Le Sang, La Croix et Le Nom du Seigneur Jésus

Lectures, 1ère série :

17 Et, ayant pris une coupe et rendu grâces, il dit : Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous; 18 car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu.


20 Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous.


54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. 55 Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage.


20 il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix.


12 et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. 13 Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d'une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair, Lire la suite


20 en disant : Ceci est le sang de l'alliance que Dieu a ordonnée pour vous. 21 Il fit pareillement l'aspersion avec le sang sur le tabernacle et sur tous les ustensiles du culte. Lire la suite


19 Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire


28 C'est par la foi qu'il fit la Pâque et l'aspersion du sang, afin que l'exterminateur ne touchât pas aux premiers-nés des Israélites.


24 de Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l'aspersion qui parle mieux que celui d'Abel.


2 et qui sont élus selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l'Esprit, afin qu'ils deviennent obéissants, et qu'ils participent à l'aspersion du sang de Jésus-Christ : que la grâce et la paix vous soient multipliées !


7 Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.


9 Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation; 10 tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.


14 Je lui dis : Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau. 15 C'est pour cela qu'ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux;


Lectures, 2e série :

38 Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit.


6 Alors Pierre lui dit : Je n'ai ni argent, ni or; mais ce que j'ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche.


7 Ils firent placer au milieu d'eux Pierre et Jean, et leur demandèrent : Par quel pouvoir, ou au nom de qui avez-vous fait cela ?


12 Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.


17 Mais, afin que la chose ne se répande pas davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces de parler désormais à qui que ce soit en ce nom-là.


30 en étendant ta main, pour qu'il se fasse des guérisons, des miracles et des prodiges, par le nom de ton saint serviteur Jésus.


12 Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser.


18 Elle fit cela pendant plusieurs jours. Paul fatigué se retourna, et dit à l'esprit : Je t'ordonne, au nom de Jésus-Christ, de sortir d'elle. Et il sortit à l'heure même.


13 Quelques exorcistes juifs ambulants essayèrent d'invoquer sur ceux qui avaient des esprits malins le nom du Seigneur Jésus, en disant : Je vous conjure par Jésus que Paul prêche ! 14 Ceux qui faisaient cela étaient sept fils de Scéva, Juif, l'un des principaux sacrificateurs. Lire la suite


3 Pour moi, absent de corps, mais présent d'esprit, j'ai déjà jugé, comme si j'étais présent, celui qui a commis un tel acte. 4 Au nom du Seigneur Jésus, vous et mon esprit étant assemblés avec la puissance de notre Seigneur Jésus,


11 Et c'est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l'Esprit de notre Dieu.


21 au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. 22 Il a tout mis sous ses pieds, et il l'a donné pour chef suprême à l'Eglise,


9 C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, 10 afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre,


3 Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ? 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. Lire la suite


Bien-aimés de Dieu, nous venons de lire un certain nombre de passages de la Parole. et vous aurez sans doute remarqué qu'ils nous présentent trois sujets distincts. Ils touchent à trois choses différentes, et j'ai à coeur de consacrer un peu de temps à considérer ces trois questions qui sont: le Sang, la Croix et le Nom du Seigneur Jésus.

Chacune de ces questions a une importance qui lui est propre. Nous verrons, je l'espère, quelque chose de cette importance; mais il y a une autre chose qui est aussi très importante, spécialement pour les enfants de Dieu, c'est de faire la distinction entre ces termes. On les emploie trop souvent sans discerner leur sens propre, et je pense que la confusion qui résulte d'un usage impropre peut être une cause de faiblesse qui entrave notre marche vers le but. Il est important de savoir, lorsque l'on part pour la guerre, de quelles armes on aura besoin, de savoir les choisir, et de les utiliser de manière intelligente. Car ce serait être dans une situation fort embarrassante que d'avoir entre les mains une arme qui, en pleine mêlée, ne serait pas celle dont on aurait besoin. Et il est si important, pour les enfants de Dieu, de comprendre la valeur spéciale et le sens particulier de chacune de ces trois choses, qui sont liées si intimement à leur victoire spirituelle. Il est important aussi, pour les inconvertis, de connaître le sens de ces termes, de ces mots qui reviennent si souvent sur les lèvres des chrétiens: « le Sang de Jésus-Christ », « la Croix du Seigneur Jésus », « le Nom de Jésus ». Nous n'avons pas l'espoir d'épuiser tout le sujet dans ces quelques pages; nous ne pouvons que l'introduire et l'aborder dans ses grandes lignes; et, si le Seigneur le permet, nous y reviendrons une autre fois, pour en approfondir l'étude.

