L'esprit de familiarité
Ce qu'est l'esprit de familiarité
- Façon, manière d'être trop libre et inconvenante
- Acte caractérisé par l'excès de liberté dans le comportement.
Ce qui nous anime lorsque nous parlons sur le thème de la familiarité, n'est pas d'empêcher les gens d'être familiers avec nous, mais de les aider à rejeter la familiarité afin de pouvoir recevoir tout ce que Dieu a prévu pour eux. Car en réalité, l'esprit de familiarité nous empêche de recevoir des choses de la part de Dieu, des choses que Dieu veut nous donner à travers des hommes.
On peut être familier avec des autorités, avec des personnes du sexe opposé, avec des programmes, avec la Parole de Dieu, avec notre salut, et même avec la présence de Dieu.
Familier avec le culte
Je me souviens dans une église locale, nous avions quelques fois, chaque année, une réunion le dimanche après-midi. Nous avions l'habitude d'avoir notre culte chaque dimanche matin, mais parfois l'après-midi nous avions cette réunion dirigée vers la personne du Saint-Esprit. J'étais toujours surpris de constater la ferveur que les gens avaient dès la louange, les gens étaient tout excités, les yeux grands ouverts pendant la prédication, car ils pensaient que cette réunion avait en soi quelque chose de particulier. Or, le matin même, la ferveur était nulle, l'expectative absente, et les gens ne démontraient pas un grand enthousiasme pendant la louange.
Familier avec le pasteur
Une autre fois encore, dans une autre église, nous recevions un invité. Tous les gens dans l'église se sont mis à applaudir de toutes leurs forces lorsqu'il se présenta derrière le pupitre, se levant, riant et applaudissant pendant sa prédication. Pourtant, ils ne se levaient pas pour le pasteur ni ne l'applaudissaient. Tous les pasteurs savent ce que c'est que d'avoir un invité occasionnel !
J'étais invité dans une église et le pasteur me dit en voyant le parking complet comme jamais : « Il n'y a jamais eu autant de monde ! Tout le monde veut vous voir ! ». Je lui répondis instantanément : « Si je restais ici un mois, ils agiraient envers moi de la même façon qu'ils le font envers vous ».
Familier avec les gens qu'on connaît depuis longtemps
Annabelle me faisait remarquer que pour des invités, les gens se mettent en quatre pour les honorer. Parfois, ils achètent de la nourriture qu'ils ne s'achèteraient jamais pour eux et mettent les petits plats dans les grands. Alors que pour les gens de la famille, on ne fait rien de spécial.
C'est très facile de devenir familier avec les gens qu'on connaît depuis longtemps. Il faut faire attention, surtout si Dieu leur donne des grâces particulières ou met sur eux une onction ministérielle. À 12 ans, au grand étonnement de ses parents, Jésus leur annonçait qu'il devait s'occuper des affaires de son Père.
Je pourrais parler de Michaël. Nous avons grandi dans le Seigneur ensemble et nous faisons ce voyage ensemble, main dans la main depuis maintenant 15 ans. Et pourtant, je ne le considère pas seulement comme un ami, je le considère avant tout comme un homme de Dieu, un homme oint, un homme particulier et mis à part. Je ne veux pas le considérer seulement comme mon ami, bien qu'il soit mon meilleur ami, mais je veux honorer l'onction que Dieu a mis dans sa vie. C'est pourquoi j'aime l'entendre prêcher et je suis toujours heureux et dans l'expectative à chaque fois qu'il prêche. Et j'agis ainsi avec mon épouse également. Je la vois avant tout comme mon épouse, mais je sais également qu'elle est souvent la bouche de Dieu dans ma vie.
Si je deviens familier avec Michaël, familier avec mon épouse et les gens que Dieu a placés autour de moi, je n'entendrais plus la voix de Dieu dans leur bouche, je ne m'attendrais à rien, et je raisonnerais ainsi : « Oh ! c'est juste Michaël », « Oh c'est juste Annabelle ».
Je me souviens lorsque je suis entré la première fois dans la maison de pasteur Joël. Ah vous aimeriez peut-être vous aussi ! C'était si particulier ! J'habitais en France, je n'avais pas trop l'habitude de voyager, j'avais environ 25 ans, et avec Michaël nous sommes descendus dans son sous-sol et nous le questionnions sur la visitation surnaturelle que Dieu lui avait fait vivre. Pendant près de 2 ans j'avais l'impression d'être étranger au Canada et de me sentir comme en vacances, mais je suis devenu familier et je ne ressens plus ce « petit truc », ce sentiment que je pouvais ressentir au départ. Et quand j'entre dans la maison de pasteur Joël, c'est un peu comme si j'entrais chez moi.
Un jour, je parlais d'une expérience très profonde avec un couple d'amis. Pour la premières fois de ma vie, je ne réussissais plus à parler sous l'effet de l'onction. Impossible de dire quelque chose. Ma bouche était paralysée. Oh ! c'était quelque chose de très saint. Mais le mari est parti à ce moment-là pour nous apporter un truc futile qu'il voulait nous montrer. J'étais choqué. L'esprit de familiarité.
Les dangers de l'esprit de familiarité
Cet esprit on le rencontre dans chaque église et sûrement dans chacune de nos vies. On est devenu si familier avec les choses de Dieu, il n'y a souvent plus ce « petit truc » qu'on ressentait au début. On est familier avec l'église, familier avec la prédication, familier avec la louange, le pasteur et les ministères, et même familier avec la présence de Dieu ! On regarde à l'homme, au naturel, et on oublie que Dieu agit aussi à travers des hommes et des événements. Balaam a frappé 3 fois son ânesse sans réaliser qu'elle était l'instrument de son salut !
J'ai remarqué que je vis de grands miracles quand je sors de mon église, et dans mon église, ces choses arrivent exceptionnellement. Pourquoi ? La plupart des gens sont devenus familiers avec moi. On peut devenir familier avec quelque chose qui nous impressionnait au départ et qui ne nous fait plus ni chaud ni froid. Je veux toujours rester impressionné de l'onction divine dans la vie d'un homme.
Les gens regardaient Jésus comme le charpentier du bout de la rue du bois. Ils ne savaient pas qu'il était revenu du désert revêtu de la puissance du Saint-Esprit. S'ils avaient été un peu humbles, ils auraient pu recevoir de « ce simple charpentier » ce dont ils avaient besoin. Mais cette familiarité les a rendus incrédules. Judas est devenu tellement familier avec Jésus qu'il a réussi à le trahir en l'embrassant.
Je me souviens lorsque j'ai vu de grands serviteurs de Dieu, je me suis dit qu'ils étaient de la même nature que moi. Mais même s'ils mangent dans le même plat que moi, je dois toujours veiller à respecter l'onction de Dieu dans leur vie. Ce n'est pas une histoire de star ou d'élévation humaine, c'est une histoire d'honneur envers Dieu.
La familiarité entraînera le mépris et nous empêchera de recevoir de quelqu'un ce que Dieu voulait nous donner à travers lui.
Revenons à l'honneur !
Il est temps de revenir à l'honneur et de rendre l'honneur à qui on doit l'honneur (Romains 13:7). La Bible dit aux époux d'honorer leurs épouses (1 Pierre 3:7), d'honorer les serviteurs de Dieu (Philippiens 2:29 / 1 Timothée 5:17), d'honorer le roi et d'honorer chaque personne (1 Pierre 2:17).