La guérison divine par la foi en Jésus-Christ (Page 2 / 9)

Une étude de F.F Bosworth

Jésus nous a-t-Il rachetés de nos maladies ? (Chapitre 2)

Avant de répondre à la question posée ci-dessus, j'attire votre attention sur quelques vérités enseignées dans l'Ecriture sur ce sujet.

Les Ecritures déclarent, dans Romains 5 : 12, que “par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort.” Il est ici clairement établi que la mort est entrée dans le monde par le péché. Il est donc clair que la maladie, qui est l'antichambre de la mort, est aussi entrée dans le monde par le péché. Ainsi, puisque la maladie est entrée par le péché, son véritable remède doit être trouvé dans la rédemption accomplie par Christ. Puisque le diable est celui qui oppresse (Actes 10 : 38), quelle puissance peut le chasser, quand la nature ne peut plus agir, sinon la puissance du Fils de Dieu ? Si la maladie progresse jusqu'au stade où la nature ne peutplus rien pournous guérir, il en résultera une mort certaine, à moins qu'elle ne soit ôtée par la puissance de Dieu. Tout médecin honnête admettra cela, car les médecins ne prétendent pas guérir, mais seulement aider la nature. Ainsi, lorsque Dieu veut agir pour suppléer à la nature défaillante, tout ce qui bloquera Sa puissance rendra la guérisonimpossible. C'est pourquoi Jacques dit :“Confessez vos péchés les uns aux autres... afin que vous soyez guéris.” Cela signifie que si vous ne les confessez pas, vous ne pouvez pas être guéri.

Lorsque la maladie a progressé au-delà des limites de l'action de la nature, ni la nature, ni les médecins, ni même la prière, ne peuvent guérir le malade, s'il ne confesse pas ses péchés. A moins que Dieu, pour une raison dont Il reste Souverain, n'enlève la maladie. Puisque la maladie fait partie de la malédiction, son véritable remède doit être trouvé à la croix. Car qui peut ôter la malédiction, si ce n'est Dieu, et comment Dieu pourrait-il le faire d'une manière juste, sinon par la substitutionde Christ ? La Bible enseigne, ainsi que l'a dit quelqu'un, que la maladie est le châtiment physique de l'iniquité, mais que Christ a porté dans Son corps toutes les conséquences physiques de nos péchés, et que notre corps est donc juridiquement libéré de la maladie. Par la rédemption de Christ, nous pouvons tous obtenir, comme une partie des “prémices de notre héritage”, la “vie de Jésus... manifestée dans notre chair mortelle”, pour prendre le relais de la nature, jusqu'à ce que notre oeuvre soit achevée. De même que nous pouvons recevoir les “prémices” de notre salut spirituel, nous pouvons aussi recevoir les “prémices” de notre salut physique. 

Revenons à présent à la question posée. 

Jésus nous a-t-Il rachetés de nos maladies lorsqu'Il a expié nos péchés ? 

Si, comme certains l'enseignent, la guérison n'est pas comprise dans l'expiationaccomplie par Jésus-Christ, pourquoi voyons-nous dans tout l'Ancien Testamentdes types d'expiation accompagner la guérison du corps ? Dans Exode 12, pourquoi est-il demandé aux Israélites de manger l'agneau de la Pâque pour avoir de la force physique, si ce n'est pour que nous puissions recevoir la vie et la force dans notre corps, par Christ, qui est “notre Pâque”, comme le dit l'apôtre Paul ? 735 années après l'institution de la Pâque, nous lisons dans 2 Chroniques 30 : 20 (traduction du texte original): “L'Eternel exauça Ezéchias, et il guérit le peuple” lorsqu'ils eurent rétabli la Pâque. C'est pourquoiPaul, dans 1 Corinthiens 11 : 30, dit aux Corinthiens que c'est parce qu'ils n'ont pas su “discerner le corps” de “Christ, notre Pâque”, qu'il y avait parmi eux “beaucoup d'infirmes et de malades.

La Sainte Cène est plus qu'une ordonnance, parce qu'il nous est possible de communier à Christ lorsque nous partageons les symboles de Sa mort, et les bénédictions que cette mort nous a acquises. En Christ nous trouvons la vie pour notre corps comme pournotre esprit, et il n'y a certainement pas de meilleure occasion pournous prévaloir duprivilège d'avoir “la vie de Jésus... manifestée dans notre chair mortelle” (2 Corinthiens 4 : 11). 

La guérison telle qu'elle est enseignée dans l'Ancien Testament 

Dans Lévitique 14 : 18, nous voyons le sacrificateur accomplir l'expiation pour la purificationdu lépreux. Pourquoi faudrait-il une expiation pour la guérison de la lèpre, si la guérison ne nous était pas acquise dans l'expiation accomplie par Christ ? Les modèles qui nous sont présentés dans les chapitres 14 et 15 du Lévitique nous montrent que la maladie était invariablement guérie au travers d'une expiation. 

