivront sur cette terre tout au long de la période où Il sera à la droite duPère. Nous avons vu dans le message précédent qu'il est écrit dans le Lévitique que toute maladie était guérie en vertu d'une expiation. C'est pourquoi Matthieu nous dit que l'expiation accomplie par Christ est la raison pour laquelle Il n'a fait aucune exception en guérissant les malades qui venaient à Lui. 
  6. Sonattitude présente est révélée par le commandement fait àtout malade dans l'Eglise, alors que Jésus Se trouve à la droite du Père, de demander l'onction d'huile et la prière, avec la promesse que “le Seigneur le relèvera” (Jacques 5 : 14). Veut-Il dire que nous devons prier avec foi ou sans foi ? Comment pouvons-nous prier “la prière de la foi”s'Il ne veutpas guérir ? Nous commanderait-Il de prier pour quelque chose qu'Il ne voudrait pas faire ? Dans ce même passage, même les laïcs doivent confesser leurs péchés les uns aux autres et prier les uns pour les autres, avec la même ferveur qu'Elie lorsqu'il a prié pour avoir la pluie (Jacques 5 : 16-18).
  7. Son attitude actuelle est révélée par le fait que c'est après Son Ascension qu'Il a accordé à l'Eglise des docteurs, des miracles, des dons de guérisons, etc., pour qu'elle continue à faire les “mêmes oeuvres”, et même “de plus grandes oeuvres” que Lui, selon Sa promesse. L'histoire rapporte la manifestation de ces dons miraculeux, depuis le temps des apôtres jusqu'à nos jours. 
  8. Son attitude présente envers la maladie est merveilleusement révélée par le fait que Sa compassion n'a jamais changé, et qu'Il ne l'a jamais retirée, depuis Son Ascension.  

La compassion éternelle de Jésus 

Dans un message ultérieur, sur le thème de la compassion du Seigneur, nous verrons qu'au cours de Son ministère terrestre, notre Seigneur était partout “ému de compassion” et “guérissait tous ceux qui avaient besoin d'être guéris.”

Le mot grec traduit par “miséricorde” est aussi fréquemment traduit par “compassion”, car c'est le même mot. Lorsque les deux aveugles crièrent à Jésus pour qu'Il ait pitié d'eux, Il fut ému de compassion et Il les guérit. 

Etantdonné que la guérison du corps, dans le Nouveau Testament, est toujours unsigne de miséricorde (car c'est par miséricorde et par compassionque Jésusguérissait tousceux qui venaientà Lui), Dieu n'est-Il pas toujours “plein de miséricorde” pour tous ceux qui L'invoquent ? 

Notre glorieuse ère de l'Evangile ne permettrait-elle pas à ceux qui souffrent de bénéficier de lamême compassion que ceuxqui vivaient dans une époque plus enténébrée ? 

L'absurdité de la théologie moderne

Nous vivons dans une ère de la grâce, qualifiée de “meilleure” que la précédente. N'est-il donc pas étrange que l'onpuisse prendre une positionrevenant àdire que Christ, depuis Sonentrée dans la gloire, ne manifeste plus Sa compassion envers les malades, ou qu'Il l'a modifiée ? Si Dieu ne voulait pas accorder la grâce de la guérison à Ses adorateurs, alors qu'Il accorde la grâce du pardon à Ses ennemis, Il serait donc plus disposé à faire grâce aux enfants du diable qu'à Ses propres enfants ! Ce n'est pas ce que disent les Ecritures, qui affirment que les compassions du Seigneur s'étendent d'âge en âge (non seulement sur les pécheurs, mais) sur tous ceux qui Le craignent. Car Il aime ceux de Ses enfants qui sont malades et qui souffrent, encore plus qu'Il n'aime les pécheurs. 

9.Son attitude présente est révélée par le faitquec'était dans l'année du Jubilé que “tout homme” devait retourner dans sa propriété. Dans Luc 4, Jésus applique l'expression de “l'année du Jubilé”, ou “année de grâce”, à l'ère de l'Evangile. De même que les bénédictions de l'année du Jubilé étaient pour “tout homme”, ainsi, au cours de l'ère de l'Evangile, ses bénédictions sontpour “toute créature.” Ceci a été développé au cours du précédent message. 

10. Son attitude présente est aussi révélée par le fait que Jésus “nous a rachetés de la malédictionde la loi”(Galates 3 : 13). “Nous” signifie “nous tous.” Nous avons vu dans le message précédent que cette malédiction incluait toutes les maladies connues dans l'histoire. Comment Dieu pourrait-Il nous justifier tout en exigeant que nous demeurions sous la malédiction dont Il nous a rachetés ? 

