Comment Dieu construit Sa maison

Un texte de Bruno Leonardi

Jésus a dit qu'il bâtirait lui-même sa maison et « que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. » (Matthieu 16 v. 15-18) Il est important que nous comprenions comment Dieu construit Sa maison et comment celle-ci fonctionne.

Les fondements de la première église

Nous savons que le modèle du tabernacle a été révélé à Moïse sur le mont Sinaï. Moïse a suivi exactement les prescriptions que Dieu lui a données pour savoir comment construire ce tabernacle dans lequel Dieu allait manifester sa présence. Nous trouvons l'équivalent dans le Nouveau Testament en ce qui concerne la construction de l'église. Le jour de la Pentecôte, lorsque Pierre a prêché la bonne nouvelle du Christ ressuscité, les personnes touchées dans leur coeur se sont repenties et ont formé la première église après avoir accepté d'être baptisées.
Nous allons étudier quels sont les éléments fondateurs de la maison de Dieu à partir de ce passage des Actes :

42 Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. 43 La crainte s'emparait de chacun, et il se faisait beaucoup de prodiges et de miracles par les apôtres. Lire la suite

Des chrétiens assidus

Ne croyons-nous pas rêver en lisant cela ? Ils étaient tous les jours assidus au temple ! Aujourd'hui, faire venir un dixième de l'église à la soirée de prière est aussi difficile que de chercher à déplacer un éléphant ! Cela fait réfléchir. Dieu aussi était assidu puisqu'Il ajoutait chaque jour de nouvelles âmes. Une atmosphère exceptionnelle emplissait ce portique de Salomon. Elle était telle qu'une grande crainte s'était emparé de chacun. Cela n'était pas l'apanage de certains privilégiés, non, chacun d'entre eux était concerné ! Ils louaient le Seigneur sans cesse, prenaient leur repas avec bonheur, se réjouissaient d'être là ensemble. En plus de la crainte, une profonde joie les habitait ! Une réelle solidarité les poussait à se soutenir et s'entraider les uns les autres. C'était là l'oeuvre du Saint-Esprit, et des miracles se produisaient en grand nombre ! Pourquoi cela n'a-t-il pas lieu aujourd'hui ? Parce que nous ne comprenons pas la construction de la maison de Dieu.

Les quatre éléments de la maison de Dieu

Attardons-nous sur les quatre dimensions de la maison de Dieu, qui sont en rapport avec les quatre persévérances.
Nous avons vu que les quatre points où ils persévéraient étaient les suivants :

  • l'enseignement apostolique (fondation)
  • la communion fraternelle (murs)
  • la fraction du pain (plancher)
  • les prières (toit)

Approfondissons ces quatre aspects, pour comprendre comment se bâtit la maison de Dieu.

1) L'enseignement apostolique : l'édification par l'acceptation de la vérité de Jésus-Christ

Cet enseignement était basé sur la révélation de Jésus-Christ et de son royaume. Paul dira « J'ai bâti sur le bon fondement. » C'est cela la fondation de la maison ! 

Pour connaître l'enseignement apostolique, il faut se plonger dans les épîtres. Qu'il s'agisse de Pierre, de Paul, de Jacques, ou de Jean, chacun a mis en évidence différents aspects de cette vérité centrale de Jésus, de Son royaume et de Son Eglise.

Pierre parla par exemple de l'importance de l'édification :

4 Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu; 5 et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d'offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ.

Jacques mettra l'accent sur la foi, différenciant la foi apparente de la vraie. Jean parlera de l'amour. Il expliquera comment distinguer le véritable amour de sa parodie qui nous amène à nous tromper nous-mêmes.

On ne peut pas avancer sans un enseignement solide que l'on a compris, intégré, et sur lequel on veut bâtir soi-même sa vie.

Pierre recommanda aux chrétiens de faire attention à la façon dont ils construisent sur cette pierre centrale qu'il a posée et qui est Jésus lui-même. Alors n'employons pas des matériaux comme la paille, le chaume, le bois... car tout va être éprouvé et passer par le feu. Il faut que vous teniez ferme dans votre construction personnelle, car elle traversera des épreuves ! L'enseignement apostolique est comme un fil à plomb sur lequel nous devons nous aligner si nous voulons construire droit et solide.