Même si nous ne devions pasaller plus loin dans notre message, ceci devrait répondre parfaitement à la question que nous avons posée, parce que toutes ces expiations annoncent et préfigurent le Calvaire. Jésus nous dit, dans Luc 4 : 19, qu'Il a été oint pour “publier une année de grâce du Seigneur.”Il faisait référence à l'année du Jubilé, dans l'Ancien Testament. 

Lévitique 25 : 9 nous montre que les bénédictions de l'année du Jubilé devaient être annoncées au son de la trompette, le Jour des Expiations. Ce jour-là, un bélier était offert en sacrifice comme expiation pour le péché, et le propitiatoire était aspergé de sang. Aucune bénédiction n'était accordée tant que le sang de l'expiation n'avait pas été répandu sur le propitiatoire. Le trône de Miséricorde serait alors devenu untrône de Jugement, si le propitiatoire n'avait pas été aspergé de sang. Ceci nous enseigne que nous ne pouvons recevoir aucune miséricorde ni aucune bénédiction de l'Evangile, si ce n'est par l'expiation de Christ.

La restitution de tout ce qui a été perdu par la chute

Par la chute, nous avons toutperdu. Jésus nous a tout restitué par Sonexpiation. C'est le Jour des Expiations que Dieu adit :“Chacun de vous retournera dans sa propriété.” De même, nous devons aujourd'hui respecter l'ordre suivant: tout d'abord, le Calvaire, et ensuite la trompette de l'Evangile, pour proclamer à toute créature qu'Il s'est “chargé de nos péchés et de nos maladies”, en nous montrant par là que chacun peut à présent “retourner dans sa propriété.

L'un des sept noms rédempteurs de Dieu est “Yaweh-Rapha” (Je suis l'Eternel qui te guérit). Ceci nous montre à quels bienfaits perdus tout homme peut retourner, dans notre dispensation. Dans notre ère de l'Evangile, les deux possessions essentielles qui nous sont restituées sont la santé pour notre âme et pour notre corps. C'est pourquoi le pardon et la guérison étaient universellement offerts partout oùChrist a “proclamé l'année de grâce du Seigneur”, afin que l'homme “intérieur”, comme l'homme “extérieur”, soient en bonne santé, prêts à servir le Seigneur, et prêts à accomplir toute bonne oeuvre, jusqu'à la fin de leur course terrestre. 

Certains chrétiens fondamentalistes reprochent à la Science Chré- tienne de croire que l'on puisse être sauvé sans passer par le Calvaire. Ils commettent pourtant la même erreur : croire en la guérison, mais sans croire qu'elle peut être reçue sans passer par le Calvaire. C'est pour moiunmystère que quelqu'unpuisse dire que le sang de Jésus n'avait pas besoin d'être versé pour être efficace, alors que tous les sacrifices de sang de l'Ancien Testament proclament le contraire, de même que ce verset, selon lequel“sans effusion de sang il n'y a pas de rémission de péchés.” Adopter une religion d'où le sang est exclu, c'est adopter une religion d'idées, une construction humaine qui peut satisfaire l'homme. Mais personne ne connaîtra cette joie indicible et pleine de gloire, que connaissent ceux qui ont été sauvés par le sang de Christ. C'est pour moi un grand mystère de voir ces chrétiens fondamentalistes proclamer que la guérison peut nous être donnée sans faire aucune référence à la mort de Christ. L'Ecriture ignore complètement un salut qui serait accordé sans sacrifice, quelle que soit la partie de notre être concernée.

Si la guérison du corps doit être offerte et prêchée sans faire référence au Calvaire, pourquoi fallait-il attendre le Jour des Expiations pour que la trompette annonce les bénédictions de l'année du Jubilé ? Paul dit que c'est “en Lui” que toutes les promesses de Dieu sont oui et amen. Ce quirevient à dire que toutes les promesses de Dieu, y compris Sa promesse de guérir, n'existent et nesontefficaces que grâce àla seule oeuvre rédemptrice de Christ. 

La guérison n'est pas réservée à l'époque du Millénium

Certains pasteurs s'efforcent de reléguer la guérison du corps à l'époque du Jour du Millénium, mais Jésus a dit: “Aujourd'hui (et pas au jour du Millénium), cette parole de l'Ecriture, que vous venez d'entendre, est accomplie.” C'est au sein de l'Eglise (et pas pendant le Millénium), que Dieu aétablides docteurs, accompli des miracles, accordé des dons de guérisons, etc. Au cours du Millénium, personne dans l'Eglise n'aura besoin de guérison, parce que nous recevrons tous des corps glorifiés avant le Millénium, lorsque nous partirons à la rencontre du Seigneur dans les airs, et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité. S'il nous fallait reléguer la guérison à l'époque du Millénium, nous devrions en faire autant pour ce qui concerne les docteurs que Dieu a établis dans l'Eglise, ainsi que pour les dons de guérisons. Dire que la guérison est réservée au Millénium revient à dire que nous sommes déjà maintenant dans le Millénium, parce que Dieu guérit des multitudes aujourd'hui. 

Dieu promet à tous de répandre SonSaint-Esprit sur toute chair au cours de “l'année de grâce du Seigneur”, c'est-à-dire la dispensation du Saint-Esprit. Il vient pour accomplir en notre faveur toutes les bénédictions de la rédemption, pournous donner les “prémices” de notre héritage spirituel et physique, jusqu'à ce que le dernier ennemi, c'est-à-dire la mort, soit détruit, et que nous soyons ainsi introduits dans la plénitude de notre héritage.