Nous commençons donc par le Sang de Christ, dont parlent tellement les passages que nous venons de citer, et qui ne représentent cependant qu'une petite partie de tout ce que la Parole de Dieu nous dit à ce sujet. Ce que nous avons d'emblée à souligner, c'est que le Sang du Seigneur Jésus se rapporte, avant tout et spécifiquement, au péché et à la rédemption qui donne la vie.
J'aimerais que vous reteniez cette déclaration, et que vous preniez la Parole de Dieu pour la sonder et l'étudier à cette lumière, plus que nous ne pouvons le faire ici; vous verrez à quel point la Parole de Dieu affirme que c'est dans ce domaine que le Sang de Jésus exerce son effet. Le Sang se rapporte à la purification et à la rédemption qui donnent la vie. En d'autres termes, le Sang efface le péché, et enlève à Satan tout le terrain qu'il occupe de plein droit à cause du péché. Lorsque nous parlons du terrain que Satan occupe de plein droit, nous voulons dire que, par sa nature, – selon la Parole de Dieu et selon l'expérience et la connaissance spirituelle de ceux qui sont venus au Seigneur Jésus, – la création tout entière est asservie au Diable. Peut-être contesterez-vous ce fait, parce que, dans ce domaine particulier, vous n'avez pas fait d'expérience personnelle. Mais essayez de venir au Seigneur Jésus, et vous ne tarderez pas à découvrir à quel point vous êtes l'esclave du Diable, car seul le prisonnier qui cherche à s'échapper comprend qu'il est réellement prisonnier. Mais ce que la Parole de Dieu nous dit est vrai, et l'expérience spirituelle de tous ceux qui sont vraiment venus à Christ en est la preuve: la race tout entière et toute la création, dans leur état naturel, sont maintenant esclaves du Diable.
Mais la puissance et l'autorité de Satan tiennent à une condition, et cette condition, c'est le péché. Là où règne le péché, il a une base légitime pour maintenir son autorité; c'est par le péché qu'il tient les hommes. Il saisit, il tient, et il maintient son emprise par le péché. L'on peut dire que le péché est la chaîne par laquelle la race humaine tout entière est tenue sous la puissance de Satan, et le péché constitue donc pour lui un terrain légal. Toutes les prérogatives et la position dont il jouit de plein droit ont pour base l'état dans lequel l'homme est tombé par son propre péché : péché contre Dieu et obéissance à Satan.
Le Sang se rapporte donc au péché et à tout le terrain occupé par Satan; et les mots qui qualifient peut-être le mieux tout ce domaine sont: condamnation et mort. C'est par ces deux mots que l'apôtre résume l'incomparable argumentation qu'il a faite dans les trois premiers chapitres de sa lettre aux Romains. Après avoir retracé tout le cours des âges, parcouru tous les domaines de l'existence humaine, après les avoir examinés et les avoir passés au crible des exigences de Dieu, il finit par tout renfermer sous le péché: « Il n'y a point de juste, pas même un seul ». Et par l'Esprit, il prononce le verdict: tous sont sous la condamnation, et par conséquent, tous sont sous la mort. Ce sont ces deux mots de condamnation et de mort, qui représentent la base légale sur laquelle Satan peut retenir tous les hommes dans la servitude.

Le Premier Besoin du Pécheur

Le premier besoin et l'unique recours du pécheur inconverti, c'est le Sang du Seigneur Jésus.

