Marcher par la foi signifie « quitter »

Un texte de Jim Cymbala

L'Éternel dit à Abram : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va dans le pays que je te montrerai. Je ferai naître de toi une grande nation; je te bénirai, et je rendrai ton nom célèbre. Tu seras une bénédiction pour les autres. Je bénirai ceux qui te béniront, mais je maudirai ceux qui te maudiront. A travers toi, je bénirai toutes les nations de la terre.»

Abram, qui était âgé de soixante-quinze ans, accepta de quitter Haran comme le lui ordonnait le Seigneur. Il prit avec lui sa femme Saraï et son neveu Loth; ils emportaient toutes leurs richesses, et emmenaient les esclaves achetés à Haran. Ils se dirigèrent vers le pays de Canaan.

À l'heure actuelle, il y a un grand débat concernant les trois grandes religions mondiales dans le monde. Il semble que l'histoire ne se terminera pas par un affrontement entre le communisme et le monde libre. La tension et le terrorisme ont maintenant pour racines la religion. L'histoire du monde moderne et du Moyen-Orient tourne autour de trois religions : le Christianisme, le Judaïsme et l'Islam.

Les différences entre ces trois religions sont nombreuses. Notons que le nom d'Abraham est mentionné dans les trois. La différence entre ces trois est extrêmement importante. Au-delà des autres différences, j'aimerais que vous méditiez ceci.

Le Judaïsme et l'Islam sont des religions où il faut « faire ». Elles sont caractérisées par des  «commandements » qui demandent une obéissance. C'est le centre même de ces religions.

Les Juifs ont leurs lois, qui furent données à Moïse, et les fêtes qu'ils doivent observer et honorer. Ils ont aussi des règles diététiques.

L'Islam a des centaines de commandements ou de lois. Les principales ont trait aux sept moments de prières quotidiennes et au pèlerinage à la Mecque qu'il faut faire au moins une fois dans sa vie.

Ce qui distingue le Christianisme des autres religions mondiales, c'est le concept de la foi. Ni le Judaïsme, ni l'Islam ne sont basés sur la foi. Dieu nous dit dans le Nouveau Testament que la loi n'est pas la foi. Le Christianisme n'est pas une religion de « faire » ou d' «oeuvres », mais une religion où nous « croyons ».

Le juste vivra par sa foi.

En tant que pasteurs et leaders, notre tâche n'est pas d'amener les gens à « obéir », mais à « croire ». Il n'y aura jamais d'obéissance à la Parole dans la vie d'un croyant, à moins qu'il n'y ait la foi.

Très souvent, dans des églises soi-disant chrétiennes, nous voyons une contradiction. Nous parlons de Jésus, mais avec une mentalité de l'Ancien Testament. Nous parlons de la foi en Jésus, mais notre accent dans le quotidien est : « Fais ceci, fais cela », « obéis à ceci, obéis à cela ».

Ce n'est pas le Christianisme du Nouveau Testament.

Paul établit comme principe fondamental que le juste vivra par la foi. Non pas qu'il sera sauvé par la foi, mais littéralement qu'il vivra par la foi. Ce n'est pas seulement qu'il faille commencer par la foi en Jésus, c'est que notre vie entière doit être caractérisée par la foi.

C'est en opposition flagrante avec le Judaïsme et l'Islam.

Lorsque vous devenez un croyant, vous entrez littéralement dans une « école de foi ».

Pasteurs, leaders, je veux que vous compreniez bien ceci : La chose suprême que Dieu vous demande est que vous enseigniez la foi à vos congrégations. Ils peuvent prier avec des rivières de larmes à l'autel, ils peuvent se mordre les doigts et promettre de changer leur vie. Tout cela ne sert à rien, s'ils n'apprennent pas à mettre leur confiance en Dieu. Sans la foi, il est impossible de lui plaire. Pensez-y.

Sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu.

Dieu cherche la foi. C'est pour cette raison qu'Abraham est appelé le « père de la foi ». Paul en parle dans Romains et dans Galates. Il est l'exemple de celui qui a gagné la faveur de Dieu parce qu'il a cru.

Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Était-il juste par ses propres oeuvres ? N'a-t-il jamais commis d'erreur ?

Il a fait beaucoup d'erreurs. Nous le savons par le peu que nous connaissons de lui, de ce qui est relaté dans la Bible : Il a menti au sujet de sa femme, il a mis sa vie et son honneur en danger, il est allé en Égypte alors qu'il n'aurait pas dû.

Mais voici, la grande chose qui est retenue à propos d'Abraham, c'est qu'il a cru en Dieu. Dieu lui a donné cela comme un témoignage de justice. C'est de cette façon que tous sont sauvés. Le message de l'Évangile, c'est : « Croyez au Seigneur Jésus et vous serez sauvé ».

