Cinq dimensions de l'amour de Christ (Page 5 / 5)
Les Romains
(suite partie 1)
Les Romains ont fait souffrir le Fils de Dieu "Jésus" :
Il y a tant d'histoires dans les Évangiles qui démontrent l'amour de Jésus, mais l'une des plus frappantes est l'une des dernières, lorsque Jésus fut crucifié. Le gouverneur romain, Ponce Pilate, L'a condamné à mort. Des soldats romains arrachent Ses vêtements, Le lient au poteau du supplice, et frappent Son corps nu de verges. Lorsqu'ils voient le sang couler sur Son dos, Sa poitrine, Ses bras, Ses jambes, ils tressent une couronne d'épines et la pressent sur Son crâne, afin que le sang coule à flots sur Son visage, et colle à Ses cheveux.
Ces mêmes soldats romains attachent la croix de Jésus sur Ses épaules avec de rudes cordes, et L'oblige à la porter, Sa croix, par les ruelles de la vieille cité de Jérusalem. La nuit précédente, ils ne Lui ont accordé aucun sommeil. Il est si affaibli des tortures et de la perte de sang, qu'Il tombe sous le poids de Sa croix.
Mais les Romains ne Lui donnent aucune grâce. Ils Le traînent jusqu'à ce qu'ils arrivent Luc 23:33 “au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là”.
À Golgotha, ils Le remettent entre les mains de l'équipe de crucifixion - un corps de soldats romains sous la direction d'un centenier, qui doit L'exécuter, ainsi que deux autres. Ces deux autres sont des criminels - brigands et meurtriers. Les criminels crient, injurient, maudissent. Jésus Se tait :
Au signal du centenier, les soldats commencent leur tâche lugubre. Ils ôtent les vêtements des condamnés. Les Romains mettaient toujours leurs victimes à nu avant de les tuer - une ultime humiliation, devant les yeux du public venu nombreux pour le spectacle. Puis leurs mains cruelles jettent le Maître à terre, dans la poussière qui se colle au sang coagulé sur Son dos. Ils Le posent sur le bois infâme. Ils étendent les bras de leur Victime, et ils plient Ses jambes. Puis ils prennent des marteaux et de gros clous. Ils clouent le Messie à la croix, par Ses poignets et Ses chevilles. Puis ils attachent une plaque au-dessus de sa tête, sur laquelle Pilate a fait écrire:
La souffrance est insupportable: les clous dans Ses mains et Ses pieds, les échardes du bois brut dans Son dos chaque fois qu'Il doit Se hisser pour respirer. Il transpire dans cette température de 30° avec l'humidité élevée du printemps. Ses plaies ouvertes, le sang coagulé et la transpiration attirent une multitude d'insectes. Les spectateurs se moquent et s'écrient, les passants crachent sur Lui. En vérite :
Le silence de l'innocent :
Qui peut mesurer la largeur de l'amour de Jésus ? Est-Il encore capable d'aimer maintenant ? Son amour est-il si large qu'il embrasse même la croix ? Jusqu'à maintenant le Seigneur S'est tu. Il n'a opposé aucune résistance lorsqu'Il a été arrêté la veille au soir dans le jardin de Gethsémané. Il S'est laissé lier comme un criminel. Il S'est laissé traîner à la cour du souverain sacrificateur, puis devant le Sanhédrin, puis à la forteresse de Ponce Pilate, puis au palais du roi Hérode, puis de nouveau devant Pilate. Il S'est tu quand les soldats romains L'ont flagellé. Il S'est tu quand ils L'ont couronné d'épines. Il S'est tu quand ils L'ont obligé à porter Sa croix. Il S'est tu, toujours, même lorsqu'ils L'ont cloué à la croix. Face à tous les mensonges, à toutes les calomnies, les injustices, les tortures, et les humiliations, Jésus a gardé le silence. Il continue à Se taire, maintenant que les Romains se moquent de Lui, et que
Mais:
Alors, tout le monde s'est tu: la foule, les chefs juifs, Marie, Sa mère, et les disciples, et même les soldats romains:
Mt.27:36 “Ils s'assirent, et le gardèrent.”