22 Et presque tout, d'après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon.


Le pécheur non converti, consciemment ou inconsciemment, est véritablement un esclave du Diable, un prisonnier de Satan. Le Sang du Seigneur Jésus-Christ touche à cet état de condamnation et de mort, pour racheter le pécheur de la condamnation et de la mort; c'est l'oeuvre de la rédemption. Le premier pas vers la délivrance, pour le pécheur non converti, c'est de reconnaître le sens et la valeur du Sang de Jésus-Christ. Nous ne nous approcherons jamais de Dieu par aucun autre moyen. Nous aurons beau tendre de tout notre être vers une autre voie, nous pourrons redoubler d'efforts, adopter des habitudes chrétiennes, poursuivre un idéal chrétien; nous pourrons nous joindre à des chrétiens, passer pour chrétiens dans leur milieu, et peut-être même aux yeux du monde, il n'en restera pas moins que ce fait est inébranlablement établi et ne laisse place à aucun doute: aux yeux de Dieu, personne ne pourra jamais sortir du royaume de Satan, pour entrer dans le royaume du Fils de Son amour, par une autre voie que celle du Sang de Jésus-Christ versé pour nous. Méconnaître ce fait capital, l'ignorer comme une chose sans importance, refuser de le voir, de le reconnaître, de l'accepter, cela signifie, aux yeux de Dieu, que la seule chose qui fasse de nous un enfant de Dieu et nous délivre du royaume de Satan n'a pas été faite. Oh! il est si nécessaire, mes bien-aimés, - pardonnez-moi d'insister tellement sur ce point, – il est si essentiel que nous ne nous abusions pas, que nous soyons dans une vraie position devant Dieu, que nous ne présumions pas de nos relations avec Dieu, considérant comme acquise une position qui n'existe pas aux yeux de Dieu, mais que notre assurance spirituelle s'appuie sur le sûr fondement de Dieu, sur la base posée par Lui; car c'est à cette seule condition que nous sommes « acceptés dans le Bien-Aimé », le Seigneur Jésus, et que nous entrons véritablement en communion avec Dieu.
Le besoin initial pour l'inconverti et son seul recours, c'est le Sang de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, ce Sang qui a été répandu pour la rémission des péchés, par lequel a été accomplie notre rédemption et par lequel la rédemption nous est assurée.

Oui, Jésus, Ton sang précieux
A lavé mon iniquité...

Ce sont ici les premiers éléments de l'évangile. Et c'est ici que tout commence dans nos relations avec Dieu.

Le Conflit du Croyant avec l'Accusateur

Le pécheur, une fois sauvé, aura des luttes. Et dans ses luttes, il aura encore besoin du Sang, parce que le pécheur sauvé est désormais en conflit avec Satan. Satan n'est plus son maître maintenant; il n'est plus son seigneur; il n'est plus celui auquel il est asservi; mais il fera désormais tous ses efforts pour ramener en esclavage celui qui lui a échappé. Il doit pour cela chercher à le ramener sur un terrain où il aura négligé ou oublié, ou abandonné le fondement de son salut. Voici ce que nous voulons dire: dans ce conflit, le pécheur sauvé rencontrera Satan, surtout comme l'Accusateur. La Parole de Dieu l'appelle « l'Accusateur des frères ».
 
10 Et j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait : Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de son Christ; car il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit.


Il surveille leurs mouvements; il cherche à leur faire suivre une voie qui ne serait pas entièrement en harmonie avec la volonté et la pensée du Seigneur, à les pousser à une mauvaise action, à provoquer une parole malheureuse, à inspirer un mauvais sentiment :

Satan, prince de ce monde,
Redouble ses coups ;
Notre faiblesse est profonde ;
Que deviendrons-nous ?

Alors, quand vous glissez, quand vous trébuchez sur la route, quand vous commettez la faute vers laquelle il vous a poussé, il fond immédiatement sur vous pour vous accuser de péché, pour faire peser sur vous un sens de condamnation, et reprendre sur vous son emprise. C'est alors que le pécheur sauvé a besoin du précieux Sang du Seigneur Jésus, qui est l'arme avec laquelle il peut repousser l'ennemi, son accusateur. Ne pensez pas, bien-aimés, s'il vous arrive de glisser, de commettre une faute, de tomber dans le chemin, de contrister le Seigneur, que cela vous séparera nécessairement de Dieu, que le Seigneur vous abandonnera et se retirera de vous. Si vous marchez consciemment et volontairement dans le chemin du péché, et que vous violiez la volonté de Dieu qui vous est révélée, c'est autre chose; je ne parle pas ici de ce qu'il en adviendrait de vous dans ce cas. Il en résulterait certainement pour vous des ténèbres et une expérience douloureuse de la puissance de Satan ; vous perdriez la joie de votre salut. Nous ne soulevons pas ici la question de savoir si vous perdriez votre salut ou non, mais vous perdriez sans aucun doute toute la joie, le bonheur et la satisfaction de votre salut, si vous persistiez dans le péché. Mais je ne parle pas ici de la persistance dans le péché, mais du faux pas, de la faute, de l'erreur, de la faiblesse que l'ennemi a réussi à provoquer, et dont il s'empare immédiatement pour en tirer son avantage, saisissant l'occasion de nous accuser et de nous faire retomber sous la condamnation.

