Dieu veut changer ta douleur en actions de grâces (Page 3 / 3)

Une étude de Eric-Elisée Kouakou

Dieu veut changer ta douleur en actions de grâces!!! (3)

CHAPTIRE III: POURQUOI DIEU PERMET LA SOUFFRANCE ?

Pour répondre à la question posée par l'intitulé de ce chapitre, il est bon de savoir, avant toutes choses, que les voies de Dieu sont insondables et que l'Eternel, notre Dieu, demeure souverainement libre de tous ses choix. Néanmoins, la Bible nous apporte certains éclairages sur ce pourquoi le Seigneur peut permettre ces moments d'épreuves dans la vie des hommes et particulièrement dans la vie de ses enfants.

Une volonté permissive de Dieu

Précisons aussi d'emblée que le plan parfait initial de Dieu pour l'homme n'était pas un plan de souffrances et que ce chapitre ne se propose pas de vous prouver que Dieu souhaite pour l'homme la souffrance car ce n'est pas la vérité de la Parole de Dieu.
A la création, en effet, la souffrance ne faisait pas partie du plan originel de Dieu ni pour l'homme ni pour aucune créature vivante. La création du monde fut au contraire un moment de gloire extraordinaire et l'ordre premier de Dieu à l'homme fut ainsi libellé :

28 Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.

La Bible dit bien que « Dieu les bénit » et cette bénédiction était parfaite et sans souffrance. La souffrance de l'homme commença réellement lorsqu'il pécha, premièrement en constatant lui-même sa nudité, une nudité tant spirituelle que physique, mais encore plus lorsque l'Eternel maudit sa femme et lui:

16 Il dit à la femme : J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. 17 Il dit à l'homme : Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre : Tu n'en mangeras point ! le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, Lire la suite

La souffrance sur tous les plans entra dans la vie de l'être humain : souffrance de la femme dans la conception et dans son foyer vis-à-vis de l'homme, souffrance quotidienne de l'homme, souffrance dans son travail, souffrance dans sa nourriture, hostilité de la nature vis-à-vis de lui. En bref, il s'agit d'une souffrance permanente qui tend à l'oppresser pour le ramener à l'état de poussière.
La création, elle aussi ce jour-là, commença à souffrir de l'acte répréhensible posé par l'homme et sa femme, puisqu'un animal souffrit et mourut pour qu'Adam et Eve puissent être revêtus de sa peau.

21 L'Eternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit.

La souffrance, qui est donc le signe avant-coureur de la mort, n'entre pas dans le cadre du dessein parfait de Dieu pour l'homme.

A ce niveau, il paraît opportun de relever selon la Parole de Dieu, deux types de souffrance. On les remarque dans ce texte de l'apôtre Pierre qui suit :

15 Que nul de vous, en effet, ne souffre comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme s'ingérant dans les affaires d'autrui. 16 Mais si quelqu'un souffre comme chrétien, qu'il n'en ait point honte, et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom.

Il existe ainsi la souffrance pour motif de péché et la souffrance comme chrétien et ceci de manière exclusive. Soit l'on souffre à cause de notre péché, c'est notamment le cas de tous ceux qui ne connaissent pas le Seigneur, soit l'on souffre sans avoir commis un péché particulier mais simplement du fait de notre statut d'enfant de Dieu.

La souffrance pour motif de péché, qui doit nous inspirer un regret véritable et nous conduire à la repentance, ne fait pas en vérité l'objet des développements bibliques qui suivent dans ce chapitre et d'une manière générale dans tout cet ouvrage. Notre attention est plus tournée vers la souffrance en tant que chrétien, en soulignant à nouveau que la solution de la souffrance pour motif de péché est une vraie et sincère repentance qui implique comme étapes importantes l'aveu de notre culpabilité et l'abandon intransigeant du péché commis.

