Y-a-t-il encore des prophètes de Dieu aujourd'hui? (Page 2 / 2)

Une étude de Eric-Elisée Kouakou

Y-a-t-il encore des prophètes de Dieu aujourd'hui ? (1)

Chapitre I : Peut-il exister de « vrais » prophètes de nos jours ?

Le Seigneur peut encore dire aujourd'hui : « Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance. » (Osée 4 :6). La connaissance écrite nous l'avons : c'est sans aucun doute la Bible. Mais si malgré cela, le peuple de Dieu continue d'être détruit c'est parce qu'il lui manque la révélation de cette connaissance. Dans ces présents jours plus « mauvais » que jamais l'on recherche non pas ce que l'homme dit, car l'homme a beaucoup parlé, pour preuve toutes ces divergences d'opinions et de doctrines même dans la chrétienté ; nous recherchons maintenant plutôt ce que Dieu dit. Et c'est cela le rôle biblique du prophète : être le porte-parole de Dieu ; mais malgré tout une question essentielle demeure : « Peut-il en exister de nos jours ? »

L'Ecclésiaste dit « S'il est une chose dont on dise: Vois ceci, c'est nouveau! cette chose existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés. » (Ecclésiaste 1:10)

Il semble assez répandu, même en dehors de l'Eglise, la conception qu'après Jésus-Christ, il ne peut y avoir aucun véritable prophète de Dieu et que par conséquent, tout homme qui se déclarerait prophète après Jésus, et particulièrement à notre époque, serait inévitablement un menteur et un envoyé de Satan.

Par contre, plusieurs considèrent les fondateurs de leurs religions, apparus avant ou après Jésus-Christ, comme les seuls prophètes ou comme les derniers prophètes. D'autres encore, plus précisément dans l'Eglise, affirment que la prophétie était utile sous l'ancienne alliance et au début de l'ère chrétienne mais n'est plus nécessaire aujourd'hui compte tenu du fait qu'actuellement nous avons à notre disposition la plénitude de la révélation de Dieu aux hommes, c'est-à-dire la Bible.

Dès lors qu'il y autant d'avis divergents sur la question, peut être aisément compréhensible cette attitude de bon nombre de gens qui consiste à s'abstenir de tout ce qui touche aux prophéties et prophètes, très certainement pour ne pas courir le risque d'être abusés. Néanmoins, cette position de prudence ne doit pas conduire à la négation systématique de la prophétie actuelle au point de traiter de faux prophètes des véritables prophètes de Dieu car, comme nous le montre en différents endroits la Parole de Dieu, mépriser les prophètes de Dieu et leurs prophéties divines n'a jamais profité aux enfants de Dieu. C'est pourquoi, il est préférable d'avoir en nous cette assurance que communique la Parole de Dieu sur le sujet et être situé sur la possibilité qu'il puisse actuellement exister des prophètes de Dieu et si oui, comment les reconnaître.

Tout d'abord, qu'est-ce qu'un prophète ?

Bibliquement parlant, le prophète est un porte-parole du Dieu Vivant de qui il reçoit des messages pour les transmettre à une ou plusieurs personnes. C'est donc un intermédiaire par lequel Dieu s'adresse à son peuple. La Bible mentionne de nombreux prophètes, certains très connus car ayant eu des ministères assez spectaculaires (Moïse, Elie, Josué, Esaïe,....), d'autres beaucoup moins connus et parfois même anonymes (1 Rois 13 :1 ; 20 :13, 22, 38).

Contrairement à la conception populaire qui fait du prophète un homme hors pair, la Bible mentionne que le prophète est un homme comme nous qui a de toute évidence reçu une grâce particulière de Dieu : « Elie était de la même nature que nous » (Jacques 5 :17). Oui, car Elie a été assurément l'un des prophètes les plus remarquables de l'histoire biblique mais ce fut le même qui s'enfuît devant Jézabel et désespéra au désert.