Un gage de notre rédemption totale

11.Son attitude actuelle est révélée par le fait que le Saint-Esprit, ainsi que Son oeuvre en nous, sont “le gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s'est acquis”(Ephésiens 1 : 14). Nous avons déjà souligné que notre destinée était à la fois spirituelle et corporelle, et que notre rédemption devait donc aussi être spirituelle et corporelle. Nous ne pourrons donc recevoir la plénitude de notre héritage qu'au prochain Jour de notre Rédemption. Mais, grâces soient rendues à Dieu, si nous sommes remplis du SaintEsprit, nous possédons dès à présent un gage de notre héritage. Paul nous dit que nous possédons les prémices de l'Esprit, et qu'ils se manifestent à la fois dans notre esprit et notre corps. Ces “prémices de l'Esprit” comprennent le gage de notre immortalité, qui est un avant-goût de la résurrection. Puisque nos corps sont des membres de Christ, la vie de Son corps glorifié passe dans notre corps physique, de même que la vie de Son Esprit passe dans notre esprit. C'est la même vie qui anime le cep et ses sarments. En Christ, le “Vrai Cep”, nous trouvons la vie à la fois pournotre esprit et pour notre corps. Ce n'est qu'en apportant à notre corps un peu de la Vie qu'Il doit nous donner à la résurrection, que le Saint-Esprit peut être le gage de notre héritage pour notre corps. Puisque notre héritage comporte un corps physique glorifié, quelles peuvent donc être les prémices de cet héritage ? Grâces soient rendues à Dieu, la “vie de Jésus” peut être “manifestée dans notre chair mortelle”, la vie immortelle peut toucher nos corps mortels et nous donner un avant-goût de larédemptionde notre corps, pournous permettre de finir notre course, et de recevoir “une pleine rémunération.” 

12. La nature elle-même ne nous révèle-t-elle pas l'attitude présente de Christ en ce qui concerne la guérison de notre corps ? La nature s'efforce toujours de guérir, du moins fait-elle de son mieux pour guérir. Dès que des germes de maladie entrent dans notre corps, la nature commence à les expulser. Qu'il y ait une fracture ou une coupure, la nature fera de son mieux pour la guérir, et y réussira en général. Dieu aurait-Il commandé à la nature de se rebeller contre Sa volonté ? Cela semblerait être le cas, si la maladie était la volonté de Dieu pour Ses enfants ! 

Dieu Se sert des maladies et des souffrances de notre corps 

Si, comme certains le pensent, la maladie était la volonté de Dieu pour Ses enfants fidèles, alors ce serait un péché pour eux de seulement désirer guérir, pour ne pas parler des milliers de francs dépensés pour s'opposer à la “volonté” de Dieu. Je remercie sincèrement Dieu pour l'aide que les médecins, les chirurgiens et les infirmiers peuvent apporter aux malades et à ceux qui souffrent, mais si la maladie était lavolonté de Dieu, chaque médecin serait un “hors-la-loi”, chaque infirmière défierait le Tout-Puissant, et chaque hôpital serait une maison de rébellion, au lieu d'être une maisonde miséricorde. Au lieu de soutenir les hôpitaux, il nous faudrait tout faire pour les fermer tous ! 

Si ce qu'enseigne la théologie moderne est vrai (que Dieu veut que certains de Ses fidèles adorateurs restent malades pour Sa gloire), alors Jésus, au cours de Son ministère terrestre, n'a pas hésité à priver Son Père de toute la gloire possible, en guérissant tous ceux qui venaient à Lui. De même, le Saint-Esprit a privé le Père de toute la gloire possible en guérissant tous les malades dans les rues de Jérusalem. Paul, lui aussi, a privé Dieu de toute la gloire possible en guérissant tous les malades de l'île de Malte.

Beaucoup de gens affirment aujourd'hui que Dieu afflige même Ses enfants obéissants, parce qu'Il les aime. Ils font de lamaladie undon d'amour de notre Père Céleste. Si cela est vrai, pourquoi font-ils tout ce qu'ils peuvent pour se débarrasser de ce don d'amour ? Pourquoi le malade déjà atteintd'un cancerne demande-t-il pas une nouvelle “bénédiction” de ce genre pour lui-même, ou ne prie-t-il pas pour que Dieu“bénisse” ausside la même manière sa femme, ses enfants, son père, sa mère, ses voisins, etc. ? 

