Béthanie - La Pensée du Seigneur pour Son Assemblée
La chambre haute du livre des Actes correspond à Béthanie, «la maison des figues», et Béthanie correspond à la chambre haute.
Nous allons nous arrêter sur cette pensée, et chercher, avec le secours du Seigneur, tout ce qu'elle contient de valeur et de lumière spirituelles. Car ce qui est proposé à notre méditation, c'est le désir du Seigneur d'avoir à la fin ce qu'Il avait eu au commencement, d'avoir au sein de Son peuple, spirituellement, ce qu'Il avait Lui-même constitué au commencement par Sa présence personnelle. Si l'on me demandait d'exprimer en une phrase ce que je sens être l'objet du Seigneur, je dirais, symboliquement parlant, que ce sont des « Béthanies » : car Béthanie, pour moi, correspond à la pensée du Seigneur de la façon la plus complète. Son désir est d'avoir toutes choses sur la base de Béthanie, constituées sur le modèle de Béthanie, et de voir Son Église universelle représentée localement par autant de « Béthanies ». Considérons maintenant sept passages dans lesquels Béthanie est mentionnée.
Le Seigneur Reconnu et Reçu
Luc 10:38 « Et il arriva, comme ils étaient en chemin, qu'il entra dans un village (n'oublions pas que les villages représentent des assemblées locales). Et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison (nous savons maintenant à qui appartenait la maison, qui en était la maîtresse). Et elle avait une soeur appelée Marie, qui aussi, s'étant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole; mais Marthe était distraite par beaucoup de service. Et étant venue à Jésus, elle dit ... »
Dans cette première mention de Béthanie, nous avons une ou deux choses qui représentent, en principe, cette Église, cette assemblée, cette maison que le Seigneur désire si ardemment. Et nous soulignons immédiatement un mot: « Et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison ». Ce mot «reçut » est la clef de toute cette histoire, et il représente d'emblée une différence importante. C'est un mot qui établit une distinction, qui souligne une différence.
Nous nous souvenons que, lorsque le Seigneur quitta la gloire pour venir sur cette terre, il est dit de Lui:
Nous nous Souvenons qu'Il a dit de Lui-même :
Et si nous nous rappelons qui est Celui dont parle le premier passage, et qui est Celui qui a prononcé les paroles du second, - si les yeux de notre coeur peuvent s'ouvrir à la réelle signification et à la portée des choses, nous en resterons stupéfaits. Lui, le Créateur de tout ce qui existe, Celui qui possède toutes choses, le Seigneur du Ciel et de la terre, Celui qui a sur toutes choses le droit de propriété, devant lequel aucun être vivant dans l'univers tout entier ne peut faire valoir la moindre prétention, le Seigneur par qui et pour qui toutes choses ont été faites, Il est venu; Lui, et dans le monde qu'Il avait créé, dans ce domaine où Il avait tous les droits souverains, Il n'eut pas un lieu où Il puisse reposer Sa tête! Il n'a pas été reçu!
Et pour dépeindre réellement l'attitude de ceux de Sa propre nation à Son égard, Il les représente disant :
Mais nous lisons dans notre passage : « Et une femme, nommée Marthe, le reçut... » , « Mon église », « Mon église » (Matthieu 16 :18). Son assemblée, Sa Maison, c'est le lieu où Il est reçu avec joie et où Il trouve Son repos. C'est Sa place, Sa place dans un monde qui Le rejette; c'est le lieu où Il est reconnu.
Avons-nous remarqué que, lorsque des assemblées se répandent sur la face de la terre, c'est toujours cela qui est le commencement d'une assemblée : les hommes « reçoivent » la parole. La Pentecôte ne fut pas autre chose : «Ceux donc qui reçurent sa parole...» (Actes 2 :41). A Philippes, « Une femme nommée Lydie, marchande de pourpre de la ville de Thyatire, qui servait Dieu, écoutait; et le Seigneur lui ouvrit le coeur pour qu'elle fût attentive aux choses que Paul disait. Et après qu'elle eut été baptisée ainsi que sa maison, elle nous pria, disant, Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y... » (Actes 16 :14-15). Voilà le commencement de l'assemblée, et il en est partout ainsi. C'est une compréhension spirituelle de la Parole, qui est ensuite reçue dans un coeur tout ouvert. C'est le premier trait qui caractérise Son Église. « Il est reçu » ; une place Lui est donnée, la place d'honneur. C'est très simple, mais c'est beaucoup pour le Seigneur; et pour nous aussi c'est beaucoup, car cela va nous conduire très loin, et représente quelque chose de bien plus grand qu'une courte visite du Seigneur au milieu de nous. Le recevoir ainsi signifie pour le Seigneur qu'Il a trouvé un foyer, une demeure, un lieu à Lui, où Il a tout ce qui Lui est nécessaire pour retrouver tous Ses droits universels. Prenons une illustration.