La foi vient de ce que l'on entend 

La raison pour laquelle tant de malades aujourd'hui ne récupèrent pas leurhéritage physique est qu'ils n'ont pas entendu la trompette le proclamer. La foi vient de ce que l'on entend, et ils n'ont pas entendu. Parce que de nombreux pasteurs ont détraqué leur trompette pendant qu'ils étaient dans leur école biblique. Ceci me rappelle l'histoire d'un homme que j'ai connu, et qui jouait du trombone dans un orchestre de cuivres. Au début d'une répétition, des gamins avaient introduit un petit clou dans l'embouchure de son instrument. Lorsqu'il soufflait, l'air repoussait la tête du clou à l'intérieur du trombone, ce qui ne lui permettait pas de produire un son bien net. Mais il continua à jouer pendant toute la répétition sans s'apercevoir du problème. Certains prédicateurs sont comme cet homme. Ils soufflent bien dans la trompette de l'Evangile, mais ils ne se rendent pas compte qu'ils ne produisent que la moitié du son qu'ils devraient produire. Comme le dit Paul, ils ne donnent pas “tout le conseil de Dieu.” 

De même que dans le Lévitique nous voyons que la guérison était invariablement obtenue en raison d'une expiation, de même, Matthieu8 : 17 déclare nettement que Christ a guéri toutes les maladies en raison de Son expiation. “Il guérit tous les malades, afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Esaïe le prophète : Il a pris nos infirmités, et il s'est chargé de nos maladies.” Puisqu'Il a porté nosmaladies, et que Son expiation s'étend à nous tous, il serait donc nécessaire que tous soient guéris pour que s'accomplisse cette prophétie. Jésus guérit toujours aujourd'hui tous ceuxquiviennent à Lui avec une foi vivante, “afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé...

Puisqu'à cette époque plus enténébrée tous avaient le privilège d'être guéris, certainement, dans cette “meilleure” dispensation, qui comporte une “meilleure” alliance et de “meilleures” promesses, Dieu n'a pas retiré la miséricorde dont Il avait fait preuve dans l'Ancien Testament. Si cela avait été le cas, cela signifierait que nous en aurions été privés par la venue de Christ et par Son expiation. 

Dans Nombres 16 : 46-50, lorsque 14.700 personnes périrent de la plaie, Aaron, en tant que sacrificateur, dans son ministère de médiation, se tint enfaveur du peuple, entre les morts et les vivants, et il fit une expiation pour que la plaie soit ôtée et que les malades soient guéris. Ainsi, Christ, notre Médiateur, nous a rachetés par Son expiation de la “plaie” du péché et de la maladie

Le type du serpent d'airain 

Nous lisons encore, dans Nombres 21 : 9, que les Israélites étaient tous guéris lorsqu'ils regardaient le serpent d'airain qui avait été élevé, et qui était un type d'expiation. Si la guérison n'est pas comprise dans l'expiation de Jésus, pourquoi ces Israélites mourants devaient-ils regarder à cette préfiguration de l'expiation de Christ, pour recevoir la guérison de leur corps ? Puisque le pardon et la guérison leur étaient donnés au travers d'une préfigurationde l'expiation, pourquoi ne nous seraient-ils pas donnés au travers de l'expiation de Christ Lui-même ? De même que leur malédiction a été ôtée quand le serpent d'airain aété élevé, ainsi, Paul nous ditque notre malédiction a été ôtée lorsque Christ a été élevé (Galates 3 : 13). 

Dans Job 33 : 24-25, nous lisons encore : “J'ai trouvé une rançon (une expiation) ! Et sa chair a plus de fraîcheur qu'au premier âge, il revient aux jours de sa jeunesse.” Nous voyons ici que la chair de Job a été guérie par le moyen d'une expiation. Pourquoi notre chair ne le serait-elle pas ? 

David commence le Psaume 103 en demandant à son âme de bénir l'Eternel et de “n'oublier aucun de ses bienfaits.” Puis il précise : “C'est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies.” Comment Dieu pardonne-t-Il le péché ? Evidemment, par l'expiation de Christ. Il guérit la maladie de la même manière, parce que l'expiation de Christ est l'unique moyen par lequel l'homme déchu puisse recevoirn'importe quelle bénédiction divine. Comment Dieupourrait-Il sauver l'homme toutentier, si ce n'est par l'expiation de Christ ? 

Dans 1 Corinthiens 10 : 11, Paul nous dit que “ces choses leur sont arrivées pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles.” Dans Galates 3 : 7, 16, 29, le Saint-Esprit nous montre clairement que ces choses sontpour les païens tout comme pour Israël.“Reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d'Abraham... Or les promesses ontété faites à Abraham et à sa postérité... Et si vous (les païens) êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse.” “Nous ne sommes donc plus des étrangers, mais des concitoyens des saints dansla maisonde Dieu.” 