La souffrance en tant que chrétien ne s'applique pas à l'enfant de Dieu seulement lorsqu'il est persécuté par d'autres hommes pour sa foi, mais aussi dans n'importe quel cas de souffrance à laquelle il se trouve confronté, pourvu qu'un péché pratiqué n'en soit pas la cause. Effectivement, toute épreuve de ce genre, qu'elle soit délibérément permise par Dieu ou suscitée par le diable, constitue une souffrance pour le nom de Jésus car c'est en réalité dans le but de la perfection de sa foi que le chrétien est éprouvé de cette manière-là, ainsi que nous le verrons plus loin.

Dans tous les cas, notre Dieu est un Dieu d'amour et de compassion et ne se réjouit pas réellement de l'épreuve et de la souffrance dans la vie de l'homme comme Lamentations 3:32-33 le dit clairement :

32 Mais, lorsqu'il afflige, Il a compassion selon sa grande miséricorde; 33 Car ce n'est pas volontiers qu'il humilie Et qu'il afflige les enfants des hommes.

La souffrance n'est donc pas la volonté « parfaite » de Dieu. Elle entre dans le cadre de ce qu'on peut appeler la volonté « permissive » de Dieu, c'est-à-dire un événement qu'il permet, qu'il tolère.
Aucun homme ne doit par conséquent, « s'installer » dans la souffrance, prétextant qu'elle est le souhait bienveillant de Dieu pour lui mais elle doit toujours être comprise comme une étape transitoire que Dieu permet pour atteindre un but parfait pour nos vies.

L'épreuve divine n'est donc pas une finalité mais un passage, et toute épreuve qui tend à s'éterniser et à s'imposer comme une fin en elle-même, déborde du plan de Dieu pour nous.
Cette affirmation peut vous étonner mais sachez simplement que les Israélites furent justement dans ce cas-là : ils étaient encore esclaves au-delà du temps imparti par le Seigneur.

La Bible dit qu'Israël devait être assujetti au roi de Babylone soixante-dix années puis redevenir libre selon les écrits du prophète Jérémie :

11 Tout ce pays deviendra une ruine, un désert, et ces nations seront asservies au roi de Babylone pendant soixante-dix ans. 12 Mais lorsque ces soixante-dix ans seront accomplis, je châtierai le roi de Babylone et cette nation, dit l'Eternel, à cause de leurs iniquités; je punirai le pays des Chaldéens, et j'en ferai des ruines éternelles.

10 Mais voici ce que dit l'Eternel : Dès que soixante-dix ans seront écoulés pour Babylone, je me souviendrai de vous, et j'accomplirai à votre égard ma bonne parole, en vous ramenant dans ce lieu.

Cependant au temps où Daniel élevait la voix vers l'Eternel au sujet de cette situation de déportation, les soixante dix années étaient arrivées à terme, puisque le roi de Babylone avait été châtié, et pourtant, les Israélites étaient toujours esclaves, non plus des Babyloniens mais des Mèdes et des Perses. C'est cet amer constat qui amena Daniel à crier à Dieu pour leur délivrance immédiate :

1 La première année de Darius, fils d'Assuérus, de la race des Mèdes, lequel était devenu roi du royaume des Chaldéens, 2 la première année de son règne, moi, Daniel, je vis par les livres qu'il devait s'écouler soixante-dix ans pour les ruines de Jérusalem, d'après le nombre des années dont l'Eternel avait parlé à Jérémie, le prophète. Lire la suite

L'intercession de Daniel précipita quelques temps après, l'arrivée au pouvoir d'un monarque favorable au peuple juif, Cyrus, et la prophétie de l'Eternel au sujet du retour du peuple de Dieu à Jérusalem s'accomplit.
Voila comment, par méconnaissance de la volonté parfaite de Dieu pour l'homme, d'une manière générale, et pour eux, en particulier, plusieurs personnes laissent subsister la souffrance dans leur vie, croyant que c'est une étape glorieuse de leur existence ! Sachez-le bien : la souffrance n'est pas en elle-même un état de gloire divine. Le Seigneur s'en sert juste comme « un tuteur et un administrateur » (Galates 4 :1) pour conduire son enfant jusqu'au niveau réel de gloire qu'il a prévu pour lui.

