Etre assis, marcher, tenir ferme

Un texte de Watchman Nee

La vie chrétienne ne commence pas par "marcher"; elle commence par "être assis".

17 afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, 18 et qu'il illumine les yeux de votre coeur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints, Lire la suite

5 nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c'est par grâce que vous êtes sauvés ); 6 il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, Lire la suite

"Dieu... l'a fait asseoir... et nous a fait asseoir avec lui." Considérons premièrement les implications de ce mot "être assis". Il révèle le secret d'une vie céleste. La vie chrétienne ne commence pas par "marcher"; elle commence par "être assis". La venue de Christ a marqué le début de l'ère chrétienne et il nous est dit de Lui, qu'après avoir fait la purification des péchés:

3 et qui, étant le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts,

De même, nous pouvons dire qu'être "en Christ" marque le début de la vie chrétienne - c'est-à-dire le moment où, par la foi, nous nous voyons assis ensemble avec Lui dans les lieux célestes.

La plupart des chrétiens commettent l'erreur d'essayer de marcher, afin de pouvoir être assis, ce qui est l'opposé de l'ordre normal. Notre raison dit : " Si nous ne marchons pas, comment pourrons-nous atteindre le but ? A quoi pouvons-nous arriver sans effort ? Comment pouvons-nous parvenir quelque part, si nous ne marchons pas ?" Mais le christianisme est une chose étrange ! Si, tout au début, nous essayons de faire quelque chose, nous n'arriverons à rien ; si nous cherchons à atteindre quelque chose, nous manquerons tout. Car le christianisme ne commence pas par un grand FAIRE, mais par un grand TOUT EST FAIT. C'est ainsi que la lettre aux Ephésiens s'ouvre par cette déclaration:

3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ !

Nous sommes conviés, dès le début, à nous asseoir et à jouir de ce que Dieu a fait pour nous, et non pas à chercher à l'atteindre par nos propres forces.

La marche implique un effort, alors que Dieu dit que nous sommes sauvés, non par les oeuvres, mais "par la grâce...par le moyen de la foi" . Nous employons constamment cette expression, mais qu'entendons-nous par cela ? Nous voulons dire que nous sommes sauvés en nous reposant sur le Seigneur Jésus, en nous confiant en Lui. Nous n'avons rien fait pour nous sauver nous-mêmes ; nous avons simplement déposé sur Lui le fardeau de nos âmes chargées de péchés. Nous avons commencé notre vie chrétienne, non pas en nous reposant sur ce que nous avons fait nous-mêmes, mais sur ce qu'Il a fait, Lui. Avant de faire cela, un homme n'est pas chrétien ; la vie chrétienne, du commencement à la fin, est basée sur le principe d'une dépendance absolue du Seigneur Jésus. Il n'y a pas de limites à la grâce que Dieu veut répandre sur nous. Il veut tout nous donner, mais nous ne pouvons rien recevoir à moins de nous reposer sur Lui. C'est une position de repos. Quelque chose a été accompli, l'effort cesse, et nous nous asseyons. Il est paradoxal, mais vrai, que nous n'avançons dans la vie chrétienne qu'en apprenant avant tout à être assis.

Au fond, que signifie être assis ?

Lorsque nous marchons, ou que nous sommes debout, nous portons sur nos jambes tout le poids de notre propre corps ; mais quand nous sommes assis, notre poids tout entier, quel qu'il soit, repose sur la chaise ou le canapé où nous sommes assis. Nous nous fatiguons lorsque nous marchons ou que nous restons debout, mais nous nous sentons reposés dès que nous avons été assis quelques instants. En marchant ou en restant debout, nous dépensons beaucoup d'énergie, mais une fois assis, nous nous délassons, parce que ce ne sont plus nos muscles qui nous supportent, mais quelque chose en dehors de nous-mêmes. De même dans le domaine spirituel, être assis signifie simplement faire reposer tout notre poids - notre fardeau, nous-mêmes, notre avenir, tout - sur le Seigneur. Nous Lui laissons le soin de porter cette responsabilité, et cessons de la porter nous-mêmes.

Ce fut le principe de Dieu depuis le commencement. Dans la création, Dieu travailla du premier jour jusqu'au sixième, et Il se reposa le septième. Nous pouvons dire que, pendant ces six jours, Dieu fut très occupé. Ensuite, la tâche qu'Il s'était donnée étant accomplie, Il cessa le travail. Le septième jour devint le sabbat de Dieu ; ce fut le repos de Dieu. Mais qu'en est-il d'Adam ? Adam, nous est-il dit, fut créé le sixième jour. Il n'eut donc aucune part à ces six premiers jours de travail, car ce ne fut qu'à la fin de ces six jours qu'il fut créé. Tandis que Dieu avait travaillé pendant six jours, pour jouir ensuite de son repos, Adam commença sa vie par le sabbat ; car Dieu travaille avant de se reposer, tandis que l'homme doit d'abord entrer dans le repos de Dieu, afin de pouvoir, ensuite, travailler. De plus, ce fut parce que l'oeuvre de la création de Dieu était réellement achevée, que la vie d'Adam put commencer par le repos.

Et c'est en ceci que consiste l'évangile : Dieu a fait un pas de plus. Il a achevé l'oeuvre de notre salut, et nous n'avons rien à faire pour le mériter, mais nous pouvons, par la foi, nous mettre au bénéfice de son oeuvre parfaitement accomplie.

Nous savons naturellement qu'entre ces deux faits historiques - entre le repos de Dieu dans la création et le repos de Dieu dans la rédemption - se déroule toute l'histoire tragique du péché et du jugement d'Adam, du travail incessant et inutile de l'homme, et de la venue du Fils de Dieu, qui travailla et se donna jusqu'à ce que la position perdue fut retrouvée.

17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père agit jusqu'à présent; moi aussi, j'agis.

Telles furent ses paroles, jusqu'à ce que, pour finir, son oeuvre expiatoire achevée, Il ait pu pousser ce cri :

30 Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l'esprit.

C'est à cause de ce cri triomphant que l'analogie que nous avons indiquée est vraie. Le christianisme signifie que Dieu a tout accompli en Christ, et que nous entrons simplement, par la foi, dans la jouissance de ce fait. Notre mot clé ici n'est pas, pris dans son contexte, un ordre de "nous asseoir", mais une exhortation à nous voir "assis" en Chrit. Paul prie afin que les yeux de notre coeur soient illuminés (1:18) et que nous comprenions tout ce qu'implique pour nous ce double fait, que Dieu, premièrement, par sa force puissante, "L'a fait asseoir" et qu'ensuite, par sa grâce, "Il nous a fait asseoir avec Lui" Et la première leçon qu'il nous faut apprendre est que l'oeuvre n'est pas la nôtre, mais la sienne : Ce n'est pas nous qui travaillons pour Dieu, mais c'est Lui qui accomplit notre oeuvre pour nous. Dieu nous donne notre position de repos. Il nous présente l'oeuvre achevée par son Fils en nous disant : "Assieds-toi ". L'offre qu'Il nous fait ne peut pas, je pense, être exprimée mieux que par les paroles de l'invitation au grand festin :

17 A l'heure du souper, il envoya son serviteur dire aux conviés : Venez, car tout est déjà prêt.

Photo de Watchman Nee
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