Les sept noms rédempteurs de Yaweh 

Pour moi, un autre argument décisif prouvant que la guérison est comprise dans l'expiation de Christ peut être trouvé dans les sept noms rédempteurs de Dieu. Dans sa Bible, Scofield a rédigé une note sur ces noms rédempteurs. Il dit que le Nom de Dieu, Yaweh, est sans aucun doute le nom rédempteur du Seigneur, car il signifie :“Celui qui existe par Lui-même et qui Se révèle.” Selon lui, ces sept noms rédempteurs ont été choisis parce qu'ils révèlent progressivement et de mieux en mieux la nature de Dieu. Puis il ajoute : “Dans Sa relation rédemptrice avec l'homme, Yaweh possède sept noms composés qui Le révèlent comme Celui qui satisfait tous les besoins de l'homme dans sa condition déchue.” 

Puisque ces noms révèlent une relation rédemptrice entre Dieu et les hommes, chacun d'eux doit faire référence au Calvaire, lieu de notre rédemption. Et les bénédictions que chaque nom révèle doivent être obtenues au travers de l'expiation. C'est ce que les Ecritures enseignent clairement.

Voici quels sont les sept noms rédempteurs de Dieu : 

  1. YAWEH-SHAMMAH (Ezéchiel 48 : 35) : “L'Eternel est ici (ou : présent).” Ce nom nous révèle le privilège de jouir de Sa présence, privilège acquis par la rédemption. Il a dit : “Voici, je suis toujours avec vous.” La preuve que cette bénédiction nous est accordée par l'expiation se trouve dans le fait que “nous avons été rapprochés par le sang de Christ.
  2. YAWEH-SHALOM (Juges 6 : 24) : “L'Eternel notre Paix.” Ce nom nous révèle le privilège d'avoir Sa Paix, privilège acquis par la rédemption. C'est pourquoi Jésus dit: “Je vous laisse ma paix.” Cette bénédiction est comprise dans l'expiation, parce que “le châtimentqui nous procure la paix est tombé sur lui”, lorsqu'Il a fait la paix par le sang de Sa croix.
  3. YAWEH-RAAH (Psaume 23 : 1) :“L'Eternel est mon Berger.”Il est devenu notre Berger en donnant “Sa vie pour Ses brebis.” Ce privilège nous a donc aussi été acquis par la rédemption
  4. YAWEH-JIREH Genèse 22 : 14) : “L'Eternel pourvoira.” Le Seigneur a pourvu une offrande. Christ est l'Offrande livrée pournotre complète rédemption.
  5. YAWEH-NISSI(Exode 17 : 15) :“L'Eternel est notre Bannière (ou: notre Vainqueur, notre Chef).” Par la croix, Christ a triomphé des principautés et des dominations. C'est là qu'Il a acquis pour nous, parSonexpiation, le privilège rédempteur de pouvoir dire :“Grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ.” 
  6. YAWEH-TSIDKENU (Jérémie 33 : 16) : “L'Eternel notre Justice.” Il est devenu notre justice en portant nos péchés sur la croix. Nous possédons donc, par la rédemption, la bénédictionet le privilège de recevoir le “don de la justice.”
  7. YAWEH-RAPHA (Exode 15 : 26) : “Je suis l'Eternel qui te guérit.” Ce nom est donné pour nous révéler le privilège, acquis par la rédemption, de recevoir la guérison. Ce privilège nous a été obtenu par l'expiation de Christ, car Esaïe, dans son chapitre 53 consacré à la rédemption, déclare (dans la version originale) : “Il s'est chargé de nos maladies et a porté sur lui nos douleurs.” J'ai préféré parler de ce nom en dernier, pour les besoins de ma démonstration. Il faut remarquer que la toute première alliance que Dieu a conclue avec Son peuple, après le passage de la Mer Rouge, qui préfigure tellement bien notre rédemption, était une alliance de guérison. C'est à ce moment-làqueDieu S'est révélé comme Celui qui est notre Médecin, par ce tout premier nom rédempteur qui scellait l'alliance :“Je suis l'Eternel quite guérit.” Ceci n'est pas seulement une promesse, c'est “une loi et une ordonnance.” Parallèlement à cette antique ordonnance, noustrouvons, dans le commandement donné par Jacques 5 : 14, une ordonnance formelle pour la guérison au nom de Jésus-Christ. Chaque église doit considérer cette ordonnance comme aussi sacrée et aussi obligatoire à observer que la Sainte Cène et le Baptême chrétien. Etant donné que YAWEHRAPHA est l'un des sept noms rédempteurs, qui scelle l'alliance de guérison, Christ, dans Sa position glorifiée actuelle, ne peut pas plus abandonnerSon ministère de guérison qu'Il ne peut abandonner les ministères révélés par chacun des six autres noms rédempteurs. Les bénédictions révélées par ces sept noms rédempteurs seraient-elles absentes de notre dispensation, qualifiée de “meilleure” 

Après avoir considéré certains exemples qui préfiguraient l'expiationde Christ, considérons larédemption elle-même,telle qu'elle est décrite dans ce grand chapitre 53 du prophète Esaïe, qui décrit cette rédemption. C'est le plus grand des chapitres du plus grand des prophètes, qui établitpleinement la doctrine de l'expiation. Puisque les exemples de l'Ancien Testament enseignaient la guérison, il serait certainement incorrect et illogique de placer le modèle suprême à une position moins élevée. 

