Reprenons ce que Jésus dit en Jean 15 : Il utilise la métaphore de la vigne et des sarments attachés au cep. Il est question de raisin et de vin.

La joie parfaite.



Le fruit de demeurer en Christ est une joie parfaite. A l'heure où j'écris ces lignes, une femme, nouvellement chrétienne, vient d'appeler à la maison en nous disant : "Je ne sais pas ce qui m'arrive, je suis euphorique depuis ce matin. J'ai prié un peu et j'ai été remplie d'une joie totale et me suis mise à parler dans une langue nouvelle pendant une heure."
 
Étant pentecôtisants, nous reconnaissons là le baptême dans le Saint-Esprit. Mais pourquoi cela ne continue-t-il pas ? Peut-être que nous n'avons pas appris à entretenir la présence de Dieu. C'est un domaine dans lequel je connais peu les profondeurs de Dieu. J'ai faim de cette nourriture solide donnée par l'Esprit Saint directement. Ce sont des voies de délices qui ne me sont pas assez familières ou de façon trop épisodique dans ma vie. Oui, je pourrais raconter des visitations puissantes, des moments de rencontre surnaturelle avec le Saint-Esprit, des heures d'ivresse de l'Esprit et de revêtement de puissance. Mais la joie parfaite et continuelle... cela je ne connais pas encore. J'avoue mes limites ici... et j'invite chaque lecteur à poursuivre au-delà des limites de mon expérience. C'est aussi là que je veux aller ! 

"Il y en a qui trouvent la religion ennuyeuse, c'est qu'ils n'ont pas le Saint-Esprit. Quand on a le Saint-Esprit, le coeur se dilate, il se baigne dans l'amour divin." Qui a dit cela ? Le curé d'Ars.

Les premiers chrétiens ont connu cette allégresse, non seulement l'ivresse du jour de la visitation à la Pentecôte, mais aussi une joie continuelle qu'ils entretenaient avec le Seigneur. Dans leur attachement au Seigneur, le bonheur permanent semblait habiter leurs coeurs. Branchés sur la vie... Cette joie est celle du vin de Dieu, dont parle le psaume 104



L'amour de Dieu.

A côté de la joie parfaite, Jésus nous parle d'un autre fruit de cette communion permanente : l'amour de Dieu.



C'est l'amour de Dieu qui est le fruit de la présence continuelle de Dieu. C'est en demeurant en communion constante avec Lui, que nous demeurons dans Son amour.





La maladie d'amour que chantait un de nos chansonniers français, n'est pas celle qui unit les cheveux blonds et les cheveux gris, mais celle qui est enflammée par la passion de l'Esprit Saint pour notre Dieu. Le Saint-Esprit déverse l'amour de Dieu pour nous en nos coeurs et Il suscite un amour de nos coeurs pour Dieu. Puis Il initie un amour pour nos frères et soeurs dans la foi et nous anime d'un amour pour ceux qui ne sont pas encore réconciliés avec Lui. "Dieu a tant aimé le monde!"
Le fruit de la communion de l'Esprit est l'amour qui nous pousse à nous consacrer. L'égoïsme est souvent le signe du déclin de nos coeurs. Un coeur rempli de l'Esprit est poussé vers le partage de l'Évangile. C'est aussi cela le Réveil.

J'ai goûté les bons moments de visitation du vin nouveau dans les années 1994-1996. J'ai vu des gens transformés et je bénis Dieu pour cela. Mais, il s'agit ici de trouver une vie qui demeure dans les délices de la présence glorieuse de Dieu, et de voir des fruits qui ne nous centrent pas sur nous-mêmes.

Les prières exaucées.





Combien de prières sont vaines et sans exaucement ! C'est triste pour nous. Mais ici, nous avons une clé très précieuse. En demeurant en Christ et quand Ses paroles demeurent en nous, nos coeurs sont remplis de la connaissance de Dieu et de Sa volonté. Nos prières sont exaucées. Car en faisant du Seigneur nos délices, Il nous donne ce que notre coeur désire. Et pour cause... nos coeurs sont remplis du désir des voies de Dieu et de Ses oeuvres.



La vie dans nos oeuvres.





Combien d'actes de service sont des oeuvres mortes qui n'amènent aucune vie, ni en celui qui les pratique ni en ceux qui en bénéficient. Seulement de la fatigue et de l'agitation, des dépenses et pas de vie... ou une apparence de fruit, mais qui ne reste pas.
Or, ici, Jésus nous dit qu'en demeurant en Lui, nous irons faire les oeuvres de Dieu et notre fruit va demeurer. Qu'il est triste de constater les efforts vains dans notre service, dans certaines campagnes d'évangélisation ou autres activités !



Nous avons prié avec des douleurs, nous avons évangélisé avec zèle et quand nous enfantons... du vent ! Oh, non ! Nous ne pouvons continuer ainsi. Seigneur, que Ta rosée et Ta vie soient sur nous. Que Ta présence véritable nous donne le pouvoir de communiquer la vie. Que les cadavres se relèvent et que les morts revivent ! Nous voulons nous brancher sur la vie et communiquer la vie.

Atelier :

Apprenez à méditer sur la Parole. Prenez un moment, dans votre lecture des Écritures, pour écouter Dieu vous parler. Appropriez-vous cette parole. Considérez ce qu'elle peut apporter à votre vie et ce qu'elle apporterait autour de vous.

Méditez sur les oeuvres du Seigneur. Prenez un moment pour regarder vos proches avec les yeux de la foi et demandez au Saint-Esprit comment Il les voit. La seule façon d'avoir un regard juste est de voir par les lunettes de la vision de Dieu. Il fournit un regard de foi, d'amour, de rédemption. Levez les yeux sur la moisson qui vous entoure. Considérez votre quartier ou votre village par les yeux de l'Esprit. Au temps où le prophète Ésaïe a été transporté dans une vision céleste, il a vu comme Dieu voit : « Saint, Saint, Saint est le Seigneur. La terre est pleine de Sa gloire. » Avant cela, Ésaïe avait un regard négatif et critique sur son peuple. Mais il a vu avec les yeux de Dieu.

Apprenez à parler au Seigneur le plus souvent possible. Même pour les petits détails, remerciez-Le. Partagez-Lui vos préoccupations les plus simples, comme les charges les plus lourdes. Entretenez le jardin de votre être intérieur par un flot continuel de l'arrosage du Saint-Esprit en vous. Chantez, fredonnez, confessez les paroles de Dieu.

Etes-vous prêts pour le jeu des minutes de Frank Laubach ? Essayez de parler au Seigneur une fois toutes les dix minutes ; puis une fois toutes les cinq minutes et pourquoi pas quelques secondes chaque minute.

Je serai si heureux d'apprendre ce que vous avez vécu dans cette dimension dans laquelle je veux progresser. Je sais que là sont la nourriture solide et les délices de la joie céleste.