La seule arme contre l'ennemi. c'est le Sang du Seigneur Jésus, et le Sang du Seigneur Jésus peut instantanément mettre fin à toute cette situation. L'argument que nous devons opposer à Satan ce n'est pas : « Je ne suis pas un pécheur; je n'ai pas commis de faute; je ne me suis pas égaré ». Nous savons bien nous-mêmes la valeur de tels arguments. La réponse à l'ennemi est notre foi au précieux Sang. Et si nous nous tournons vers le Seigneur, pour Lui confesser notre faute dans une humble repentance, sans chercher à la diminuer, et le coeur douloureusement contrit par la conscience de notre chute, alors le Sang de Jésus Christ opère avec toute sa puissance et nous purifie de tout péché. Il nous donne immédiatement le droit de reprendre à l'ennemi le terrain dont il s'était emparé. Mais rappelons-nous que nous avons une arme, et que nous devons nous en servir. Nous devons connaître notre arme, et nous devons avoir foi en elle, foi dans ce Sang précieux. C'est cette foi dans le précieux Sang du Seigneur Jésus qui est notre bouclier contre les traits enflammés du Malin, et qui n'en laisse passer aucun. Oh ! les traits embrasés du Malin sont si souvent les traits de l'accusation et de la condamnation ! Et contre ces traits-là, Dieu nous a donné le bouclier de la foi, de la foi en la vertu et l'efficacité de précieux Sang de Jésus, lorsque nous avons glissé ou que nous sommes tombés. La victoire sur l'ennemi, qui nous a été donnée, avec le pardon de nos péchés, par le Sang, nous la maintenons désormais par la foi en ce Sang, à l'heure de l'accusation.
Le pécheur racheté est donc en conflit avec l'Accusateur, qui cherche à le ramener sur l'ancien terrain de condamnation et de mort; mais, comme il l'a été au début, il sera toujours délivré de l'adversaire par la justification qui nous est acquise par Son Sang. Il n'y a pas de condamnation là où est la foi au Sang du Seigneur Jésus. C'est dans ce sens que le Sang est une arme. La Parole de Dieu nous dit:

11 Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort.


Nous donnons ici le texte de la version Darby, qui est plus exact, et qui rend la valeur particulière du texte original. La version Synodale traduit: « Ils l'ont vaincu par le Sang de l'Agneau », ce qui suggère la pensée que l'on peut employer le Sang de l'Agneau comme une espèce d'arme matérielle pour abattre l'ennemi, une chose objective dont l'on se saisirait pour triompher de l'adversaire. Si vous regardez le texte de plus près, vous y trouverez deux choses. Premièrement, l'ennemi nous est présenté dans le chapitre 12 de l' Apocalypse comme l'Accusateur: « L'Accusateur de nos frères ... a été précipité ». L'Accusateur des frères est là; c'est sous cet aspect que l'Ennemi se trouve ici. Et la seconde chose est celle-ci : « Ils l'ont vaincu à cause du Sang de l' Agneau ». Cela ne signifie pas nécessairement qu'ils aient pris le Sang de l' Agneau, comme on se saisirait d'une arme, pour frapper l'ennemi; mais ils se sont tenus sur le terrain qui leur a été acquis par le Sang, et sur ce terrain, l'Accusateur perd sa puissance.

Le Sang est toujours en rapport avec le péché, et tous les efforts de l'ennemi ont pour but de faire peser sur nous un sens de péché, pour nous abattre et nous détruire. Mais, si nous nous appuyons sur la valeur et la signification du précieux Sang, et que nous refusions d'abandonner ce terrain, l' Accusateur est précipité de son haut lieu; il est vaincu, et nous sommes vainqueurs, non pas en raison de quelque puissance objective appelée le Sang, mais parce que, dans nos coeurs, nous avons pris position, et que nous refusons d'abandonner cette base de notre justification par Son Sang. « Ils l'ont vaincu à cause du Sang de l'Agneau.» Et maintenant, un pas de plus. Le Sang est un avec la Vie. Nous le savons bien. Dans l' Ancien Testament, nous concluons sans peine du chapitre 11 du Lévitique que « la vie est dans le sang » et que « le sang, c'est la vie ». Le mot hébreu, que nos versions courantes traduisent par « âme, « est rendu parfois par « vie »; l'original a les deux sens, et dans de nombreux passages de la Bible les deux mots sont interchangeables. Nous avons cette même pensée dans le Nouveau Testament :

54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour.


