Qui se lamente ne règne pas

Un jour, un moine s'enrôla dans un monastère et fit voeu de silence. Au bout de 10 ans, le père supérieur le convoqua et le libéra de son voeu pour quelques minutes. « Alors frère, qu'avez-vous à dire ? », demanda-t-il. « Le lit est trop dur », répondit le moine. Il reprit son voeu, et dix ans plus tard, le père supérieur le libère à nouveau de son voeu, et le moine dit :  « La chambre est trop humide ». Et à nouveau, il fit son voeu de silence. Dix ans plus tard, il est à nouveau libéré de son voeu, et dit : « je pars d'ici ! » Le père supérieur répondit :  « Cela ne m'étonne pas ; depuis que vous êtes ici, vous ne faites que de vous lamenter ! »

Personne ne gagne à se plaindre. Le peuple de Dieu n'entra pas dans sa destinée à cause de ses lamentations, de ses murmures. C'était un style de vie pour eux. Toute la journée, ils se plaignaient. Dès la sortie d'Égypte, les israélites se plaignaient. Ils en avaient assez de la manne. Manne toute la journée : manne-flakes le matin, manne-burger à midi, manne-soupe le soir. A force de se plaindre, ils n'entrèrent pas dans le pays promis.

Qui pense pouvoir faire bouger les choses par ses lamentations se trompe. Celui qui se lamente ne règne pas. Il subit. Il encaisse. Il se place en victime et jamais en vainqueur. Les lamentations se transforment en manipulation, et on ne manipule pas Dieu. Se lamenter c'est semer. À Semer la plainte et la lamentation, tout ce que l'on récolte c'est plaintes et lamentations.

Regardez ceux qui se lamentent. Ils finissent tous dans la défaite et la faillite personnelle. Pourquoi ? Parce que c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle. Ces lamentations sortent de leurs coeurs. Leur être intérieur est tellement rempli de gémissements qu'ils n'arrivent plus qu'à raconter des jérémiades toute la journée. Or, chaque lamentation est une expression d'incrédulité. Si je me lamente, c'est en premier lieu parce que je ne crois pas dans les promesses de Dieu ou dans son intervention dans les affaires de ma vie. Par mes gémissements, je lui transmets un message de scepticisme, de doute, d'ingratitude et de défiance à son égard.

Mais peut-on réellement agir de la sorte avec notre Seigneur ? Ne devrions-nous pas plutôt être reconnaissants pour tout ce qu'il a fait pour nous ? Ne devrions-nous pas plutôt nous accrocher à Sa Parole et démontrer par nos actes, par nos mots et par notre attitude que rien ne pourra faire vaciller notre foi en Celui qui n'est pas un homme pour mentir ? En Celui dont les promesses sont oui et amen ? La plainte et la lamentation conduisent toujours à tenter le Saint-d'Israël. A le provoquer. A le défier. Or, vers qui d'autres irions-nous dit l'apôtre Pierre au Seigneur Jésus : 

« C'est à ce signe qu'on distingue les vrais héros : ils ne se plaignent jamais de leur sort. » Yvan Audouard. 

Les décideurs, les meneurs, les leaders, ne passent pas leur temps à se lamenter. Au contraire, ils s'appliquent à résoudre les problèmes, à trouver des solutions, et s'il n'y en a pas, ils les créent, ils les inventent.

Les dix espions envoyés par Moïse se lamentèrent parce que le pays que Dieu leur avait promis regorgeait de géants. Mais Josué et Caleb ne firent pas de même. Ils savaient que la plainte ne mène nulle part. Animés par l'Esprit de foi, ils tracèrent le chemin vers la terre promise. Moïse, face à la mer rouge, ne se lamenta pas, mais chercha en Dieu la solution. Elle était simple. Il étendit le bras et avec son bâton il fendit la mer en deux.

Nous ne régnerons jamais sur les défis et les situations auxquelles nous devons faire face, par nos lamentations. Mais en cherchant dans la Parole, nous trouverons les solutions et renverserons les forteresses de l'ennemi. 

Celui qui se lamente en arrive à ne plus entendre et obéir à la voix de Dieu. C'est pourquoi, éloignons-nous de toutes lamentations. Si quelque chose ne va pas, parlons-en au Seigneur. Soyons honnêtes avec Lui, mais ne nous plaignons pas. Cela ne servit à rien. Ah oui, cela servira seulement à nous empêcher d'entrer dans tout ce que le Seigneur a réservé pour nous. Ne nous en privons pas par nos lamentations et nos plaintes. Exultons plutôt de joie sachant que le Seigneur est à nos côtés et prendra toujours soin de nous.