Le « vrai » prophète est donc celui qui vient de la part de Dieu, l'Eternel, le Créateur des cieux et de la terre. Le « faux » prophète, au contraire, peut être motivé par beaucoup de choses mais dans tous les cas, Dieu ne l'a pas envoyé : « Je ne les ai point envoyé...je ne leur ai point parlé » (Jérémie 14 :14).

La question de savoir s'il peut exister de véritables prophètes de Dieu de nos jours est fondamentale.

Certains chrétiens objectent catégoriquement lorsqu'on parle de vrais prophètes de nos jours. Des formations religieuses vont même jusqu'à enseigner clairement qu'après Jésus-Christ, il n'est plus question de prophète venant de la part de Dieu et que le Fils de Dieu qui était lui-même prophète, était le dernier. Si l'on adhère à de tels enseignements ce serait dire logiquement que tout individu de nos jours qui se proclamerait prophète serait indubitablement un menteur et un envoyé de Satan. Mais que disent précisément les Saintes Ecritures sur le sujet ?

Un examen minutieux de la Bible ne nous a pas permis de confirmer la thèse de la fin des prophètes après Jésus. Bien plus, la Parole de Dieu affirme clairement qu'il y en a eu et qu'il y en aura !

La grande confusion assez répandue sur la question semble être née de la mauvaise interprétation d'une parole de Jésus : « Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu'à Jean » (Matthieu 11:13)

Contrairement à la pensée générale, le Seigneur ne voulait pas dire que les prophètes de Dieu s'arrêtaient à Jean, sinon de ce fait il s'exclurait lui-même de ce nombre puisque pour la plupart des auditeurs directs de ces mots, s'il n'était pas Fils de Dieu, il était au moins « prophète ». Cette déclaration voulait dire que les prophéties de la Loi et les Prophètes ont annoncé jusqu'à Jean, mais après lui trouvent leur accomplissement en la personne même de Jésus. En effet, Jésus dit : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir ». (Matthieu 5:17)

C'est donc lui, le but et l'accomplissement de ces prophéties contenues dans la loi et les prophètes. En rendant témoignage de Jésus, le Fils de Dieu qui devait venir dans le monde et qui est venu, la Loi et les prophètes trouvent leur accomplissement en lui. Jusqu'à Jean, les prophètes et la loi ont annoncé la venue du messie, celui qui sauverait son peuple. Autrement dit après Jean le Baptiste, il n'est plus question d'oracles de Dieu annonçant la venue du sauveur, de l'oint de Dieu, puisqu'il était déjà là.

Avançons dans la parole de Dieu et prouvons qu'il n'y ait mentionné aucune restriction à ce que Dieu fasse des prophètes aujourd'hui, bien au contraire.

Si le Seigneur a sévèrement averti concernant les faux prophètes, a-t-il affirmé pour autant qu'il n'y en aurait point qui viennent de Dieu ? Non. Nous a-t-il laissé désarmés quant au moyen de connaître les usurpateurs ? Encore non. Jésus-Christ dit : « on connaît l'arbre par le fruit. » (Matthieu 12:33). « Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. (Matthieu 7:17) « C'est donc à leurs fruits que vous reconnaîtrez (les faux prophètes). » (Matthieu 7:20)

Mais, voyez vous même, si le Seigneur nous donne un moyen de distinguer les faux prophètes, c'est dire qu'il en existerait de vrais, car distingue t-on le mal du mal ? On distingue plutôt le mal du bien et le bien du mal. Si tous les prophètes à venir étaient des faux, n'aurait-il pas dit simplement « Prenez garde de tous les prophètes à venir car ce seront des faux ! ». Par cette clé de discernement alors, notre Seigneur nous a fait comprendre qu'après lui viendraient des faux prophètes, certes, mais aussi d'authentiques prophètes de Dieu qu'il faudrait reconnaître par leurs fruits.

