A la recherche de Dieu

Un texte de Watchman Nee

Nous allons considérer les fondements de la foi chrétienne. La première question à laquelle nous sommes confrontés est celle de l'existence de Dieu.

La première question

Lisons quelques versets de la Bible. Commençons par:

1 Au chef des chantres. De David. L'insensé dit en son coeur : Il n'y a point de Dieu ! Ils se sont corrompus, ils ont commis des actions abominables; Il n'en est aucun qui fasse le bien.

Cette phrase peut également se traduire par : "L'insensé pense qu'il n'est pas nécessaire qu'un Dieu existe". Le résultat d'une telle assertion est la deuxième phrase du même verset.
Considérons aussi un passage du Nouveau Testament:

6 Or sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent.

Trois sortes de gens

Que vous prétendiez être chrétien, incroyant ou en quête de la vérité, nous commencerons notre propos en examinant la question de l'existence même de Dieu. Le monde se divise à cet égard en trois groupes. Le premier se compose des athées qui ne croient pas en Dieu. Le deuxième comprend les agnostiques : ils n'ont pas de connaissance certaine de la divinité. D'une part, ils n'osent pas dire qu'il n'y a pas de Dieu, et, d'autre part, ils ne sont pas certains que Dieu existe. La troisième catégorie, à laquelle nous appartenons, est constituée de ceux qui croient en Dieu.

Le juge et le procureur

Je ne tenterai pas ici d'affirmer l'existence de Dieu. Mais je supposerai que nous sommes au tribunal. Je vous demanderai d'être vous-même le juge et je prendrai la place du procureur. La tâche du juge est de prendre des décisions, d'approuver ou de réfuter la véracité des déclarations, alors que le travail du procureur consiste à présenter les évidences et les arguments qu'il aura pu recueillir.
Avant de commencer, nous devons nous mettre d'accord sur un point : le procureur n'est pas un témoin oculaire des délits. Ce n'est pas un gendarme. Un policier peut avoir été témoin d'un événement, alors qu'un procureur n'obtient ses informations qu'indirectement. Il présente au juge l'ensemble des inculpations, des évidences et des arguments qu'il a pu réunir. De la même manière, je vous présenterai tout ce que je serai en mesure de trouver. Demandez-moi si j'ai vu Dieu et je vous répondrai que non. Je ne fais que vous exposer les éléments que j'ai rassemblés. Mon travail consiste à rechercher des faits et à faire appel à des témoins. C'est vous qui devrez en tirer les conclusions.

Les qualifications requises

Beaucoup de gens affirment que Dieu n'existe pas. En tant que procureur, je vous demanderai d'abord d'examiner les qualifications de ces personnes. Sont-elles qualifiées pour émettre de telles assertions? Sont-elles suffisamment responsable moralement pour soutenir de telles affirmations? Ne vous bornez pas à écouter leurs arguments. N'importe qui peut avancer un argument et échafauder toute une théorie. Même les cambrioleurs et les escrocs ont leurs raisons. Mais vous ne pouvez compter sur leur intégrité. L'objet de leur argumentation peur paraître très noble ; ils peuvent parler de politique et de sécurité sociale, mais nul ne prendra leurs opinions au sérieux. Une déclaration ne peut être prise en considération que dans la mesure où elle est basée sur la parfaite intégrité de la personne qui l'émet. Et ceci est d'autant plus vrai quand il s'agit de la question relative à la divinité. Il est intéressant de noter que le niveau moral des hommes est directement relié à la conception qu'ils se font de Dieu. Ceux qui admettent leur propre ignorance ont un assez bon niveau de responsabilité morale qui laisse à désirer. Je ne prétends pas connaître tous ceux qui se disent athées. Mais parmi les quelques milliers dont j'ai fait la connaissance, il n'y en a pas un seul qui possède une moralité digne d'éloges.