Nous pouvons nous y soumettre ou non, mais cela reste un fondement incontournable. Cette fondation, c'est le chemin, la vérité, et la vie ; c'est Jésus. A partir du moment où nous choisissons d'emprunter ce chemin, il faut que nous fassions une rencontre personnelle avec la vérité. La vérité, c'est Jésus et Sa parole ! Nous devons être confrontés à sa Parole, qu'elle nous plaise ou non. Sa parole doit confondre nos fausses croyances.

De nombreux chrétiens sont achoppés par le passage du sermon sur la montage où il est question d'aimer ses ennemis. Ils disent : « Je veux bien leur pardonner, mais les aimer c'est au-dessus de mes forces... Jésus a dû se tromper ! »

Combien de fois en effet l'enseignement de Jésus est une source d'achoppement pour nous ! Il est véritablement cette pierre angulaire sur laquelle nous pouvons décider de construire. Mais parfois nous sommes tentés de baisser les bras, d'abandonner, dépassés par la difficulté. Il est vrai que sans le Saint- Esprit qui fortifie nos coeurs nous ne pouvons pas y parvenir. Mais cela n'annule pas pour autant la vérité.

L'église doit être la colonne et le rempart de la vérité !

Face à la vérité, nous ne pouvons pas rester inactifs, nous contenter d'une compréhension stérile sans aller au-delà, à cause de la difficulté. Revenons à l'épître de Pierre au verset où il dit que l'on ne peut purifier notre âme sans obéir à la vérité.

22 Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre coeur,

Cette vérité, si nous acceptons de nous y soumettre, nous conduit à un amour sincère. Le terme sincère veut dire « sans cire ». Autrefois les Romains, qui travaillaient le marbre, colmataient les fêlures avec de la cire. Ils faisaient cela dans leurs constructions, afin que l'on ne se rende pas compte qu'il s'agissait d'un marbre de mauvaise qualité. Mais lorsque le soleil se mettait à chauffer, la cire fondait et le propriétaire de la construction avait tôt fait de se rendre compte de la supercherie ! Ainsi, lorsque l'apôtre Pierre parle d'un amour sincère, cela veut dire un amour sans hypocrisie, capable de résister à la chaleur des épreuves relationnelles. Il le rappellera encore plus loin en recommandant de rejeter « toute malice et toute ruse, la dissimulation, l'envie, et toute médisance... » (1 Pierre 2 v.1) C'est précisément après ce passage qu'il parlera de l'importance pour les chrétiens de s'édifier comme des pierres vivantes ! Il n'est pas possible de s'édifier sans un amour parfaitement sincère.

2) La communion fraternelle : des pierres vivantes, cimentées par un amour sincère

Paul avait averti les Galates : « Vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair ; mais rendez-vous, par amour, serviteurs les uns des autres. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci :  

13 Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres. 14 Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Lire la suite

Le contexte de cette dernière exhortation à marcher selon l'Esprit établit un lien étroit avec la dimension relationnelle. Si je vais voir un frère et que je ne lui parle pas dans la vérité et dans l'amour, je ne marche pas dans l'Esprit, mais selon la chair. La communion fraternelle constitue donc les murs de la maison. Après les fondations (la Parole de Dieu), nous devons bâtir les murs. Ils servent à nous protéger de l'irruption de l'ennemi, des rapaces, des rats, des renards, et toutes sortes de prédateurs.

Des relations pures et sincères sont la seule garantie que des loups ne pourront pas pénétrer dans l'Eglise, dissimulés sous des vêtements d'agneaux. Ils seront immédiatement découverts ! La seule chose qui permettra de les percer à jour, c'est l'amour.

La communion fraternelle constitue le ciment d'un amour vrai, pur, sans hypocrisie.