Le Sang est donc un avec la Vie, ce qui signifie que c'est par le Sang, – c'est-à-dire par notre foi au Sang du Seigneur Jésus, par notre acceptation de Sa vertu et de sa valeur en ce qui concerne notre péché, – que la Vie nous est donnée. La Vie Divine, la Vie éternelle nous est donnée par le Sang du Seigneur Jésus.

Or, le Sang et la Vie parlent l'un et l'autre de la sainteté du Seigneur, et par conséquent de la purification du péché. Si, après être tombés dans le péché, nous ne nous mettons pas en ordre par une repentance immédiate et une confession humble et sincère devant le Seigneur, il y aura un arrêt de la Vie, de cette Vie divine; la Vie est entravée. Et si le Sang et la Vie, la Vie et le Sang sont liés indissolublement, il en résulte que tout péché toléré, tout péché, qui n'a pas été confessé et dont on ne s'est pas repenti, arrête la Vie en nous, et suspend l'action purificatrice du Sang; nous sommes et nous restons tachés, souillés, impurs. L'un des passages cités au début dit:

7 Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.

 
Le temps employé ici en grec a le sens de la continuité: « Continue à nous purifier ». Mais il y a un « si » : « Si nous marchons ». Qu'est-ce que marcher? C'est aller et continuer. Si nous allons dans la lumière, nous pouvons être atteints par le sombre contact du péché, c'est vrai; nous pouvons toucher à quelque chose d'impur, c'est vrai; il peut nous arriver de glisser, de faire une chute, de quitter le droit chemin, mais tout cela peut être mis immédiatement en règle devant le Seigneur, et nous pouvons aller de l'avant, si nous mettons les choses en ordre immédiatement; nous pouvons continuer dans la lumière, et le Sang de Jésus Christ, le Fils de Dieu, continue à nous purifier .
Si vous accueillez volontairement le péché, vous arrêtez l'action de la Vie et l'opération du Sang. Si le Saint-Esprit vous montre quelque chose de mal, et que vous ne le confessiez pas et ne mettiez pas la chose en ordre, si vous ne plaidez pas l'efficace du Sang, vous arrêtez l'action divine et ne pouvez faire un pas de plus.
« Si nous marchons... » Ainsi, tout manquement nécessite une confession. La confession est nécessaire devant le Seigneur. Et il est nécessaire de mettre les choses en ordre, pour que la Vie ait libre cours. La Vie ne peut avoir libre cours que dans la mesure où nous reconnaissons que cette Vie est une Vie sainte, et qu'elle ne peut suivre son cours côte à côte avec le péché. La sainte Vie du Seigneur, représentée par Son Sang incorruptible, ne peut pas marcher de pair avec un péché conscient, car elle ne le peut pas! Nous qui connaissons le Seigneur, nous le savons par expérience.

La Croix

Et maintenant la Croix. Naturellement, c'est à la Croix que le Sang fut versé, et il semble que nous restions dans le même ordre de choses, car le Sang est en rapport avec la croix, comme la croix est en rapport avec le Sang. Cependant, dans la doctrine du Nouveau Testament, la croix a une signification qui lui est propre.
Nous avons lu, dans le passage tiré du chapitre 6 des Romains, auquel il y en aurait d'autres à ajouter, comme Colossiens 2 et plusieurs encore, que la Croix nous libère de la chair et de l'homme naturel. La position à laquelle nous amène la croix est la suivante: ce n'est pas seulement la question de nos péchés qui a été résolue, c'est celle de notre « moi », de ce que nous sommes en nous-mêmes; nous avons été crucifiés avec Christ. C'est ici que nous nous exposons, si nous n'y prenons garde, à toutes sortes de contradictions, car les faits semblent démentir la vérité affirmée par la Parole de Dieu. N'est-ce pas une expérience commune que cette succession continuelle de chutes, de faiblesses et de rechutes, alternant avec un repentir sincère, un besoin de pardon et de purification, où l'on semble piétiner sur place ? Cela se répétant sans cesse, la vie n'est qu'une suite de chutes et de regrets, de péchés et de repentirs, d'égarements et d'humiliations, de jour en jour et de semaine en semaine. Une vie de hauts et de bas, un jour dans la victoire, le lendemain dans la défaite, une vie qui se continuera jusqu'au moment où une crise plus aiguë vous arrache un cri de détresse : « Oh ! la vie chrétienne est une chose terriblement difficile; il semble qu'elle ne consiste qu'à revenir au Seigneur pour implorer Son pardon, à retomber ensuite pour se repentir à nouveau; la victoire y a bien peu de place ! »