C'est pourquoi, l'Ecriture nous éclaire sur certains buts que Dieu veut atteindre en nous confrontant à la fournaise de l'épreuve.
Tous les buts de la souffrance permise par Dieu se rejoignent, touchant chacun un point particulier d'une motivation unique : Dieu permet la souffrance pour que sa gloire éclate.

La croissance spirituelle

Toute croissance se fait au prix d'efforts et qui dit effort dit souffrance, car s'il n'y a pas de souffrance il n'y a pas d'effort.
La croissance peut être caractérisée comme le dépassement d'une limite donnée. Ainsi, c'est par le dépassement de nos limites que nous croissons, que nous progressons.
La croissance spirituelle obéit aussi à cette règle et parmi les nombreux moyens que le Seigneur utilise pour nous faire croître, figure, en bonne position, la souffrance. La limite alors que Dieu impose à son enfant pour le faire croître est constituée par l'épreuve. C'est en effet par l'épreuve que l'homme découvre sa limite, sa petitesse, sa faiblesse et son impuissance. C'est dans cette faiblesse que Dieu vient délivrer son enfant et qu'il glorifie son Nom.
Au bout de cette expérience, il y a donc, pour l'enfant de Dieu, une édification supplémentaire quant au caractère de Dieu et à sa toute-puissance, d'où la croissance spirituelle.

C'est aussi par la souffrance que Dieu nous enseigne ses valeurs.
Les valeurs divines étant spirituelles, elles s'opposent aux valeurs charnelles, naturelles et innées de l'homme, transmises de générations en générations depuis la chute d'Adam. Ainsi, aucun homme, de lui-même, ne veut marcher dans la voie de Dieu. Tout homme est plutôt enclin à faire ce que Dieu réprouve comme la Parole de Dieu le dit :

17 Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.

Afin de nous conduire à rechercher ce qui est spirituel, l'Eternel peut nous imposer une souffrance ainsi qu'il est écrit en Deutéronome 8:3 :

3 Il t'a humilié, il t'a fait souffrir de la faim, et il t'a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n'avaient pas connue tes pères, afin de t'apprendre que l'homme ne vit pas de pain seulement, mais que l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l'Eternel.

« ce qui sort de la bouche de l'Eternel » , c'est ici tout ce qui est d'ordre spirituel et divin contrairement au « pain », qui ne représente pas ici la Parole de Dieu, comme en d'autres endroits de la Bible, mais plutôt la préoccupation matérielle et physique, charnelle même. Ainsi, Dieu nous impose une affliction, en nous « appauvrissant » matériellement et physiquement, pour que les choses charnelles qui nous empêchaient de voir ce qui est spirituel, disparaissent et que par des voies exclusivement spirituelles, il nous maintienne dans sa grâce.
Nous saurons, de ce fait, que les choses divines sont bien plus grandes que les choses matérielles. Alors, conformément à sa volonté, notre intérêt sera principalement porté sur les choses spirituelles qui sont les choses véritables tel qu'il est écrit :

18 parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles.

L'épreuve de la foi

Pierre disait :

6 C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, 7 afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable qui cependant est éprouvé par le feu, ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra,

Selon ce texte, l'épreuve purifie notre foi, tout comme l'or est purifié par le feu de la fournaise, ceci afin qu'il en résulte la gloire de Dieu et plus précisément une maturité et une perfection de notre foi qui nous conduira à figurer parmi les saints que le Seigneur Jésus viendra chercher à son avènement.

Avoir la foi en Dieu est aisé à dire mais afin que nous-mêmes nous sachions quel est réellement le degré de notre foi, la foi doit être éprouvée et testée.