Il S'est chargé de nos douleurs 

Avantd'entrer dans l'étude de ce passage, puis-je souligner que les mots hébreux choli et makob ont été mal traduits par un certain nombre de versions. La version Segond les traduit par : “souffrances” (mauvaise traduction), et “douleurs” (bonne traduction). Tous ceux qui ont pris le temps d'examiner le texte originel ont pu constater, et ceci a été reconnu d'une manière universelle, que ces deux mots signifient respectivement “maladies” et “douleurs.” C'est ainsi qu'ils ontété traduits dans tout le reste de l'Ancien Testament. Le mot choli est traduits par “maladie” dans Deutéronome 7 : 15, 28 : 61, 1 Rois 17 : 17, 2 Rois 1 : 2, 8 : 8, 2 Chroniques 16 : 12, 21 : 25, etc. Le mot makob est traduit par “douleur” dans Job 14 : 22, 33 : 19, etc. Par conséquent, ce que le prophète dit, dans Esaïe 53 : 4, est : “Il s'est certainement chargé de nos maladies et a porté sur lui nos douleurs.” Nous renvoyons le lecteur à n'importe quel Commentaire Biblique pour en obtenir des confirmations supplé- mentaires. Mais le meilleur commentaire est encore Matthieu 8 : 16,17

Un commentaire inspiré

C'est Matthieu8 : 16,17 qui prouve le mieuxqueEsaïe 53 : 4 neparle pas de maladies de l'âme, et que les mots traduits par “maladie” et “douleur” ne concernent nullement des problèmes spirituels, mais des maladies physiques. Voici ce que dit ce passage : “ Il chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades, afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Esaïe, le prophète : Il a pris nos infirmités, et il s'est chargé de nos maladies.” Nous avons là un commentaire inspiré de ce verset 4 d'Esaïe 53, qui nous déclare clairement que le prophète parle des maladies physiques. Par conséquent, il fauttraduire littéralement le mot choli par “maladie” dans Esaïe. C'est le même Saint-Esprit qui a inspiré ce verset et qui le cite dans Matthieu, pour démontrer le souci universel de Christ d'employer Sa puissance pour guérir les corps. Le fait de choisir toute autre interprétation revient à accuser le Saint-Esprit d'avoir fait une faute en citant Sa propre prophétie. 

Je voudrais ici citer la version de l'érudit Dr Young (traduite littéralement en français) : 

v. 3: Il était méprisé, et abandonné des hommes, un homme de douleurs (makob), et habitué àla maladie (choli). Comme quelqu'un qui détourne son visage de nous, il est méprisé et nous n'avons aucune considération pour lui. 

v. 4: Certainement, ila porté nos maladies (choli), etil aemporté avec lui nos douleurs (makob). Et nous, nous avons pensé qu'il était frappé d'une plaie, châtié par Dieu et dans l'affliction

v. 5: Mais il est percé pour nos transgressions, meurtri pour nos iniquités. Le châtiment de notre paix est sur lui, et, par ses meurtrissures, nous avons la guérison.

v. 6: Nous tous, nous avons erré comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun de notre côté, et Yaweh a veillé à ce que retombe sur lui le châtiment de nous tous. 

v. 10: Et il a été dans le bon plaisir de Yaweh de le meurtrir. Il l'a rendu malade (choli). Et son âme constitue effectivement une offrande pour le péché. Il voit sa semence lever, et il prolonge ses jours. 

v. 12:... Il a été compté avec les transgresseurs, il a porté le péché de beaucoup d'hommes, et il intercède pour les transgresseurs. 

Le Dr Isaac Leeser, qui a traduit la Bible de l'hébreu en anglais, donne de ces versets la traduction suivante : 

v. 3: Il était méprisé et abandonné des hommes, homme de douleurs et habitué à la maladie...

v. 4: Mais ce ne sont que nos maladies qu'il a porté lui-même, et nos douleurs dont il s'est chargé...  

v. 5: Et par ses meurtrissures, la guérison nous est assurée. 

v. 10: Mais il a plu au Seigneur de l'écraser par la maladie. 

Rotherham traduit ce verset 10 de la manière suivante : “Il a placé sur lui la maladie.” 

La traduction du Grand Rabbinat français est la suivante : 

v. 3: Méprisé, repoussé des hommes, expert en maladies, il était comme un objet dontondétourne le visage, unechose viledontnous ne tenions nul compte

v. 4: Et pourtant ce sont nos maladies dont il était chargé, nos souffrances qu'il portait... 

v. 5: Et c'est sa blessure qui nous a valu la guérison. 

v. 10: Mais Dieu a résolu de le briser, de l'accabler de maladie... 

La version d'André Chouraqui, connue pour être très proche du texte original, est la suivante :

v. 3: Méprisé, refusé par les hommes, homme de douleurs, pénétré de maladie... 

v. 4: Ainsi, il portait nos maux, supportait nos douleurs... 

v. 5: Mais en sa blessure nous sommes guéris. 

v. 10: Yaweh désire l'accabler, l'endolorir... 

