Auriez-vous réagi comme cela, à sa place ?
Un humanitaire chrétien enseveli 3 jours sous les décombres, lors du séisme en Haïti, partage ce qu'il a vécu et comment il a pris une décision simple mais vitale...
Passer trois jours sous terre, au milieu des décombres, c'est long.
Surtout quand on a une fracture ouverte à la jambe et une grave blessure à la tête.
Dan Woolley a vécu cette expérience suite au tremblement de terre qui a secoué Haïti.
Dans son livre témoignage, il raconte ces 3 jours qui changeront sa relation avec Dieu...
Côtoyer la mort de près conduit à se poser la bonne question : "Suis-je prêt à rencontrer Dieu ?
Malgré son engagement en tant que video graphiste au sein d'une oeuvre humanitaire chrétienne, il a dû conclure rapidement qu'il ne pourrait pas faire face à l'échéance.
"Je ne pouvais pas me voiler la face devant la mort et l'éternité, écrit-il. Je savais que j'étais devenu tiède pendant ces dernières années. Il y avait des choses au fond de mon âme qui ne collaient pas et je le savais bien".
Il raconte alors comment Dieu l'a de nouveau rencontré là, dans la cage d'ascenseur qui lui a tenu lieu de refuge pendant ces 65 longues heures de patience. 65 heures de combat contre le découragement, contre la douleur, contre la folie dont il s'est cru atteint à certains moments.
D'abord servir...
Une fois rétabli dans sa relation avec son Dieu, il est devenu libre de s'occuper de son voisin, compagnon d'infortune comme lui, nommé Lukeson et employé de l'hôtel, également enseveli sous les décombres. Dan a pu engager une conversation sans jamais pouvoir le voir ou le toucher.
Il lui a d'abord parlé de Jésus qu'il ne connaissait pas et Lukeson a lui aussi pu rencontrer Dieu dans cette épreuvre.
Une décision simple et... vitale
Mais le vrai combat que Dan a dû vivre pendant ces longues heures restera celui de la foi. La foi en un Dieu souverain, même quand les sauveteurs semblent l'avoir délaissé, alors que les cinq compagnons avec lesquels il était en contact à travers le béton ont été libérés.
A un moment crucial où sa survie dépend beaucoup de son état mental et moral, il prend une décision simple, mais vitale à la fois. Se souvenant d'une expérience faite en famille pour se rappeler les bénédictions de Dieu et aider sa femme à lutter contre une sévère dépression, il décide de bâtir un témoin souvenir similaire au tas de pierre que Dieu a demandé à Josué de construire après avoir passé le Jourdain. (Jos 4)
Dans l'obscurité de son ascenseur, rempli de débris en tout genre, il pose près de la paroi de la cabine un gros morceau de 10 cm de béton qui indique le fait que Dieu l'a épargné dans la catastrophe.
Puis au-dessous, il choisira un morceau encore plus gros qui marquera sa reconnaissance pour la mort à la croix et le pardon des péchés.
Puis au-dessus, il en choisit un autre plus petit pour le fait que Dieu lui ai donné une femme et deux enfants. Puis encore, un autre pour la victoire sur la dépression de sa femme.
Il finit par empiler une dizaine de morceaux.
Il conclut en écrivant : « Collectionner les morceaux de béton dans un ascenseur peut sembler un peu fou pour certains, mais se souvenir de la bonté de Dieu dans ma vie a fait une différence dans mon état moral. Ça m'a donné du courage, de la force et de l'espoir. Et pendant tout ce temps, je pouvais continuer d'accumuler des pierres en voyant que Dieu était toujours à l'oeuvre ».
Une décision simple et vitale : compter les bienfaits de Dieu et les mettre tous devant ses yeux.
Y auriez-vous pensé ? Etait-ce la meilleure chose à faire dans une telle épreuve ?
Un texte de Pascal Vermès - Directeur du service parrainage - S.E.L.
Le livre écrit par Dan Wolley est disponible en anglais sur le site http://danwoolley.net/