Veuve, ses deux filles ont disparu : elle balaie la crainte
Juliana est veuve : son mari a été assassiné par des islamistes en 2004. Ses deux filles ont disparu en 2011. Pourtant, elle tient ferme dans sa foi
Au Nord du Nigéria, les actes contre les chrétiens sont nombreux et cruels. Cela concerne particulièrement les Etats ayant adoptés la charia et ceux qui sont à la frontière entre le nord du Nigéria, musulman, et le sud du Nigéria, chrétien et animiste, comme l'Etat du Plateau. Régulièrement des jeunes garçons et des jeunes filles chrétiennes sont kidnappés. Beaucoup de chrétiens ont été blessés et tués sauvagement.
Pourtant des hommes et des femmes de foi tiennent bon dans leur espérance. Ils ne veulent pas se laisser accabler par la peur et souhaitent continuer à aimer leur Dieu. C'est le cas de Juliana. Sa vie a basculé une première fois en 2004 quand des islamistes ont assassiné son mari.
Elle a dû rapidement trouver un travail pour subvenir au besoin de ses trois enfants dans la ville de Tafawa Balewa. En septembre 2011, Juliana a appris la disparition de ses deux filles, Diana, 19 ans et Maryamu, 21 ans. Elles faisaient partie des 17 jeunes filles chrétiennes qui se rendaient dans leur nouveau lycée et qui ont disparu. Malgré les difficultés, Juliana a toujours encouragé ses enfants à faire confiance à Dieu, à réfléchir à leur avenir et à prier pour que Dieu bénisse leurs projets.
Aujourd'hui encore, sans nouvelle de Diana et de Maryamu, Juliana tient ferme. Elle témoigne : « Le diable veut me faire douter de Dieu mais je ne le laisserai pas faire. Malgré l'incertitude, je m'accroche à Dieu et je veux entendre les paroles qu'Il a pour moi dans ce moment difficile. » Il lui reste encore, son fils Peter qui est à ses côtés et qui la conforte dans sa foi.
Juliana s'accroche donc à l'une des promesses de Dieu : vivre dans une paix surnaturelle alors que les circonstances sont désastreuses.