La Bible dit en Romains 10:17 que la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ. La foi, à ce stade, est une foi reçue de l'effet convaincant de la Parole de Dieu, mais elle n'est pas encore la foi « assise », assimilée par l'individu, la foi véritable. Elle peut être une foi de circonstance, une foi d'engouement, un épiphénomène en somme. Ce n'est que confrontée à l'épreuve que la foi se révèle comme vraie foi ou comme foi « maquillée ». Le Seigneur dans la parabole du semeur n'a t-il pas évoqué une catégorie de personnes qui entendent la Parole de Dieu et qui se réjouissent de l'enthousiasme qu'elle leur procure, cependant qui, juste après, face aux afflictions et persécutions, rétrogradent ?

L'auteur de l'épître aux Hébreux en écrivant ces mots : «Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en luttant contre le péché. » (Hébreux 12:4) voulait certainement faire allusion à ces milliers de chrétiens morts dans les arènes et geôles romaines, restés fermes dans leur foi jusqu'à la mort. En ce temps-là, proclamer sa foi c'était s'exposer à des tribulations certaines et à la mort. Ceux–là pouvaient affirmer : nous avons la foi ! C'est sans doute dans ce même contexte que l'apôtre Paul écrivit en 1 Corinthiens 12:3 : « nul ne peut dire: Jésus est le Seigneur! si ce n'est par le Saint-Esprit ».

La foi est révisée et évaluée par les épreuves de la même manière que l'élève est testé par l'examen de passage d'un niveau scolaire à un autre, d'un niveau de connaissance spirituelle à un autre. Celui donc qui veut réellement avancer avec le Seigneur, cherchera, par la prière et la Parole de Dieu, à parfaire sa foi dès lors que mesurée à l'épreuve, elle révélera quelques défaillances.

L'affermissement spirituel

29 Ton Dieu ordonne que tu sois puissant; Affermis, ô Dieu, ce que tu as fait pour nous !

L'affermissement du combattant spirituel est aussi un des buts pour lesquels le Seigneur permet la tentation, afin de le rendre fort et puissant, à l'épreuve de toutes les flèches de l'ennemi, de la même manière que sont formés durement tous les corps d'élites dans les armées physiques.

Connaissez-vous le principe des vaccins ? Tout vaccin est basé sur le principe suivant : on injecte au patient une minime quantité du virus de la maladie contre laquelle on voudrait le protéger, de façon à ce que son organisme, réagissant, produise des anticorps qui défendront la personne pendant un temps plus ou moins long, et parfois même toute sa vie. Mais, c'est ainsi que les anticorps reconnaîtront le virus toutefois qu'il fera irruption dans le corps et le combattront. On dira alors que cette personne est « vaccinée ».

Cette expression a vite fait d'entrer dans le langage populaire pour désigner une personne aguerrie d'épreuves tellement elle en a eu à supporter.

C'est un paradoxe, n'est-ce pas ? Voulant protéger quelqu'un d'une menace, lui injecter un peu de cette « menace » ! C'est encore plus surprenant de se rendre compte que cette logique est exactement la même que le Seigneur emploie à certains moments pour ses enfants. Oui, l'Eternel lui aussi nous « vaccine ». Ça peut faire sourire mais c'est la vérité. Il permet que des difficultés et des attaques nous atteignent, comme cette petite dose de maladie qu'on injecte à la personne, non pas pour que nous soyons détruits mais afin que nous soyons affermis et que dans toute épreuve à venir, même de plus grande intensité, nous puissions nous en sortir. Dieu nous forge comme les soldats d'élite dont il a besoin pour combattre le diable sans risquer de succomber sous ses coups et ses séductions.

Sachez-le : plus on est élevé par le Seigneur et plus les attaques et manigances de l'ennemi qu'on reçoit sont fortes. Si le Seigneur ne nous fait pas traverser certaines épreuves au début de notre vie chrétienne ou de notre ministère, il est fort probable que nous ne puissions supporter les plus grandes épreuves à venir. C'est dans ces premières épreuves de notre formation spirituelle que l'Eternel nous inculque les bonnes habitudes et la discipline personnelle nécessaires pour persévérer jusqu'à la fin de vie chrétienne.

