Puis-je te raconter mon histoire ?
Parfois, nous oublions que les autres aussi ont aussi une histoire...
L'autre jour, nous avons déménagé pour la 10 millième fois. Est-ce que je t'ai déjà dit combien je hais déménager ? Enfin bref, à la fin de la journée, je suis retourné, mort de fatigue, à l'agence de location avec le van de déménagement que j'avais loué.
Une dame à l'air débordé m'a salué, a pris les clés et a jeté un bref regard pour être sûre que je n'avais pas détruit leur propriété. J'étais un peu mal à l'aise car elle n'était pas vraiment amicale.
Quelques minutes plus tard, pour faire la conversation alors qu'elle préparait la facture, j'ai remarqué : « Ça a été une longue journée. Je suis vanné. » Juste après, je me suis dit : « il est six heure passée. Ça a sûrement été une longue journée pour elle aussi. »
Alors j'ai dit : « je suppose que ça a été une longue journée pour vous aussi. »
Ça a rompu la glace et elle a débité son histoire à toute vitesse. Elle s'est lamentée qu'ils travaillaient habituellement à trois, mais l'un deux était en vacances et l'autre quittait à cinq heure. Elle avait fait beaucoup d'heures supplémentaires ces derniers temps et elle était presque à bout de force.
Comme je réglais la facture, elle a eu une attitude complètement différente envers moi. Elle était plus amicale. Elle avait changé parce que j'avais soudain remarqué qu'elle aussi avait une histoire.
J'ai reçu récemment un article dans ma boîte de messagerie appelé : « Quatre Conseils pour Écrire votre Propre Histoire. » Nous vivons à une époque qui a envie de raconter son histoire. C'est bien, mais c'est surtout narcissique.
Mais je me demande si je ne serais pas plus heureux si j'essayais d'être réceptif à ton histoire au lieu de m'inquiéter sans cesse au sujet de la mienne.
Le premier commandement est d'aimer Dieu de tout son être. Le deuxième est de t'aimer comme je m'aime. Je n'ai pas de difficulté à m'aimer. Tu es souvent un peu plus dur à supporter.
Si je pense aux personnes que je côtoie et à ce qu'ils ressentent, je m'apitoie moins et je peux aider à les soulager un peu. Parfois, tout ce dont ils ont besoin, c'est de quelqu'un qui les écoute et qui essaie de les comprendre.
Le monde semble différent lorsque tu le regardes au travers des yeux de quelqu'un d'autre. Pourquoi n'essayes-tu pas de voir l'univers au-travers des yeux de ton mari ? Ou de ton patron ? Ou de ce membre de l'église qui se plaint tout le temps ?