Pourquoi Dieu vous sauverait-il ? Parce que vous travaillez plus fort ? Parce que vous être désolé pour vos péchés ?

Non, non et non. C'est parce que vous croyez dans le Seigneur Jésus-Christ. Voici la victoire sur le monde : notre foi.

Lorsque vous devenez croyant, par la foi, ce n'est que le commencement. Pierre le dit de cette façon : Nous sommes gardés par la puissance de Dieu par le moyen de la foi. Qui nous garde tous les jours ? La puissance du Saint-Esprit. Qu'est-ce qui active cette puissance ? La foi. Seulement la foi.

Plus vous essaierez par vos propres forces, pire ce sera.

C'est de cette façon que Larnelle Harris, le chanteur américain chrétien, le dit : « Ce n'est pas en essayant que nous allons vaincre, c'est en mettant notre confiance en Lui. Ce n'est pas en courant, c'est en nous reposant en Lui que nous trouvons la force de l'Éternel. »

Dieu cherche la foi. C'est le joyau qu'il recherche.

Il a plusieurs leçons de foi à nous enseigner. Tout spécialement lorsque vous rentrez dans le ministère et que vous devenez un leader pour d'autres. Dieu vous enseigne des leçons très particulières. Pourquoi ? Comment, en effet, vais-je enseigner un peuple à croire, si je n'ai pas appris moi-même de grandes leçons de foi ?

Le Christianisme ne doit pas seulement dire aux gens ce qu'ils font de mal ou ce qu'ils doivent changer. Le Christianisme n'est pas d'être comme Moïse, qui, en descendant de la montagne, a montré la Loi sur les tablettes au peuple, et leur a déclaré : Voici ce que Dieu a dit. Ce à quoi le peuple a répondu : Tout ce que Dieu a dit, nous le ferons.

Le seul problème, c'est qu'ils ont enfreint tous les commandements de Dieu en l'espace d'une seule semaine. 

Non parce que la Loi était mauvaise, mais parce que leurs vies étaient remplies de péché, comme nous. La seule chose qui peut nous changer, c'est la puissance de Jésus-Christ.

Mais cette puissance est seulement activée par la foi.

C'est aussi un des premiers principes que Jésus a donné comme fondation : Il vous sera fait selon votre foi. Si tu as une grande foi, tu verras Dieu accomplir de grandes choses. Si vous avez une petite foi, vous verrez Dieu accomplir de petites choses à travers vous.

Rien ne peut changer ce principe universel.

Qu'il vous en soit fait selon votre foi.

Croyez-vous Dieu pour des petites choses ? Vous verrez des petites choses. Croyez-vous Dieu pour de grandes choses ? Vous verrez de grandes choses.

Vous déciderez de cela, tout comme moi. Pas Dieu.

Jésus est allé dans sa ville natale, et la Bible nous dit qu'il ne put accomplir beaucoup de miracles là-bas. Pourquoi ? Parce que les démons étaient plus forts là ? Parce que les maladies étaient plus graves là ?

NON ! Il était JÉSUS . C'est parce que les gens étaient incrédules. Dans sa propre ville, il était limité par l'incrédulité du peuple. C'est la même chose dans nos églises.

Il fera ce que nous allons lui permettre de faire et d'accomplir par notre foi.

Lorsque Jésus était sur terre, rien ne l'a émerveillé comme la foi. Il n'a jamais dit à ses disciples, en parlant d'un homme : « Regardez comment cet homme est juste » ! Ou d'une femme : « Regardez comment cette femme est sainte »! Jamais Jésus n'a dit cela.

Il n'a jamais dit : « Regardez à Matthieu ! Il est si sage avec l'argent »! Jamais.

Mais lorsque le centurion est venu à lui, et qu'il lui a demandé : « Viendrais-tu guérir mon serviteur ? Tu n'as pas besoin de venir chez moi, tu n'as qu'à dire une parole et il sera guéri », Jésus a dit à ses disciples : « Je n'ai pas vu une foi comme cela dans tout Israël ».

C'est la foi que Dieu désire de vous et moi. C'est elle qui active la puissance du Saint-Esprit. C'est ce qui amène la bénédiction de Dieu. Vous pouvez même être sincère, vouloir faire avancer les choses, et même avoir des larmes dans vos yeux, mais sans la foi, vous n'irez jamais nulle part avec Dieu. Le juste vivra par sa FOI.

Mais quelle est cette foi ?

