Victoire sur les démons, la maladie et la mort (Page 11 / 14)
La grâce de la guérison divine (Chapitre 11)
(Message donné au cours d'une convention tenue à Chicago, le 26 juillet 1920).
Je voudrais faire référence à un texte connu : Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée (Tite 2:11). Aucun mot n'a jamais été plus grand que le mot grâce. Si nous essayons de définir et d'analyser ses opérations, ce mot merveilleux révèle au coeur, avec une extraordinaire clarté, les multiples aspects de l'Evangile de Jésus-Christ. La grâce de Jésus-Christ ne concerne pas seulement Son comportement, ni Ses dons merveilleux et gratuits. C'est l'expression divine de la nature même de Dieu. C'est un amour céleste qui guérit, un saint baume, donné à un monde qui en a besoin. C'est Dieu qui agit non seulement pour sauver les hommes du péché, mais pour leur apporter Sa vertu guérissante, qui pénètre dans la nature des hommes, pour enlever leurs douleurs, changer même la nature chimique de leurs corps, pour les guérir et les bénir en leur offrant le salut, la guérison et un repos permanent en Dieu. La guérison divine n'est pas un mystère. C'est l'action directe de l'Esprit de Dieu dans l'âme et le corps des hommes.
La grâce de Dieu sur une personne
Il existe une grâce de Dieu qui repose sur une communauté. Il y a une grâce de Dieu qui repose sur une Eglise. Il y a aussi la grâce de Dieu qui repose sur un individu. En Afrique du Sud, il y avait une vieille dame qui nous visitait de temps en temps dans notre maison. C'était l'une des créatures les plus douces et les plus bénies que j'ai jamais connues. Quand elle pénétrait dans mon bureau et s'y asseyait pendant quelques minutes, elle apportait avec elle la conscience de la présence de Dieu, le calme et la paix de l'esprit. Il semblait qu'il émanait de toute sa personne cette bénédiction qui ne peut être décrite que comme étant la grâce de Dieu, et qui imprégnait toute l'atmosphère. J'invoquais des prétextes pour la promener dans toute ma maison. Je voulais qu'elle laisse cette merveilleuse émanation dans chaque pièce. Car lorsqu'elle partait, il me semblait que tout se calmait dans la maison, les enfants turbulents devenaient tranquilles, et toute tension invisible disparaissait. C'était la grâce de Dieu !
Mardi dernier, à Portland, nous avons fait une expérience avec une jeune femme qui voulait aller se jeter dans la rivière pour se tuer. Elle se sentit poussée à venir nous voir dans l'une de nos salles de guérison. Elle s'assit pendant un moment et nous lui avons parlé. Nous avons consolé son coeur, et nous avons tenté de la conduire au Seigneur. Je dis à ceux qui étaient là : « Je voudrais que quelqu'un la prenne chez elle pendant un certain temps et puisse lui manifester de l'amour ». Une dame de notre église s'avança et je la présentai à cette pauvre fille. Je dis à cette dame : « Prenez-la tout simplement chez vous. Prenez-la dans vos bras et exprimez-lui votre amour. Faites-lui connaître la grâce de Dieu, non pas en lui faisant une prédication, mais par votre contact physique ». Elle la prit chez elle. Trois jours plus tard, cette jeune femme revint, après avoir donné son coeur à Dieu. Pendant ce temps, les choses avaient changé dans sa famille. Elle rentra chez elle et fut en bénédiction à son frère, à sa soeur et à ses chers vieux parents, et aussi au royaume de Dieu. C'est la même grâce guérissante qui coulait des mains pleines d'amour et de l'Esprit Céleste de Jésus.
Lorsque Jésus passait sur la route qui allait de Béthanie à Jérusalem, je me demande si toute l'atmosphère ne devenait pas vivante, imprégnée de la merveilleuse lumière de Sa divine présence et de Sa bénédiction. C'était la même grâce guérissante qui imprégnait l'atmosphère qui entourait ce cher vieil apôtre Pierre, de telle sorte que les malades étaient guéris, lorsqu'ils étaient touchés par son ombre projetée par le soleil couchant.