L'affirmation précédente est d'autant plus certaine que ces authentiques prophètes, c'est Jésus-Christ lui-même qui les envoie à son peuple : n'a-t-il pas dit en effet : « C'est pourquoi, voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville » (Matthieu 23:34).

Par ailleurs, l'Ecriture déclare par la bouche de l'apôtre Paul que le mystère de Christ « n'a pas été manifesté aux fils des hommes dans les autres générations comme il a été révélé maintenant par l'Esprit aux saints apôtres et prophètes de Christ » (Ephésiens 3 :5)

Il est dit « prophètes de Christ » et « maintenant » c'est-à-dire qu'après son départ au Père, Christ a suscité des prophètes. Voici, dès lors, battue en brèche la conception qui veut qu'après Jésus-Christ, il ne peut avoir de véritables prophètes puisqu'ils sont prophètes du fait de la volonté du Seigneur Jésus, lui-même.

Voici, quelques versets de la Parole qui corroborent tout ceci :
« Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions. » (Joël 2:28). « Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit; et ils prophétiseront. » (Actes 2:18).

Ces passages sont assez célèbres chez les charismatiques, il est vrai. Cependant si l'on s'accorde à dire que cette prophétie s'est réalisée le jour de la Pentecôte, après donc l'ascension du Seigneur, pourquoi refuse t-on à croire qu'il puisse avoir des prophètes de Dieu après Lui ?

Le ministère de Prophète ne fait-il pas partie des cinq ministères instaurés par l'Esprit de Dieu pour diriger l'Eglise ? De ces cinq ministères énoncés c'est à dire Apôtre, Prophète, Evangéliste, Pasteur, Docteur, deux semblent avoir réellement disparu dans l'Eglise : Apôtre et Prophète. Peut-être ont-ils été victimes d'attaques directes du diable puisque selon la structure hiérarchique donnée par la Bible ce sont les deux premiers ministères établis dans l'Eglise : « Et Dieu a établi dans l'Eglise premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues. » (1 Corinthiens 12:28)
« Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs » (Ephésiens 4:11)

De par leurs positions, ces deux ministères étaient donc censés « tracter » l'Eglise. Mais, ils ont presque complètement disparu de l'Eglise actuelle. Les hommes veulent expliquer ce que Dieu n'a jamais dit : « ces ministères ne sont plus importants ».

Dans le terme « docteur » de 1 Corinthiens 12 :28, on comprend tous ceux qui connaissent profondément la Parole de Dieu et sont chargés de son enseignement dans l'Eglise, ce que fait aussi le pasteur si bien que dans cette classification-ci, les ministères de pasteurs et docteurs sont assimilés sous le terme générique de « docteur ». De plus, le ministère d'évangéliste n'a pas été mentionné parce que pris dans son sens d'Eglise géographique, en termes de communauté de chrétiens qui se réunit en un lieu, l'évangéliste est très souvent compté en dehors, quoiqu'il appartienne à l'Eglise de Jésus-Christ pris dans sa globalité.

Regardez aussi ces versets :
« Il y avait dans l'Eglise d'Antioche des prophètes et des docteurs. » (Actes 13:1)
« En ce temps-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. » (Actes 11:27)
« Jude et Silas, qui étaient eux-mêmes prophètes, les exhortèrent et les fortifièrent par plusieurs discours. » (Actes 15:32)

Si nous nous plaisons à prendre ces passages dans le livre des Actes des Apôtres, c'est pour montrer que ce ministère n'était en rien marginalisé au milieu même de ceux qui avaient vécu avec le Seigneur. Et si formellement, le Seigneur avait déclaré qu'après lui il n'y aurait plus de prophète, je crois que tout simplement aucun de ses disciples n'aurait côtoyé un soi-disant « prophète ».

Il ne fait alors aucun doute qu'après Jésus, dans l'Eglise, il y ait eu des prophètes ; il n'est donc pas biblique de prétendre qu'après Jésus-Christ, il ne puisse en avoir.