La consolation à autrui

La découverte de ce secret m'a personnellement délivré d'une série de questionnements qui se résumaient en cette phrase : Pourquoi Dieu m'afflige de la sorte, moi qui n'ai pas fait grand mal ?
J'exerçais déjà le ministère, m'efforçant du mieux que je pouvais de marcher dans les préceptes de Dieu. Et pourtant, l'épreuve, telle un châtiment, subsistait dans ma vie.

Un jour, lisant la Parole, je compris la signification profonde de ces versets de l'apôtre Paul :

3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, 4 qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l'objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction ! Lire la suite

Ainsi, l'Eternel ne m'affligeait pas pour moi-même comme salaire d'un quelconque péché mais pour que ces moments de souffrance passés, je puisse, dans mon ministère, soutenir spirituellement ou matériellement tous ceux que je rencontrerais qui se trouveraient alors dans la même épreuve.

Pour être véritablement à l'écoute des autres et avoir une compassion vraie et profonde pour eux, il faut les comprendre et pour comprendre les autres, très souvent, il est nécessaire d'être passé par une épreuve similaire. Même le Seigneur Jésus a appliqué ce principe afin d'être pour nous le meilleur avocat auprès du Père :

15 Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché.

En vérité, seuls ceux qui ont traversé les mêmes épreuves savent quel est réellement le degré de souffrance de l'individu. Ainsi, durant ma formation spirituelle dans les débuts de mon ministère, Dieu permit que je tombe malade assez fréquemment, moi qui n'étais pas à vrai dire de nature maladive par le passé, pour que je puisse savoir ce qu'une maladie grave dans la vie d'un homme représentait réellement et que je partage l'émotion et la peine du malade qui viendrait à moi. L'Eternel me fit passer par la pauvreté, le dénuement et le manque, moi qui avais vécu jusque-là dans un relatif confort à l'ombre de mes parents, afin que je puisse comprendre et aider celui qui est dans le besoin. Il m'a fait passer par l'oppression de l'ennemi et les attaques de la sorcellerie pour que je sache ce qu'oppressions et attaques de la sorcellerie pouvaient signifier dans la vie d'un individu. Fort de cela, vous comprendrez avec moi pourquoi très souvent l'Eternel se sert d'un ancien drogué pour aller prêcher aux drogués, d'un ancien homosexuel, converti, pour aller prêcher aux homosexuels, et tous ceux qu'il a sortis de quelque lien que ce soit, Dieu les envoie vers leurs anciens compagnons pour leur apporter la parole qui libère et qui sauve.

La préparation d'une bénédiction

On a souvent l'habitude de dire que ce qu'on n'a pas peiné pour obtenir, on ne le garde pas longtemps. C'est aussi ce que traduisent les Saintes Ecritures à travers ce verset :

21 Un héritage promptement acquis dès l'origine Ne sera pas béni quand viendra la fin.

En d'autres termes, un bien dont on hérite trop facilement, ne durera pas.

Cela vient du fait que, généralement, la valeur d'un objet ou d'une chose quelconque n'a de sens pour nous que par rapport au prix que nous y avons mis ou que nous pourrions y mettre si nous devions objectivement l'acquérir. Ainsi, très souvent, nous avons tendance à n'accorder que très peu de valeur à ce qui ne nous a rien coûté. Voilà pourquoi, bon nombre d'héritiers détruisent en peu d'années ce que leurs parents ont mis toutes leurs vies à construire.

De ce fait, afin que l'homme puisse connaître la valeur de ce qu'il a ou de ce qu'il doit recevoir, le Seigneur l'éprouve avant de le lui accorder de manière à ce qu'il ne le brade pas. Toutefois que par une inconduite notoire, il serait tenté de le faire, le « prix », ce « lourd tribut » de souffrance qu'il a enduré avant d'obtenir ce don, devrait servir à l'en dissuader.