La moralité d'un athée

Lors d'un rassemblement à l'université de Nankin, je fis la découverte que les personnes athées ont généralement un niveau de moralité assez bas. Il y avait là beaucoup d'étudiants qui ne croyaient pas en Dieu. Ils furent grandement offensés par ces paroles. Pendant que je parlais, ils faisaient du bruit avec leurs pieds pour tenter de distraire l'auditoire et moi-même. Le lendemain, quand ils revinrent, ils me ridiculisèrent et persistèrent dans leur comportement pendant toute la durée de l'exposé. Le quatrième jour, le docteur Williams, vice-recteur de l'université, vint me dire : "Il vaudrait mieux changer le lieu de la réunion. Ce que vous avez dit le premier jour a rendu ces étudiants furieux contre vous. Aujourd'hui, ils ne vont pas se servir seulement de leurs pieds et de leurs lèvres ; ils en viendront aux mains ! J'ai appris qu'ils vous attendront dans le hall et qu'ils vous agresseront dès que vous apparaîtrez." Je consentis à l'arrangement et la réunion eut lieu ailleurs. En me dirigeant vers le lieu de rassemblement, je côtoyai les étudiants et me rendis compte en les entendant converser qu'ils avaient envie de revenir, bien que bon nombre d'entre eux ne soient pas contents de ma conférence. L'un d'entre eux fit cette remarque : 'Monsieur Nee a dit que ceux qui n'ont pas de Dieu n'ont pas non plus de sens de responsabilité morale. C'est tout à fait juste. Car comment est-ce possible qu'une personne moralement correcte puisse taper du pied et s'agiter pendant que quelqu'un fait un discours? Hier, ces gens ont dérangé la réunion, et aujourd'hui, ils viennent se battre. Ce n'est certainement pas ce que ferait une personne honorable. Allons à la réunion, peu importe ce qu'ils ont l'intention de faire."
Un jeune homme dit une fois à un prédicateur : "Lorsque j'étais petit, je croyais fermement en Dieu. Mais maintenant je suis à l'université, je ne peux désormais plus croire en lui." Le prédicateur, qui avait la cinquantaine, donna une tape amicale sur l'épaule du jeune homme et dit : "Mon fils, tu ne crois plus en Dieu! Laisse-moi te poser une question : Depuis que tu t'es converti à l'athéisme, es-tu devenu meilleur? Est-ce que tu as été aidé à être plus noble et plus correct? Ou est-ce que c'est l'inverse qui s'est produit?" Ce jeune eut honte. Il admit que depuis qu'il avait renié Dieu, il avait dégringolé moralement. Le prédicateur ajouta : "J'ai bien peur qu'en prétendant que Dieu n'existe pas, tu ne fasses qu'espérer qu'il n'existe pas !"

Ne jugez pas selon ce que vous espérez

Beaucoup de gens ne sont pas vraiment convaincus que Dieu n'existe pas ; ils ne font que l'espérer. Il vaudrait mieux selon eux qu'il n'y ait pas de Dieu dans l'univers. Cela les arrangerait pour de nombreuses raisons.
Je faisais partie de ces gens-là. Lorsque j'étais étudiant, je prétendais aussi que Dieu n'existait pas. Alors que je le proclamais haut et fort, il semblait cependant que quelqu'un protestait au-dedans de moi. Je savais profondément en mon coeur que Dieu existait. Mais mes lèvres refusaient de l'admettre. Pourquoi donc? Pour avoir l'excuse de pécher. En déclarant la non-existence de Dieu, je pouvais ainsi me rendre à des endroits où régnait le péché. Je devenais hardi pour pécher. Quand vous croyez en Dieu, il y a certaines choses que vous n'osez faire. Lorsque vous rejetez Dieu, vous vous sentez libre de commettre les pires péchés sans la moindre crainte. Si, tout en rejetant l'existence de Dieu, vous espérez sincèrement élever votre niveau moral, alors vos arguments sont encore plausibles. Mais, en fait, en prétendant que Dieu n'existe pas, l'homme se crée une excuse pour pratiquer l'injustice, l'immoralité et le dérèglement. Pour cette raison-là, leur argumentation n'est pas digne d'être prise en considération. La question que l'on dit poser maintenant est la suivante : "Êtes-vous qualifié pour prétendre que Dieu n'existe pas?" Si ce que quelqu'un espère lui sert d'échappatoire à la justice, il a alors déjà perdu son procès !

L'homme est-il au-dessus de tout?