Oubliez un instant ce que vous avez vu et connu dans l'église. Posez-vous la question : Qu'est-ce que la foi ? Qu'est-ce qui produit la foi ? Quelles sont les caractéristiques de la véritable foi ?

Est-ce la foi qu'il faut pour obtenir une plus grande maison, une plus belle voiture, comme certains mouvements « d'hyper foi » semblent prêcher ? Est-ce la foi de la Bible ?

À l'autre extrême, il y a des églises qui semblent ne pas avoir de foi. Non seulement elles ne croient pas aux faux enseignements, mais elles n'ont pas de foi elles-mêmes.

J'ai découvert, il y a longtemps, qu'il est beaucoup plus facile de voir tout ce qui ne va pas chez les autres, que de voir ce qui doit changer en moi. Alors, qu'est-ce que la foi ?

Dieu veut que j'aie la foi. Il me placera continuellement dans des positions qui bâtiront, feront croître ma foi. Pierre a dit : « Votre foi est éprouvée, car elle est plus précieuse que l'or ». Jacques a dit :   « Réjouissez-vous lorsque vous traversez toutes sortes d'épreuves à cause de foi, car c'est l'épreuve de foi qui produira l'endurance, la persévérance ».

Voilà ce que Dieu demande de nous, de nos épouses, de nos enfants et de nos congrégations. De la foi. Sans la foi, vous ne pouvez lui plaire.

Considérons quelques instants Abraham, car il est le père de tous ceux qui croient. Il est le grand modèle de foi des Saintes Écritures. Regardons à trois pensées simples retrouvées dans les Écritures.

1. La foi commence lorsque nous entendons une parole vivante d'un Dieu vivant.

1 L'Eternel dit à Abram : Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. 2 Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Lire la suite


On fait référence à Abraham partout dans la parole de Dieu. Dieu lui-même dit que son nom est le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Il est le père du peuple Juif et des descendants d'Ismaël. Il est le père de tous les croyants.

Comment cela a-t-il commencé ?

La Bible dit : Et Dieu dit à Abraham.

La foi commence toujours quand Dieu vous donne une parole vivante.

17 Ainsi la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ.


Il est impossible d'avoir la foi, si Dieu ne nous parle pas. La foi commence quand nous faisons confiance à une parole que Dieu dit. On ne peut avoir la foi sur des principes généraux, on a la foi sur une parole vivante que Dieu a donnée.

Je veux que vous remarquiez ceci : Abraham n'avait pas de Bible.

La parole qu'Abraham a entendue, c'est une parole vivante venant du Dieu vivant. Nous, nous avons notre Bible. C'est la seule autorité que nous ayons. Notre foi entière est basée sur ce livre. Si un ange vous apparaît, ou un prédicateur qui vous enseigne, ou si quelqu'un vient visiter votre église, même s'il ressuscite les morts : s'il dit quoi que ce soit qui est contraire aux Écritures, je ne dois pas l'écouter.

C'est la seule base pour notre foi. Nous ne devons rien enlever à ce que Dieu a dit. Nous ne devons rien ajouter à ce que Dieu a dit.

6 C'est à cause de vous, frères, que j'ai fait de ces choses une application à ma personne et à celle d'Apollos, afin que vous appreniez en nos personnes à ne pas aller au delà de ce qui est écrit, et que nul de vous ne conçoive de l'orgueil en faveur de l'un contre l'autre.


Ce passage dit : N'allez pas au-delà de ce qui est écrit. Lorsque les gens parlent de quoi que ce soit qui n'est pas trouvé dans les Écritures, nous avons un problème. La Bible nous dit que nous devons tester toutes choses par la Parole. Comment pouvons-nous l'éprouver, si ce n'est pas dans la Bible ? Il faut que ce soit : Ainsi parle l'Éternel.

Quelqu'un me dira : Oui, mais Dieu fait une chose nouvelle.

Si cette chose est si nouvelle qu'elle n'est pas dans la Bible, ce n'est pas la vérité. Nous devons tester toutes choses par la Parole de Dieu.

Bien que nous ayons la Bible, voici le problème que nous avons aujourd'hui. Même si nous lisons la Bible, la foi ne viendra pas, avant que la Parole du Seigneur devienne une Parole Vivante venant du Dieu vivant.
Cette Bible, que je vous montre à l'instant, n'est que de l'encre sur du papier. Alors que je la lis, je dois ouvrir mon coeur au Saint-Esprit. Je dois dire : Dieu, parle-moi par ta Parole. Rends cette Parole vivante dans mon coeur, sinon ce ne seront que des mots que je mémoriserai, que je répéterai. Mais ce ne sera pas la foi.

