C'est Lui qui fait tout

J'ai eu l'immense privilège d'entendre l'Evangile à l'âge de 14 ans. Cette rencontre avec la Parole de Dieu m'a évité bien des déboires que l'on trouve dans les plaisirs éphémères. Jésus a satisfait mon coeur et ma vie, et jamais je n'ai eu le désir de chercher ailleurs la véritable paix, la joie profonde et surtout le plus grand miracle : saisir par la foi le salut offert à tous, à savoir le pardon des péchés.

Christ a accepté de mourir à ma place sur la croix, et en croyant à ce sacrifice, je possède désormais ce don précieux du pardon, du salut de mon âme, car je sais où elle ira après ma mort. J'ai également reçu une guérison par la prière. Je n'ai pas fait d'examen, mais ma vésicule ou mon foie ou peut-être les deux me rendaient très malade par des vomissements répétés, de fortes fièvres, j'étais souvent alitée.

J'ai 59 ans aujourd'hui, et je peux affirmer que j'ai été complètement guérie depuis cette époque-là. C'était en janvier 1956, je n'ai jamais plus souffert de ces symptômes. Depuis ce temps, le Seigneur fait partie de mon quotidien, et quoi qu'il puisse arriver. Dans la vie on rencontre bien des vicissitudes, mais je garde la confiance en Dieu qui est fidèle. Il ne change pas, et en le priant dans les bons comme dans les mauvais jours, il est présent, change les temps, les circonstances, et après tant d'années vécues avec Lui, je suis encore émerveillée, étonnée même des réponses aux prières et des exaucements ; il change si souvent le mal en bien.

A lui toute la gloire et l'honneur pour ce qu'il fait, ce qu'il donne, mais aussi pour ce qu'il est. Nous ne comprenons pas toujours les chemins par lesquels il permet que nous passions, mais il sait pourquoi. Nous en retirons des leçons, des enseignements qui nous permettent de ne compter que sur Lui, de progresser, de grandir dans la foi, de placer notre espérance dans le nom précieux et glorieux de Jésus. C'est toujours pour notre bien et une évolution spirituelle de notre âme, de notre esprit. Tout ce qui peut nous arriver, ou que nous ayons à traverser, nous démontre qu'il veut le meilleur pour celui qui se confie en lui.

J'ai un second témoignage à donner, parmi tous ceux que j'ai expérimentés, qui a beaucoup influencé ma vie avec Dieu. J'ai été atteinte d'un cancer du côlon, du moins a-t-il été découvert en janvier 93 après de nombreux examens. Il commençait à se généraliser. J'ai subi une très grosse intervention, mais ce que j'ai vécu spirituellement m'a fait découvrir des choses ineffables de la nature de Dieu et de ses attributs. Voici donc la suite de cette expérience...

Je désire par-dessus tout témoigner de la fidélité de Dieu, et ce qui n'est pas un vain mot, lorsque l'on traverse une vallée de cette dimension. Je vais vous donner quelques détails, pour une bonne compréhension de ce que j'ai ressenti et de ce que je ressens dans mon for intérieur.

Quelque temps avant l'opération, ma prière au Seigneur était, je dirais, égoïste, car je reculais devant la souffrance en lui demandant de me reprendre si la maladie était grave, me contraignant à des traitements et à des examens douloureux, désagréables. Comme Elie, je préférais « échapper » à l'épreuve, et je réclamais un monde meilleur.

J'ai senti aussi que le Saint-Esprit travaillait en profondeur en m'apportant une paix infinie, et je me disais que j'étais prête pour le grand départ, si le Seigneur répondait à ma requête.

Il y répondait, mais à sa manière, et autrement que ma pensée humaine. J'étais persuadée que, si je me réveillais de l'anesthésie, c'est que tout le mal de mon corps était ôté complètement, et que tout rentrerait dans l'ordre au fur et à mesure... ça, c'était ma foi, ma vision du moment. J'étais loin de penser qu'un autre chemin m'attendait, différent celui-là de mon objectif premier.

Après mon embolie cérébrale provoquée par une métastase, m'entraînant dans des convulsions, dans une inconscience et tout oubli de ces heures-là, mon expérience a été tout autre.

Les médecins voulaient me cacher la vérité, mais j'ai voulu la savoir, et ma famille ne voulait pas me laisser dans l'ignorance. N'avons -nous pas un Dieu tout-puissant, au-dessus de tout, qui règne ?

Je veux surtout faire ressortir ici l'expérience spirituelle ; surtout que je n'ai aucun mérite, aucun courage plus que les autres, mais le Seigneur a pris la maladie, le fardeau que je ne ressens nullement, et en plus, c'est cela le plus merveilleux, il me porte, moi, je suis dans ses bras au-dessus de la mêlée.

C'est tout simplement un effet de sa grâce, de sa bonté, de sa fidélité. Mon être entier se sent dans le coeur même de Dieu, et je suis bien, car cela me donne l'assurance que, si d'autres épreuves m'attendent, peut-être d'un ordre différent, je ne crains rien, et avec lui on peut toujours aller plus loin, plus haut.

Ce n'est pas moi qui combats. Je réalise davantage les promesses de Sa Parole. Je ne souhaite à personne d'avoir à traverser une épreuve de ce genre, mais je souhaite à tous d'avoir les yeux fixés sur Jésus, au-dessus du mal, de la maladie, du poids des fardeaux, et cela seulement en laissant le Saint-Esprit effectuer son oeuvre dans les coeurs, et elle se fera.
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