Le centurion et ses hommes ont terminé le gros de leur travail. Maintenant, il ne s'agit que d'attendre. Ils savent qu'il faudra probablement qu'ils restent assis là pendant trois à quatre jours, en attendant que les malheureux meurent dépuisement et d'asphyxie - ce n'est pas un travail agréable pour le centurion romain et ses hommes, qui doivent garder les crucifiés jour et nuit, pour empêcher qu'on ne les libère. Des heures d'attente, un temps de réflexion. Ces malheureux sont certainement loin d'être les premiers que le centurion a crucifiés dans ce pays frontalier de l'empire romain. Pour ce centurion romain, Jésus n'est qu'un numéro, son n-ième crucifié. Il ne se préoccupe guère de savoir pourquoi Il est crucifié, quels crimes Il a commis. Les souffrances atroces du Seigneur, les moqueries des Juifs, les cris de Ses disciples et les larmes de Sa mère le laissent froid, ne font aucune impression sur ce guerrier dur.
Notre centurion se joint à ses hommes. “Ils s'assirent, et le gardèrent.” Mais tout de même, alors que ses hommes sont occupés à tirer au sort pour partager les vêtements de Jésus, le centurion jette un regard sur le Crucifié du milieu. En réfléchissant, il se rend compte que Celui-ci est quand même tout à fait différent des autres, crucifiés, l'un à Sa gauche, l'autre à Sa droite. Qu'est-ce que c'est, cette différence? Son visage ensanglanté? Sa tête couronnée d'épines? Ses mains percées - mains qui avaient béni des enfants, qu'Il avait imposées aux malades? Ses beaux pieds, qui ont marché en long et en large dans tout le pays pour annoncer la paix, la bonne nouvelle de l'Évangile. Ses meurtrissures, par lesquelles nous sommes guéries ?
Ou l'inscription de Ponce Pilate: “Celui-ci est le roi des Juifs.” ? Je ne le crois pas. Ce qui a dû impressionner le centurion romain, c'est que Jésus - contrairement aux centaines ou peut-être même aux milliers qu'il avait déjà crucifiéé dans sa carrière, avait gardé le silence complètement jusqu'à maintenant.
Les crucifiés criaient beaucoup d'habitude. Ils injuriaient quand on les mettait à nu. Ils s'enrageaient contre leurs bourreaux. Ils hurlaient quand on déchirait leur chair par les clous. Certains appelaient leurs parents. D'autres maudissaient les Romains. Pratiquement tous imploraient la grâce. Le centurion avait entendu tout cela, maintes et maintes fois. Mais ce qu'il n'avait jamais expérimenté, pendant toutes ses années d'expérience, c'est un condamné à mort qui n'oppose aucune résistance et qui ne crie pas, qui ne hurle pas - qui ne demande même pas à être gracié - un crucifié qui se tait. “Ils s'assirent, et le gardèrent.”
Jésus prie pour le pardon de ses bourreaux :
Maintenant, c'est le calme. La foule se tait. Les crucifiés à gauche et à droite ne crient plus. Mais dans les ténèbres, le centurion romain voit bouger les lèvres du Seigneur. "À la fin des fins" pense-t-il. Celui du milieu est quand même comme les autres. Il a su se retenir, mais maintenant Il va certainement exploser. Le centurion s'attend à une vague d'injures, de malédictions et de cris de souffrance. Mais Jésus n'injurie pas; Il ne maudit pas; Il prie! Oui, Il prie! Il est pendu à la croix et Il prie! Il subit les pires humiliations et des souffrances atroces, et Il prie! Pour qui prie-t-Il? Pour Sa mère, la vieille veuve qui se tient au pied de Sa croix? Pour Ses disciples, qui L'ont abandonné, pour la plupart? Non: pour Ses bourreaux! Pour les Juifs, qui se sont opposés à Lui, qui l'ont arrêté et jugé. Pour les Romains qui L'ont condamné, humilié, flagellé, couronné d'épines, crucifié. Jésus prie. Et Il prie pour notre centurion! Et que demande-t-Il dans Sa prière? "Père, punis-les"? "Père, détruis-les"? "Père, extermine-les"? Non:
L'amour de Jésus est-il si large? Est-ce qu'Il peut même pardonner à Son bourreau? Oui!
Conclusion :
Personne n'est exclu de l'amour de Jésus. Ses bras, étendus à la croix, sont encore étendus aujourd'hui pour vous et pour moi. Tout ce qu'Il attend, c'est que nous, nous courions dans Ses bras ouverts.