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Séisme au Népal - Témoignage
Un leader du champ missionnaire raconte les circonstances du séisme
Narayan Sharma, un des responsables du ministère soutenu par GFA au Népal, raconte personnellement ce qui s'est produit pendant et après le pire séisme à avoir secoué le Népal en 80 ans.
Népal, le 29 avril 2015
Le 25 avril, à 11 h 45, je me trouvais sur l'estrade [à l'église] et j'enseignais un message de la Bible quand l'église s'est mise à trembler. J'ai demandé à notre centaine de croyants de ne pas s'affoler, car ce tremblement cesserait sous peu.
Eh bien non, il a continué.
Le bâtiment en entier avait presque l'air de danser sans s'arrêter. Je me suis moi aussi assis sur le plancher et beaucoup de croyants ont commencé à prier à voix haute. Aussitôt que le tremblement a cessé, nous nous sommes tous précipités à l'extérieur. La panique s'est installée. Les voisins se sont également joints à nous. Quelques croyants chantaient des cantiques pour s'encourager les uns les autres. Des murs s'étaient écroulés et des répliques sismiques frappaient toutes les quelques minutes.
Une heure plus tard, nous sommes tous entrés dans l'église, nous avons prié, puis nous nous sommes quittés. Nous n'étions toujours pas conscients qu'il s'agissait de l'un des plus violents séismes dans l'histoire de ce pays.
Ce soir, après quatre jours, l'électricité est revenue, mais je n'ai pas eu l'occasion de prendre un bain au cours de ces quatre derniers jours! Par contre, ce soir, la situation commence à s'améliorer.
De nombreux villages dans le district de Sindhupalchok ont perdu 70 pour cent de leurs maisons. Durant les trois derniers jours, les habitants de la vallée de Katmandou ont passé leurs nuits dans les champs ou dans les camps, car ils craignaient que de puissantes répliques se produisent. Effectivement, nous avons ressenti plus de 106 répliques sismiques après le tremblement de terre. Pendant cette période d'attente, la pluie a rendu nos vies pénibles.
Toutefois, ce soir, 96 heures après le séisme, les gens rentrent chez eux – si leur maison n'est pas endommagée. Or, des milliers de personnes n'ont d'autre choix que de passer ces nuits froides dehors parce qu'elles ont perdu leur maison. Elles vivent donc sous des abris faits de [bâches en] plastique.
Ce tremblement de terre est devenu un symbole de souffrance humaine. « Est-il possible de souffrir davantage? », un homme a-t-il demandé après avoir perdu huit membres de sa famille dans le séisme.
Tristement, deux églises se sont effondrées à Katmandou et le bilan s'élève à 45 morts. Par ailleurs, à Sindhupalchok, une église s'est écroulée alors que ses 70 croyants étaient à l'intérieur.
Pour l'instant, nous ne sommes pas en mesure de rassembler toutes les informations à propos des dommages subis par nos églises et nos croyants. Cependant, selon ce que nous savons, sept églises de la Believers Church sont endommagées et selon des renseignements non confirmés, deux de nos croyants seraient morts. Un bon nombre de nos églises se situent dans des endroits isolés, accessibles en deux ou trois jours de marche. Dans un certain district, 20 croyants que nous connaissons ont perdu leur maison; c'est le pasteur de leur district qui nous en a informés. Nous attendons encore la totalité des informations relatives à notre champ missionnaire.
Notre histoire
[Le jour du séisme], nous n'avions ni eau, ni électricité, ni aucun moyen de communication fonctionnel. Le lendemain, les responsables de la Believers Church ont commencé à apporter leur aide aux victimes en collaboration avec les pasteurs et les jeunes de nos Églises locales. Notre équipe de secours aux sinistrés à Katmandou a quant à elle apporté de l'eau potable dans de gros camions-citernes à notre camp provisoire. Nos soeurs de compassion ont pris part à ce service toute la journée, sans prendre aucune pause. Notre équipe a aussi fourni de la nourriture, ici, à notre camp.
Environ 400 personnes vivant dans les environs de l'une de nos églises y ont trouvé refuge. Cette congrégation leur a donc donné de la nourriture pendant trois jours. Elle leur a aussi fourni de l'eau potable et des médicaments de base.
Hier, dans le village de Chapali, nous avons fourni des trousses de secours à seize familles qui ont perdu leur maison ou dont la maison était dans un état qui ne leur permettait pas d'y vivre, à cause du séisme.
Aujourd'hui, l'Église a nourri 350 personnes éprouvées par le séisme à Narayanthan.
Demain, 66 familles recevront des trousses de secours au village de Gokarna.
Bientôt, notre équipe de secours aux sinistrés se rendra dans la région la plus éprouvée, à Sindhupalchok, afin de participer aux efforts de sauvetage et d'acheminer des secours. Notre équipe de Pokhara a aussi envoyé des équipes de secours à Gorkha et à Dhading. En ce moment, elles sont en chemin vers les régions affligées de ces districts.
En savoir plus et apporter de l'aide : www.gfa.ca/francais/seisme/nepal/