Une maison dont les briques ne sont pas tenues par du ciment, s'écroulera au moindre coup. Il en est de même pour l'Eglise, qui ne peut pas tenir si les pierres vivantes que nous sommes ne sont pas rattachées entre elle par le ciment pur de l'amour vrai, sincère.

S'il n'y a pas cet amour, l'ennemi fera des brèches pour fragiliser la maison. A la moindre secousse, tout va s'ébranler et s'effondrer. Il existe malheureusement des églises de plusieurs milliers de membres qui ont disparu en l'espace d'un an à peine ! De telles anecdotes sont malheureusement assez fréquentes. Une église dans laquelle règnent l'hypocrisie et la médisance ne peut subsister. Il est important de construire avec le fil à plomb de la Parole de Dieu, et avec la vérité du coeur.

Le fondement apostolique de la vérité de la Parole de Dieu repose donc sur la volonté d'obéir à cette parole en s'aimant ardemment.

3) La prière : un toit qui résiste aux intempéries du monde

Dieu a dit : « Ma maison sera une maison de prières » ! Nous en avons fait une maison de louanges. Alléluia, Dieu agréée cela, mais avant tout Il désire que ce soit une maison de prières. Tous les premiers lieux qui constituaient des églises, dans le Nouveau Testament, étaient des maisons de prières.
La prière est comme une couverture, un toit, qui empêche les vents du monde, ses mauvais courants, ses modes et ses façons de penser, ses pluies acides, de pénétrer et de pourrir l'intérieur. Ceux d'entre nous qui possédons des maisons savons très bien que pour garantir l'étanchéité, il faut que la toiture soit entièrement recouverte de tuiles et que celles-ci s'emboitent correctement les unes dans les autres ! Si nous ne prions pas, nous sommes livrés aux intempéries, la pluie entre, le moisi s'installe, cela devient invivable ! Une église sans prière est une église invivable. L'ennemi fera ce qu'il voudra car il n'y a pas de couverture.

Avec mon épouse, nous sommes allés en Savoie à deux reprises, il y a de cela quelques années. La première fois, nous avions repéré un magnifique petit chalet. Lorsque nous y sommes retournés l'année suivante, nous n'en avons pas cru nos yeux ! La toiture n'avait sans doute pas été couverte comme il se doit, le vent et la pluie avaient pénétré à l'intérieur, et l'état du chalet était complètement délabré. En si peu de temps, ce beau chalet avait été dévasté par les intempéries ! Cette anecdote illustre parfaitement le fait que sans une couverture de prière, chaque église risque de subir pareille mésaventure. Mais nous risquons cela également pour nos vies personnelles, car chacun de nous est le temple du Saint-Esprit.
Sans la prière, nous sommes à la merci de l'ennemi, et la convoitise du monde peut pénétrer dans notre vie sans même que nous ne nous en rendions compte.

Ce n'est pas un hasard si Jésus a reproché aux disciples de ne pas rester avec lui dans la prière dans ces heures sombres du jardin de Gethsémané. Délaissé par eux, il priait tout seul. Il leur dit alors :

41 Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible.

Une prière vigilante est l'élément indispensable pour rester réveillé ! Si nous voulons nous rendre compte de ce qui se passe, il est impératif de ne pas nous endormir, comme Jonas au fond de son navire. Les autres personnes à bord, épouvantées par la tempête, ne comprenaient pas ce qu'il faisait là, inconscient aux éléments déchaînés autour de lui.

Quand nous ne prions pas, c'est comme si nous dormions, nous ne remarquons pas comment oeuvre l'ennemi pendant ce temps. Nous sommes alors semblables à Gulliver qui se réveilla un matin sans plus pouvoir bouger ; pendant qu'il dormait profondément, les petits lilliputiens s'étaient appliqués à le ligoter fermement.

