L'adoration des mages
Offrons aussi notre hommage au Seigneur Jésus-Christ en confessant ce qu'il est, et en lui offrant le meilleur de nos biens, et surtout notre coeur et notre vie entière.
C'est, prophétiquement, l'appel des nations à la foi au Messie : Plusieurs viendront d'Orient :
Tandis qu'à Bethléhem il n'y avait pas de place dans l'hôtellerie pour Jésus, tandis qu'à Jérusalem Hérode, et sa cour, était troublé et inquiet pour sa royauté:
Et le massacre des enfants et que les Sacrificateurs et Scribes d'Israël ne discernaient pas la venue de leur Messie :
même après avoir répondu exactement à la question d'Hérode,
Des Mages venus d'Orient montent à Bethléhem en Judée.
D'où venaient ces Mages ?
Selon la plus ancienne tradition, certainement de Perse (Iran) ou de Chaldée (Babylone). Les peintures des Catacombes romaines (2ème siècle) les représentent portant le costume Perse : long bonnet, et non des couronnes. Il est cependant vrai que l'Arabie, plus proche, représentait aussi « l'Orient » pour les habitants de le région d'Israël. Certains Pères de l'Eglise ont opté pour ce choix (Justin, Epiphane, Origène). Cette région étant réputée pour cet or et ces baumes que transportaient ces Orientaux dans leurs trésors, tels les pèlerins d'Arabie dont parle ce verset:
Ce ne sont pas des rois, mais des Prêtres – Mages. Ce n'est qu'au 6ème siècle que ce titre de roi leur sera donné par Césaire d'Arles, selon une interprétation :
Des rois...apporteront des présents. Certainement que la venue des Mages est une préfiguration de ce temps où de toutes nations on montera à Jérusalem pour y adorer le Seigneur. Parmi les peuples cités dans ce psaume, on trouve aussi l'Arabie (Séba et Saba). La première mosaïque où l'on voit les Mages couronnés date du 8ème siècle.
Combien étaient-ils ? Quel est leurs noms ?
L'église Syrienne dit 12 ; l'église Latine 3. Sur les fresques des Catacombes, ils sont généralement 4 ou 2. C'est l'Evêque Léon, vers 450, qui propose le nombre de 3. Nombre lié aux 3 présents apportés par les Mages. On ne connaît pas leurs noms. Les noms de Melchior, Gaspar et Balthazar apparaissent au 9ème siècle, mais n'ont aucun fondement. Le nombre de trois va servir pour de nouveaux symboles : Les trois Mages représentent les trois groupes de peuples issus, selon la Genèse, des trois fils de Noé (Sem, Cham et Japhet), c'est-à-dire l'humanité entière, connue à cette époque particulièrement avec l'Asie, l'Afrique (Balthazar)et l'Europe. Les trois Mages présentent aussi, pour d'autres, les âges de la vie étant réunis autour du Sauveur : les artistes se plurent à représenter le premier Mage sous les traits d'un jeune homme, à prêter au second la vigueur d'un homme en pleine maturité, et au troisième l'allure d'un vieillard.
Ces Mages savent que Celui qui est né est « le roi des Juifs ». « Nous avons vu son étoile » .Voir :
On y a vu une comète (comme celle de Halley), ou un météore. Cependant, si ce phénomène rare peut en effet, tout comme un météore, alerter ceux qui l'observent, il ne saurait tracer une route, encore moins désigner une maison. Il nous est difficile d'expliquer ce phénomène astronomique, c'est là un des signes merveilleux accompagnant la venue du Seigneur Jésus-Christ en ce monde.
Où sont-ils allés adorer l'enfant Jésus ?
Dans la crèche ? Il semble que non, car Matthieu dit « dans la maison » :
Joseph et Marie ont dû trouver l'hospitalité chez un habitant de Bethléhem. Ils ne resteront à Bethléhem que quelques jours :
Allant à Jérusalem pour la présentation de l'enfant au Temple, puis partant pour l'Egypte.
La visite des Mages a dû intervenir au cours de ces quelques jours. Une tradition, dès le 2ème siècle, affirme que les Mages ne survinrent que deux ans plus tard après la naissance de Jésus ! Ce qui est difficile à concilier avec les récits de l'évangile.
Les Mages adorent l'enfant en lui présentant l'or, l'encens et la myrrhe. La piété chrétienne y verra là des symboles. Le poète Juvencus (4ème siècle), le premier, donnera cette explication : l'or, de toute royauté prospère, n'évoque-t-il pas celle du Christ dans le Royaume de Dieu inauguré par son avènement ? L'encens des cultes, sa nature divine ? La myrrhe enfin, parfum des biens vivants, réconfort ou remède de ceux qui souffrent et aromate des morts, sa nature humaine et sa Passion ?
Offrons aussi notre hommage au Seigneur Jésus-Christ en confessant ce qu'il est, et en lui offrant le meilleur de nos biens, et surtout notre coeur et notre vie entière.