Le chemin du calvaire (Livre complet) (Page 6 / 7)

Une étude de Roy Hession

La Colombe et l'Agneau

Vivre une vie de victoire et gagner des âmes, ce n'est pas là le produit d'un «moi» sanctifié ou de durs efforts. Non, c'est le fruit de l'Esprit. Nous ne sommes pas appelés à produire des fruits, mais à en porter. Ce n'est pas notre fruit, mais le Sien. Il est donc d'une importance vitale que nous soyons continuellement remplis du Saint-Esprit, «comme des arbres pleins de sève», de Sa sève :

16 Les arbres de l'Eternel se rassasient, Les cèdres du Liban, qu'il a plantés.

Dans le premier chapitre de l'Evangile de Jean, nous voyons de quelle manière le Saint-Esprit est descendu sur Jésus. Jean-Baptiste avait vu Jésus venir à lui et avait dit : « Voici l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ». Puis, tandis qu'il le baptisait, il vit les cieux s'ouvrir, l'Esprit de Dieu descendre sous la forme d'une colombe et s'arrêter sur lui.

L'humilité de Dieu

Quelle image suggestive que cette colombe descendant et se posant sur l'agneau ! Certes, la colombe et l'agneau sont parmi les plus douces créatures de Dieu. L'agneau nous parle de douceur et de soumission, et la colombe nous parle de paix. Cela ne suggère-t-il pas qu'au coeur même de la Divinité se trouve l'humilité ? Lorsque le Dieu éternel conçut le plan de se révéler dans son Fils, il le nomma l'Agneau ; et lorsque le Saint-Esprit dut venir dans le monde, il vint sous l'emblème d'une colombe. Ainsi, ce n'est pas seulement parce que Dieu est si grand et nous si petits que nous devons être humbles, mais encore parce que Dieu lui-même, révélé par Jésus, est doux et humble de coeur.

Voilà donc, sous une forme imagée, la condition qui peut permettre au Saint-Esprit de venir et de demeurer en nous. La colombe ne peut se poser et demeurer sur nous si nous ne revêtons le caractère de l'agneau, si notre moi n'est pas brisé. Les manifestations du moi non brisé sont l'opposé des caractéristiques de la colombe. Relisez, dans Galates 5, l'énumération des neuf fruits de l'Esprit (l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance), dont la colombe aspire à nous remplir ! Puis, comparez-les aux oeuvres viles de la chair dans le même chapitre (la chair est le terme par lequel le Nouveau Testament désigne le moi non crucifié) La différence est aussi grande qu'entre le loup avide et la douce colombe.

Le caractère de l'Agneau

Il est clair désormais que le Saint-Esprit ne pourra venir et demeurer en nous que si nous acceptons de devenir semblables à des agneaux, et cela sur chacun des points où il nous le montrera. Rien ne nous sonde et ne nous humilie davantage que de contempler l'Agneau gravissant le Calvaire pour nous. C'est là que nous reconnaissons combien de fois nous n'avons pas voulu devenir des agneaux pour lui.

Oui, il fut un agneau, la plus simple des créatures, qui ne connaît aucun moyen de se sauver elle-même, totalement sans défense. Jésus s'est anéanti pour nous en devenant l'Agneau. Point de force ou de sagesse propre, aucun moyen auquel recourir pour se défendre ; -non, Il fut tout simplement et constamment dépendant du Père. « Le Fils ne fait rien de lui-même, sinon ce qu'Il voit faire au Père » Mais, nous, combien nous sommes compliqués ! Que de plans élaborés, que de tentatives pour nous secourir nous-mêmes ! Que d'efforts propres pour vivre la vie chrétienne et pour accomplir les oeuvres de Dieu, comme si nous étions ou pouvions faire quelque chose ! Nous n'avons pas voulu être de simples agneaux et la colombe a dû s'envoler (du moins en ce qui concerne sa présence sensible).

Prêt à être tondu

Jésus fut aussi l'Agneau qui se laisse tondre, dépouiller de ses droits, de sa réputation, de toute liberté légitime, tel l'agneau qu'on dépouille de sa laine. Il ne résista jamais : un agneau ne résiste pas. Outragé par amour pour nous, Il n'a pas répondu ; maltraité, Il n'a pas proféré de menaces. Il n'a jamais dit : « Ne savez-vous pas que je suis le Fils de Dieu et que vous n'avez pas le droit de me traiter ainsi! » Mais, nous, combien de fois nous avons résisté, refusant d'être dépouillé de nos droits ! Nous n'avons pas su perdre ce que nous possédions par amour pour Jésus. Nous avons exigé le respect dû à notre position. Nous avons résisté, combattu. Alors, la colombe est partie, emportant la paix et laissant notre coeur endurci.

Il n'a point ouvert la bouche

En outre, Jésus fut l'Agneau silencieux ; « semblable à une brebis muette devant ceux qui la tondent, Il n'a pas ouvert la bouche ». Il ne s'est jamais défendu, ni expliqué. Mais, nous, avons-nous été silencieux lorsqu'on nous traitait avec malveillance ou nous accusait injustement ? Nous avons élevé la voix pour nous défendre et nous venger. Nous nous sommes excusés alors que nous aurions dû admettre franchement nos torts. Et, chaque fois, la colombe a dû fuir et nous retirer sa paix et sa bénédiction.