Le Saint-Esprit doit prendre ces paroles, et les rendre réelles à mon coeur. Sinon, cela n'est qu'une connaissance intellectuelle. Il n'y aura pas de foi, ni de résultats.

La foi, ce n'est pas la pensée positive, ou répéter des versets sans arrêt. C'est quelque chose de surnaturel, où le Saint-Esprit prend la Parole et la rend vivante dans nos coeurs.

Combien d'entre vous avez lu un passage des Écritures que vous aviez lu des dizaines et des dizaines de fois, mais que tout à coup Dieu rend vivant à votre coeur ? C'est le Saint-Esprit qui rend la promesse vivante.

Pasteurs, lorsque nous prêchons, nous ne pouvons prêcher une Parole morte. Elle peut être vraie, doctrinalement correcte, exactement selon la Bible. Mais à moins qu'elle n'ait été rendue vivante à vos coeurs par le Saint-Esprit, personne ne changera.

Si la Parole ne m'a pas changé moi, en tant que prédicateur, comment changera-t-elle les gens de la congrégation ?

C'est pour cela que lorsque certains prêchent, les gens s'endorment, alors que lorsque d'autres prêchent, la foi grandit dans nos coeurs.

Mon coeur soupire pour une Parole qui est vivante dans mon coeur.

Je prie : Lorsque je vais prêcher à ton peuple, Seigneur, je désire leur apporter une Parole qui est vivante. Si cela signifie que je vais passer des heures dans sa Parole, à la lire et à prier, attendant que Dieu la rende vivante à mon esprit, qu'il en soit ainsi.

C'est la partie difficile de la prédication.

Je ne suis jamais allé au collège biblique ou au séminaire. Mais si je dois prêcher et bâtir une esquisse de message, je vais le faire. Et mon message viendra de la Bible. Il sera correct doctrinalement, mais il ne produira aucun résultat et endormira les gens, à moins que Dieu ne l'ait rendu vivant dans mon coeur. Tu ne pourras jamais tromper les gens de cette façon. Les gens vont savoir si c'est vivant dans ton coeur, pasteur.

Ce n'est pas seulement le ton de la voix ou les émotions que tu manifesteras. Quand Dieu rend une parole vivante dans ton coeur, tout le peuple le saura.

J'ai un ami, Warren Wirsby, qui a écrit entre 150 et 200 livres sur la Bible. Un commentateur et un  « expositeur » incroyable des Écritures, reconnu dans le monde entier. Il aime cette Parole. Nous nous parlons deux ou trois fois par semaine. Il ne m'a jamais dit : « Jim, lis ta Bible et étudie les Écritures».  Mais nous parlons une demi-heure au téléphone, et lorsque je raccroche, tout ce que je veux faire, automatiquement, c'est prendre ma Bible et la lire. Car la faim de la Parole de Dieu en lui produit un effet sur moi, et je veux me plonger dans la Parole moi aussi.

Il n'est pas étonnant que la Parole déclare : Tout ce qui n'est pas de la foi est péché.

Je crois même, à cette lumière, que certains des sermons que j'ai prêchés dans ma vie étaient péché. Je prêchais des choses que je ne croyais pas vraiment, qui n'étaient pas réelles pour moi. Produire un sermon afin de passer à travers une autre réunion.

Dieu a quelque chose de mieux pour nous : une Parole vivante du Dieu vivant, qui bénira les gens.

Le père de la foi, Abraham, a débuté ainsi.

2. Nous devons toujours être prêts à quitter pour devenir.

Dieu dit à Abraham :

3 et il lui dit : Quitte ton pays et ta famille, et va dans le pays que je te montrerai.


Si vous voulez marcher par la foi comme Abraham, écoutez ces paroles attentivement.

Nous devons vivre une vie où nous sommes toujours prêts à quitter.

Cela est symbolisé par le fait qu'Abraham n'a jamais vécu dans une maison, il a toujours vécu sous des tentes. Il n'était jamais accroché à un endroit, Dieu l'appelait à une vie où il était toujours en mouvement. C'est un symbole et un principe extrêmement important pour chacun d'entre nous. Si vous voulez marcher par la foi, Dieu vous dira toujours : « Quitte cela », par rapport à certaines sphères de nos vies.

Je ne veux pas dire : quitter New York. Cela fait trente ans que j'y suis.

Parfois, Dieu vous fait quitter un lieu ou une ville. Mais je ne parle pas de géographie. Je parle de quelque chose de beaucoup plus difficile.

Chacun de nous a grandi dans une culture particulière spirituellement. Quand vous venez à la foi, vous vous retrouvez dans une église que vous ne choisissez pas. J'ai grandi dans une église où mes parents m'amenaient, ce n'est pas moi qui l'avait choisie. J'y allais, parce que mes parents l'avaient choisie.

