La couronne du service
Sur cette terre, pour recevoir une couronne de gloire, il faut être mort. Le monde honore plus les morts que les vivants. Mais Dieu agit autrement. Il honore les deux, aussi bien les vivants que les morts.
Quelle consolation de savoir que la vie n'est pas vaine mais permet de recevoir une couronne ! Dans les Ecritures, une couronne est toujours l'image d'une récompense. Peut-être qu'au jour de la résurrection, nos têtes seront couronnées, glorifiées par la beauté palpitante de la vie divine, et ce sera sûrement bien plus qu'une petite couronne ou un diadème sur nos fronts.
Il est bien injuste que les arbres poussent pendant quelques centaines d'années alors que la vie humaine ne dure que quelques décennies. Qui sommes-nous ? Une chose est certaine : la tragédie de la venue de Christ sur terre a ébranlé les cieux, et cela s'est passé pour les êtres humains, non pas pour les arbres. Mais pourquoi une telle focalisation divine sur des créatures si éphémères en elles-mêmes ?
La réponse est dans la question. En Christ, nous sommes couronnés de vie. Notre brève existence sur terre est remplacée par la vie éternelle faisant de nous des nouvelles créatures vivant par la puissance de l'immortalité divine. Nous sommes prédestinés à vivre un style de vie transformé.
Dans les apocryphes des "Sagesses de Salomon" il est écrit : "Couronnons-nous de boutons de rose avant qu'ils ne se fanent". Est-ce tout ? Seuls les honneurs éphémères de ce monde ? La seule couronne éternelle future, réside en Christ. Il est aujourd'hui le Seul dans ce monde qui a les bras ouverts et dit : "Viens à moi!" Il ne nous rejette jamais. Jésus-Christ est la porte. Il a promis : "Frappez, et l'on vous ouvrira". La maison de Son Père est prête, accueillante, lumineuse et chaude. "Viens et entre dans la joie de ton maître". "Entre" est l'accueil que Dieu nous réserve, et qui apparaît tout au long des Ecritures. "Entre!" "Rapidement!" "Amenez les meilleurs vêtements et revêtez-le. Mettez un anneau à son doigt et des sandales à ses pieds !"
Notre récompense est en Christ
Dans les lettres de l'Apocalypse, Jésus Christ nous avertit qu'il existe des ennemis, des voleurs, des escrocs, et qu'ils peuvent nous ravir notre récompense d'immortalité, d'or impérissable. Le cri du coeur meurtri de Jérémie dans
Ceci ne devrait jamais arriver ! Que nous sert-il d'accomplir toutes nos tâches sur cette terre, et de ne tirer aucun profit de nos durs labeurs ? La récompense, la couronne est en Christ. Que nous demeurions ou non "en Lui"; c'est à nous de le choisir. Nous choisissons notre destinée, soit de mourir dans nos péchés ou de mourir en Christ, soit de finir nos jours dans un cercueil ou couronné, des années d'efforts enterrées ou transformées en une récompense impérissable.
Dieu dit à Abraham:
Vivre ou mourir pour Christ signifie être enclin à faire le bien. Tout verre d'eau froide donné en Son nom, ne sera pas ou-blié le Grand Jour où nous recevrons une vie sans fin dans Sa présence où il règne une plénitude de joie.
Il ne dit pas : « Heureux l'homme qui subit la tentation », mais heureux l'homme qui persévère, passe le test et garde foi en Dieu. Jacques dit également que « l'épreuve de votre foi produit la patience » et la patience amène la bénédiction et une couronne. Jacques donne plus loin l'exemple de Job, un modèle de patience dans l'épreuve ; il persévéra et se garda de maudire Dieu
Le verset 13 de Jacques nous montre comment nous pouvons perdre notre couronne. "Que personne, lorsqu'il est tenté, ne dise": C'est Dieu qui me tente." Si nous accusons Dieu pour nos épreuves, nous nous trompons nous-mêmes.
Adam fut le premier à blâmer Dieu.
Jacques nous rappelle que la couronne est la récompense de ceux qui L'aiment. Une per-sonne qui pense être trompée par Dieu ne peut ni L'aimer ni avoir foi en Lui. Dieu ne joue pas avec nous. Il donne seulement « des dons parfaits et des grâces excellentes » (Jacques 1 : 17).
Nos propres mains peuvent nous ravir la couronne
La lettre de Jésus à l'église de Philadelphie dit : "Retiens ce que tu as afin que personne ne prenne ta couronne". Que devait retenir l'église de Philadelphie? Le Seigneur parla "d'une porte ouverte", "de peu de puissance", "de garder Sa Parole" et "de colonnes dans le temple de Dieu". Avec de telles affirmations, la couronne était assurée sur leurs têtes, mais des maraudeurs les traquèrent.