Pas de ressentiment

Il fut également l'Agneau sans tache. Non seulement aucune parole ne sortit de ses lèvres, mais il n'y avait dans son coeur rien d'autre que de l'amour pour ceux qui l'avaient envoyé à la Croix, point de rancune, aucune amertume. Même lorsqu'on lui clouait les mains, Il murmura : « Je vous pardonne », et demanda à son Père de pardonner également. Mais, nous, quel ressentiment n'avons-nous pas éprouvé contre celui-ci ou celui-là, et pour des choses tellement plus minimes que celles qu'il supporta ! Chacune de ces réactions a laissé une tache dans notre coeur et, une fois de plus, la colombe a dû s'enfuir, parce que nous n'avons pas su supporter et pardonner pour l'amour de Jésus.

Reviens, ô colombe !

Tels sont les dispositions et les actes qui éloignent le Saint-Esprit de notre vie, et tout cela est péché. Le péché est le seul obstacle au Réveil de l'Église. Une question s'impose donc : Comment la colombe peut-elle revenir à nous avec sa paix et sa puissance ? Et voici la réponse : «l'Agneau de Dieu». En effet, Jésus n'est pas seulement l'Agneau simple, dépouillé, silencieux et sans tache, mais Il est avant tout l'Agneau rédempteur, notre substitut.

Pour le Juif, l'agneau qu'il offrait à Dieu était toujours un substitut. Sa douceur et sa soumission n'étaient que des traits secondaires à côté de son rôle expiatoire, qui consistait à être immolé pour son péché, après quoi son sang était répandu sur l'autel. L'humilité de Jésus-Agneau n'était nécessaire que pour qu'Il devînt notre substitut sur la Croix, notre bouc émissaire, pour porter nos péchés en son corps sur le bois, afin de pourvoir au pardon et à la purification de nos péchés, si nous nous en repentons. De plus, Dieu veut nous ramener à la Croix pour que nous y voyions notre péché blessant et meurtrissant l'Agneau. Et nous l'avons, nous aussi, crucifié, en tant que nous n'avons pas accepté d'être brisés. L'Agneau plein de douceur a tout enduré, afin que le sang soit là pour nous accorder pardon et purification, lorsque enfin nous nous repentirions. Que cette pensée solennelle brise notre orgueil et courbe notre coeur dans la repentance ! Car ce n'est que lorsque nous aurons vu nos péchés déchirer le coeur de Jésus que nous serons brisés et prêts à nous en repentir, à les abandonner, afin que le sang de l'Agneau nous en purifie. Alors, la colombe reviendra sur nous, avec sa paix et sa bénédiction.

Jésus s'humilia pour moi, jusqu'à la crèche.

Et pour moi descendit le chemin de la Croix.
Oui, pour moi !...Créature orgueilleuse et revêche,
Qui longtemps refusa de servir l'humble Roi.

Sa volonté céda devant celle du Père,
Il avança toujours dans la pleine clarté.
Je préférais l'effort au repos salutaire,
Prétendant vivre seul, sans Christ, la sainteté.

O Seigneur, brise, lave et remplis ce coeur vide.
Tiens-moi toujours blotti sous ton sang précieux.
Que de ta communion je sois toujours avide,
Et que mon coeur brisé loue ton nom merveilleux.

Un chrétien d'Afrique, homme de Dieu, raconta un jour dans une réunion que, tandis qu'il montait une colline pour se rendre au culte, il entendit des pas derrière lui. Se retournant, il vit un homme qui montait, portant un très lourd fardeau. Puis il vit que ses mains étaient percées et le reconnut pour le Seigneur Jésus. Il lui dit alors : « Seigneur, est-ce le péché du monde que tu portes ? -Non, répondit Jésus, non pas le péché du monde, mais le tien ». Tandis que ce frère racontait la vision que Dieu venait de lui accorder, le coeur de ceux qui l'écoutaient et le sien furent brisés en voyant leurs péchés sur la Croix. Il faut qu'il en soit de même pour nous ; alors seulement nous serons prêts à faire les confessions, les excuses, les réconciliations et les restitutions qui font partie de la vraie repentance.

Le règne de la colombe

n dernier mot. La colombe est l'emblème de la paix. Si donc le sang de Jésus nous a purifiés et que nous marchions humblement avec l'Agneau, le signe de la présence et de la plénitude de l'Esprit en nous est la paix. C'est là le critère de notre marche tout au long de la journée :

15 Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos coeurs. Et soyez reconnaissants.

Si la colombe cesse de chanter dans notre coeur, ce ne peut être qu'à cause du péché : d'une manière ou d'une autre, nous avons abandonné l'humilité de l'Agneau. Demandons alors à Dieu de nous montrer ce péché et hâtons-nous de nous en repentir et de l'apporter à la Croix ; et, une fois de plus, la colombe pourra s'installer dans notre coeur. De cette manière, nous connaîtrons la présence continuelle de l'Esprit, offerte à tout homme déchu, par l'application immédiate et constante du sang précieux de Jésus.

Ne voulons-nous pas, dès aujourd'hui, soumettre notre vie au règne de la colombe, de la paix de Dieu, pour qu'il en devienne l'arbitre tout au long de la journée ? Nous serons constamment convaincus de péché et humiliés, mais nous parviendrons ainsi à une conformité réelle avec l'Agneau de Dieu ; nous connaîtrons la seule victoire qui vaille la peine d'être remportée : la conquête du moi.
 

Photo de Roy Hession
Pasteur
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