Un jeune homme vint un jour me trouver et me dit : "Je ne crois pas en Dieu. L'homme est au-dessus de tout. Il est la plus noble de toutes les créatures. Il n'y a pas de Dieu en dehors de l'homme !"
Nous étions assis l'un en face de l'autre. Après avoir écouté ce qu'il avait à dire, je me levai, allai à l'autre bout de la pièce et m'inclinai. Je me mis ensuite à le regarder fixement et lui dis : "Vous êtes vraiment grand !" Puis j'allai à l'autre bout de la pièce et le considérai sous un autre angle. "C'est juste" lui dis-je délibérément, "vous êtes grand ! Dans la province de Kiangsu, il y en a trente millions comme vous. Et il y en a au moins cent trente millions en Chine. Et imaginez-vous, le monde ne contient que six milliards de personnes comme vous. Savez-vous qu'une inondation s'est produite dans le sud il y a quelques jours? Les digues se sont brisées. Toute la population de Hsing Hwa, soit plus de deux cent mille personnes, s'est précipitée vers les digues, paniquée, apportant de la terre pour renforcer la berge. Et le travail de réparation se poursuit toujours."
"Supposons que l'on puisse recruter le monde entier pour creuse un trou dans le soleil. Chaque habitant serait censé emporter de l'intérieur l'équivalent d'un chargement. En admettant que personne ne soit consumé, pensez-vous qu'ils puissent accomplir l'ouvrage? D'autre part, même si toute la population mondiale se retrouvait dans ce trou, ils seraient incapables de le remplir. Et ce n'est pas tout. S'il était possible de mettre plusieurs fois la planète terre dans le soleil, on verrait qu'en secouant ce dernier, il y aurait encore beaucoup de vide à l'intérieur. Dites-moi maintenant combien de systèmes solaires il y a dans l'univers. Savez-vous que leur nombre est illimité?"

Quelles sont les dimensions de l'univers?

Je dis ensuite au jeune homme : "Et vous voilà ! Vous n'avez pas même fait le tour du monde et vous vous considérez comme étant plus grand que l'univers. Laissez-moi vous demander ceci : Connaissez-vous les dimensions de l'univers? Prenez la lumière comme exemple; sa vitesse est de 300 000 km à la seconde. Calculez la distance qui existe entre deux objets éloignés l'un de l'autre d'une année-lumière. Il existe des étoiles dont la lumière met 3 000 ans pour parvenir jusqu'à nous. Calculez la distance qui nous en sépare! Et vous pensez être si grand! J'aimerais, par conséquent, conseiller à tous les athées et à tous les jeunes savants qui se considèrent comme tels, d'admettre l'incompétence de l'homme, non seulement moralement, mais également intellectuellement."

L'homme peut-il franchir les limites du temps et de l'espace?

Lorsque je me trouvais en ce temps-là à Kaifeng, je rencontrai un autre de ces jeunes et vaillants athées. Je me dirigeai vers lui et lui tapotai l'épaule en disant : "J'ai vu Dieu aujourd'hui!" Il me regarda curieusement et me demanda des explications. Je lui dis : "Vous êtes Dieu! Si vous savez que Dieu n'existe pas, alors vous devez vous-même être Dieu." Il voulut des précisions. "Puisque vous êtes convaincu de la non-existence de Dieu--lui dis-je--vous avez dû parcourir la terre entière. Si Dieu n'est point à Shanghai, il se peut qu'il soit encore à Nanking. Vous êtes donc allé aux deux endroits. Et ce n'est pas tout. Vous êtes aussi allé à Tientsin et à Pékin. Vous ne pouvez tirer pareille conclusion simplement par le fait que vous soyez en Chine. Ainsi donc, vous avez dû faire le tour du monde. Car nul ne peut savoir si Dieu ne se cache pas au Pôle Nord ou au Pôle Sud, dans une forêt ou dans un désert. Il vous a donc fallu également passer au peigne fin toutes ces régions! Et pour que votre conclusion soit raisonnable, vous avez dû voyager dans l'espace, jusqu'à la lune, le soleil et aussi parcourir d'autres galaxies."
"Du plus, vous savez que Dieu n'est pas à Shanghai aujourd'hui. Mais y était-il hier, l'année passée, il y a mille ans? Très bien! Vous devez donc être quelqu'un d'éternel, qui a une connaissance absolue du passé et de l'avenir. Vous devez être une personne hors temps et hors espace. Vous devez être omni-présent et tout-puissant. Qui d'autre pouvez-vous être sinon Dieu lui-même?"