Voilà ce qui risque de nous arriver si nous demeurons dans un sommeil spirituel, sans nous exercer à la prière ! C'est la raison pour laquelle il est important de constituer une armée de prière, sans quoi l'église risque d'être dévastée. Si nous ne sommes pas vigilants, la pluie de la corruption va pénétrer, et toucher l'un ou l'autre.
Notre prière personnelle est primordiale ! Ce n'est pas la prière collective de l'église qui suffira à nous protéger de la tentation. Nous sommes sur deux niveaux : Il y a le tabernacle, mais aussi la maison de Dieu, constituée de toutes les pierres vivantes.

Lorsque la prière du juste monte vers Dieu, non seulement elle créée un toit, mais elle ouvre le ciel. Mais plus important encore, il est primordial de réaliser la puissance et l'efficacité de la prière d'unité.
Je me suis rendu dans une église sur une île, il y a deux ans. Les membres de cette église étaient de différentes races, avec une prédominance indienne. Lors d'une soirée de prière, j'ai été pris de court, et l'on m'a demandé de prêcher. Ne connaissant pas ces personnes, et sans aucune préparation, j'ai donc décidé de partager ce que le Seigneur avait mis sur mon coeur. Pendant mon message, les gens se regardaient entre eux, et à la fin certains pleuraient. Je ne comprenais pas ce qui se passait.
J'avais parlé du véritable accord évoqué dans Matthieu 18 v. 19 : 

19 Je vous dis encore que, si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux.

J'expliquai qu'il ne s'agissait pas de se mettre d'accord avec nos frères et soeurs sur le choix du sujet de prière. Ce n'est pas de cet accord dont il était question. Ce que Jésus a voulu dire, c'est qu'il est essentiel d'être en parfaite union, sans duplicité ni hypocrisie.
Après mon intervention, plusieurs se sont remis en question et se sont demandé pardon, car ils voulaient vivre cette union véritable. Je leur avais donné, au travers de ce message, la clé du ciel ouvert. Une réelle unité, pas une unité de façade, voici la clé !
Qu'est-ce qu'un ciel ouvert ? C'est un ciel d'où les anges peuvent descendre ! Ils viennent dans le lieu où nous prions et peuvent commencer à agir. Les choses que nous avons demandées, c'est eux qui viennent les accomplir. Quand Pierre était en prison en attendant d'être exécuté, il a été réveillé par un ange qui est venu le délivrer. Pourquoi ? Parce qu'une église veillait et priait pour lui. Lorsque nous prions dans l'unité de coeur, Dieu nous exauce. C'est là la seule condition qu'il nous impose en plus de la foi. Tout ce que nous demandons avec foi, et en étant les uns les autres en accord, cela nous sera accordé. Si nous voulons vivre un réveil, il n'y aura pas d'autre solution.

4) La fraction du pain : la mémoire de ce que Jésus a fait pour nous à la croix

C'est pour nous que Jésus a été cloué sur cette croix de Golgotha, humilié publiquement, honni, méprisé. On a craché sur Lui ! Jésus a accepté cela uniquement parce qu'Il nous a aimé d'un amour sans bornes et qu'il a voulu nous racheter complètement des conséquences terribles du péché et de son pouvoir. Cela est le plancher de la vie chrétienne, le plancher de la grâce. C'est la partie sur laquelle nous devrons marcher, si nous voulons marcher avec Dieu.

Garder la mémoire de ce que Jésus a fait, est avant tout une question de gratitude.
Peut-être que ce qu'Il a accompli nous laisse passablement indifférent. Si cela est le cas, nous devons savoir qu'à partir du moment où notre coeur n'est pas touché par le sacrifice de Jésus pour nous, nous ne pouvons pas vivre une vie chrétienne normale. Quand la gratitude disparaît, le plancher s'effondre ! Nous tombons alors dans la religiosité. Nous aurons beau avoir la nostalgie de notre premier amour pour le Seigneur. Cet amour ne reviendra qu'avec la gratitude pour ce que Jésus a fait.