Certains vont trouver Dieu pendant l'adolescence, ils arriveront dans une église, y trouveront le Seigneur, et cette église deviendra leur église. Pas par choix. Il y ont accepté le Seigneur.

Lorsqu'ils étaient pécheurs, ils n'ont pas prié en disant : Seigneur, je veux être sauvé un jour et devenir un baptiste, ou un pentecôtiste. Non, cela, c'est l'accident de votre naissance spirituelle.

Le problème vient quand nous ne voulons pas quitter l'accident dans lequel nous sommes nés.

Quand un enfant naît, les psychologues nous disent que l'environnement des quatre ou cinq premières années de sa vie façonnera sa personnalité. La signification des mots « père, mère, amour » vient de ces premières années. Parfois, leur signification est bonne, parfois c'est le contraire. À Brooklyn, nous avons à exercer un ministère auprès de beaucoup de jeunes qui ont été abusés, et leur concept de père et de mère est extrêmement tordu.

Mais c'est la seule chose qu'ils connaissent, on ne peut les blâmer. C'est la même chose spirituellement, pour chacun de nous. Cela a été une des grandes batailles dans ma propre vie.

Un des problèmes majeurs, dans le monde chrétien moderne, tel que je le vois, c'est que les gens grandissent dans l'environnement chrétien où ils sont nés spirituellement, et pour le reste de leur vie, leur but principal est de maintenir les traditions de cet endroit dans lequel ils sont nés. Je suis né baptiste, je mourrai baptiste. Je suis né pentecôtiste, je mourrai pentecôtiste.

« C'est ainsi que nous le faisons depuis toujours, dans les églises pentecôtistes, et c'est ainsi que cela restera. » Oui, mais mon frère, si tu n'as pas baptisé une centaine de personnes dans les cinq dernières années, il y a un problème ». « Mais non, tu ne comprends pas, c'est de cette façon que nous le faisons ! Ne change pas les traditions dans lesquelles j'ai grandi ! C'est notre façon de faire dans nos églises ! »

Et Dieu dit : « Quitte cela, j'ai quelque chose de mieux pour ta vie ». « Mais je ne peux pas partir ! »

Je ne parle pas de quitter un mouvement ou une dénomination, je parle de quitter une façon de penser ou d'être dans votre coeur.

J'ai grandi dans une petite église pentecôtiste, à laquelle mes parents m'amenaient. J'ai appris suffisamment dans cette église pour recevoir Jésus dans mon coeur. J'ai été baptisé là, petit garçon. Ils croyaient que Dieu pouvait guérir, que Jésus revient. La doctrine était correcte.

Mais ils ne voulaient pas, non plus, une personne noire à moins d'un kilomètre de l'église.

Qu'aurais-je dû faire pour le reste de ma vie ? Aurais-je dû y rester, et suivre les traditions héritées de mon enfance ? Qu'est-ce que Carole, mon épouse, et moi ferions à Brooklyn, si nous avions cette mentalité limitative? Il a fallu que, dans mon âme, dans mon Esprit, je quitte cette façon de penser !

Ma mère et mon père ont dû quitter cet endroit lorsque j'étais enfant. Ils ont dû dire : Nous apprécions tout ceci, mais nous devons quitter pour des choses meilleures, des choses plus bibliques, des choses plus remplies de la plénitude et du caractère de Dieu.

Je ne veux pas de la culture pentecôtiste. Je connaissais la culture pentecôtiste lorsque j'avais douze ans. À cet âge, je pouvais prédire ce qui se passerait pendant la réunion, une demi-heure avant qu'elle n'ait commencé ! Comment cela peut-il être le Saint-Esprit, si c'est tellement toujours la même chose que tu peux prédire tout ce qui se passera une demi-heure avant ?

On chantait toutes ces choses en disant : Merci Seigneur, nous avons la liberté !

Est-ce que des gens étaient sauvés ? Non. Avions-nous des réunions de prière où la congrégation entière venait ? Non. Les portes étaient-elles véritablement ouvertes à tout le monde, et est-ce que quiconque pouvait venir et être aimé et respecté lorsqu'ils entraient dans l'église ? Non. Est-ce que les gens qui dansaient dans l'église, lorsque la réunion était terminée, voulaient vraiment aller à l'extérieur pour arracher les gens des mains de l'ennemi ? Non.

Ils voulaient avoir « l'église entre eux ». Je ne veux pas avoir « l'église entre nous ». Je veux que Dieu ouvre le ciel et qu'il nous envoie vers les nations.