L'évidence

Certains vont m'arrêter tout de suite en disant : "Personne ne peut se prononcer d'une manière certaine sur l'existence de Dieu." Eh bien, si vous ne pouvez pas donner de conclusion, j'appellerai des témoins qui seront dignes de foi, qui vous présenteront des arguments et qui vous prouveront l'existence de Dieu. Je vous répète que vous êtes le juge, et que je suis le procureur. Je vous présente simplement les évidences, et c'est à vous de juger si c'est la vérité.

L'univers

Tout d'abord, considérez la nature, le monde qui s'offre à vos yeux et tous les phénomènes qui s'y passent. Nous savons tous ce qu'est la connaissance scientifique. C'est l'explication rationnelle de phénomènes naturels. Par exemple, on observe une chute de température chez un patient. La chute de température est un phénomène, et l'explication de ce phénomène constitue une connaissance scientifique. Lorsqu'une pomme tombe d'un arbre, c'est un phénomène. Pourquoi la pomme ne s'envole-t-elle pas dans les airs? L'explication constitue la connaissance. Ainsi, un homme de connaissance est quelqu'un qui est à même de donner les bonnes explications.

Il n'y a que deux explications

L'univers est constitué d'innombrables objets ayant des formes, des natures et des couleurs diverses. La connaissance, c'est l'explication de leurs mécanismes et de leurs interactions. Toute personne réfléchie se voit confrontée à deux seules explications possibles de l'origine de l'univers. Vous devez opter pour l'une des deux solutions.
La première dit que l'univers est le résultat d'une évolution naturelle et d'influences réciproques. La seconde attribue son origine à un Être personnifié, doté d'une intelligence et d'une intention. Ce sont les deux seules explications qu'ont données tous les philosophes du monde. Il n'en existe pas de troisième.
D'où vient l'univers? Ou bien est-ce Celui dont nous tirons le concept de Dieu qui en est l'architecte? Vous devez réfléchir à cela, puis prendre une décision. Tout ce qui existe par hasard comporte certaines caractéristiques. Je vous suggère de faire une liste de ces dernières d'une manière détaillée, pour comparer ensuite tous les phénomènes de l'univers aux éléments de votre liste. Parallèlement, dressez une autre liste des caractéristiques qui, selon vous, seraient celles d'un univers créé par un Être intelligent. Il sera dès lors facile, par une simple comparaison de la Nature avec vos deux listes, d'arriver à une conclusion raisonnable.

Événements dus au hasard

Quelles sont les caractéristiques des choses qui résultent du hasard? Nous savons qu'elles sont premièrement désorganisées. Elles ne peuvent être intégrées que de façon partielle. Il est impossible qu'elles soient organisées de manière parfaite. On constate ensuite que les résultats obtenus ne sont pas constants. Par exemple, si je lance cette chaise à l'autre bout de la salle, il se peut qu'elle trouve une position très précise dans l'angle de la pièce. Si je répète cet acte avec une deuxième chaise, il est possible qu'elle arrive exactement à côté de la première. Mais cela ne va pas se reproduire avec la troisième, la quatrième et les suivantes. Le hasard ne produit donc qu'une organisation partielle. Il ne garantit jamais une intégration totale. De plus, aucune interaction fortuite n'a de but, ni d'objectif. Ces interactions n'ont ni structures, ni formes, ni constance, et elles ne sont pas dirigées vers un but significatif. Nous pouvons dire, en résumé, que les caractéristiques des événements imprévus sont la disharmonie, l'irrégularité, l'inconstance, l'absence de dessein et l'insignifiance. Nous écrirons ces cinq caractéristiques sur notre liste.

Régularité et organisation

Comparons maintenant les objets de l'univers à ces caractéristiques. Prenons l'être humain comme exemple. Il est conçu dans le sein maternel pendant une période de neuf mois, il naît, il grandit, puis il meurt. Ce cycle se répète pour chaque individu. On y observe la régularité, et non le jeu sauvage du hasard. Considérez de nouveau le soleil au-dessus de votre tête. Il n'existe pas là par hasard, mais il a sa fonction. Observez la lune, les étoiles et les myriades de galaxies à l'aide d'un télescope. Toutes suivent un cours et un plan bien déterminés. Elles sont toutes soumises à une organisation. On peut calculer et prévoir leur tracé. Le calendrier que vous utilisez en est d'ailleurs dérivé. Tout cela montre que l'univers est régi selon un ordre, avec régularité et dans un but.