Il ôte notre fardeau et le porte au Calvaire

Au verset 4, le mot traduit par le verbe “porter” (nasa en hébreu), signifie soulever,porterau loin, emporter à une longue distance. C'est un mot du vocabulaire lévitique, qui est utilisé à propos du bouc émissaire, qui portait auloin, sur lui, les péchés du peuple.“Le bouc emportera (nasa) sur lui toutes leurs iniquités dans une terre désolée, il sera chassé dans le désert” (Lévitique 16 : 22). De la même manière, Jésus a emporté sur Lui mes péchés et mes maladies “hors du camp”, jusqu'à la croix. Cela signifie qu'au Calvaire, le péché et la maladie sont passés de moi sur Lui, et que le salut et la guérison sont passés de Lui sur moi.

Les mots hébreux traduits au verset 4 par “porter” (nasa) et “se charger de...” (sabal) sont exactement les mêmes que ceux qui sont utilisés aux versets 11 et 12 pour décrire le caractère substitutif de l'oeuvre de Christ en ce qui concerne le péché :“Il se chargera (nasa) de leurs iniquités”(v.11) et “Parce qu'il a porté (sabal) les péchés de beaucoup d'hommes” (v.12). Ces deux mots impliquent l'idée de porter un lourd fardeau, et indiquent une substitution effective, et un enlèvement complet de la chose portée au loin. Lorsque Jésus a porté nos péchés, nos maladies et nos douleurs, Il les a emportés au loin, et les a complètement enlevés de nos vies. Ces deux termes parlent de substitution, et indiquent que notre fardeau a été porté par quelqu'un d'autre.

Quel que soit le sens donné aux verbes hébreux (nasa et sabal), le même sens doit être donné dans les deux situations, c'est-à-dire pour le fait de porter nos péchés, et celui de porter nos maladies. Modifier le sens dans une situation signifie que l'on aurait la liberté de le modifier dans l'autre. Aucun expert de l'Evangile ne discute le fait que ces verbes, appliqués au péché, ont un sens strictement substitutif et expiatoire. Par conséquent, ces mêmes verbes, appliqués à la maladie, doivent avoir exactement le même sens substitutif et expiatoire.

Le fait que Jésus apris soin de guérir toute maladie ettoute infirmité est considéré par Matthieu comme un accomplissement de ce qu'Esaïe avait prophétisé sur le serviteur de l'Eternel. Cela signifie que le Seigneur Jésus ne S'est pas contenté de compatir à nos souffrances, mais qu'Il a littéralement pris sur Lui, à notre place, les souffrances et les maladies que nous aurions dû justement porter. Par conséquent, non seulementIl les a emportées au loin, mais Il les a endurées dans Sa propre personne, pour nous en décharger. 

Quand quelqu'un prend sur lui les souffrances qu'un autre aurait dû porter, il ne s'agit pas seulement d'un acte de compassion, mais d'une substitution, d'un remplacement d'une personne par une autre.

Il est doncclair que le fait, pour Jésus, de se charger de nos maladies et de nos douleurs, constitue une partie intégrante de Son oeuvre rédemptrice, un bienfait qui nous est donné par Son expiation à notre place. Cela fait partie de la Doctrine de Christ Crucifié. Jésus est bien le Sauveur du corps comme Il est celui de l'esprit. Il va aussi loin que la malédiction a pénétré, pour y déverser Ses bénédictions avec abondance. 

La guérison divine, parune interventiondirecte du Seigneur, est un bienfait réservé à tous ceux qui croient, dans tous les temps de l'histoire de l'Evangile. Cela règle la question, pour toutprédicateur, de la nécessité de prêcher la guérison divine. 

Toutes les guérisons accomplies par Jésus au cours de Son ministère terrestre ont été faites en vertu de l'expiationqu'Il allait bientôt accomplir. Il en est de même pour tous les péchés qu'Il a pardonnés pendant Son ministère terrestre, car “sans effusion de sang il n'y a pas de pardon de péchés.”

La prophétie d'Esaïe déclare que Jésus “s'est chargé de nos maladies.” “Nos” signifie qu'Il a porté les maladies de tous les hommes, dans tous les temps. 

Ainsi, dans les seuls versets 4 et 5 de ce Chapitre 53, nous voyons que Jésus est mort pour : 

  • NOS maladies
  • NOS douleurs
  • NOS péchés
  • NOS iniquités
  • NOTRE paix
  • NOTRE guérison, car “par ses meurtrissures nous sommes guéris.”

Il nous faudrait tordre le sens de ces versets pour nous exclure de ces bénédictions. 

Ce chapitre 53 est la plus claire affirmation de notre rédemption complète de toute douleur et de toute maladie, par la mort expiatoire de Christ. Si Jésus, dans Sa position glorifiée actuelle, était moins désireux de guérir tous les malades qu'au cours des jours de Son humiliationsur terre, Il devrait alors annuler la promesse faite dans Jean 14 : 12-13, et Il ne serait plus celui qui “est le même, hier, aujourd'hui, et éternellement.