Parler en langues à des moments inappropriés. Avoir des réunions desquelles n'importe quel inconverti aurait pensé qu'il s'agissait d'un asile pour les fous. Même alors que l'apôtre Paul dit : Si vous avez des réunions où tous parlent en langues, et qu'un étranger entre, ne pensera-t-il pas que vous êtes des insensés, des fous ? Avais-tu le droit de parler de cela avec qui que ce soit ? Non. Non, car c'est comme cela que nous faisons, ici. La liberté dans le Saint-Esprit.

Nous rions de cela, mais certains d'entre nous devraient pleurer. Je ne peux parler du Québec ou des autres pays de la Francophonie, mais je peux parler de mon pays, les Etats-Unis. Nous sommes tombés maintenant, en Amérique, dans deux traditions extrémistes. Des églises évangéliques qui sont tellement mortes qu'elles ont toute la vie d'un cimetière. D'un autre côté, des églises charismatiques où les gens courent sur les murs et marchent presque au plafond.

Je connais personnellement les leaders des trois plus grandes dénominations en Amérique du Nord, et j'ai prêché dans leurs conventions. Depuis cinq ans, elles ont connu une croissance de zéro pour cent. Zéro croissance !

Je viens de parler avec un dirigeant de la plus grande dénomination pentecôtiste. Pour deux églises qui ouvrent, il y en a dix qui ferment. Mais pensez-vous qu'ils vont changer ? Bien sûr que non ! Dieu est sur le trône !

Je sais que Dieu est sur le trône, mais il n'est pas présent, en train d'agir dans ces églises ! Combien disent : Je ne le veux pas seulement sur le trône, je le veux dans mon église et qui agisse !

Écoutez-moi. Partout où vous irez, vous pouvez apprendre de nouveaux messages. Mais si vous voulez marcher par la foi, vous ne pourrez vous arrêter dans votre vie chrétienne à un seul endroit, parce que Dieu vous dira : Quitte ! J'ai quelque chose de mieux pour toi. Ne restez pas à un endroit à reproduire seulement ce que vous avez vu il y a trente ans. Qu'est-ce que l'on penserait des enfants à l'école, s'ils faisaient cela ? Imaginez : commencer en première année et, dix ans plus tard, être encore en train de répéter leurs leçons de première année : « A, B, C, ... ». Ils ont dix-sept ans : « D, E, F... ». Nous dirions : « Non, c'est insensé. N'as-tu rien appris au fil des années ? ».

Pensez à la manière dont les choses se passent dans nos églises.

Je ne veux pas avoir une église pentecôtiste. Je ne suis pas un pentecôtiste, car ce mot n'est pas dans la Bible. Je ne suis pas un baptiste ; il y a eu un seul baptiste, son nom était Jean, et on lui a coupé la tête. Je ne suis pas un charismatique non plus. Ces mots n'existent pas aux yeux de Dieu.

Je veux être un chrétien qui croit à tout ce que la Bible a à m'enseigner.

Il n'y a qu'un seul Seigneur, une seule foi, un baptême et un Corps, et nous en faisons tous partie.

Ceci est une grande bataille lorsque vous étudiez et cherchez Dieu, car les influences de votre passé sont très fortes. Nous sommes souvent tellement fiers, même orgueilleux ou attachés à ce que nous connaissons, que Dieu a même de la difficulté à nous faire quitter. Nous prions Dieu : « Fais une chose nouvelle dans ma vie, mais je ne changerai pas. » Non, non. Je ne change pas. C'est ainsi que nous faisons.

Mais Dieu fait une nouvelle oeuvre merveilleuse.

Ne copiez pas une autre église. Ne copiez pas le Tabernacle de Brooklyn ou l'Église Nouvelle Vie de Longueuil. Ne faites pas de Times Square Church votre modèle. Faites de la Bible votre modèle.

Écoutez-moi bien : Vous avez votre propre personnalité et vos propres dons venant de Dieu. Ne copiez pas une église, mettez-vous à genoux, et demandez à Dieu de vous montrer ce qu'il attend de vous.

Ne copiez pas la façon de prêcher d'un autre pasteur. Vous attristeriez le Saint-Esprit. Ne copiez pas sa façon de prier.

Trouvez, et découvrez qui vous êtes en Dieu et ce à quoi il vous a appelé.
Cela demande de la foi.