Les micro-organismes

Tournons-nous maintenant vers le monde microscopique. Prenez une particule de bois et observez sa structure au microscope : tout est méticuleusement régulier et harmonieux. Considérez un brin d'herbe, un pétale de fleur, tout est élaboré si délicatement ! Il n'y a ni désordre ni confusion. Chaque chose a une norme et une fonction. Tout cela nous témoigne d'un fait : l'univers n'est pas sans but, ni dépourvu de signification. Pouvez-vous dire que tout est arrivé par hasard ? Certainement pas !

L'univers est occupé

Un jour, je prêchais l'Évangile avec un de mes collaborateurs dans un village. Sur le chemin du retour, nous étions extrêmement assoiffés. Nous ne pouvions trouver nulle part une auberge ou une fontaine pour étancher notre soif. Toute la région était inhabitée. Après avoir marché pendant un certain temps, nous passâmes à côté d'une petite maison au toit de chaume. Nous nous dépêchâmes de l'atteindre. Après avoir frappé à la porte, nous attendîmes quelques instants. Personne ne répondit. Pensant qu'elle était inhabitée, nous ouvrîmes la porte et pénétrâmes à l'intérieur. Le sol était balayé. Dans une des pièces, il y avait un lit soigneusement fait, et sur la table une théière qui contenait du thé encore chaud. Je me dis : "Quelqu'un habite certainement ici. L'ordre prouve que cet endroit est habité. Nous n'avons pas le droit de boire ce thé ; nous devons sortir immédiatement, sans quoi on nous prendra pour des voleurs." Nous sortîmes et attendîmes que le propriétaire revienne.
En observant l'ordre qui régnait dans la maison, nous en avions déduit que quelqu'un devait y habiter, même si nous ne l'avions pas vu. De même, bien que nous ne puissions voir Dieu, nous savons qu'il existe, à cause de l'ordre qui règne dans tout l'univers. Chaque phénomène naturel est si équilibré, organisé, plein de sens et fonctionnel, qu'il m'est impossible de croire que le hasard soit à l'origine de tout. La Bible déclare : "L'insensé dit en son coeur : Il n'y a point de Dieu !" Seules les personnes insensées peuvent dire dans leur coeur qu'il n'y a pas de Dieu.

Hasard ou dessein?

L'univers doit avoir été créé par un être doué d'une sagesse profonde, d'une vaste connaissance et d'un dessein élevé. Si vous ne pouvez pas accepter le concept d'un univers formé par le hasard, vous devez admettre qu'il a été créé par un tel Dieu. Il ne peut y avoir de troisième explication. A vous de choisir entre ces deux possibilités.

Le désir et son objet

La présence d'un seul témoin n'est peut-être pas suffisante. J'en ferai venir un autre. Avant cela, il nous faut encore observer un fait : s'il y a désir, il doit d'abord y avoir un objet de désir. Prenons pour exemple l'orphelin qui n'a jamais vu son père. Il est animé d'un désir naturel de recevoir un amour paternel. J'ai interrogé des gens qui étaient orphelins, et tous ressentaient ce profond besoin répressible. Nous voyons par là que tout désir venant du coeur provient d'un objet dans le monde.
Nous autres êtres humains ressentons le besoin d'appartenir à une société. Nous avons besoin de compagnie, de réciprocité. Si vous mettez un enfant sur une île déserte et qu'il y grandisse seul, quand bien même il ne verra jamais un seul être humain, il soupirera après des compagnons, des êtres semblables à lui. Ce profond désir est la preuve même que quelque part, dans le monde, il y a quelque chose que l'on appelle "l'homme". A un certain âge, l'homme commencera à penser à sa postérité ; il commencera à désirer avoir des enfants, puis des petits-enfants. Ce n'est pas une simple fantaisie. Ce désir vient de l'existence d'une descendance ou de la possibilité que celle-ci soit suscitée.

