Colombie : des chrétiens tués

Un texte de Portes Ouvertes

Blessée par des militants révolutionnaires, la petite Melisa, âgée de 9 ans, a lutté plus de 24 heures contre la mort avant de succomber.

Malgré le cessez-le-feu signé en 2003, les Forces d'autodéfense unies de Colombie font encore des morts, comme l'atteste cette histoire que nous venons d'apprendre.

Le 12 février dernier, dans la région de La Guajira, à l'extrême nord du pays, les membres de la petite communauté chrétienne dirigée par le pasteur Maximo Suarez Romero étaient réunis pour jeûner et prier quand des militants armés ont frappé à la porte. Ils demandaient à la communauté de leur donner de l'argent pour soutenir leur groupe révolutionnaire, mais le pasteur a refusé.

Les militants ont alors tiré sur l'assemblée, tuant le pasteur sur le coup et blessant grièvement sa petite fille de 9 ans. Une autre personne, Maylen Cecilia Guevara, âgée de 27 ans est également décédée. La petite Melisa, immédiatement transportée à l'hôpital a succombé à ses blessures le lundi suivant, à minuit. C'est une terrible tragédie pour la maman de Melisa. Cette dernière était une petite fille pleine de vie, très appréciée dans l'école de Palomino qu'elle fréquentait. Elle aimait bien écouter son père lire la bible et particulièrement les psaumes. Ce matin-là, à l'église, il en lisait justement un. Il s'agissait du Psaume 15 (verset 5) dans lequel il est écrit : « ... il n'accepte point de don contre l'innocent. Celui qui se conduit ainsi ne chancelle jamais.»

Il est très dur pour les chrétiens colombiens de rester intègres dans un pays où la corruption est très répandue. Cela peut même leur coûter la vie. Dans ce climat de violence, les chrétiens se veulent des artisans de paix. Leur témoignage continue de toucher des vies et il arrive que des militants révolutionnaires se convertissent devant leur courage et leur foi.

Photo de Portes Ouvertes
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