Adorons comme les rois mages
Il est bien rare, à Noël de ne pas parler des grands personnages de la nativité : Marie, Élisabeth, Jésus, les bergers, les rois mages, Hérode, et l'éternel oublié de la nativité, Joseph.
Aujourd'hui je voudrais parler non pas d'un personnage oublié, mais plutôt des personnages les plus mystérieux de la nativité. Nul ne sait d'où ils viennent, qui les a envoyés, combien grand fut leur voyage, comment ils ont découvert – avant tout le monde – la réalité de la nativité, qui les a attirés vers cette étoile brillante, quelle est leur nationalité. Rien. On ne sait rien d'eux.
En revanche, une fois arrivés, ces personnages mystérieux perturbent la ville : ils posent des questions, et le bruit de leurs mouvements parvient aux oreilles du roi Hérode qui en sera perturbé, mais non seulement le roi, toute la ville fut troublée par l'arrivée de ces mystérieux personnages. Le roi les convoque, il s'enquiert. Il veut en savoir plus. Et il remarque une chose. L'activité principale de ces personnages mystérieux. Quelle est-elle ? Le roi dit à ces hommes étranges :
Pour qu'il dise : « que j'aille aussi moi-même », cela implique que ces personnages devaient provenir d'une classe noble de la société, de hauts fonctionnaires, des ambassadeurs, peut-être même, des princes, d'où probablement l'appellation que l'on fait d'eux : des rois mages.
Nous remarquons que la principale activité de ces hommes était qu'ils étaient venus pour adorer Jésus. Le roi Hérode l'a remarqué. « Moi aussi je veux l'adorer », disait Hérode. Oh, nous savons bien qu'il s'agissait là d'une ruse du roi pour ensuite envoyer ses sbires et tuer l'enfant roi. Mais ce qui nous intéresse c'est l'activité principale de ces hommes. On les reconnut comme de vrais adorateurs. Il fallait pour cela que les personnages les plus mystérieux de la nativité émanent d'un style de vie d'adorateur.
Cela se voyait, cela s'entendait. C'étaient des adorateurs et ils venaient adorer le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs.
Malgré le fait que nous ne connaissons pas grand-chose de ces personnages mystérieux, nous pouvons tirer des leçons de leur style de vie d'adoration, et les appliquer dans nos vies, en cette veille de Noël, ce moment de l'année où des millions de chrétiens se réunissent dans leurs églises pour célébrer la fête d'anniversaire de notre Seigneur Jésus Christ. Certes, Noël, c'est tous les jours. Mais il faut bien choisir une date. Et c'est bien parce que noël devrait, pour nous, être tous les jours que nous devrions nous aussi, comme Hérode, mais pas avec ses motivations pernicieuses, dire : « Quand vous l'aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que j'aille aussi moi-même l'adorer ».
Par leur comportement, les rois mages prouvent que leur adoration est un style de vie. Faites de votre adoration au Seigneur un style de vie.
Tout comme les rois mages ont adoré Jésus en le cherchant, commencez le voyage de votre vie en cherchant Jésus chaque jour.
L'adoration est un style de vie. Cela signifie que chaque jour, comme les rois mages, nous partons à la recherche d'une intimité avec notre Seigneur. On ne peut pas être de vrais adorateurs, encore moins en faire un style de vie, si au lieu de chercher la face de notre Dieu, nous recherchons nos propres intérêts, si nous suivons notre propre moi, si nous vivons de manière égoïste.
Tout comme la terre n'est pas le centre de l'univers, mais qu'au contraire elle tourne autour du soleil, nous devons constamment nous rappeler que le monde ne tourne pas autour de nous, mais autour de notre Seigneur Jésus, le soleil de la Justice.
Un adorateur dont l'adoration est un style de vie recherche Jésus chaque jour. Il n'en a jamais assez. Il en veut plus. Il l'aime tellement, que chaque instant qui passe sans Lui, est un instant de trop.
Nous recherchons Jésus en lisant sa Parole, en priant chaque jour, en lui parlant, et en lui montrant qu'il est le centre de notre vie.
Il y a des adorateurs qui ne cherchent jamais le Seigneur. Oh oui, ils chantent bien, ils font de belles performances, mais ce n'est pas un style de vie pour eux, ce n'est qu'une performance, une manière de montrer leurs talents, mais pas d'adorer avec leur cœur. Car qui cherche Jésus tous les jours, doit le faire qu'avec son cœur.
Tout comme les rois mages ont adoré Jésus par leur joie, adorez-le en marchant dans la joie.
