L'esprit de prière
"Venez et plaidons !" dit l'Éternel.
J'ai connu parfois les moments où, guidé par l'Esprit, couvert par le sang de Jésus, j'ai plaidé devant Dieu comme un avocat très audacieux.
On parle parfois de l'énergie du désespoir, n'est-ce pas ? C'est cela qui m'est arrivé en plaidant pour des situations ou pour notre nation. Après avoir crié à Dieu, comme jamais je ne l'avais fait, j'étais étonné d'avoir pu être si audacieux dans ma plaidoirie. Avec un respect total de Dieu et une crainte de Dieu réelle dans ma vie, j'ai rappelé à Dieu Ses promesses, Lui disant que je crois qu'Il n'est pas comme les politiciens habiles ou trompeurs, qui font des promesses alléchantes pour attirer à eux, et qui ensuite ne tiennent pas leur parole.
J'ai dit au Seigneur : « Moi, je crois en Ta parole, et Toi Seigneur, Tu crois aussi à Ta Parole, n'est-ce pas ? N'es-Tu Dieu que pour le Brésil, l'Argentine, le Nigeria, la Corée, les USA ? Ou es-Tu réellement le Dieu de toutes les nations ? Alors oui, Tu es le Dieu des nations, merci de le démontrer en visitant ma nation ! N'es-Tu pas Dieu en France ? Alors qui est Dieu ici ? Et si Tu l'es, car Tu es Dieu sur toute la Terre, manifeste Ta puissance, que Ton règne vienne ! »
Et j'ai continué à plaider sur la base, non de ma justice car là je suis disqualifié, mais sur la base de la justice de Dieu et de Ses promesses, Ses déclarations. J'ai plaidé pour des cas de guérisons.
Et je n'oserai pas dire tout ce qui s'est passé entre Dieu et moi dans ces moments. Toutefois, je voudrais vous dire qu'il est si précieux et si puissant de plaider devant Dieu. L'audace issue de la colère, de la frustration rebelle ou du manque de respect envers Dieu, ne sera pas une bénédiction. Elle sera même un péché. Par contre, l'audace issue du désespoir vous transmettra une force qui vous conduira à plaider comme un avocat très efficace. Et cela est agréé par Dieu ! J'ai senti que cela Lui plaît ! Moïse a plaidé ainsi à plusieurs reprises, en s'appuyant, non sur lui-même, mais sur la parole de Dieu, sur la défense de Son honneur, sur Sa nature fidèle, puissante, et miséricordieuse. Moïse a montré en quoi Dieu aurait tort de supprimer Son peuple et de ne pas accomplir Ses promesses de le mener au pays promis. Dieu a aimé le coeur de Moïse, l'avocat, et Il s'est laissé fléchir.
Leçons sur l'esprit de prière :
L'un des hommes de Dieu qui m'a le plus marqué dans le domaine de la prière est Charles Finney. Dans « Les Réveils religieux », il souligne, à plusieurs reprises, l'intensité produite par l'esprit de prière qui amène les conversions, les réveils et la vie de Dieu.
« La plupart des chrétiens n'arrivent à la prière efficace que par un long processus. Leur esprit se remplit graduellement d'anxiété à l'égard d'un objet, de sorte qu'ils vont même à leurs affaires en soupirant pour que Dieu exauce leurs désirs, comme une mère, dont l'enfant est malade, va et vient dans la maison en soupirant comme si son coeur allait se briser... tout son esprit est absorbé par cet enfant malade. C'est là l'état d'esprit dans lequel les chrétiens offrent la prière efficace. »
« Un brave homme me disait un jour : "Oh ! je meurs faute de forces pour prier ! Mon corps en est brisé ! Le monde entier pèse sur moi ! Comment pourrais-je ne pas prier ?" J'ai vu cet homme se mettre au lit complètement malade, épuisé et défaillant sous le poids dont il parlait. Je sais qu'il priait comme s'il eût voulu faire violence au ciel, et j'ai vu ensuite la bénédiction arriver aussi évidemment en réponse à sa prière que si la chose lui eût été révélée d'avance... Il était un sujet de raillerie pour les impies et les chrétiens charnels et incrédules, mais il était le favori du ciel, et un vainqueur dans la prière. »
Jonathan Edwards, l'homme du grand réveil américain du XVIIIe siècle, a écrit dans « Pensées sur les réveils » : « L'esprit de ceux qui ont été en détresse pour les âmes, autant que je puis en juger, ne semble pas différent de celui de l'apôtre qui était en travail d'enfantement pour les âmes, et qui était prêt à être séparé de Christ pour ses frères selon la chair, ni de celui du psalmiste :
et...
Il n'est pas différent non plus de celui du prophète Jérémie :
Pourquoi donc jugerait-on comme ayant perdu la raison, des personnes qui ne peuvent s'empêcher de crier en considérant le malheur de ceux qui vont à la perdition éternelle ?
Il m'arrive de me demander si j'ai bien reçu le vrai baptême de l'Esprit, et je suis conscient de mon immense besoin d'apprendre à prier, assisté de l'esprit de prière et de foi. Combien de batailles ai-je perdues, parce que je n'ai pas connu la puissance de l'esprit de prière ? Combien de souffrances me serais-je épargnées, si j'avais accepté de porter le fardeau dans la prière jusqu'à l'exaucement ?
Souvenons-nous du modèle de Jésus :
S'il vous plaît, ne me parlez pas de tempérament, de culture et de style d'Églises ici. Jésus est notre modèle, et la Bible ne dit pas qu'Il priait toujours comme cela, mais il Lui est arrivé de présenter Ses prières avec de grands cris et avec larmes, et c'est à cause de cette piété-là qu'Il a été exaucé !
La force de notre désir, de notre désespoir et de notre attente de Dieu, va se manifester aussi par l'intensité de nos cris de prière.