Au début, quand j'ai commencé dans le ministère, j'étais très conscient de moi-même, car je n'avais pas de formation. Je n'avais pas étudié pour devenir pasteur. Je devais me protéger afin de ne pas commettre d'erreur, parce que je ne pouvais pas m'imaginer que Dieu se servait de moi de la façon dont je parlais. Alors, j'essayais d'agir comme un prédicateur. Avez-vous déjà essayé d'agir comme un prédicateur ? Cela fait des journées très longues et douloureuses (il rit). Un jour, en revenant à la maison, j'ai demandé à ma femme comment ça allait. Elle m'a dit la vérité : « Terrible. Tu es artificiel, tu n'es même plus toi-même, on ne te reconnaît pas. Comment Dieu pourrait-il te bénir ? »

Il fallait que je sois prêt à quitter. Et je dois encore quitter des choses aujourd'hui.

Mes amis, à moins que quelque chose ne m'échappe, je ne vois pas l'église changer la face du monde, actuellement. On peut changer tous les chants de louange possibles, notre monde est très mal en point. Les jeunes, dans nos grandes villes nord-américaines, se tournent plus vers les drogues que vers Christ. Je ne veux pas être un « négatif », mais cela, c'est la vérité. Ne devrais-je pas venir devant Dieu, et lui demander : Seigneur, change-moi, fais-moi quitter, afin que je devienne l'homme ou la femme que tu veux que je sois ? 

Il ne vous fera pas contredire la Bible, mais il peut vous demander de quitter, afin de faire des choses que vous n'avez jamais faites.

En ce moment, il y a plus d'églises où il n'y a plus de pasteurs en Amérique du Nord qu'à aucun autre moment de son histoire. Mais si nous devons marcher par la foi, nous devons faire ce que Dieu a dit à Abraham : quitter. À l'instant où vous quitterez et arriverez à un nouvel endroit avec Dieu, au moment où vous trouverez que tout va bien, vous entendrez à nouveau la voix de Dieu vous dire : Quitte encore. J'ai quelque chose de mieux pour toi. Vous direz : Merci Jésus. Je vois plus de lumière dans les Écritures. Je vois la bénédiction dans l'église. Plus de gens viennent au Seigneur. Mon enseignement a dû changer. Ma façon de préparer mes messages a dû changer. Mais Dieu m'aide. Seigneur, me voici.

À ce moment-là, vous entendrez la voix de Dieu dire : Quitte encore.

De gloire en gloire, de gloire en gloire. Pas de plus de gloire à moins de gloire, mais de moins de gloire à une gloire de plus en plus glorieuse.

Ton coeur et tes pensées doivent être continuellement renouvelés. Vous ne pouvez copier ou imiter qui que ce soit.


3. Vous ne devez pas avoir peur de ne pas savoir où vous allez.

Très souvent, quand Dieu vous dirige par la foi, il ne vous donne aucun indice sur l'endroit où vous allez.

Le Seigneur dit à Abraham : « Quitte ta famille, ta maison et tout ce que tu as connu, et va. »

Abraham sort toutes ses cartes géographiques, et dit : « Où ? ».

« À un endroit que je te montrerai plus tard. »

« Oui, mais avant de partir, j'aimerais savoir où je vais. »

Dieu dit : « Je sais, mais je te montrerai plus tard. Va. »

Si vous regardez la carte, Ur en Chaldée était là. Abraham et son neveu, ainsi que toute leur maisonnée se sont dirigés directement vers l'ouest, en direction de la Terre Promise. Si vous aviez arrêté leur caravane, et si vous leur aviez demandé : « Père Abraham, où allez-vous ? », il vous aurait dit : « Je m'en vais en pèlerinage, car Dieu m'a parlé. »

«Oh, c'est merveilleux ! Mais à quel endroit allez-vous ? »

« Ah, mais ça je ne le sais pas. »

« D'accord, mais si tu ne sais pas où tu vas, comment sauras-tu si tu y es arrivé lorsque tu y seras ? »

Il ne le sait pas, car Dieu ne le lui a pas dit.

« Tu t'en vas vers le pays des Hittites et des Amorites, et tu n'as pas de soldats ni d'armement avec toi. Qui te protégera ? »

« Je ne sais pas. Il faudra que ce soit Dieu qui me protège. »

« Quand tu y seras arrivé, comment subviendras-tu à tes besoins ? Seras-tu un fermier, un éleveur de bétail ? »

« Il ne me l'a pas dit. »

« Quand tu seras là-bas, combien de temps y resteras-tu ? »

« Je ne sais pas. »

Abraham est parti, a quitté, sans savoir où il allait, car il est allé par la foi.
Il est très difficile de trouver des gens qui vont marcher ainsi de nos jours. Nous voulons savoir exactement comment les choses se passeront, avant de faire un geste. Nous voulons avoir tout l'argent, avant de nous engager dans un projet.

