Ma coupe déborde
Ce texte nous montre la générosité dans laquelle notre Dieu nous enseigne. « Tu laisseras un coin de ton champ sans le moissonner ». Notre Dieu n'est pas pour une exploitation totale, mais il nous conduit à laisser du reste. Car le reste est pour le pauvre et l'étranger. Souvent dans nos milieux évangéliques, nous avons mis des barrières au fait de donner aux pauvres ; en cas qu'ils l'utilisent mal (pour boire ou se droguer etc.). Mais j'apprends de plus en plus que cela n'est pas prioritaire, tant que nous n'avons pas appris à donner.
Laisser un pourboire, donner à un mendiant, offrir un cadeau, ne pas arriver les mains vides à une invitation sont autant d'éléments simples dans lesquels nous apprenons « à ne pas moissonner chaque coin de notre champ ».
« Tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner » est une excellente méthode d'éducation à la générosité. Pensons y la prochaine fois que nous sommes au restaurant ou qu'un jeune homme nous aide à porter nos affaires ou en toute occasion possible : laisses un coin sans le moissonner et donne cela à quelqu'un ! Devenons généreux comme notre Père est généreux.
Quelqu'un a dit : la meilleure façon de recevoir ce que vous désirez est.... ? De le donner ! Vous désirez la miséricorde, faites miséricorde, vous désirez ne pas être seul, accompagnez et invitez les personnes seules, vous voulez recevoir de l'argent ? Donnez de l'argent.
Quelle loi magnifique remplie d'une sagesse d'en Haut. Le but est toujours de nous apprendre à dépendre de notre Père et à lui ressembler.
S'il nous est arrivé de dépasser la mesure, c'est pour nos relations avec Dieu. Si nous montrons de la modération c'est dans nos relations avec vous.
Ce texte montre que notre mesure avec Dieu peut être extrême, mais que notre mesure avec les humains doit rester modérée. Je trouve que l'équilibre est là. Car notre relation avec Dieu n'engage que celui qui s'y livre et là, il peut « dépasser la mesure ». Le débordement de consécration, d'amour, de don de soi, d'offrande, de louange, d'obéissance et de foi est peut se manifester. Mais si cette mesure est « imposée » dans les relations humaines, nous devenons blessants. C'est souvent le fait de l'abus, du contrôle ou du fanatisme ; de confondre la mesure avec Dieu et la mesure avec les humains.
L'intégrité consiste à se livrer totalement soi même à Dieu. L'intégrisme consiste à livrer même les autres à la mesure de notre consécration.
Il m'est arrivé de prendre la même mesure que j'avais avec Dieu et de vouloir l'appliquer dans les relations avec des proches. Résultats : des cassures.
Si votre mesure pour Dieu ne dépasse pas la modération, il se peut que votre amour ait besoin de retrouver la flamme. Si votre mesure pour les humains ne tient pas compte de leur état et de leur désir, il se peut que vous ayez une mauvaise compréhension de la consécration.
Larry Crabb dit : « Un but peut être défini comme une finalité à laquelle une personne se consacre entièrement : elle en assume la responsabilité inconditionnellement et peut parvenir à l'atteindre si telle est sa volonté.
Un désir peut être défini comme un souhait qui ne peut être obtenu sans la coopération d'une autre personne. C'est un objectif dont on ne peut prendre la responsabilité, parce qu'il échappe à notre action. Un désir ne doit jamais devenir le moteur du comportement, parce qu'alors la personne s'engagerait à accomplir quelque chose qu'elle ne saurait accomplir par elle seule... »
A chaque fois que j'ai confondu mes buts et mes désirs, j'ai peiné des gens et brisé des coeurs... ou en renonçant à mes buts, je me sentais si dépité...
Est-ce que cela vous est arrivé ?
« Ma coupe déborde » est une bonne mesure dans la relation avec Dieu ; mais dans la relation humaine, la modération est la bonne mesure.