Trouver l'équilibre dans les expressions artistiques

Ces dernières années ont paru toutes sortes de nouvelles expressions artistiques. J'ai vu des choses merveilleuses dans le domaine des arts, que ce soit dans la peinture, la sculpture ; tant de différents langages pour communiquer l'Evangile.
Je crois que nous avons tort de cataloguer et de juger trop facilement ceux qui osent chercher des formes d'expression nouvelles.
La vie est trop courte pour perdre du temps avec des polémiques : ce qui est de bon goût ou pas selon notre sensibilité dans ce domaine.
Je crois personnellement que dans les temps dans lesquels nous sommes entrés, DE NOUVELLES FORMES, de nouvelles manières de servir Dieu, de louer Son nom et d'annoncer Sa Parole (en plus de ce qui existe déjà) vont et commencent à voir le jour.

Soyons tolérants avec la créativité

Le diable sait bien que les gens sont différents et que les chemins qui mènent à leur coeur le sont tout autant. Ils sont sensibles à différentes choses.
Dans ces temps, Dieu va même élever des ministères qui ne ressembleront à aucun autre.
Il m'arrive de rencontrer des gens qui me disent : « Voilà ce qui brûle dans mon coeur de faire pour servir Dieu... mais je ne sais pas si je dois prendre cela au sérieux car je ne vois ça nulle part, personne ne fait ça. »
En général (à moins que ce soit vraiment trop « zarbi »), je leur dis : « Mais c'est super que personne ne l'ait fait jusque-là. Il faut que quelqu'un commence. »
Plus ce que vous faites est unique, plus cela peut porter le cachet de Dieu et va porter le cachet du don de Dieu qui est en vous.
Dieu est un créateur et un innovateur. Il se renouvelle continuellement.
Lorsque Son Esprit nous anime, la créativité prend vie, les idées arrivent en foule, renouvelées.
En Lui, dit un verset, nous avons le MOUVEMENT et l'être »

On a remarqué que ce qui cause la fin d'un réveil, c'est lorsque l'on s'est laissé prendre à reproduire continuellement le schéma d'hier.
Plusieurs d'entre nous ont connu des démarrages d'église fulgurants, ponctués de conversions, de baptêmes, de guérisons, de la présence palpable de Dieu.
Souvent ça part en flèche, mais nous nous sommes tous rendus compte que tout cela commence à retomber lorsque l'on s'installe dans le train-train, les habitudes et que l'on commence de réunion en réunion, de semaine en semaine à reproduire ce que l'on a fait hier.
On attend la bénédiction d'aujourd'hui en faisant les mêmes choses qu'hier, sous prétexte que Dieu les a utilisées hier pour nous bénir.
On croit avoir trouvé la « recette » qui marche et on s'assoit sur nos acquis. Or, Dieu est le Dieu des choses nouvelles :

« Voici, Je vais faire une chose nouvelle, sur le point d'arriver : ne la connaîtrez-vous pas ? » (Esaïe 43 : 19)

Les « dons » artistiques

Dieu a donné des dons aux hommes et Il a donné des hommes en dons, nous dit Ephésiens 4 : 10, 11. Cela signifie qu'Il a donné des dons aux hommes pour qu'ils deviennent, eux-mêmes, un don et un sujet de bénédiction pour les autres à travers l'exercice de leurs dons.
Quand on parle de dons, il nous vient facilement à l'esprit les 9 dons de l'Esprit, les dons de guérison, d'opérer des miracles etc., si bien que certaines personnes ont l'impression que tout autre don n'est pas « spirituel » ou ne mérite pas que l'on s'y attarde, voire est purement « charnel ».
Ayant été créés à l'image de Dieu, nous sommes appelés à exprimer plusieurs des facettes de Dieu. Nous savons que Dieu est un créateur et comment douter qu'Il est un artiste lorsque nous voyons la création autour de nous, pleine de variétés, de formes et de couleurs diverses.
Il semble logique que nous exprimions donc Son amour, Sa puissance et encore bien d'autres de Ses attributs par des dons de création et des dons artistiques.
Je veux, dans cette page, encourager ceux qui n'ont pas de « grand ministère » de guérison ou de puissance à exprimer avec ce qu'ils ont, leur foi, sans complexe, à travers les talents qu'ils ont reçus de Dieu.
Ils seront surpris de voir que la vie, le prophétique, et la guérison même, peuvent germer de ce qui semble être de “simples” dons.

"My first tree story"

Il y a quelques mois, j'ai pu mettre en route une idée qui me trottait dans la tête depuis un bon moment. Je me suis enfermée dans mon atelier pendant des heures et j'ai peint un thème sur une grande planche de contreplaqué : « My first tree story » (voir site : www.cjp-diffusion, section «Bannières de Julia »).
Dieu me parle beaucoup par les arbres ; et les arbres sont très utilisés dans le langage biblique. Ils représentent des hommes la plupart du temps.
La particularité de cette peinture, c'est qu'elle change continuellement pour apporter un message. C'est pourquoi je l'ai appelée une peinture « évolutive ».
J'ai donc pris des photos de chaque étape, j'ai choisi une musique et ai demandé à mon mari de me faire un montage.
Quelques heures après avoir mis ce montage sur internet, j'ai eu plusieurs réactions très positives.
La plus frappante fut le coup de fil d'un couple pastoral, au bord des larmes, qui m'appelait pour me dire qu'ils venaient de passer par une épreuve très dure dans leur église et famille et qui, cherchant un encouragement de la part du Seigneur, venaient de tomber sur ce montage à travers lequel ils avaient reçu une parole prophétique de Dieu pour leur situation.
Ils en étaient tout émus ! Cela dépassait la peinture, les images, le montage : Dieu leur parlait prophétiquement et directement !!!
Parfois il faut oser faire des choses qui n'entrent pas dans « ce qui se fait » habituellement, mais qui sont sur notre coeur.