Mais telle n'est pas la volonté du Seigneur. Et la raison secrète de cela, c'est très souvent que nous n'avons jamais reconnu cette vérité essentielle que, dans la Croix du Seigneur Jésus, tout ce que nous sommes par nature a été mis de côté, et que, ne l'ayant pas compris, nous n'avons pas accepté cette position avec tout ce qu'elle signifie, tout ce qu'elle implique. Tout ce qu'elle signifie, c'est que, à partir du moment où je l'ai acceptée, ce n'est plus « moi » qui vis.
 
20 J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi.


Ce n'est maintenant plus à nous-mêmes à choisir notre propre chemin, à faire les choses à notre idée, à avoir notre propre volonté, nos désirs personnels, à établir le programme de notre vie, à dresser nos propres plans pour notre avenir. Non, plus rien ne viendra de nous-mêmes, ni dans le domaine de la volonté, ni dans celui de la pensée, ni dans celui du sentiment. Tout viendra désormais du Seigneur .
Quand nous en sommes arrivés à accepter cette position, à reconnaître que, lorsque Christ a été crucifié, nous avons été crucifiés avec Lui; que, lorsqu'il a été enseveli, nous avons été ensevelis avec Lui, pour ressusciter ensemble, avec Lui, nous recevons dans notre coeur le Saint-Esprit de Christ, qui a pour but et pour objet de gouverner notre vie, de diriger notre marche et de choisir notre chemin.

« Ce n'est plus moi. »

14 Car l'amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts; 15 et qu'il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux.


et cela grâce à la puissance et à l'énergie de l'Esprit qui demeure en nous. C'est quelque chose de très absolu, qui touche à toutes les parties de notre être, et qui accomplit son oeuvre jusqu'au fond de nous-mêmes : voilà ce que signifie la Croix.
Cela ne veut pas dire que nous n'aurons plus jamais de défaillances; nous pourrons encore commettre des fautes, alors nous aurons toujours recours au Sang. Mais ce que nous avons eu à apprendre, et ce que tant d'autres ont encore à apprendre, c'est que la Croix a sa propre valeur, sa valeur particulière. La Croix ne nous purifie pas du péché; la Croix crucifie la chair. Maintenant, il se peut que nous ayons une connaissance étendue au sujet de la doctrine du Sang, que nous parlions beaucoup du Sang, tout en comprenant très mal ce qu'est la Croix. Vous pouvez dire sur le Sang beaucoup de choses très justes, tandis que votre chair se manifestera d'une façon très évidente. La chose fondamentale et indispensable, c'est la Croix:
 
6 sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché;


Comprenez-vous la différence ? A quoi cela nous servira-t-il d'opposer le Sang au Diable, si notre chair n'a pas été mise de côté par la Croix ? Si vous n'avez pas passé par cette oeuvre profonde de la Croix qui met une fin à l'homme naturel, l'ennemi reviendra par la porte de derrière, et malgré toute la phraséologie que vous posséderez sur le Sang, il vous battra sur tous les points. Il y a tant de prédicateurs qui prêchent le Sang, qui savent en parler de toutes les manières, alors que dans leur vie la chair est sans cesse en évidence ; le « moi » se manifeste en tout. L'on peut prêcher le Sang, tout en restant dans cette assurance personnelle, cet orgueil, cette arrogance, cette ambition, toute cette attitude qui caractérise la chair .
La Croix résout donc le problème de l'homme, comme le Sang résout celui du péché.