C'est mon idéal pour un coeur chrétien, pour une vie chrétienne, une Eglise chrétienne, ou un ministère chrétien. Ce que mon âme désire, par la grâce de Dieu, c'est que de ces vieux murs de briques se répande, dans toute cette vieille et sale ville de Chicago, cette merveilleuse émanation de Christ, qui découvrira tout ce qui est malade dans tous les recoins de la cité, pour apporter la guérison aux âmes et aux corps. C'est que cette grâce de Dieu puisse libérer le coeur des hommes de la puissance du péché, et leur apporter une vie d'union avec Dieu, la conscience d'une sainte union avec Dieu notre Père, par Jésus-Christ. L'expiation conduit à notre union avec Christ, dans notre corps, notre âme et notre esprit, à la fois dans le salut qu'Il nous offre, et dans le ministère accompli pour Lui.
Combien nous sommes bénis, lorsque nous rencontrons soudain, de temps en temps, un chrétien riche de la lumière et de la vie de Dieu ! Lorsque nous émergeons des tempêtes de la vie et que nous sortons de la tourmente, pour nous trouver en présence d'un coeur plein de douceur et de consolation, qui traduit la présence de Dieu, notre vie reçoit une divine influence qui nous donne le repos de l'esprit et du coeur, et qui illumine notre âme. Illuminée par Dieu, notre vie entre aussitôt dans la paix divine.
La grâce de Dieu vient soutenir l'âme de l'homme. Par le don béni du Saint-Esprit, cette grâce écarte pour toujours de notre vie les ombres et les ténèbres apportées par le péché. Elle ôte la corrosion qui est venue sur notre âme et permet à notre coeur de recevoir l'attouchement du Fils de Dieu, capable de donner la vie éternelle. Que Son nom soit béni !
Au fond du coeur humain, liés par l'ennemi,
Gisent des sentiments que la grâce restaure.
Rétablis par l'amour, réveillés par la vie,
Des instruments brisés peuvent vibrer encore.
Oui, bien-aimés, il existe une grâce de Dieu qui peut soutenir la vie de l'homme et l'élever jusqu'à une merveilleuse sainteté où l'on est en contact avec le ciel, jusqu'à la pleine conscience de la pureté et de la puissance de Dieu, que Son Nom soit béni pour toujours !
Un ivrogne libéré de la malédiction
Un matin, nous avons reçu un appel de détresse d'une femme nous demandant d'intervenir pour son mari. Je me suis rendu chez elle, avec quelques serviteurs de Dieu. Nous avons trouvé cet homme en plein delirium tremens. Il suppliait sa femme de lui donner encore un peu de whisky, en lui faisant les promesses habituelles que peut faire un homme dans cet état. Nous nous sommes agenouillés près de son lit, nous lui avons imposé les mains, et nous avons élevé nos coeurs vers Dieu, dans la foi et l'amour. La grâce source de salut se manifesta, et pénétra dans l'âme de cet homme. En cinq minutes, ses douleurs étaient parties et il était libéré de la malédiction. Il n'a plus jamais voulu boire de whisky. Plus tard, il m'a abordé à Portland, dans l'Oregon, a saisi mes mains, et a laissé s'exprimer ses larmes et son amour pour Dieu. Il m'a raconté comment il avait réussi dans la vie, et tout le reste de sa merveilleuse histoire. Le Seigneur n'avait pas été dans l'ouragan, ni dans le feu, ni dans le tremblement de terre. Comme auparavant, Il se trouve dans le murmure doux et léger et l'attouchement guérissant de la douceur divine.
Chacun a un contact avec Dieu qui lui est personnel. Mais si votre coeur n'a pas encore réellement ressenti ce contact, il peut encore le ressentir. Que Dieu soit béni ! Madame Graham se mourait de pneumonie. En entrant dans sa maison je rencontrai le frère Fogwill qui en sortait. Il me dit : « John, il est trop tard, elle est partie » ! Les flammes de Dieu jaillirent de mon coeur. Elle n'avait plus respiré depuis vingt-trois minutes, mais le souffle et la puissance de Christ sont descendus sur elle, et elle continue aujourd'hui à exercer son ministère en faveur de Dieu et des hommes !
Bien-aimés, la vie chrétienne est une porte glorieuse qui nous permet d'entrer en présence de Dieu, par Jésus-Christ, pour connaître les secrets les plus divins que l'âme ait jamais désiré connaître. Que Son Nom soit béni, ce soir, nous avons, vous et moi, le privilège de pouvoir franchir cette porte, pour connaître Celui dont la connaissance est la vie éternelle.