Attention... excès religieux !

Je veux juste vous mettre en garde, ici, vis-à-vis de certains extrêmes qui existent dans nos milieux chrétiens !
On peut respecter un objet d'art, apprécier le travail bien fait d'un artiste sans y devenir trop attaché ou « fanatique ».
Comprenons, au sujet du maniement des bannières par exemple, que c'est avant tout l'élan d'un coeur juste et la direction du Saint-Esprit qui va libérer l'onction et l'inspiration prophétique.
C'est le fait d'obéir et d'agir au bon moment qui fait que l'impact sera puissant et que Dieu pourra nous utiliser.
Ce n'est pas le prix du tissu ou autre qui est le plus important !
J'ai vu des personne s'exprimer avec un mouchoir en papier et être complètement dans l'Esprit. Maintenant, avoir du bon matériel et des belles bannières en soie peintes, etc., est toujours une bénédiction !
Il faut juste mettre chaque chose à sa juste place !
Merci Seigneur pour les artistes ! C'est un don, un ministère même, de pouvoir créer de belles bannières. J'ai des amis qui m'impressionnent par la beauté de leurs oeuvres artistiques et je loue Dieu pour les talents qu'Il a donnés aux hommes. Gloire à Dieu !!!!!!

Maintenant, tout enseignement, comme tout support que Dieu met à notre disposition pour Le servir, est parfois repris par certains chrétiens « religieux » qui en font de nouvelles lois pour asservir les autres et se mettre en valeur eux-mêmes.

Et le support donné au départ pour bénir l'église se retourne alors contre elle.
C'est un principe que l'on retrouve tout au long de l'Ecriture.
On le voit très bien avec le serpent d'airain (bannière par excellence) que Moïse avait fait, sur les directives de Dieu, pour amener le peuple à libérer sa foi dans la guérison divine.

Il nous est dit que des années après les Hébreux en avaient fait une idole devant laquelle ils se prosternaient et que le roi Ezéchias dû détruire, au même point que les autres idoles du pays de Juda :

L'esprit religieux essayera toujours de reprendre à son compte toutes les expressions que Dieu met à notre disposition pour nous aider à Le louer.
Ces supports deviennent alors souvent un moyen qu'il utilise pour nous « brouiller » avec les autres et semer la confusion.
N'oubliez pas que les bannières, et autres expressions artistiques, ne sont qu'un support. Rien de «mystique » là-dedans !
Beaucoup de pasteurs sont devenus très réticents avec les bannières à cause des excès dont ils ont été témoins.
Par exemple, lorsqu'une personne estime devoir agiter sa bannière du début à la fin d'un culte sans se soucier de la direction du Saint-Esprit ou de l'avis de l'autorité spirituelle en place, cela n'est pas correct !
Souvent c'est parce qu'elle vit « son truc » pour elle, pour se faire du bien, sans se soucier de l'intérêt général.
Juste parce que l'on sait manier des bannières, cela ne justifie pas de le faire à tout moment et à toutes les réunions.
Si vous voulez vous exprimer dans ce sens, allez d'abord trouver votre pasteur et arrangez avec lui dans quelles liberté et limite vous pouvez le faire. Et respectez sa décision.
Autre point : pour ce qui est du sens des couleurs, il peut être intéressant de chercher une signification d'une manière générale. Il y a en effet des couleurs qui s'adaptent et correspondent mieux à ce que l'on veut exprimer.
Autant choisir du rouge si on veut proclamer la puissance du sang de Jésus, par exemple, mais sans tomber dans des dogmes qui font qu'il faudrait toujours avoir la bonne couleur au bon moment, sous peine de froisser Dieu...
Cela peut ôter aux gens toute spontanéité et joie, voire droit de s'exprimer.

Dans un certain lieu, des personnes louaient Dieu avec des bannières, spontanément et dans la joie. Un « responsable bannières » s'est avancé tout affolé, a arrêté les uns et les autres : « Mais vous ne savez pas ce que vous faites, vous agitez des bannières de la mauvaise couleur... et vous ne les agitez pas comme il faut... et ce n'est pas agréable à Dieu... ça attriste l'Esprit, etc. »
Hop ! Soudain la joie a plongé du troisième étage et s'est affalée sur le bitume !
Le légalisme et « la loi des bannières » sont venus remplacer la joie du Seigneur.
Comme le dit parfois, lors de ses ateliers, mon ami David Standfield : « Si vous estimez un jour que le pouvoir du sang de Jésus que vous voulez exprimer correspond avec une bannière de couleur verte car c'est comme cela que Dieu vous dirige, et bien Il bénira avec le vert. Pas de quoi se rendre malade pour ça. »
Il y a quelques temps, nous étions, avec mon mari, dans une église où plusieurs handicapés avaient été emmenés à la réunion. Je leur ai distribué des bannières, au même titre qu'à d'autres personnes.
Vous les auriez vus se lever de leur chaise, mettre leurs corps en mouvement et remuer ces bannières avec grâce et avec de grands sourires. C'était beau à voir !
Si quelqu'un était venu faire une remarque déplacée à ce sujet, il aurait eu affaire à moi.
Assurons-nous que lorsque nous élevons des bannières, ce n'est pas à l'objet que nous donnons l'importance, mais à Celui seul qui est digne d'être élevé !
Prudence donc !
Je pense, personnellement, que bien utilisées elles peuvent être un grand sujet de bénédiction et de libération de la présence de Dieu. Néanmoins... beaucoup utilisent d'autres supports et s'en sortent très bien.

Message tiré de la brochure de Julia "Bannières dans le vent"