Jésus écrivit à l'église de Smyrne en lui donnant la promesse que par le martyre, ils gagneraient une couronne. L'apôtre Paul, qui attendait son exécution en était certain : "Désormais m'est réservée la couronne de justice, que le Seigneur juste juge me donnera dans ce jour-là". Le Juste Juge allait compenser la mort et le martyre par une couronne.
L'Empire Romain destitua beaucoup de souverains de leurs trônes et couronnes, et pourtant, toute sa puissance ne put ébranler les diadèmes divins et royaux d'un simple croyant chrétien. Mais ce que Rome ne put faire, quelque chose d'autre peut l'accomplir : nos propres mains peuvent nous découronner. L'exemple notoire dans la Bible est le cas d'Esaü ; ce dernier vendit pour un seul repas son héritage et ses droits d'aînesse. Il se trompa lui-même.
Le danger vient de trois directions seulement : le monde, la chair et Satan ; cette attaque en forme de fourche à trois aiguillons est lancée de toutes parts contre tous les points vulnérables de notre caractère. Cela devient comme une hydre à têtes multiples. L'amour lui-même peut être corrompu ; preuve en est l'amour de l'argent.
Les pasteurs et responsables sont inévitablement très proches de leurs membres, dont quelques uns sont peut-être dérangés dans leurs émotions. Ce genre de si-tuations les rend particulièrement vulnérables. Ils peuvent être affectueux et manquer de sagesse, s'immiscer dans des conflits de famille, et se laisser emporter dans la culpabilité et les tourments compliqués. C'est merveilleusement vrai que Dieu pardonne toujours, et Il donne aux "spirituels" la tâche non de marcher sur ceux qui sont tombés, mais de les "restaurer", de les guérir, de panser les blessures, et de les oindre d'huile et de leur donner du vin. Voilà le miracle de la compassion envers l'église. Mais le péché revient comme un boomerang. Dieu oublie nos échecs et les efface de Sa mémoire, mais nous ne sommes pas Dieu et nous ne pouvons pas produire le même miracle dans nos consciences. La personne à qui nous avons le plus de mal à pardonner est nous-même. Comme Jérémie le dit : "L'or a perdu de son éclat".
La couronne du service
Voilà les ennemis des "couronnés", et ils sont légions. Mais la couronne que nous pouvons gagner pour notre service et fidélité envers Dieu peut aussi être perdue. Paul exprima ses anxiétés : "De peur qu'après avoir prêché à d'autres, je ne sois moi-même réprouvé" (disqualifié, désapprouvé). Il ajouta :
Comment une telle perte peut-elle nous arriver, alors que nous sommes si "spirituels" et que nous nous tenons devant les autres en annonçant la Parole ? L'enseignant de la Bible peut-il perdre sa couronne ? Une des tentations la plus grande et qui assaillit toujours le prédicateur est de se glorifier lui-même, de se sentir le nombril du monde. Un jour, un homme rencontra un prédicateur très notoire qui venait de finir sa prédication et était en train de quitter la plate-forme et lui dit : "Ce sermon était formidable". Le prédicateur lui répondit : "Je sais. Le diable vient de me le dire". Les responsables d'églises qui essaient d'obtenir par tromperie une position, se mettant en avant, ou s'élevant en s'appuyant sur les autres afin "d'être vus par les hommes", comme le dit Jésus, sont en danger. Qu'en est-il d'eux? Nous lisons:
Des ministères entiers peuvent se baser sur des ambitions égoïstes ou la vanité, motivés par un carriérisme, seulement du bois, du foin, utilisant l'Evangile comme un tremplin pour leur propre histoire. Lorsque les motifs sont exposés, ils sont réduits en cendre. Mais la lumière de la croix n'est pas les feux de la rampe pour aucun prédicateur. Christ n'est pas mort pour que quelqu'un devienne célèbre, seulement pour Son Nom. L'homme qui essaie d'être humble doit se croire important, mais ne l'est pas. Jésus n'essaya pas; Il était simplement humble.
L'évêque de Séleucie, Simon bar Sabba'e, un martyr, pria au moment de son exécution : "Donne-moi Seigneur cette couronne ; tu sais combien je la désire car je t'ai aimé de tout mon coeur et de tout mon être". Travaillez à la couronne de Christ, et vous recevrez la vôtre.