Il est vrai qu'avoir prouvé qu'après Jésus, dans l'Eglise, il y a eu des prophètes, ne dit en rien qu'actuellement, c'est-à-dire 2000 ans après sa venue, il en ait encore.

Bibliquement, rien ne nous pousse à croire qu'il ne puisse plus en avoir. La Bible dit effectivement que « ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée, mais c'est poussés par le Saint Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu» (2 Pierre 1 :21). C'est donc véritablement, le Saint-Esprit qui est l'inspirateur des prophètes bibliques.

Or nulle part dans la Bible, il n'est indiqué qu'une manifestation ou un don du Saint-Esprit prendra fin durant la dispensation de la grâce. Le Seigneur dit plutôt à propos du Saint-Esprit : « Afin qu'il demeure éternellement avec vous » (Jean 14 :16), autrement dit dans sa pleine manifestation jusqu'à la fin des temps, jusqu'au dernier chrétien sur cette terre. Aucun des dons ou manifestations du Saint-Esprit n'est appelé à disparaître.

En Israël, dans les temps anciens, l'Esprit de Dieu était accordé à un seul individu pour diriger tout un peuple ; le problème qui se posait, c'est que durant la vie de cet homme oint par le Seigneur, le peuple servait Dieu correctement, mais dès que la mort de cet oint survenait, faute d'avoir lui-même l'Esprit de Dieu sur lui, le peuple se laissait séduire par l'idolâtrie.

Le plan de Dieu à travers son Fils Jésus a donc été que l'Esprit, ne soit plus exclusivement réservé à une élite, mais que tous ceux qui croiront en Lui par son Fils puissent l'avoir en partage.

C'est pourquoi Pierre disait, le jour de la Pentecôte : « Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera. » (Actes 2 :39).
Les expressions « vos enfants » et « ceux qui sont au loin » ne font pas seulement allusion à l'espace mais aussi au temps. Pierre expliquait donc que la promesse du Saint-Esprit tel que ses auditeurs étonnés l'avaient vu par ces grandes manifestations, n'était pas uniquement valable pour eux, les apôtres, et pour ceux qui les écoutaient mais aussi pour tous ceux qui croiraient après eux, même dans les générations futures.

Le désir de Dieu n'est pas que cette promesse « meure » avec une génération, pour que la suivante vive dans l'apostasie, mais plutôt que chaque génération expérimente la promesse telle que l'ont expérimentée les apôtres.

La Bible ne corrobore donc pas le fait que les dons spirituels soient accordés pour un temps à l'Eglise pour finalement disparaître pas plus qu'ils ne sont accordés au chrétien seulement pour les débuts de sa vie chrétienne mais bien pour toute sa vie.

La Bible dit « La parole de l'Éternel était rare en ce temps-là, les visions n'étaient pas fréquentes. » (1 Samuel 3 :1). Ainsi, le manque de visions (manque de manifestations du Saint-Esprit) correspond en réalité à un temps d'apostasie (rareté de la Parole de Dieu, de sa manifestation, de son explication, etc ...).

La Bible dit :
« La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant. Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu. » (1 Corinthiens 13:8-12)

La Bible dit que les prophéties prendront fin au même moment que les langues cesseront et la connaissance disparaîtra, et la connaissance disparaîtra (ce qui est partiel) « quand ce qui est parfait sera venu » et « ce qui est parfait sera venu » quand « nous verrons face à face » le Seigneur.

La promesse des dons de l'Esprit et en particulier la prophétie est donc valable jusqu'au retour du Seigneur et par conséquent notre enlèvement. Que l'Eglise ne cherche pas à dissimuler son manque de spiritualité actuelle, par une doctrine ainsi résumée : « nous n'avons pas besoin des dons spirituels, les dons spirituels sont dépassés ». C'est un mensonge qui fait extrêmement de mal aux chrétiens car la Parole de Dieu est très claire :
« Recherchez la charité. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie. » (1 Corinthiens 14 :1).