Le fait que la guérison soit acquise par l'expiation de Jésus-Christ rend nécessaire la continuationde Sonministère de guérison dans Sa position actuelle, parce que Son oeuvre rédemptrice concerne aussi tous ceuxqui sont sur laterre depuis qu'Il aété élevé à ladroite du Père. C'est pourquoi Il a promis qu'Il exaucerait tous ceux qui croient, et qu'Il leur permettrait d'accomplir les mêmes oeuvres que Lui, et même de plus grandes encore. Tant que l'Eglise est restée sous la direction du Saint-Esprit, ces mêmes oeuvres se sont poursuivies, comme le révèle l'histoire. Chaque fois qu'il s'est produit un réveil de la foi apostolique, nous voyons s'accomplir les mêmes miracles que ceux qui caractérisaient l'Eglise des apôtres.

L'apôtre Pierre écrit qu'Il “a porté lui-même nos péchés dans son corps sur le bois”, pour confirmer la prophétie d'Esaïe. Jésus n'a jamais péché, mais Il S'est chargé de nos péchés. Il n'a jamais été malade, mais Il S'est chargé de nos maladies sur la Croix. 

Le verset 4 d'Esaïe 53 dit : “Et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu et humilié.” Quelle est la punition du péché ? C'est l'angoisse de l'âme, l'anxiété mentale, la maladie et la mort. La maladie fait donc partie de la punition du péché. Il fallait donc que la maladie soit éliminée par l'expiation accomplie par le Seigneur Jésus. 

Dieu ne nous aurait-Il donc délivré que d'une seule conséquence du péché, c'est-à-dire la mort spirituelle, sans nous délivrer aussi de toutes les autres conséquences ? Faudrait-il donc que cette amère conséquence du péché, la maladie, demeure en nous jusqu'à la fin de notre pèlerinage terrestre ? Loin de nous une pareille pensée ! Esaïe affirme que Jésus a été frappé pour l'iniquité de nous tous... Lui-même S'est écrié : “Tout est accompli !” Il n'y a rien d'inachevé dans l'oeuvre de notre puissant Jésus ! Si cela avait été le cas, le prophète aurait dû dire que Jésus a été frappé “pour une partie seulement de l'iniquité de nous tous.”

La Croix est un parfait remède pour l'homme tout entier

Deutéronome 28 : 15-62 parle de la “malédictionde laloi”,qui devait s'attacher à tous ceux qui ne la respectaient pas. Cette malédiction incluait toutes sortesde maladiesconnues et inconnues de l'homme, dontbeaucoup sont mentionnées dans ce passage. OrGalates 3 : 13 affirme de manière claire que “Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu aubois.” Ce verset déclare que c'est bien sur la Croix que Jésus nous a rachetés de la malédiction de la loi. En d'autres termes, Il nous a rachetés de toutes ces maladies nommées dans Deutéronome 28 : la “peste”, la “consomption” (tuberculose), la fièvre”, “l'inflammation”, “la chaleur brûlante”, “le déssèchement”,“la jaunisse”,“la gangrène”,“l'ulcère d'Egypte”,“les hémorroïdes”, “la gale”, “la teigne”, “le délire”, “l'aveuglement”, “l'égarement d'esprit”, “l'ulcère malin”, “les plaies grandes et de longue durée”, “les maladies graves et opiniâtres”, “toutes les maladies d'Egypte”, et même “toutes sortes de maladies et de plaies qui ne sontpoint mentionnées dans le livre de cette loi.” Ceci inclut donc des maladies comme le cancer, la grippe, la rougeole, les oreillons, et toute autre maladie découverte de nos jours. Puisque Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, et puisque la maladie fait partie de cette malédiction, Il nous a donc certainement rachetés de la maladie. 

Rédemption est synonyme de Calvaire 

Puisque Rédemption est synonyme de Calvaire, nous sommes donc rachetés de toute la malédiction, que ce soit dans notre corps, notre âme ou notre esprit. Et ce rachat ne peut s'accomplir que par l'expiation de Christ. 

Puisque la maladie fait partie de la malédiction, comment Dieu pourrait-Il justement enlever cette partie de la malédiction etguérir le malade, sans d'abord le racheter de cette malédiction ? Puisque Jésus nous a rachetés de la malédiction de la loi, comment Dieu pourrait-Il nous justifier, tout en nous demandant en même temps de rester sous la malédiction de la loi ?Alors que l'apôtre Paul a dit : “Vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce” ? (Romains 6 : 14). Bref, comment un homme qui n'est plus sous la loi pourrait-il demeurer sous la malédiction de la loi? Sinon, cela ne reviendraitil pas àemprisonner à vie quelqu'unquiauraitété reconnu innocent par le tribunal, après qu'il ait été lavé de toute accusation de meurtre ? 

Paul affirme dans l'épître aux Romains que c'est Jésus “que Dieu a destiné à être une victime propitiatoire... afin de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste touten justifiantcelui qui a la foi en Jésus” (Romains 3 : 25-26). 

