L'être humain aime bien mériter ce qu'il reçoit, et notre chair nous pousse sans cesse à rechercher le ciel de gloire par nos propres forces et nos propres mérites. Mais lorsque nous regardons à Jésus, nous voyons le pardon de nos péchés qui est une grâce imméritée de Dieu.

Je vous rappelle ce passage :

La grâce est un style de vie !

La grâce dans notre quotidien

Cette parabole est si riche ! Il s'agit d'un serviteur qui ne pouvait rembourser sa dette, et suite à ses supplications, son maître a été assez bon pour la lui effacer. Mais une fois dehors, il a agi à l'inverse : il rencontre une personne qui lui devait de l'argent, et plutôt que de lui remettre sa dette comme son maître l'avait fait pour lui, il en exigea le paiement. Ce serviteur avait un cœur de pierre.

Nous aussi, nous étions des personnes perdues et larmoyantes ; et lorsque nous avons donné notre coeur à Christ, il a effacé notre dette, c'est-à-dire notre péché. C'est le don magnifique de la grâce de Dieu. Mais combien de fois tenons-nous rigueur à notre frère ou à notre sœur ? Combien de fois nous ne pardonnons pas à une personne qui nous a fait du mal ? Chaque fois que nous agissons ainsi, nous oublions ce que Dieu a fait pour nous : il a pardonné tous nos péchés, même les plus importants.

La fin de ce passage nous met en garde : si nous ne pardonnons pas à notre prochain de tout notre cœur, Dieu ne nous pardonnera pas non plus. Le pardon est une grâce que nous recevons de Dieu, mais il est aussi un devoir envers notre prochain. Nous devons veiller à ne pas avoir un cœur endurci ni un esprit de jugement qui nous poussent davantage à brandir le poing lorsque l'on nous offense plutôt qu'à pardonner. Nous avons tellement reçu du Seigneur. Et si nous n'honorons pas cette grâce venant de Dieu, alors elle s'éloigne de notre vie et nous pouvons tomber sous la condamnation de Dieu.

Nous devons nous inspirer de la nature de Dieu : de la même manière qu'il use de grâce envers nous, nous devons user de grâce envers notre prochain. Le pardon est la clé de la grâce car sans pardon, il n'y a pas de grâce. Si nous ne pardonnons pas, la grâce de Dieu s'éloigne de notre vie.

Un esprit de générosité

Dieu nous appelle donc à avoir un esprit de grâce ; cela signifie également avoir un esprit généreux, bienveillant : « Je souhaite que tu prospères à tous égards, que tu sois en bonne santé et que tu réussisses dans tout ce que tu entreprends ». Nous devons réellement avoir ce désir de bénir l'autre et d'espérer le meilleur pour lui ; c'est ainsi que nous manifestons la grâce de Dieu. Cela nous demande de détourner les yeux de ce qui ne va pas chez notre voisin, de ne pas regarder aux tâches, mais de véritablement avoir un regard d'amour.

Nous n'avons pas le droit de juger ce que vivent ou font les personnes pour deux raisons : tout d'abord, la Parole nous dit que si nous jugeons notre prochain, nous serons à notre tour jugés par Dieu ; ensuite, le pardon de Dieu pour tous nos péchés nous impose le devoir de pardonner. Et je vous rappelle que le jugement va à l'encontre du pardon.

Ce que je vous dis là n'est pas facile à mettre en œuvre ; notre chair aurait tendance à critiquer et à condamner : « Cette personne est paresseuse, celle-ci trompe sa femme, celle-là fume… » ; mais la maison de Dieu est fondée sur la grâce, le pardon, l'amour. Et je vous invite à toujours rechercher cette générosité qui fait la véritable richesse d'une âme. Dieu est si bon envers nous ! Ses bénédictions se renouvellent chaque jour, il pourvoit à tous nos besoins et nous donne la victoire sur nos difficultés ! Cette bonté doit se manifester dans notre comportement et notre façon d'être.

En pardonnant, nous honorons Dieu. Et je vous invite à ne pas compter vos efforts ! Quoique peut nous coûter le pardon, ce n'est rien en comparaison de ce que Dieu nous a donné : le salut de notre âme. Rien de ce que nous pouvons faire n'honorera jamais assez Dieu ! Souvent, nous comptons nos efforts, nous mesurons ce que nous faisons ; même lorsque nous travaillons pour Dieu ou pour l'Eglise, nous comptons. Quelle tristesse. Cela nous montre combien nous avons encore besoin de grandir et de prendre conscience que nous ne ferons jamais assez pour Dieu.