Ce verset n'a-il écrit que pour les Corinthiens ou pour les premiers chrétiens seulement ? N'est-il plus valable pour nous aussi aujourd'hui ? S'il n'est valable que pour les Corinthiens alors cela reviendrait à dire que toutes les épîtres ne nous concernent pas, puisqu'elles ont été écrites toutes dans des circonstances bien précises adressées à des assemblées d'il y a environ 2000 ans !

Un chrétien aujourd'hui lisant la recommandation en 1 Corinthiens 14 :1 et l'appliquant, ferait-il mal ? Est-ce biblique de dire que nous ne devons plus rechercher aujourd'hui le don de la prophétie ou les dons spirituels? Doit-on renier le don des guérisons parce qu'il y a la médecine moderne ? Serait-ce aussi dépassé de rechercher le don de la foi ou le don de la sagesse?

Il y a parfois des situations dans lesquelles Dieu veut intervenir et révéler par le Saint-Esprit une information dissimulée, voilée qu'il ne nous est pas possible sans Lui de savoir.

Dieu était et demeure un Dieu surnaturel ; nous ne pouvons pas lui enlever son droit d'agir surnaturellement quand il le désire. Croire que toute manifestation surnaturelle vient de Satan est tout aussi aberrant que de croire que toute manifestation surnaturelle vient de Dieu.

La plus grande objection de la prophétie au sein de notre église contemporaine est comme nous l'avons déjà indiqué l'argument qui consiste à dire que nous possédons actuellement la Bible et que de ce fait nous n'avons plus besoin de prophéties, c'est en fait soutenir que la révélation biblique empêche ou éclipse la révélation du Saint-Esprit.

Cette vision des choses n'a pas manqué de susciter en moi les quelques interrogations suivantes :
Par qui le Nouveau Testament a t'il été écrit ? Pierre, Paul, Jacques et Jean en majorité. Le connaissaient-ils dans sa globalité? Quelle question, puisqu'ils en sont les auteurs ! De plus, la Bible elle même témoigne en certains endroits qu'ils connaissaient le contenu des autres épîtres (lettres) écrites par chacun d'eux. Connaissaient-ils l'Ancien Testament ? Assurément ! Leurs épîtres riches en références de l'Ancien Testament nous le prouvent. Etaient-ils de bons chrétiens ? Oui, de très bons mêmes vu qu'ils ont servi de modèles à des générations entières de chrétiens après eux.

Alors dernière question essentielle : Pourquoi avaient-ils alors besoin de prophètes auprès d'eux malgré toute cette connaissance de la parole de Dieu transmise directement par Jésus et des épîtres ?

Les prophètes Jude et Silas faisaient partie de l'Eglise de Jérusalem que Pierre, Jacques et Jean dirigeaient. Les apôtres ne devaient-il pas prétendre comme beaucoup aujourd'hui : « Nous connaissons la parole de Dieu et nous avons le Saint-Esprit, nous n'avons pas besoin alors de prophètes ! ». Dirons nous que nous manifestons plus de spiritualité aujourd'hui que ces apôtres et affirmer que les prophètes ne sont pas nécessaires là où ils en ont vu l'importance.

En fait, tout revient à comprendre l'utilité du vrai prophète dans l'Eglise. Le prophète ne vient pas contredire la révélation biblique, mais vient apporter la révélation et l'éclairage de Dieu dans une situation bien précise ; il peut s'agir de l'annonce d'un événement imminent pour lequel, le Seigneur souhaiterait que ces enfants soient prêts.

C'est par exemple sur la parole d'Agabus, le prophète, que toutes les Eglises s'organisèrent pour porter assistance à l'Eglise de Jérusalem pour amenuiser l'impact d'une famine qui devait survenir et elle arriva en effet (Actes 11 :27-30). Aujourd'hui encore, il se peut que dans une assemblée, Dieu veuille impérativement avertir ces enfants d'un fait proche. Est-ce impossible ? Je ne crois pas.