De mon propre constat alors, plus un homme est appelé à réaliser de grandes choses pour Dieu, plus il est au préalable « préparé » dans la fournaise de l'épreuve, pour ne pas qu'une fois dans la gloire de Dieu, il ne parvienne dangereusement à s'enorgueillir, à attirer toute gloire sur lui et à oublier les préceptes de Celui qui l'aura élevé . C'est un garde-fou nécessaire pour quiconque est destiné à être élevé par Dieu, tout comme l'apôtre Paul le relate:

7 Et pour que je ne sois pas enflé d'orgueil, à cause de l'excellence de ces révélations, il m'a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m'empêcher de m'enorgueillir.

Oui, la souffrance avant la bénédiction, et quelquefois pendant, est dans le but de nous faire demeurer dans une certaine humilité afin que nous ne succombions pas à la tentation de nous enorgueillir.

En conséquence, si vous vous sentez appelé à réaliser de grandes choses pour Dieu, ne soyez pas découragé par les grandes tribulations qui vous secouent, car l'épreuve de préparation est à la hauteur de l'élévation et de la bénédiction promise.
Psaumes 66 :10-12, par exemple, décrit une succession de misères auxquelles Dieu a mis fin par un couronnement de gloire :

10 Car tu nous as éprouvés, ô Dieu ! Tu nous as fait passer au creuset comme l'argent. 11 Tu nous as amenés dans le filet, Tu as mis sur nos reins un pesant fardeau, Lire la suite

Ne désespérez donc pas car c'est le même Dieu qui souffle le chaud, qui souffle aussi le froid au temps voulu.

Etrangers et pelerins sur la terre

Dans ce monde d'après le péché d'Adam, la souffrance ne peut disparaître totalement. Tant que cette première terre et ces premiers cieux subsisteront, ce présent siècle dominé par le péché et les oeuvres du diable, connaîtra toujours la souffrance. Dieu n'a jamais promis à ces enfants, ce monde dans son état actuel comme héritage ; au contraire, il leur a réservé une nouvelle terre et des nouveaux cieux de gloire et de paix éternelles. C'est pourquoi, le but excellent de Dieu pour nous n'est pas un bonheur total dans ce monde présent ; nous risquerions en effet de trop nous attacher à lui. Le Seigneur veut plutôt que nous aspirions à ce qui est plus glorieux et plus véritable, la Jérusalem céleste, le véritable lieu de repos pour notre âme car il n'y a aucune mesure entre les plus beaux biens de ce monde et les biens célestes qui attendent les enfants de Dieu.
Nous ne sommes donc que de passage sur cette Terre comme l'apôtre Pierre le disait:

11 Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme.

Ainsi, même si Dieu désire que nous soyons bénis ici-bas, il ne s'agit que d'une bénédiction partielle et imparfaite ; la véritable bénédiction, nous l'obtiendrons dans le Royaume des cieux. C'est pourquoi, ne vous mettez pas en tête que vous arriverez à vivre actuellement sans aucune souffrance, même étant enfant de Dieu rempli de la grâce et des bénédictions du Seigneur, c'est chose impossible car la Bible certifie que :

20 Le malheur atteint souvent le juste, Mais l'Eternel l'en délivre toujours.

Il pourra donc arriver que, quoique n'ayant commis aucun péché particulier, vous soyez violemment attaqué et persécuté par l'ennemi tel que Job le fut.

L'accomplissement de la puissance de Dieu en nous

Dieu nous éprouve pour que sa puissance soit accomplie en nous.
A ce sujet, Pierre disait :

12 Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d'une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. 13 Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l'allégresse lorsque sa gloire apparaîtra. Lire la suite

Ce passage nous révèle que contrairement à ce que nous pensons, durant nos moments d'épreuve, Dieu n'est pas loin de nous ; il est plus près que nous le croirions.

