Durs à cuire

Un texte de David Porter
Mon ami Guy m'avait affirmé avec conviction que le sommet de la montagne n'était qu'à deux pas, une petite promenade quoi ...mon oeil!

Nous prêchions dans un camp de ski à Gap dans les Alpes. Oui, je sais, c'est dur, mais il faut bien que quelqu'un se sacrifie! En fait, à cette époque, j 'habitais le Luxembourg, où le ciel est toujours gris, et ce camp de ski était une pause très appréciée.

Entre les réunions, nous avions du temps libre pour visiter cette région splendide, et pour apprécier les sommets enneigés, l'air tellement pur, le ciel d'un bleu profond. Tout cela nous rendait quelque chose que l'accumulation de temps maussade nous avait volé.

Je ne skie pas, c'est contre ma religion. Je préfère garder mes os entiers. C 'est la raison pour laquelle nous avions décidé de visiter la région, pendant que les autres zigzaguaient sur les pistes.

Ce jour-là, Guy avait proposé une sortie pour découvrir le sommet d'une montagne toute proche. Un point de vue splendide nous y attendait.

Nous sommes montés, en passant par un ancien village provençal, qui se cramponnait aux flancs de la montagne. Après chaque virage, ma femme s'exclamait avec enthousiasme : «Regardez!Comme c'est beau! Toi ..., tu ne regardes pas!... Tu conduis!!!» Merci..

A haute altitude, nous sommes arrivés dans un virage à l'ombre, où la route étroite était recouverte de glace. Nous avions peur de traverser cette plaque de glace en voiture, mais nous savions que le sommet n'était pas loin, et nous avons donc continué à pied.

Très vite, la petite route est devenue une piste couverte de neige. Nous avons atteint un gîte de berger, et, comme Phyllis, mon épouse, souffrait d'une entorse à la cheville, nous avons suggéré qu'elle s'y repose avec Elisabeth, l'épouse de Guy.

Quant à nous, les hommes, nous avancions péniblement vers le sommet. Il fallait être durs à cuire pour aller jusqu'au bout, mais nous étions sûrs d'être assez virils pour réussir!

La couche de neige qui recouvrait la piste était épaisse; l'air pauvre en oxygène brûlait nos poumons, et rendait la progression lente et difficile.

Les squelettes des voyageurs qui n'étaient pas arrivés au bout gisaient ça et là de part et d'autre du chemin (bon d'accord c'est un peu exagéré!!)

Enfin, nous sommes arrivés au sommet tout essoufflés, les joues rougies par l'effort. Quelle vue s 'étendait à nos pieds! Des montagnes et des montagnes à perte de vue. Un lac de cristal brillait dans la vallée loin au-dessous de nous. Le soleil ensorcelait nos yeux pour nous donner l'illusion de voir 200 Kms à la ronde.

Là-haut, quelqu'un avait érigé une grande croix en bois, et nous nous sommes assis adossés contre elle, cherchant un peu de protection contre le vent glacial qui nous mordait.

Nous avons commencé de louer le Seigneur. Tous ces sentiments bouillonnaient dans nos coeurs.

Après quelques minutes, j'ai entendu un bruit bizarre près de nous. Qu'est-ce que cela pouvait être? Des chèvres? Le fantôme de la montagne?
J'ai ouvert les yeux, et j'ai découvert avec le plus grand étonnement Elisabeth et Phyllis qui boitait à ses côtés!!

Ce jour-là, j'ai appris deux choses extrêmement importantes:

1.Il ne faut jamais sous-estimer une femme.
2.Il faut toujours aller jusqu'au sommet. Ca vaut le coup.


Moïse a fait une expérience semblable (je veux dire pour le sommet de la montagne.) Au Mont Sinaï les gens voyaient la fumée, ils sentaient la terre trembler, et ils entendaient le terrible bruit de la trompette. Dans la crainte ils ont dit à Moïse : «Allez et parlez avec Dieu, puis dites-nous ce qu'Il dit et nous le ferons.»

L'homme de Dieu est allé au sommet de la montagne, et ce qu'il y a vu faisait briller son visage. Il était changé. Ceux qui ne s'étaient pas approchés de Dieu davantage étaient effrayés par le faible reflet de la gloire divine qu'ils pouvaient découvrir sur le visage de Moïse, quand finalement il est redescendu de la montagne.

Mais très vite ils se sont intéressés à d'autres choses. En revanche, Moïse désirait beaucoup plus. «Montre-moi ta gloire !»a-t-il crié. Et il en est encore ainsi. Certains chrétiens font semblant.

Leur devise est :«Faites juste assez pour aller au ciel, mais il ne faut pas exagérer. Il ne faut surtout pas que cela change votre façon de vivre.»

Mais il y en a d'autres ...ceux qui désirent regarder du haut de la montagne. Vous les trouverez en train de prier, jeûner, désirer Dieu. Dans les réunions de louange, ils louent et ils cherchent le Seigneur. Dans les réunions de prière, ils prient avec les autres, ils cherchent Dieu, même quand ce n 'est pas leur «devoir » de chrétien..

Ils dévorent la Parole de Dieu, comme si c'était le plat du jour de leur restaurant préféré. Quand ils entendent que Dieu baptise son peuple du Saint Esprit, ils ont faim. Ils sont impatients de recevoir. Ils ne vivent pas dans l 'espoir qu 'un jour Dieu leur enverra un grand évangéliste. Ils cherchent, de tout leur coeur et tout de suite, ce que Dieu a promis.

1 Psaume de David. Lorsqu'il était dans le désert de Juda. 2 O Dieu ! tu es mon Dieu, je te cherche; Mon âme a soif de toi, mon corps soupire après toi, Dans une terre aride, desséchée, sans eau. Lire la suite


Vous voyez qu'il n'y a pas seulement les chèvres dans la montagne qui apprécient les splendides hauteurs de Dieu! Ceux qui aiment Dieu y passent beaucoup de temps.

La vue de là-haut change leur vie.
Photo de David Porter
Pasteur
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