Dieu est dans le coeur

Avons-nous d'autres désirs que celui d'avoir une identité sociale ou d'assurer notre propre descendance? Quel autre désir ardent nous anime? Profondément, en chacun, il y a une soif de Dieu. Vous observerez que toutes les races, qu'elles soient hautement civilisées, dans les pays industrialisés, ou qu'il s'agisse d'aborigènes et de cannibales, dans la jungle, toutes ont en commun un désir ardent--Dieu. L'homme, simplement parce qu'il est homme, a une soif de Dieu. C'est là un fait. Vous ne pouvez le contredire. Tous recherchent Dieu. Chaque homme désir ardemment un Être divin. C'est très clair.
Si l'on applique le principe qui vient d'être mentionné, nous verrons qu'étant donné que notre coeur ressent le besoin d'un Dieu, il doit nécessairement y avoir un Dieu dans l'univers. Comme ce besoin de Dieu est dans le coeur, Dieu doit exister dans cet univers. Si Dieu n'existait pas, vous n'auriez jamais pareil désir dans votre coeur. Nous avons tous un "appétit" pour Dieu. Il est impossible de vivre s'il y a de l'appétit pour de la nourriture sans qu'il ait de nourriture. Il est de même impossible de vivre s'il y a en nous un désir pour Dieu, mais que Dieu n'existe pas.

N'avez-vous jamais pensé à Dieu?

Un athée me reprit un jour très durement, en disant : "Vous avez dit que l'homme a un besoin psychologique de Dieu. Mais ce n'est pas vrai ; moi, je n'y crois pas !" Je répondis : "Très bien ! Voulez-vous dire par là que vous n'avez jamais pensé à Dieu? En fait, vous pensiez à lui pendant que vous parliez. Cela prouve qu'il y a en vous un potentiel pour Dieu. Il n'existe personne qui n'ait jamais pensé à Dieu. L'homme peut essayer de ne pas trop prêter attention à lui. C'est tout ce qu'il peut faire. Puisqu'il y a en vous cette pensée, l'objet doit exister à l'extérieur de vous."

Les paroles et le coeur

Un jour, un jeune homme s'approcha de moi, rempli d'arguments contre Dieu. Il mentionna différentes raisons selon lesquelles Dieu ne pouvait exister. Je l'écoutai tranquillement, puis je lui dis : "Malgré votre insistance à prétendre que Dieu n'existe pas, et tous vos arguments à l'appui, vous avez déjà perdu votre procès." Je poursuivis en expliquant : "Vous pouvez dire tout ce que vous voulez pour affirmer que Dieu n'existe pas, mais votre coeur est de mon côté." Il dut reconnaître qu'il en était ainsi. On peut, en effet, donner toutes sortes de raisons avec la tête, mais il y a une foi dans le coeur qu'aucun argument ne peut vaincre. Une personne obstinée peut avancer mille et une raisons, mais vous pouvez avoir la hardiesse de lui dire : "Vous savez très bien en votre coeur qu'il y a un Dieu. Pourquoi vous donner tant de mal à chercher des preuves contraires?"

Crier à Dieu dans la tourmente

Un missionnaire, en Amérique du Sud, vit une fois un homme qui s'adressait à une foule à ciel ouvert, dans une forêt. Cet homme niait avec virulence l'existence de Dieu. Il égrena avec enthousiasme plus de dix raisons de la non-existence de Dieu. Il termina son discours par cette question : "Y a-t-il quelqu'un parmi vous qui voudrait faire objection? Qu'il vienne ici !"
Il y eut un moment de silence. Le missionnaire pensa qu'il devait dire quelque chose. Il se leva et dit à la foule : "Mes amis, je ne puis avancer autant d'arguments. Je vous donnerai simplement des faits. Hier, je me promenais le long de ce grand fleuve, qui, comme vous le savez, coule très rapidement et se dirige vers de grandes et terribles chutes d'eau. Je me trouvais donc sur la rive quand j'entendis un homme crier au secours. Je l'entendis distinctement crier : "O Dieu ! Sauve-moi !" Je me précipitai à l'endroit d'où venait la voix et trouvai un homme au milieu de fleuve, qui était emporté vers les chutes. Sans hésiter, je sautai dans l'eau. Le courant était rapide et je me débattais péniblement pour ne pas être emporté. Après une lutte acharnée, je réussis à traîner l'homme sur la rive. Savez-vous qui était cet homme ? Permettez-moi de vous le présenter." A ces paroles, il pointa du doigt l'homme qui venait de discourir. "Celui qui faisait hier appel à Dieu", dit-il en concluant, "est le même qui nie aujourd'hui l'existence de Dieu. C'est ce que vous appelez un athée !"
Tous les problèmes viennent de l'intérieur. Quand un homme se trouve tout près de la mort, il crie à Dieu. Le lendemain, quand il est hors de danger, il se met à argumenter et il renie Dieu. Dans notre coeur, nous savons tous qu'il y a un Dieu ; il n'y a aucune question. Nous le savons, parce qu'il y a en nous un potentiel pour Dieu.