Est-ce que Dieune châtie pas parfoisSes enfants enpermettant une maladie ? Certainement oui ! Lorsque nous désobéissons à Dieu, Il peut permettre à la maladie de nous frapper, et Dieu nous discipline ainsi dans Son amour. Mais le Seigneur nous enseigne clairement comment éviter une telle situation. “Si nous nous jugions nousmêmes, nous ne serions pas jugés. Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde” (1 Corinthiens 11 : 31-32). Ces châtiments nous atteignent pour nous épargner le jugement final. Mais si nous discernons la raison de ce châtiment, et si nous nous en détournons, Dieu promet que nous ne seront plus châtiés. Dès que nous nous jugeons nous-mêmes, et que nous apprenons la leçon, la promesse absolue est que nous ne serons pas jugés. En nous jugeant nous-mêmes, nous pouvons éviter le châtiment. La guérison divine n'est pas promise sans conditions aux chrétiens, sans considération de leur conduite. Elle est pour ceux qui croient, et qui obéissent. “Tous les sentiers de l'Eternel sont miséricorde et fidélité, pour ceux qui gardent sonalliance et ses commandements” (Psaume 25 : 10). 

13. Son attitude présente est démontrée par le fait que “le Fils de Dieu a paru afin de détruire les oeuvres du diable” (1 Jean 3 : 8). Pensez àtout ce qu'Il a dûsubir pour quitter leciel et passer par cette transition affreuse qui a consisté à prendre une forme humaine, et à connaître toutes les souffrances et les sacrifices qui ont suivi.

Quelle motivation L'a donc poussé à accepter tout cela ? L'Ecriture nous donne la réponse : Il “a paru afin de détruire les oeuvres du diable.” Cette mission incluaitla guérison de “tous ceux qui étaient sous l'empire du diable” (Actes 10 : 38). Depuis que Jésus a été glorifié, a-t-Il renoncé à cetobjectif, qui étaitle Sien lorsque Sa sueur devint comme des grumeaux de sang, à Gethsémané, et lorsqu'Il subit toutes les atroces tortures du Calvaire ? Veut-Il que les oeuvres du diable continuentà se manifester dans notre corps, alors qu'Il les détruisait lorsqu'Il était sur la terre ? Se peut-il qu'Il veuille laisser un cancer, une plaie, une malédiction, une oeuvre du diable, dans un “membre de Christ”, dans un corps qui est le “temple du SaintEsprit ?” N'est-ce pas Sa volonté de guérir tous les membres du Corps de Christ ?Sinon, pourquoia-t-Il commandéaux malades de recevoir l'onction d'huile en Son nom pour être guéris ? 

Puisque “le corps est pour le Seigneur”, et qu'il est “un sacrifice vivant” offert à Dieu, ne préférerait-Il pas qu'on Lui présente un corps en bonne santé, plutôt qu'une loque ?Sinon, comment peutIl nous rendre parfaitement “propres à toute bonne oeuvre”, pour accomplir Sa volonté ? C'est la volonté expresse de Dieu que nous puissions abonder en toute bonne oeuvre, être préparés pour toute bonne oeuvre, zélés pour les bonnes oeuvres qu'Il a préparées d'avance pour que nous les accomplissions. Est-ce seulement réservé aux hommes et aux femmes en bonne santé ? Si c'est pour tous, alors il est nécessaire que Dieu guérisse les malades pour que nous puissions accomplir ces bonnes oeuvres, car personne ne peut le faire s'il est confiné dans une chambre par la maladie. 

Le salut concerne tout notre être 

14. Son attitude présente est révélée par la signification même du mot “salut.” Le mot grec duquel il est traduit,“soteria”, a le sens de “délivrance, préservation, guérison, santé...” Dans le Nouveau Testament, ce mot s'applique parfois à l'âme, et parfois au corps seulement. Le verbe grec “sozo” est parfois traduit par “sauver”, mais il signifie aussi “guérir”, “donner la santé”, “rétablir.” Dans Romains 10 : 9, il est traduit par “sauvés”, et dans Actes 14 : 9, le même mot est traduit par “guéri”, à propos de la guérison de l'homme qui était boiteux de naissance. Le même mot est utilisé en grec pour désigner le salut de l'âme et la guérison du corps, car il s'agit en fait d'une guérison spirituelle et d'une guérison physique. Paul, dans Ephésiens 5 : 23, déclare que Jésus est le “Sauveur du corps.” 

Ceci est-il vrai pour certains seulement, ou pour tous ? 

Scofield, dans l'un des commentaires de sa Bible, consacré au mot “salut”, dit ceci : “Le salut est l'un des termes fondamentaux de la Bible, qui réunit enluitousles actes et processus de la rédemption.” Le salut, par conséquent, signifie que nous pouvons entrer en possession de toutes les bénédictions révélées par les sept noms rédempteurs de Dieu. En réalité ces noms nous ontété donnés pour nous montrer tout ce que notre salut comporte. C'est donc l'Evangile de la guérison du corps, tout comme celui de la guérison de l'âme, qui est “une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec” (Romains 1 : 16). Mais Juifs et Grecs “ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l'invoquent” (Romains 10 : 12).

Photo de F.F Bosworth
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