Mets-le sur mon compte
Ces termes forts utilisés par l'apôtre Paul pour recommander Onésime à Philémon méritent qu'on s'y arrête un peu.
Les trois principaux personnages de ce livre sont déjà cités. Philémon était un chrétien de condition aisée chez qui se réunissait l'Église de Colosses. Onésime, dont le nom veut dire « utile », était un esclave de sa maison. Ce dernier se serait enfui de chez son maître après l'avoir probablement volé. L'esclave était considéré comme une chose par la loi romaine et dans l'empire, on comptait une proportion énorme d'esclaves parmi la population.
Nous pouvons donc comprendre la double admiration de Jésus pour ce centenier romain qui est venu le voir pour la guérison de son doulos (serviteur - esclave) :
Paul a abordé la question de l'esclavage dans le passage ci-dessous :
Pour revenir à Onésime, il est plausible que l'apôtre Paul, alors prisonnier à Rome, ait été un instrument de Dieu pour le conduire à la foi. Même si l'apôtre désirait garder Onésime auprès de lui, il s'est vu dans l'obligation de le renvoyer à son maître, pour une question de principe.
Maintenant quelle sera la réaction de Philémon ?
Avec tact, délicatesse et respect, Paul intercède et rend témoignage d'Onésime : « il est mon enfant, il m'est très utile et il le sera pour toi aussi,…il est mieux qu'un esclave, il est aujourd'hui un frère. » Wow !
Et ce n'est pas fini. L'apôtre traduit en actes ce que nous appelons l'échange divin.
Le prophète Esaïe nous dit :
Examinons aussi ce qui suit :
À la lumière de cela, paraphrasons Paul dans son élan de cœur : « Ne vois plus Onésime mais vois-moi (Paul), reçois-le comme si tu me recevais. S'il te doit quelque chose, mets-le sur mon compte et je le paierai. »
Comme Onésime à l'endroit de l'apôtre Paul, nous sommes infiniment reconnaissants à notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ qui a effacé l'acte dont les ordonnances nous condamnaient.
Êtes-vous disposé à agir envers votre "Onésime" comme Paul l'a fait ?
Je vous encourage à lire et à méditer cette belle épître de Paul à Philémon.