Comme nous le disions tantôt, la souffrance pour le nom de Jésus s'applique au chrétien toutefois qu'il est en proie à une difficulté, à condition que le péché n'en soit pas la cause. La Bible dit que, dans ce cas, nous devons être dans la joie parce que l'Esprit de la Gloire de Dieu repose sur nous.

Le Seigneur fit la même révélation à l'apôtre Paul mais en des termes quelque peu différents: « Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. » . Et Paul d'ajouter :

9 et il m'a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi.

Durant nos épreuves pour Christ alors, la Parole de Dieu nous révèle que la puissance de Dieu atteint là son point culminant dans nos vies : «la puissance de Dieu est accomplie » et « L'Esprit de Dieu repose sur nous » ! Mais en approfondissant sa relation avec le Seigneur, on se rend compte que lorsqu'on se met à se réjouir de l'épreuve comme les apôtres Pierre et Paul l'ont recommandé, la puissance du Saint-Esprit de Dieu se met aussitôt en oeuvre pour nous sortir de la difficulté.

Ainsi, dans l'épreuve pour Christ se produit un merveilleux miracle : à l'intérieur de l'épreuve elle-même, il y a déjà le moyen d'en sortir, c'est-à-dire l'Esprit de Dieu, aussi longtemps qu'elle dure.
Certainement, beaucoup ignorent que c'est pendant leurs moments de tribulations que le Saint-Esprit est puissamment sur leur vie.

C'est que, secrètement, pendant notre souffrance pour Christ, notre être contristé « génère » une onction divine de gloire proportionnelle au tourment, tout comme les olives qui sont broyées pour qu'en sorte de l'huile douce.

Si nous comprenons bien ce principe, nous nous rendrons ainsi compte qu'à petite épreuve, petite onction, et à grande épreuve, grande onction. Fatalement, donc, celui qui recherche l'onction de Dieu dans une grande proportion, et qui veut demeurer dans cette dimension de l'onction, sera appelé à souffrir soit dans la consécration totale de sa personne, soit de la part des hommes ou des esprits méchants.
Néanmoins, tout en étant présente, cette onction divine peut, d'une certaine manière, rester « inactive » si nous n'appliquons pas le moyen de la mettre en activité pour nous : la réjouissance au sujet de l'épreuve.

Lorsque j'étais plus jeune et qu'on voulait m'apprendre à nager, le maître-nageur me mit une ceinture flottante, me donna une planche et me jeta subitement dans l'eau. Je fus surpris, je bus quelques gorgées d'eau, puisque je ne savais pas nager, mais je ne me noyai pas parce que la ceinture et la planche étaient là, jusqu'à ce que je trouve l'équilibre dans cet environnement nouveau, mouvant et instable qu'est l'eau. Cette image illustre ce qui se passe dans l'épreuve: l'Eternel a prévu qu'aucune épreuve ne puisse jamais nous détruire puisque dans l'épreuve, le moyen d'en sortir c'est à dire l'Esprit de Dieu, est en même temps suscité et présent à nos côtés dans les mêmes proportions que l'épreuve elle-même; c'est pourquoi Paul disait :

13 Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter.

Nous pourrons toujours sortir de l'épreuve, quelle qu'elle soit si, du moins, nous savons mettre en oeuvre le Saint-Esprit par le fait de nous réjouir au milieu de l'affliction.

Le signe de la mauvaise voie

En premier lieu, la mauvaise voie est presque toujours caractérisée par le fait de pécher. Jusqu'à présent, la manière la plus directe que Dieu ait utilisé pour marquer aux hommes sa désapprobation vis-à-vis de mauvais actes, c'est la souffrance. Ceci est assez simple à comprendre. La Bible dit :

10 Si l'on fait grâce au méchant, il n'apprend pas la justice, Il se livre au mal dans le pays de la droiture, Et il n'a point égard à la majesté de Dieu.

De ce fait, si le Seigneur ne nous punit pas, nous n'arrêterons jamais cette mauvaise voie dans laquelle nous nous complaisons.