Oh voilà une marque fondamentale d'un adorateur dont l'adoration est un style de vie : la joie. La joie n'est pas une émotion. C'est un choix. Un adorateur dont l'adoration est un style de vie a choisi de marcher dans la joie. Le matin quand il se lève, à midi quand il mange, le soir quand il se couche, la joie fait partie du menu quotidien de l'adorateur dont l'adoration est un vrai style de vie.
Lorsqu'un adorateur ne choisit pas d'adorer le Seigneur, il quitte sa nature d'adorateur et entre dans la nature d'un artiste : voyez ces artistes tels des clowns, des peintres, des musiciens et chanteurs qui font rire le monde, mais dans leur cœur il n'y a que désarroi. Ces gens peuvent être de bons chanteurs, de bons acteurs, mais certainement pas de bons adorateurs dont l'adoration est un style de vie.
Pour que notre adoration soit similaire à celle de ces rois mages, nous devons prendre la décision de marcher dans la joie, coûte que coûte. Dans la joie et non dans la haine, dans la joie et non dans l'amertume, dans la joie et non dans la rancune, dans la joie de la rencontre avec notre Seigneur.
Un adorateur dont l'adoration est un style de vie ne s'arrête pas sur les détails de la vie, sur les obstacles de la vie, sur les oppositions qui pourraient se dresser contre lui. Un vrai adorateur, celui dont l'adoration est un style de vie a choisi de marcher dans la joie parce qu'il a décidé une chose : « Je ne laisse rien au monde affecter mon cœur. Car il faut que mon cœur reste pur pour adorer mon Seigneur ». Sans un cœur pur, on ne peut être de vrais adorateurs.
Tout comme les rois mages ont adoré Jésus avec leurs biens les plus précieux, adorez-le avec le meilleur de ce que vous avez.
Pour un adorateur dont l'adoration est un style de vie, rien n'est trop précieux pour son Seigneur. Il lui offre tout ce qu'il possède. Ici, les rois mages sont venus avec des cadeaux: or, encens et myrrhe. C'était le plus grand trésor qu'ils possédaient et ils le donnèrent tout ce qu'ils avaient en signe d'adoration.
Ceci est important. Car cela signifie que pour eux, il n'y avait rien de plus important que le Seigneur Jésus dans leur vie. Il valait bien plus que cet or, cet encens et cette myrrhe. Cela me fait penser à ce que l'auteur des proverbes dit quand il parle de la Sagesse – qui est une image de Jésus, car il est notre sagesse :
La même bible dit : « Ne sois pas sages à tes propres yeux… confie-toi en l'Eternel ».
Tout comme les rois mages ont adoré Jésus par leur obéissance, vous aussi, adorez Jésus en l'obéissant chaque jour.
Divinement avertis ils obéirent et regagnèrent leur pays par un autre chemin.
Imaginez donc ce qui se serait passé s'ils n'avaient pas obéi ? Quelle louange, quelle adoration cela aurait-il été pour notre Seigneur ? Hérode aurait peut-être eu le temps de retrouver Jésus et celui-ci serait mort bébé ! Quelle adoration ? Voyez-vous adorer sans obéir, c'est adorer avec les lèvres, mais pas avec le cœur.
Un adorateur dont l'adoration est un style de vie choisit d'obéir à Dieu chaque jour, à chaque instant, en toutes circonstances – bonnes ou mauvaises. Pour lui, son obéissance correspond à son intégrité personnelle. Il sait que s'il n'obéit pas à Dieu, alors toutes ses belles paroles ne sont que du vent et non de la vraie adoration.
Il sait que celui qui aime Dieu obéit à ses commandements
La louange correspond aux sacrifices de l'ancien testament. Lorsqu'un sacrificateur offrait des sacrifices, c'était la manière biblique d'adorer Dieu. Gloire à Dieu, aujourd'hui nous ne devons plus faire de sacrifices, car Jésus est mort pour nous sur la croix, Jésus est notre sacrifice ultime. En revanche, la Parole nous dit que nous continuons à faire des sacrifices, mais ils sont différents :
Notre louange est un sacrifice pour Dieu. Mais il ne peut se faire que dans l'obéissance.
Le prophète Samuel le savait très bien. Lorsque le roi Saül se proposa d'offrir des animaux en sacrifices, Samuel fut très fâché. Il avait compris l'énorme faute du roi Saül. Qui que nous soyons petits ou grands, sujets ou gouvernants, la désobéissance est une grande faute aux yeux de Dieu. Samuel dit : « Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers».
Oh que nous puissions développer une vie d'obéissance, comme celle des rois mages, comme celle de Joseph qui, suite à la vision de l'ange, prend Marie et l'enfant et se réfugie en Égypte, comme les berges qui sous la pulsion des anges viennent aussi adorer Jésus dans l'étable.
Un adorateur dont l'adoration est un style de vie marche dans l'obéissance.