Des lois pour vivre : les 10 commandements (Page 2 / 3)
1er commandement : Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face.
En tant que chrétiens, nous ne vivons pas sous la loi, mais par la foi et par la grâce. Mais il y a encore une place pour les dix commandements dans notre vie, notre société, notre pays, le monde dans lequel nous vivons. Nous avons conclu trois choses :
- La loi est toujours en vigueur, car elle a été donnée par Dieu lui-même. (Exode 31:18)
- La loi est inapplicable, car personne n'a jamais pu la mettre en pratique pleinement.(Romains 6 et 7)
- La loi est utile pour nous faire prendre conscience de notre état d'éloignement de Dieu et notre incapacité à faire sa volonté, pour nous conduire ensuite à Christ.
Exode 32:15-16 :
Le fait que Dieu se présente en disant : « Je suis celui qui t'a fait sortir de l'esclavage » est une excellente présentation, et les lois qu'il donne sont des lois bonnes pour nous et pour la société en général.
Que pouvons-nous retirer de ce premier commandement : Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face ?
1. Dieu est unique
Voyons la prière sacerdotale dans Jean 17:1-3
Genèse 1:1 dit :
Genèse 1:26 : Dieu dit :
Le terme utilisé est ELOHIM, un nom pluriel. Nous avons un seul Dieu, mais en plusieurs personnes. L'idée erronée de la plupart de ceux qui ne connaissent pas bien la Parole de Dieu, c'est que l'humanité a émergé peu à peu, et les gens ont donc adoré toutes sortes de dieux (d'où les religions polythéistes). Puis, avec l'évolution de la mentalité et du genre humain, nous sommes arrivés à des religions monothéistes. Mais pour nous, c'est l'inverse qui s'est produit. Au commencement était Dieu, et Adam et Eve le connaissaient et avaient une relation avec lui. Mais cette relation s'est perdue, et l'homme a commencé à s'égarer dans toutes sortes de directions.
Ceci nous est expliqué clairement dans Romains 1:19-23 : "Ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste (la création), Dieu le leur ayant fait connaître. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'œil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans son ouvrage. Ils sont donc inexcusables (ceux qui essaient de se justifier et refuse de reconnaître Dieu), car ayant connu Dieu, ils (le genre humain qui s'est détourné du Dieu unique) ne l'ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous ; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles."
On s'engage dans la mythologie, la diversité des représentations de divinités de toutes sortes, et nous avons exactement l'inverse de ce que la Bible nous dit. Car Dieu a dit : « Faisons l'homme à notre image ». Dieu est Esprit, et nous aussi avons été créés en tant qu'esprits. Dans la mythologie grecque, on attribue aux dieux du Panthéon toutes sortes de comportements humains.
Dans l'antiquité, en particulier, l'apôtre Paul était très conscient de toutes les croyances autour de lui (statues, idoles, temples, même à un dieu inconnu).
Nous avons encore une précision dans 1 Corinthiens 8:3-6 :
L'adoration à Dieu seul est détournée au profit de créatures ou de créations. Le vrai enjeu est d'adorer le Créateur. Ainsi, Dieu demande qu'il soit adoré en esprit et en vérité.
Cela peut prendre beaucoup de formes. Par exemple, pour certaines personnes, le fait d'adorer un dieu particulier chez les Grecs (avec tout ce parterre de dieux), leur permettait d'assouvir leurs tendances. Ainsi, si vous adoriez le dieu de la guerre, cela justifiait votre esprit belliqueux. En allant dans le temple d'Aphrodite, la déesse de l'amour, pour l'adorer, vous pouviez vous livrer à la luxure avec les prostituées sacrées, et dire que vous avez accompli votre devoir religieux. Chaque étape des choix de dieux est en fait des choix pour vivre selon ses propres désirs. En le faisant, on sort de la loi de Dieu pour devenir esclave de ses penchants naturels.
Quand le « moi » prend la place de Dieu dans ma vie, c'est « moi d'abord » qui domine. Comme je suis une créature, je peux m'adorer moi-même et ainsi je prends la place de Dieu.
Dans le monde grec, il y avait l'obsession du culte du corps : des athlètes nus combattaient dans les arènes. Aujourd'hui encore, le fitness aide à rester jeune, beau, musclé, bronzé : c'est le culte du corps. (Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas faire d'exercices physiques.)
Ce qui prend la place de Dieu peut être un aspect de notre personnalité, ou une passion, ou un objet tel que notre voiture ou notre smartphone, etc. C'est adorer la création, la créature, ou des objets. Nous nous sommes détournés de ce à quoi nous sommes appelés, car le vrai sens de notre existence, c'est d'apporter notre adoration à Dieu, le seul vrai Dieu.
C'est aussi dans ce contexte que « tu ne feras pas de sculptures sacrées, ni de représentation », car Dieu connaît la nature humaine, et sa tendance à se détourner de lui.
Pendant que Moïse était sur la montagne et recevait la révélation de Dieu et les dix commandements, le peuple fabriqua un veau d'or. Ils n'ont pas dit que cela représentait un autre dieu, mais que c'était le dieu qui les avait fait sortir d'Egypte. Cela ne met certainement pas Dieu à l'honneur d'être ainsi présenté sous la forme d'un animal, car il a lui-même demandé de ne pas faire d'images.
N'importe quelle représentation de Dieu le réduira toujours, même si c'est une très belle représentation. D'ailleurs, une statue ne parle pas, ni n'apporte d'aide. De la même façon que l'adoration de la créature nous détourne de Dieu, les sculptures nous détournent de la réalité céleste.
L'apôtre Paul, quand il a été dans le troisième ciel, a dit en revenant : « J'ai entendu et vu des choses et je n'ai pas de mots pour les exprimer ». C'était indescriptible pour lui.