Reconnaissons donc que la prophétie est encore d'actualité. Je ne dis pas que toute prophétie dite dans une Eglise vient de Dieu ou qu'il faut absolument des prophéties à l'Eglise, mais il est aussi mauvais d'affirmer que le temps de la prophétie et des prophètes est terminé et qu'ils ne sont plus utiles à l'Eglise d'aujourd'hui. Si l'Eglise actuelle admet une telle opinion, elle réaliserait, certainement sans le savoir, la prophétie écrite par Jean au sujet de cette église des derniers temps, décrite en Apocalypse 3 :17-19, en ces termes :

« Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. »

Si beaucoup savent que l'or éprouvé par le feu est le symbole de la souffrance et des tribulations et que les vêtements blancs sont le symbole de la pureté et de la sainteté, ils ignorent cependant que le collyre pour oindre les yeux est le symbole de la vision spirituelle et surnaturelle par le Saint-Esprit et notamment de la prophétie.

En effet, les « yeux » ne sont pas physiques mais spirituels et ont attrait à la vision spirituelle, alors que les champions de la vision spirituelle, ce sont les prophètes - ceux de l'ancien testament étaient même souvent appelés les « voyants ». Le terme « oindre » est en relation avec l'onction et par conséquent le Saint-Esprit. C'est dire donc qu'une des lacunes de cette Eglise des derniers temps, c'est son manque de visions spirituelles, de révélations divines et de véritables prophètes ce qui la conduit à un état de péché, car la Bible dit : « Lorsqu'il n'y a pas de révélation, le peuple est sans frein. »

Nous le répétons : notre Seigneur parlant des derniers temps, n'a jamais, à vrai dire, affirmé qu'il n'y aurait que des faux prophètes, il a juste voulu insister sur le nombre important de faux qui se lèveront alors.

D'ailleurs, la Bible nous montre que de tous temps, lorsqu'il y a eu de vrais prophètes, il y en a eu des faux, et vice versa. Par exemple, Elie était seul au même moment où il y avait au moins 450 prophètes de Baal et 400 prophètes d'Astarté c'est à dire au moins 850 faux prophètes contre lui (1 Rois 18 :19).
De même, Michée au temps du Roi Josaphat, était lui aussi seul face à 400 prophètes qui prétendaient livrer des messages de Dieu mais qui n'étaient en réalité que des faux (2 Chroniques 18 :4,16). Jérémie, quant à lui, faillit être lynché et au rang de ses accusateurs, tous les autres prophètes de Jérusalem (Jérémie 26 :8).
Par ailleurs, Néhémie raconte comment une certaine Noadia, prophétesse et d'autres faux prophètes, cherchaient à le décourager dans sa volonté de reconstruire la muraille de Jérusalem (Néhémie 6 :14)

Que serait-ce donc un monde avec que des faux prophètes et pas un seul vrai ? Ce monde serait le monde de Satan mais certainement pas celui dans lequel nous sommes actuellement parce que malgré l'influence néfaste du diable, la Bible affirme : « Voici, à l'Eternel, ton Dieu, appartiennent les cieux et les cieux des cieux, la terre et tout ce qu'elle renferme. » (Deutéronome 10:14)

Précisons enfin que le livre de l'Apocalypse dans son onzième chapitre témoigne de ce que dans les derniers temps, deux grands prophètes de Dieu seront suscités.

Ainsi, dans son entière souveraineté, Dieu a l'autorité de susciter des prophètes en plein 21ème siècle.
Personne ne pourra lui demander des comptes à ce sujet car ce n'est pas parce que l'ennemi multiplie les pièges avec des faux prophètes et des fausses doctrines que Dieu devrait être empêché d'envoyer des prophètes avec sa saine doctrine ; en réalité, c'est une raison de plus pour que le Seigneur le fasse, pour permettre aux hommes de discerner le vrai du faux.

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