La comparaison
Dans notre société, les enfants sont, dès le plus jeune âge, poussés à se comparer les uns aux autres par leurs résultats scolaires, sportifs ou artistiques. Nous grandissons parfois dans l'ombre des nos frères et soeurs ou sommes l'instrument de comparaison avec nos cousins et cousines. Peu importe le milieu dans lequel nous avons grandi, la comparaison a, presque inévitablement, fait partie de notre vie.
En devenant adultes, cette habitude ne disparaît pas, elle augmente même parfois.
Les disciples du seigneur Jésus se sont eux aussi comparés les uns aux autres :
La comparaison est une porte ouverte à la division. Les disciple ont perdu leur unité en cherchant à savoir qui était le plus grand.
En se comparant les uns aux autres, les disciples ont médité sur ce qui les rendait plus grands ou plus petits que les autres, autrement dit, ils se sont rabaissés et ont jugé. Jésus, sachant que la comparaison ne produit rien de bon dans le coeur de celui qui la pratique, les a enseignés sur un point qui allait leur ôté l'envie de se comparer les uns aux autres : L'HUMILITÉ.
Il va leur expliquer que ce qui paraît grand à nos yeux ne l'est pas forcément aux yeux de Dieu et que celui qui veut être grand, doit en réalité désirer être plus petit que tous en les servant de tout son coeur.
On ne sort jamais gagnant en se comparant, c'est une perte de temps qui pousse à la jalousie et au jugement.
Au final, il ne reste souvent qu'un profond sentiment d'injustice : “Je travaille plus que lui alors que nous avons le même salaire. Je n'ai pas les mêmes talents que telle personne, je ne serai jamais à la hauteur pour faire ce que j'ai à faire”.
Aussi, l'échelle de comparaison que nous utilisons n'est jamais exacte car elle dépend de nos émotions du moment, de notre vécu, de ce que l'on croit savoir de l'autre et de notre regard sur nous-mêmes. Nous n'avons pas tous la même résistance physique et morale, nous n'avons pas tous les mêmes talents et nous n'avons pas tous les mêmes situations de vie.
Si nous ne tenons pas compte de ces trois critères, nous deviendrons très exigeants, attendant les mêmes choses que nous faisons de la part des autres, ou nous nous mettrons une terrible pression, ayant toujours l'impression de ne pas être à la hauteur.
Ce qui compte vraiment :
- C'est le regard que Dieu porte sur nous : Il ne nous voit pas tels que nous nous voyons. Dieu connaît les trésors qu'il a cachés en nous, il sonde nos coeurs et connaît nos intentions.
- Que nous accomplissions ce que Dieu attend de nous : peu importe ce que font les autres. Il connaît les plans merveilleux qu'il a formés sur nos vies, et son désir est que nous y entrions. Ce que nous voyons comme insignifiant fait peut-être partie d'un plan grandiose pour Dieu, et au contraire ce que nous voyons comme gigantesque n'est peut-être parfois qu'une oeuvre humaine que Dieu n'a pas initiée.
Lorsque nous serons devant le trône de Dieu, nous serons seuls et nous n'aurons personne avec qui Dieu nous comparera si ce n'est Jésus-Christ, notre modèle.
Jésus nous a montré l'exemple, il ne s'est jamais comparé à qui que ce soit, au contraire il s'est dépouillé pour nous servir.
Nous ne sommes pas appelés à faire la même chose que notre voisin, en revanche nous sommes appelés à donner le meilleur de ce que Dieu a mis en nous pour son service.
Marchons dans l'unité au service les uns des autres et non en rivalité.