En d'autres termes, s'il n'y avait pas eu l'expiation accomplie par Jésus, Dieu aurait étéinjuste s'Il avait justifié le pécheur. De même, Il serait aussi injuste s'Il guérissait le malade sans d'abord nous racheter de la maladie. Le fait que Dieu ait toujours guéri tous les malades est pour moi la meilleure preuve que la guérison est comprise dans l'expiation. Si la guérison n'était pas comprise dans l'expiation, comment les multitudes auraient-elles pu obtenir de Jésus une guérison que Dieu n'était pas disposé à donner ? “Il les guérissait tous.”

Une question importante 

Si le corps n'était pas touché par la rédemption, comment pourraitil y avoir une résurrection? Comment la corruption pourrait-elle “revêtir l'incorruptibilité”, et ce qui est mortel “revêtir l'immortalité” ? Si nous n'avons pas été rachetés de la maladie, ne devrionsnous pas être soumis à la maladie dans les cieux, s'il était possible d'avoir la résurrectionindépendamment de larédemption ? Puisque la destinée future de l'homme est à la fois spirituelle et corporelle, il est donc nécessaire que sa rédemption soit aussi spirituelle et corporelle. Pourquoi le “dernier Adam” n'enlèverait-Il pas de nous tout ce que le “premier Adam” nous a légué ? 

J'aimerais citer ici le témoignage d'unseul des centaines de malades qui ont été guéris simplement en m'écoutant prêcher que la guérison est comprise dans l'expiation. Ils ont été guéris en mettant en action leur propre foi, avant même d'avoir l'occasion de recevoir l'onction d'huile.

A l'âge de huit ans, Mme Clara Rupert, de Lima, dans l'Ohio, avait eu une mauvaise coqueluche. En toussant, elle s'était rompu les muscles de l'un de ses yeux. Elle était devenue complètement aveugle de cet oeil, qui était en outre complètement insensible à la douleur. Aucours de lacampagne de réveil que nous avons conduite à Lima, elle eut l'occasion d'entendre une prédication sur l'expiation. Elle se dit dans son coeur :“Si c'est vrai, et c'est vrai parce que la Bible le dit, alors je suis tout aussi certaine de recevoir ce soirmême ma guérison, quand je vais m'approcher de l'estrade, que j'étais certaine de recevoir mon salut, lorsque je me suis approchée de l'estrade de cette église Méthodiste, il y a quelques années, et que j'ai été sauvée.” C'était tout-à-fait logique pour elle. Elle s'est donc approchée de l'estrade. Pendant que nous étions en train de prier pour les autres malades, elle demanda à Dieu de la guérir. Avant même que nous ayons pu l'oindre d'huile, elle bondit en pleurant, et retourna se jeter dans les bras de son père. L'auditoire se demandait pourquoi elle avait quitté la file d'attente sans recevoir l'onction d'huile. Son père lui demanda : “Que se passe-t-il, ma fille ?” Elle répondit: “Mon oeil !” Il lui dit : “Quoi donc ? Est-ce qu'il te fait mal ?” Elle s'écria : “Non ! Je peux voir parfaitement !” Quelques mois plus tard, nous conduisions une campagne de réveil à Saint-Paul, dans le Minnesota. Nous rencontrâmes cette femme accompagnée de son mari. Ils s'étaient inscrits dans une Ecole Biblique et se préparaient à travailler pour le Maître. Son mari voulait prêcher l'Evangile de Christ, qui avait guéri sa femme avec une telle compassion. 

Presque chaque jour, dans nos campagnes de réveil, nous pouvons entendre les témoignages de ceux qui ont été guéris à leur place, simplement en écoutant le message de l'Evangile. 

Je ne suis pas le seul à prêcher que la guérison est comprise dans l'expiation. La plupart des meilleurs docteurs de l'Eglise, tels que A.B. Simpson, Andrew Murray, A.T. Pierson, et A.J. Gordon, ont compris et enseigné cette vérité. Le Dr R.A. Torrey, dans son livre consacré à la guérison divine, a écrit :“La mort expiatoire de JésusChrist nous a non seulement acquis la guérison physique, mais aussi la résurrection et la glorification parfaite de notre corps... De même que nous pouvons, sur cetteterre, jouir des prémices de notre salut spirituel, ainsi nous pouvons y jouir également des prémices de notre salut physique... Chaque croyant, qu'il soit ou non ancien dans l'Eglise, a le privilège et le devoir de prier pour ses frères malades, dans la foi que Dieu entendra et guérira.”

Esaïe commence son chapitre 53 par cette question:“Qui a cru à ce que nous avons annoncé ?” Puis il continue en disant qu'Il S'est chargé de nos péchés et de nos maladies. A cette question, on peut répondre en disant que seuls ceux qui ont entendu cette annonce ont pu y croire, parce que “la foi vient de ce que l'on entend.” Ce message a pour but de prouver que la guérison nous est donnée par l'expiation, et qu'il s'agit bien là d'une partie de cet Evangile que Christ nous a commandé de prêcher au monde entier, à toute nation, àtoute créature, dans une pleine puissance, et jusqu'à lafin de notre temps.

Photo de F.F Bosworth
Pasteur
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