Nous ne travaillons pas pour IBM ! Nous servons le Dieu vivant. Sans la foi, il est impossible de lui être agréable. Si tu ne sais pas où tu vas, cela ne veut pas dire que Dieu ne sait pas où tu vas. Aussi longtemps que je tiens sa main, Dieu me dit : « C'est tout ce que tu dois savoir. »

C'est pour cette raison que certains ne font aucun pas de foi, car ils ne savent pas comment cela s'accomplira. La Parole de Dieu dit aux pasteurs : « Fais l'oeuvre d'un évangéliste. » Faites-vous cela ?

Dieu me dit à Brooklyn : « Fais l'oeuvre de l'évangéliste. » Paul l'a dit à Timothée.

Comment faire l'oeuvre de l'évangéliste ? Je ne sais pas, mais tu devras poser cette question à Dieu.

Cela pourrait impliquer de l'argent. « Mais comment l'aurai-je ? »

« Si je fais ce projet-là, les gens viendront-ils vraiment au Seigneur ? »

J'ai dîné avec l'un des pasteurs très connus de New York, cette semaine. Il a une très grande église, et je n'avais jamais eu le privilège de le rencontrer. Il est un frère d'origine afro-américaine. Il a une très bonne église, d'après ce qu'on m'a dit.

Nous venions tout juste de nous rencontrer lors de la dédicace de notre nouveau bâtiment. Je lui ai dit : « Passons du temps ensemble, j'aimerais que l'on se connaisse. »

Alors, nous sommes allés manger ensemble, et je lui ai posé des questions sur sa vie.

Il m'a dit : « Tu sais, je sais beaucoup plus de choses sur toi que tu ne le penses. Je me suis converti dans une de tes réunions. »

J'ai répondu : « Quoi ? »

« Oui, oui. Tu étais dans une bâtisse bien mal en point sur l'avenue Atlantique. Vous aviez loué le temple baptiste à quelques rues de là, et vous aviez fait une soirée en collaboration avec Teen Challenge où Nicky Cruz témoignait. Et dans cette réunion-là, j'ai donné ma vie à Dieu. J'ai commencé à aller à ta petite église. J'ai été rempli du Saint-Esprit dans le sous-sol de cette église, lors d'une des réunions de prière. »

Je ne pouvais pas y croire. Je me souvenais de cette réunion. Nous n'avions pas d'argent, nous ne savions pas comment nous allions payer les frais. Mais quelque chose en moi me disait : Il faut faire quelque chose pour accomplir l'oeuvre d'un évangéliste.

Alors, mon épouse avait rassemblé quelques personnes afin de faire une chorale.

Je n'avais jamais rencontré Nicky Cruz avant. Nous l'avions invité quand même.

Je vous le dis : C'était le pas de foi le plus grand que nous ayons jamais fait.

Je ne savais pas si les gens viendraient, qui viendrait. Je flottais dans le vide.

Je n'avais pas de collège biblique, pas d'expérience : rien.

Dans cette réunion, ce jeune homme a donné sa vie à Dieu. Maintenant, il prêche, et des milliers de personnes sont touchées dans la ville de New York.

Écoutez-moi. Je ne savais pas ce qui m'attendait et ce que je faisais. Mais où est-ce écrit que je dois savoir ce que je fais ? Dieu, lui, connaît tout, et il sait ce qu'il veut faire.

Je veux encourager tous ceux qui lisent ces lignes : N'ayez pas peur de suivre Dieu, même si vous ne savez pas où vous allez. Vous n'êtes pas un homme d'affaires qui doit avoir un plan, vous êtes un homme ou une femme de Dieu. Nous devons marcher dans les pas d'Abraham, qui est parti en ne sachant pas où il allait.

Beaucoup d'entre nous aimons contrôler les choses. J'apprends plusieurs leçons à ce sujet. Dieu m'enseigne : « Si tu veux contrôler les choses, tu peux le faire. Mais tu seras tout seul pour les contrôler. »

Je ne veux pas cela. Je veux qu'il contrôle tout, et savoir que c'est lui qui me conduit.

Les gens vous poseront toutes sortes de questions : Quelle est ta vision pour l'église, où vas-tu comme cela, qu'est-ce que tu fais ? Je ne le sais pas, mais je sais que c'est lui qui me conduit.

Dieu désire augmenter notre foi. J'ai besoin de ce message plus que toute autre personne. Je veux entendre une parole vivante d'un Dieu vivant, je veux être prêt à tout quitter pour devenir ce que Dieu veut que je sois, je veux marcher sans crainte dans les choses que Dieu a prévues. Désirons tout ce que Dieu a pour nous.

Photo de Jim Cymbala
Pasteur
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