Ce que Moïse a accompli, malgré tous ses manquements, transforma le monde pour toujours. Son oeuvre fut étonnante. Il servit Dieu de diverses manières – peut-être parce que personne d'autre n'était disponible à ce moment là. En plus de la libération des esclaves, Moïse fut par exemple le premier à démontrer la puissance du nom du Seigneur. Il déploya une bannière portant le Nom au dessus de tout nom, le logo du ciel. L'appel prophétique de Moïse est l'appel de tout chrétien né de nouveau aujourd'hui. Il prouva également que le Seigneur est l'ami et le héros des opprimés et l'ennemi des tyrans. Aujourd'hui, nous sommes les successeurs de Moïse et nous sommes envoyés dans le monde pour démontrer la même chose.

Lorsque les croyants prennent à la légère le travail de l'évangélisation, c'est en général parce qu'ils se méprennent sur son importance ou qu'ils pensent ne pas être « qualifiés » pour cela. Ils disent que Dieu est le Tout-Puissant et qu'il peut accomplir toute chose Lui-même ; il n'a pas spécialement besoin de nous. Peut-être avons-nous du mal à le croire, mais Dieu ne procède pas ainsi. Il nous a créés pour être Ses mains sur cette terre. Dieu est à l'oeuvre, comme nous l'avons déjà dit, mais Il nous laisse entièrement la tâche de prêcher l'évangile dans le monde. Si nous ne le faisons pas, Il n'a pas de plan B. Cela dépend entièrement de nous.

Participants à la joie

Le Créateur a établi l'ordre et nous a placés sur cette terre pour être des instruments par lesquels ses plans peuvent être menés à bien. Si le travail doit être accompli, il le sera avec nous ou pas du tout. Il y a une raison pour cela : Dieu éprouve une joie toute spéciale lorsque le perdu se tourne vers lui ; et dans son amour pour nous, il aimerait nous bénir et nous laisser prendre part à Sa joie divine. Il nous adresse l'invitation qu'il donna aux serviteurs dans la parabole des « talents » :

Le Seigneur nous destine à avoir du succès – et à nous réjouir.

Un ami me raconta que lorsqu'il était âgé de quatre ans, son père, un charpentier, utilisait une brouette pour transporter du bois et des outils d'un endroit à l'autre. Parfois, il prenait le petit garçon avec lui et le mettait dans la charrette. Un jour, mon ami voulut l'aider à pousser la charrette. Alors qu'ils étaient presque arrivés, son père le posa par terre, mis ses petites mains sur la charrette et lui demanda de l'aider à pousser. Plus tard, à la maison, il annonça avec fierté que son fils l'avait « aidé ». Mais, un bambin âgé de quatre ans ne marche pas bien vite et n'a certainement pas assez de force pour pousser une charrette remplie de bois. Son père aurait travaillé plus vite et bien mieux sans son aide. Cependant, cette histoire nous montre un principe : le père de mon ami avait bien plus de satisfaction à voir la joie de son fils que d'aller plus vite.

Le Tout-Puissant, notre Père, veut voir nos mains posées sur la charrette. Moïse ne pouvait pas produire les plaies d'Egypte, mais il les invoqua. Il n'avait aucun pouvoir sur les vents et les eaux mais la mer se divisa à son commandement. Moïse tout seul ne pouvait définitivement pas vaincre l'armée égyptienne mais avec l'aide de Dieu, il le fit simplement – un bien grand changement de rôle pour un berger.

Mais le Seigneur n'opère jamais en solo. Il choisit des volontaires qui sont prêts à travailler avec Lui. Dieu sauve seulement ceux qui ont entendu parler de Son salut ; personne ne peut le connaître sans que nous leur ayons annoncé cette bonne nouvelle.

Accomplissons ce qui est en notre pouvoir et il accomplira le reste. Faisons ce qui est possible et il fera l'impossible.

Autorisé à agir

Jetons à nouveau un regard sur le grand personnage biblique, sur le serviteur de Dieu, Moïse. Il était l'homme le plus humble sur la terre mais apparemment pas le plus brave. Il n'avait aucune armée derrière lui qui aurait pu augmenter son sentiment de puissance ; Israël n'était qu'un ramassis de tribus. Et pourtant Moïse arracha toute la force des esclaves, troupeaux y compris, et les fit sortir au nez et à la barbe de Pharaon.

En faisant équipe avec un tel Dieu, Moïse démontra une audace et une énergie intrépide. Dieu prit son coeur craintif et lui donna à la place un coeur de lion.

Les actions de Moïse montrent une grande assurance et du talent. Il passa directement du champ où il gardait les moutons dans la salle du trône de Pharaon, tenant encore à la main sa houlette et son manteau sale de berger. Il franchit toute une série de portes verrouillées du palais jusqu'à ce qu'il arrive dans la salle étincelante du trône de Pharaon. Il était « quantité négligeable » et Dieu le transforma en quelqu'un de très important avec un message tranchant, sans compromis : « Laisse aller mon peuple ! » Pharaon et sa cour regardèrent fixement cet homme intrépide qui n'était manifestement pas du tout diplomate. Je pense même qu'ils ont ri. Mais Dieu avait déclaré la guerre et l'homme le plus influent sur terre n'avait aucune chance contre Moïse – et Dieu.

Le Dieu de délivrance envoya Moïse et nous envoie aujourd'hui avec le même message : « laisse aller mon peuple ! » Notre témoignage et l'évangélisation sont des efforts que le monde méprise et fait semblant d'ignorer mais nous avons l'appui de Dieu. Paul dit qu'il était regardé « comme inconnu, quoique bien connu » (2 Corinthiens 6 : 9). Il n'était jamais honteux du message qu'il annonçait et pouvait ainsi dire au roi Agrippa que tout ce qu'il avait fait et dit ne s'était pas « passé en cachette » (Actes 26 :26). Notre témoignage pour Dieu est connu et démange l'oreille du monde. Celui-ci feint de ne pas remarquer une réalité dont il est conscient.

La Reine d'Angleterre n'accorda aucun titre de chevalerie à Wesley, Whitfield ou à d'autres évangélistes très connus mais ils jouissaient de l'attention de quelqu'un de bien plus important, le Seigneur Lui-même. Un jour quelqu'un appela l'église où allait le Président des États-Unis et demanda si celui-ci assisterait au culte ce matin-là. On lui répondit qu'on ne savait pas exactement si le Président serait là mais qu'on attendait Dieu – ce que la personne au téléphone devait considérer comme bien plus important.