Bien des fois, mais pas toujours, la souffrance et l'épreuve sont donc une punition de Dieu, la juste manifestation de la colère divine.
Nebucadnetsar qui ne voulait pas arrêter de se glorifier au détriment de Dieu ne comprit la leçon qu'après avoir été humilié par Dieu, tout comme le psalmiste qui dit :

67 Avant d'avoir été humilié, je m'égarais; Maintenant j'observe ta parole. 68 Tu es bon et bienfaisant; Enseigne-moi tes statuts ! Lire la suite

Celui qui a compris, juge l'humiliation de Dieu par la souffrance, salutaire pour lui. Nebucadnetsar, lui-même, ne dit-il pas en Daniel 4:37 :

37 Maintenant, moi, Nebucadnetsar, je loue, j'exalte et je glorifie le roi des cieux, dont toutes les oeuvres sont vraies et les voies justes, et qui peut abaisser ceux qui marchent avec orgueil.

A l'opposé, Dieu peut envoyer l'adversité dans une entreprise lorsqu'elle n'est pas sa volonté sans qu'il ne s'agisse d'un péché en tant que tel. C'est le plus souvent le cas d'une entreprise trop rapidement amorcée sans avoir réellement au préalable consulté Dieu.
Malgré tout, ce n'est pas un fait systématique si bien qu'a priori, on ne peut pas affirmer que l'opposition du Seigneur soit la raison de tous les échecs. Il faut là, obligatoirement, s'en référer au Saint-Esprit qui, par d'autres convictions, signes et révélations, peut nous éclairer sur les raisons de nos échecs et de notre souffrance.

Enfin, il existe l'état intermédiaire de celui qui pèche sans le savoir. Oui, c'est possible d'être convaincu de bien agir et pourtant, par-là, offenser régulièrement Dieu.
Pour nous amener à nous remettre en cause, l'Eternel enverra un moment d'adversité, comme un signal pour attirer notre attention afin que nous recherchions les raisons profondes de cette opposition. C'est à peu près ce qui arriva à David et à son royaume. Il y avait une offense permanente devant la face de Dieu depuis l'époque de Saül qui avait frappé les Gabaonites malgré l'alliance sacrée entre eux et les enfants d'Israël :

1 Du temps de David, il y eut une famine qui dura trois ans. David chercha la face de l'Eternel, Et l'Eternel dit : C'est à cause de Saül et de sa maison sanguinaire, c'est parce qu'il a fait périr les Gabaonites.

C'est bien à cause de la famine que David interrogea le Seigneur et entrepris de régler le problème.

En définitive, l'Eternel n'est pas un Dieu de tortures et d'épreuves mais s'il permet la souffrance c'est pour atteindre un but final plus glorieux.

Quoique la souffrance soit une fatalité pour tout homme, puisqu'on ne peut dans ce monde faire disparaître la souffrance tel qu'il est écrit :

7 L'homme naît pour souffrir, Comme l'étincelle pour voler.

Il n'en demeure pas moins qu'elle n'est pas pleinement la volonté de Dieu.

Je crois qu'à bien des moments la vie chrétienne ressemble à une route sur laquelle, tout le long, se dressent des carrefours qui sont pour nous soit des voies de sortie de l'épreuve soit des voies pour y persister plus longtemps encore : nos actes peuvent nous donner de sortir de la souffrance comme d'y rester ainsi que l'Eternel l'a dit en Esaïe 48:18 :

18 Oh ! si tu étais attentif à mes commandements ! Ton bien-être serait comme un fleuve, Et ton bonheur comme les flots de la mer;

Notre vie peut donc changer du jour au lendemain selon que nous serons attentifs aux commandements de l'Eternel. Elle deviendra alors, malgré les oeuvres du diable, une vie qui reflètera la gloire et puissance de Dieu, à l'image de ce que le Seigneur a toujours souhaité pour l'homme.
 

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