Si la gratitude quitte notre coeur, nous sommes des chrétiens bien misérables... Venir a l'église nous semble alors une tâche difficile, nous y allons en traînant les pieds. Participer aux réunions, prier, tout devient lourd et fatiguant... Même notre culte personnel n'est plus qu'une ritournelle ennuyeuse. Nous nous forçons à lire la Parole 15 minutes à peine, et nous ne nous attendons plus à recevoir quoi que ce soit...
Jacob a accepté de travailler 7 ans de plus pour Rachel, parce qu'il l'aimait ! S'il ne l'avait pas aimée, il n'aurait pas fait un jour de plus ! Son moteur était l'amour. Chaque jour il prenait courage en se disant : « Allons, ce n'est rien, je m'approche du moment où je vais enfin la voir. » L'amour a rendu son travail léger.

La gratitude : l'expression fondamentale de notre amour pour Dieu

Sans la gratitude pour ce que Christ a fait, nous ne pouvons pas avancer. Il nous manque ce plancher de la grâce que lequel nous pouvons trouver un ferme appui. Cela est incontournable. Car s'il n'y a pas d'amour, il n'y aura pas non plus de sacrifice d'amour.

Elie a osé risquer de sacrifier sa vie. Il savait qu'en s'opposant à Jézabel et au roi Achab il pouvait être exécuté. Il était prêt à donner sa vie, parce qu'il aimait Dieu. Joseph a accepté de sacrifier sa chair le jour où il a été tenté, parce qu'il aimait Dieu. Jérémie a accepté de sacrifier sa réputation, parce qu'il aimait Dieu.
Nous ne pouvons pas faire ces choses sans aimer Dieu, réellement, de tout notre coeur. Il faut savoir reconnaître notre état devant Dieu, lui demander pardon pour notre manque de reconnaissance. Si nous en sommes là, il faut revenir à la croix, et demander au Saint-Esprit d'ôter les écailles qui sont sur la perception de notre coeur et qui nous empêchent de réaliser ce que Christ a fait pour nous.

Le problème est que nous ne nous attardons pas assez sur la croix. Pourtant, elle est une lumière, et c'est elle qui apporte une lumière sur notre existence.
Elle nous éclaire sur Dieu et sur notre déchéance. Nous ne pouvons pas rester neutres face à la croix. Nous sommes obligés de nous positionner, soit pour, soit contre. Si nous sommes pour, nous commençons à réfléchir, et nous entrons alors dans la gratitude.

Conclusion

Après avoir étudié ce que sont les quatre parties de la maison de Dieu, il nous faut faire un bilan, pour savoir où nous en sommes. Il faut faire le diagnostic de l'église également. Comme dans les églises de l'Apocalypse, Dieu passe et fait un audit. Il vérifie l'état des murs, de la toiture, du plancher... Après, à nous de calculer la dépense de ce que nous allons investir pour les réparations. Si nous voulons restaurer la maison de Dieu, il faut y mettre le prix !

Nous devons par conséquent nous examiner et faire le point sur les différents aspects que nous venons d'évoquer.

  1. Où en est notre gratitude ? Quand elle n'est plus là, le laisser-aller commence, la corruption peut s'installer. La racine du péché c'est l'ingratitude. Car le péché c'est dire non à l'amour de Dieu. Lorsque nous ne pouvons plus répondre pleinement à l'amour de Dieu, la situation commence à se dégrader et le péché s'installe.
  2. Est-ce que la vérité nous intéresse encore ? Avons-nous envie de lire la Parole, ou en sommes nous lassés au point de privilégier d'autres activités ? Quand nous n'avons plus faim de la parole de Dieu, c'est un signe de maladie grave. Et si nous restons ainsi, cela va se dégrader encore plus. Car la Parole est la vérité, et nous ne pouvons pas nous laisser transformer sans nous attacher à la vérité et l'intégrer en nous.
  3. Quel est l'état de l'amour fraternel entre nous ? Sommes-nous suffisamment solidaires avec nos frères, pour ouvrir le ciel afin que les anges se manifestent ? 
  4. La prière est-elle encore au centre de notre vie, ou laissons-nous d'autres priorités prendre la place ? Veillons donc, demeurons vigilants, afin que cela n'arrive pas...
Photo de Bruno Leonardi
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