La prière est-elle exaucée?

Nous devrions considérer, non seulement les phénomènes objectifs, mais également nos propres expériences, qui sont de nature subjective. Nous savons que Dieu exauce les prières. Un jour, je m'adressai à quelqu'un qui niait énergiquement l'existence de Dieu. Je lui dis de ne pas être trop hardi ou trop présomptueux. Depuis que l'homme existe, d'innombrables personnes ont prié Dieu, que ce soit dans la chrétienté ou en dehors. Est-ce que quelqu'un peut prouver qu'il n'y a jamais eu une seule prière exaucée ? Avez-vous tellement de hardiesse pour balayer en un tournemain la validité de toutes les réponses aux prières ? Permettez-moi de vous dire que non seulement il y a eu des réponses, mais que celles-ci ont été sûres et précises. Je pourrais vous donner de nombreux exemples, bien qu'un seul suffise à prouver que Dieu existe. Personnellement, j'ai obtenu deux à trois mille réponses à mes prières. Est-il concevable de les considérer toutes comme de simples coïncidences ? Beaucoup d'autres personnes ont vu leurs prières exaucées. Doit-on y voir également une coïncidence ?
Alors qu'il faisait la traversée de l'Atlantique en bateau, un prédicateur fut surpris soudainement par une brume épaisse. Le navire ne put plus avance et dut jeter l'ancre en plein milieu de l'océan. L'homme s'approcha du capitaine et lui dit : "Vous devez repartir ; il est prévu que je prêche à Londres mardi." Le capitaine répondit : "Ne voyez-vous pas ce brouillard épais ? Il est impossible que le navire reparte. Si vous pouvez prier pour que la brume se dissipe, je lèverai l'ancre." Le prédicateur reprit : "Partez sur le champ. Levez l'ancre ! Je m'en vais prier à l'instant. Il n'y a pas de temps à perdre." Il se mit à genoux. Quand l'ancre fut levée, le brouillard avait disparu. Le bateau put arriver à l'heure. Est-ce là une simple coïncidence ?

Le vrai Dieu répond aux prières

Je me rendis un jour dans un village pour y prêcher avec quelques frères. On pouvait y entendre beaucoup de gens dire : "Notre dieu est très puissant ; il s'appelle Dah-Wang (ce qui signifie : 'Grand Roi'). Nous organisons, une fois l'an, une procession en son honneur, et depuis de nombreuses années le beau temps est toujours de la partie ce jour-là." Poussé par Dieu, l'un de nous dit : "Demain, lors de la procession, il pleuvra certainement." Le lendemain, depuis neuf heures du matin, il pleuvait à verse. La parade fut renvoyée. Et après de longues discussions, il fut annoncé, suite à un calcul minutieux, qu'on s'était trompé de jour ; ce n'était pas le onze, mais le quatorze du mois que la procession devait avoir lieu. Nous avons alors hardiment déclaré qu'il pleuvrait de nouveau le quatorze. Le jour vint et il ne plut pas. Sans hésiter, les gens se mirent à porter la statue de Dah-Wang pour la procession. Les porteurs glissèrent sur le chemin plus d'une fois, et Dah-Wang tomba et se brisa en mille morceaux. Est-ce là encore une simple coïncidence?
Il existe d'innombrables incidents de la même nature. Ceux-ci ne constituent qu'une toute petite partie de l'expérience chrétienne. S'il était possible de noter toutes les prières exaucées, nul ne sait quelle épaisseur aurait le livre qui les contiendrait. Les réponses aux prières sont une forte preuve de l'existence de Dieu.
Un jour, nous nous tiendrons tous devant lui. Tout ce qui nous concerne sera manifesté en pleine lumière. En ce jour-là, tous connaîtront Dieu. Mais c'est aujourd'hui qu'il faut nous y préparer.

Le merveilleux message de la Bible, c'est que Dieu désir se faire connaître à nous :

16 Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle.

6 Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.

Il est celui qui nous conduit au Père et nous permet de connaître le Dieu vivant.
Nous vous recommandons vivement la lecture de la brochure "Dieu s'est fait homme".

Photo de Watchman Nee
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