La femme qui était dans un coma mortel
Il y a quelques temps, le Docteur McInturff et moi étions appelés au chevet d'une femme qui se mourait. Après avoir perdu la raison, elle s'était évanouie, puis était tombée dans un coma mortel. Son infirmière nous dit qu'elle ne pouvait plus parler, ni entendre, ni voir, depuis plusieurs jours. Nous nous sommes agenouillés. Nous avons prié et nous sommes partis avec le sentiment que Dieu était présent, bien que nous n'ayons remarqué aucun mouvement apparent dans le corps de cette femme. Nous sommes partis avec la conscience que notre prière avait été entendue et que l'oeuvre était accomplie.
Des semaines passèrent, et nous n'avions aucune nouvelle de l'état de cette femme. Finalement, sa belle-mère entra un jour dans mon bureau et me raconta comment Dieu l'avait merveilleusement guérie et délivrée. Plus tard, cette femme vint elle-même, et nous raconta pendant une demi-heure de quelle manière merveilleuse le Saint-Esprit était entré dans sa vie au moment où nous avions prié. Elle me dit : « Frère, quand vous vous êtes mis à genoux près de mon lit, j'eus conscience que quelqu'un était présent. Je me rendais simplement compte qu'il y avait des voix différentes des autres. Puis vous m'avez posé votre main sur la tête, et quelque chose a commencé à descendre dans mon cerveau. Mes souffrances terribles se sont progressivement calmées. Après un moment, mon âme devint calme et tranquille. Puis une voix commença à me parler de mon Sauveur et Seigneur, Jésus-Christ . Elle m'exhortait à avoir foi en Dieu et me dit que je devais sortir de cet état, pour être en bénédiction à mon foyer et à mon mari. Je suis venue maintenant vous dire que votre prière a été entendue ». Nous ne lui avions jamais parlé de la grâce du salut, mais la présence vivante du Saint-Esprit vint la visiter, et lui révéler la grâce de Dieu, source de salut.
Le monde a besoin de connaître de quelle manière Christ sauve et guérit. Cette question est devenue très obscure dans le coeur des hommes. Il est absolument nécessaire de purifier l'atmosphère spirituelle, afin que Sa puissance puisse se manifester en faveur de ceux qui tournent leur coeur vers Lui. C'est une partie de la mission de la Pentecôte. Il faut non seulement proclamer Christ comme Celui qui sauve et qui guérit, mais aussi Le manifester dans notre vie quotidienne, par la grâce de Dieu. Notre vie et nos mains doivent être ointes par Dieu, et capables de transmettre cette merveilleuse grâce de Dieu à tous ceux qui la reçoivent. Posez vos mains sur les malades, vous qui croyez ! Jésus nous l'a commandé ! Et ils seront guéris ! Je prie pour que la présence de Dieu vienne reposer sur vos âmes, par Christ, et pour que vous compreniez que vous êtes un serviteur du Seigneur et du Sauveur. Vous avez une mission qui vous a été donnée par Dieu. Toi aussi, mon frère, ma soeur, tu peux apporter cette lumière et cette puissance à tous ceux qui les veulent.
Un jeune homme mourant de tuberculose vint nous voir dans nos salles de guérison et me dit : « Je ne suis pas chrétien. Je n'ai aucun intérêt pour la religion. J'ai entendu dire que les gens étaient guéris ici. Je suis en train de mourir, et je n'ai aucun espoir. Dites-moi ce que vous avez à me dire de la manière la plus courte possible ». Je lui répondis : « Jeune homme, Dieu est capable de vous délivrer. Il est capable de vous guérir. Il est prêt à le faire maintenant même ». Il répondit : « Je n'ai aucune foi ». Je lui dis : « Mais moi, je suis un enfant de Dieu, et j'ai la foi » ! Sans rien ajouter, je commençai à prier pour lui. Cet homme fut guéri. Sa soeur s'est convertie et a été guérie elle aussi. D'autres membres de sa famille furent sauvés. J'ai entendu dire que Dieu est en train d'agir dans sa ville, où une douzaine de personnes sont maintenant en train de chercher Dieu pour être sauvées.