Je désire voir chaque chrétien développer ses dons, exprimer le ministère qu'il a reçu et je prie pour que vous puissiez tous manifester votre potentiel ! Je voudrais que vous soyez tous en bonne santé ! Je souhaite que vous viviez tous dans l'abondance ! Je veux vous voir épanouis dans votre vie et développer vos capacités ! Chaque fois que je vois une personne malheureuse, je me dis : « Seigneur, quel gâchis ! ». Je ne cherche pas à savoir si elle mérite ce qui lui arrive, cela ne m'intéresse pas ! Je souhaite tout simplement son bonheur.

Nous devons véritablement rechercher ce cœur de miséricorde. Un enfant de Dieu est avant tout une personne qui porte l'amour de Christ en elle et qui, en retour, le manifeste autour de lui. Elle ne regarde pas aux défauts ni aux erreurs, mais elle bénit constamment. Les personnes qui vous entourent ne sont pas vos ennemies ; elles aussi sont aimées de Dieu et vous devez les aimer. Cessez de toujours imaginer le pire dans les situations, arrêtez de penser que les gens vous veulent du mal. N'ayez pas un regard de méfiance, mais un regard d'abondance.

Votre quotidien est le reflet de ce que vous en faites. Si vous êtes négatifs et que vous voyez le mal partout, alors votre vie sera négative. Mais si au contraire vous cultivez des pensées d'amour et de bonté, vous verrez combien votre quotidien s'embellira ! Votre vie dépend de l'état de votre cœur : un cœur sec amène la sècheresse tandis qu'un cœur généreux attire la grâce dans votre vie.

Rejetez également toute suffisance. Les pharisiens s'enorgueillissaient tellement de leur savoir que leur cœur en devenait sec. Ils faisaient bonne figure dans les synagogues, ils donnaient beaucoup d'argent, ils avaient de belles paroles, mais tout cela n'était qu'une façade car dans leur cœur, il n'y avait pas l'amour de Dieu. L'essentiel pour une personne est la nature de son cœur : est-ce un cœur rempli de la grâce de Dieu ? La suffisance nous éloigne de la nature de Dieu et nous empêche d'aimer naturellement.

Alors rejetez la suffisance de votre vie et recherchez au contraire à vous mettre au service de votre prochain, à mettre le meilleur de vous-mêmes pour l'aider : « Qu'est-ce que je peux faire pour aider mon frère aujourd'hui ? Comment est-ce que je peux bénir mon Eglise et mon pasteur ? Qu'est-ce que je peux faire ?». Le monde ne pense qu'à lui et à ses propres satisfactions, mais la richesse se trouve dans ce que vous faites pour l'autre. N'oubliez pas que vous avez reçu des dons de Dieu afin de bénir votre entourage. Et plus vous vivez cette dimension du service, plus Dieu vous bénit car vous faites ce qui lui est agréable.

Finalement, la grâce devient votre style de vie dans le sens où elle se manifeste à chaque instant de votre journée, que ce soit dans vos paroles, dans vos gestes ou dans vos attitudes. Votre comportement tout entier est impacté par la grâce de Dieu.

La grâce est notre priorité car elle est la base de notre relation avec Dieu. En réalité, nous n'avons pas à nous préoccuper de notre quotidien mais uniquement à rechercher cette grâce car Dieu veille sur nous et il pourvoit avec abondance à nos besoins. Notre relation avec le Père est un échange : d'un côté nous recherchons sa présence, nous le mettons à la première place sans nous soucier du reste, et en retour, Dieu nous bénit. Et comme il nous aime, sa bénédiction se déverse avec abondance dans notre vie.

D'ailleurs, j'ai hésité à vous parler de l'abondance de Dieu, mais au moment de choisir, l'Esprit m'a montré qu'il fallait parler de la grâce. L'abondance de Dieu est extraordinaire ! Elle se déverse sans cesse dans notre vie. L'image qui me vient à la pensée est un courant d'eau qui descend de la montagne et dont le débit ne cesse de croître. Cette abondance est généreuse et bien loin de nos considérations humaines : avec Dieu, nous ne réfléchissons plus comment joindre les deux bouts en fin de mois car il ouvre les écluses des cieux pour nous bénir. Il ne compte pas d'une manière mathématique : « Tu gagnes 1500 euros par mois, alors tu vas vivre selon ce niveau de vie » ; Il vous bénit souvent d'une façon inattendue et avec une telle abondance que vous n'auriez jamais pensé recevoir cela dans votre vie.

Dieu aime la prospérité, mais souvent nous l'empêchons de se manifester par nos petits calculs, par nos comptes minutieux et précis qui ne laissent aucune place au surnaturel de Dieu. Nous vivons bien souvent sous le joug de la pauvreté.

Nous devons être francs et ne pas avoir peur de dire non. Je préfère quelqu'un qui refuse de me rendre un service plutôt que quelqu'un qui accepte pour me faire plaisir mais qui, au fond de son cœur, grogne parce qu'il ne voulait pas :