Le Nom

Et maintenant, quelques mots au sujet du Nom. Ici encore il y a souvent confusion, et l'on entendra plaider l'efficace du Sang là où l'on devrait se servir du Nom. C'est le Nom qui est la puissante arme du croyant contre l'ennemi, principalement dans la question du service. Le Nom va plus loin que le Sang, dans ce sens particulier, – j'insiste, dans ce sens particulier – car le Nom est lié à l'autorité de Christ sur l'ennemi. Le Sang enlève à l'ennemi toute base d'accusation et de condamnation. Le Nom du Seigneur Jésus est l'arme puissante par laquelle toute autorité est enlevée à Satan, dans tous les domaines, lorsque la question du péché et celle de la chair ont été résolues. Après que nous en avons fini avec la question du péché, nous avons en effet besoin de quelque chose de plus. Nous avons besoin d'une position d'autorité sur les oeuvres de l' ennemi, non seulement dans notre propre vie, mais dans toutes les situations qui nous entourent, car son activité se manifeste partout sur cette terre. Or, c'est dans le Nom que nous avons cette puissance. Le Nom représente l'autorité de Christ, et l'autorité que nous avons en Christ, sur l'ennemi.
Le chapitre 16 du livre des Actes en est un exemple classique. Ce que nous trouvons là, vous vous en souviendrez, c'est l'apôtre Paul qui, en ce qui concerne le péché dans sa propre vie, est au bénéfice de toute la vertu du Sang précieux; l'apôtre Paul qui a fait l'expérience de toute la signification de la Croix, et en qui il n'y a plus rien de lui-même, mais tout de Christ et en Christ. Il est dans une solide position, un homme entièrement crucifié, établi par la foi sur cette base où, par le Sang, il n'y a « pas de condamnation », et c'est là qu'il rencontre l'ennemi actif et occupé au dehors. Il regarde au Seigneur, il attend son heure pour intervenir dans cette situation, ne voulant pas le faire de lui-même. Il attend « pendant plusieurs jours » le moment du Seigneur, et alors, au Nom de Jésus-Christ, il ordonne à cette oeuvre satanique de cesser. Paul est dans une position de triple puissance, en raison de la Croix, du Sang et du Nom, mais au moment de l'action, c'est le Nom qu'il invoque, ce n'est pas le Sang qu'il fait intervenir .
L'activité du Diable nous apparaît parfois purement objective, et nous nous mettons à invoquer le Sang. Mais ici, il nous faut prendre garde; il nous faut veiller à ce que nos propres coeurs soient couverts par le Sang, sinon l'ennemi se retournera contre nous. L'apôtre Paul n'invoqua pas le Sang contre l'ennemi; c'est au Nom de Jésus-Christ qu'il lui ordonna de sortir. Nous trouvons, dans l'histoire des fils de Scévas (Actes 19), un exemple frappant dans l'autre sens. Ces hommes, qui ne s'appuyaient pas sur le fondement de la Croix, qui n'étaient pas au bénéfice de la vertu du Sang, ne faisaient que répéter une vaine formule en disant: « Je vous adjure par ce Jésus que Paul prêche ». Aussi, les démons se tournèrent-ils contre ces hommes présomptueux en leur répondant: « Je connais Jésus, et je sais qui est Paul, mais vous, qui êtes-vous ? » Et ces fils de Scévas connurent une expérience redoutable. Ils apprirent qu'il n'y a rien dans une simple formule, mais qu'il y a quelque chose, qu'il y a tout dans une attitude fondée sur la Croix, dans la vertu du Sang, car elle nous fait entrer dans l'autorité du Nom. Et le Nom possède cette valeur objective, cette autorité sur l'ennemi.
9 C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, 10 afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, Lire la suite


20 Il l'a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, 21 au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir.


Le Nom représente cette élévation suprême du Seigneur Jésus.
Ainsi, le Sang nous sépare d'avec le péché; la Croix nous sépare d'avec nous-mêmes, d'avec notre vie propre; et le Nom nous met en union avec le Seigneur souverainement élevé, assis sur le Trône, revêtu de toute autorité.
Nous espérons maintenant, sans en dire davantage, que quelques-unes de nos difficultés seront résolues, et que, en tout cas, nous verrons un peu plus clairement la valeur particulière de chacune de ces choses que nous ne confondrons plus désormais. Nous comprendrons ainsi que ce Nom puissant et précieux ne saurait être invoqué, sans mettre en cause tout l'honneur et toute la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ. Et, s'Il doit, Lui, être honoré et glorifié en nous, il faut que la question du péché soit résolue, que notre « moi » soit mis de côté, que Christ ait en nous la première place, qu'Il soit pour nous sur le Trône, qu'Il ait toute la place, en toutes choses.

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