Nous sommes toujours en-dessous de la réalité céleste, car plus on essaie de représenter dans le monde matériel les réalités célestes, plus on les réduit. On peut représenter Jésus en tant qu'homme, en dessinant une personne avec une barbe, des sandales, etc. Cela permet de communiquer l'évangile. Mais ce n'est qu'un aspect de Jésus. Jésus est le Sauveur du monde entier.
La réalité céleste de Jésus est indescriptible.
C'est indescriptible, glorieux, puissant, un rayonnement extraordinaire. Ce n'est plus le Jésus terrestre, mais c'est le Jésus tel qu'il est maintenant, l'être éternel et qui est le seul vrai Dieu.
Il y a des témoignages de personnes qui étaient au ciel et qui en sont revenues, mais ils ne concordent pas entre eux. Chacun a eu sa façon de voir les choses célestes, de les expérimenter, et les a exprimées avec ses faibles mots. Cela n'empêche pas que cet endroit merveilleux existe, mais il n'est pas prévu que nous ayons une description exacte du ciel maintenant. La seule chose que nous savons, c'est que la gloire de Dieu y demeure et que nous sommes destinés à le rejoindre.
Pour cela, nous avons besoin de fixer nos regards sur ce que Dieu veut que nous fassions.
2. Dieu est un Dieu jaloux
Il ne veut pas que nous nous prosternions devant des images taillées (des statues) et que nous les servions, car il est un Dieu jaloux.
Pour nous, la jalousie est négative.
Dans Galates 5:19, il est dit que la jalousie est une œuvre de la chair.
Dans 2 Corinthiens 12:20, l'apôtre Paul écrivait :
- La jalousie est un sentiment fondé sur le désir de la personne aimée et la crainte de la perdre au profit d'un rival : c'est une jalousie maladive. Au lieu de préserver leur couple, certains, au contraire, provoquent les problèmes redoutés (voire la séparation) par leur manque de confiance en l'autre.
- La jalousie peut être un dépit envieux à la vue des avantages d'autrui : un autre a ce que je pense mériter. Dieu n'en est pas affecté.
- La jalousie est aussi un vif attachement à quelque chose. On peut garder un secret avec une grande jalousie. Dans notre relation avec Dieu, il y a quelque chose de tellement précieux qu'il veut jalousement le garder. Il ne faut, en aucune façon, que cette relation soit affectée, et c'est pour cela que Dieu la préserve.
Dans 2 Corinthiens 11:1-3, l'apôtre Paul dit :
Jacques 4:4-5 dit :
Si nous avons une relation avec le monde, alors que nous devrions en avoir une avec Dieu, nous sommes dans une situation d'adultère. Mais Dieu veille jalousement sur son précieux Esprit qu'il a déposé en nous. En tant qu'enfants de Dieu, nous avons en nous son Esprit saint, et il veille d'autant plus sur nous.
Dans l'ancienne Alliance, très peu de personnes étaient animées par l'Esprit de Dieu, car il fallait remplir certaines conditions.
Pour que l'Esprit de Dieu puisse être répandu sur toute chair, il a fallu le sang versé de Jésus-Christ : c'est la nouvelle Alliance, une alliance de sang.
3. Le Dieu qui mérite d'être servi
Dieu a-t-il besoin de quoi que ce soit ? Il ne mange pas les sacrifices d'animaux, et n'a besoin de personne, mais il désire nous donner l'occasion de le servir.
Certains proclament : « Ni dieu ni maître ! » Mais si nous ne servons pas Dieu, qui servons-nous alors ?
Quand d'autres disent : « Je suis maître de ma destinée, je n'ai besoin de personne », la Bible dit dans 1 Jean 5:18-21 :
Paul écrit dans 1 Thessaloniciens 1:7-10 :
Josué a eu une discussion avec le peuple par rapport au service. C'était au moment de la conquête du pays promis. Ils étaient rentrés dans une part de l'héritage de Dieu.
Josué leur a dit : « Faites disparaître les faux dieux du milieu de vous. » En effet, ceux-ci n'étaient pas restés en Egypte quand le peuple d'Israël est parti. Les Egyptiens leur avaient donné des trésors (dont des statuettes). Comme les Israélites avaient été esclaves pendant 400 ans, certains étaient encore tentés de rechercher les faveurs des dieux égyptiens et étaient influencés par eux. Les hommes ont toujours eu tendance à accumuler tout ce qu'ils pouvaient pour essayer d'amener la bénédiction dans leur vie : toutes sortes de superstitions, de rites, d'amulettes, etc...
Conclusion :
L'essentiel de ce premier commandement, c'est que nous devons craindre et aimer Dieu par-dessus toute autre chose, et mettre notre entière confiance en lui.
Jésus résume le premier commandement dans l'évangile de Marc
Jésus, voyant qu'on voulait le piéger en demandant le premier commandement, s'est empressé de citer le deuxième. Dans l'histoire humaine, le fait de servir Dieu sans appliquer le deuxième commandement : « Aime ton prochain comme toi-même » (que ce soit dans le christianisme, le judaïsme, la religion musulmane ou d'autres religions), conduit à des excès, voire au fanatisme, car on est tellement sûr de son bon droit.
Il est impossible d'aimer Dieu et son prochain, et en même temps de se lancer dans des actes de folie, des tueries de toutes sortes.
Nous sommes maintenant dans le royaume de Dieu, car il nous a transportés du système de ce monde dans son royaume par l'opération du Saint-Esprit, ce qui est impossible aux hommes par eux-mêmes.
Cependant, la réalité spirituelle nous montre que d'essayer d'appliquer la loi de Dieu est impossible pour notre nature humaine. Nous avons besoin de la grâce de Dieu.