Nous nous souvenons de l'histoire tragique de 2 Samuel 15 où David est rejeté par son fils Absalom, l'usurpateur. C'est le récit pathétique du roi David chassé de son royaume, abandonnant, étant écarté de l'étendue de ses droits. Quelques hommes dévoués l'accompagnent. Tsadok se trouve aussi avec lui, ainsi que les Lévites qui portent l'arche de l'alliance de Dieu. Mais David se tourne vers Tsadok et lui dit:
Ces paroles signifiaient: 'Quand je reviendrai dans la ville, dans ce lieu d'où je suis chassé maintenant, j'y retrouverai ce qui répond à mon coeur, une chose vers laquelle je puis revenir. Je ne reviendrai pas en étranger; je ne trouverai pas le vide; je ne reviendrai pas pour ne trouver aucune place; je ne reviendrai pas sans qu'il y ait un foyer pour m'accueillir; je reviendrai à quelque chose qui m'aime et qui est un avec moi. Tsadok, je le sais, tu es un avec moi; oui, tu voulais partager l'exil avec moi, dans ta parfaite sympathie, mais retourne, retourne dans la ville, et quand je reviendrai, je retrouverai quelque chose qui est avec moi.'
C'est le principe que nous avons ici. L'assemblée est pour le Seigneur, la demeure qui est Sienne, qu'Il occupe maintenant par Son Esprit. Elle représente pour Lui, dans le monde qui L'a rejeté, un lieu ou Il se sait chez Lui, un lieu où Il pourra revenir: Il a besoin d'avoir quelque chose qui a pris position pour Lui et qui L'attend, et qui, étant pour Lui, Lui fournit la base nécessaire à la restauration de Ses droits universels, comme ce fut le cas pour David.
C'est pour cela que le Seigneur veut avoir Son Église constituée en assemblées, en assemblées locales établies sur toute la face de la terre. Elles sont les témoignages de Ses droits, dans un monde où ces droits sont disputés, contestés et reniés. Par leur présence, elles déclarent en substance : « Oui, dans ce monde, ce sont Ses droits qui sont les droits suprêmes; ce ne sont pas ceux de l'usurpateur », et elles maintiennent ce témoignage. C'est à cela qu'Il reviendra, et c'est là qu'Il trouvera le moyen, l'instrument dont Il aura besoin pour recouvrer Ses droits – droits qui Lui ont été disputés, et dont II a été dépouillé.
Ce n'est pas peu de chose que de recevoir le Seigneur. Il reviendra chez les Siens, parce qu'Il y est déjà chez Lui. Aussi comprenons-nous pourquoi le Diable cherche toujours à détruire l'expression locale de l'Église, à anéantir, si possible, ces petites compagnies du peuple de Dieu qui vivent dans une union et une communion célestes avec Lui. C'est parce qu'ils représentent Ses droits, les droits du Seigneur, et par leur présence même ils sont une négation constante des droits de l'usurpateur. L'arche du témoignage est là, et tant qu'elle est là, ayant partie liée avec le Seigneur, le triomphe de l'usurpateur ne peut être universel; il sait qu'elle représente la défaite de son royaume; elle est pour lui une menace constante, une épine dans son côté. C'est pourquoi il fera tout pour étouffer, pour briser, pour diviser, il fera n'importe quoi pour se débarrasser, s'il le peut, de cette expression locale qui est conforme à Christ, et qui Lui a donné Sa Place.
C'est ce que devrait être l'Église, partout où elle est représentée, ce que devrait être l'église locale; et c'est ce que devrait être chaque croyant ici-bas : une base pour le Seigneur sur cette terre, un témoignage de Sa Seigneurie et de Ses droits souverains. Recevoir le Seigneur, c'est être cela pour Lui.
Nous voyons ainsi que, avec Béthanie, le tout premier pas est quelque chose d'immense. Il représente un principe d'une importance extrême: l'Église est constituée, pour commencer, sur le simple principe que Christ a trouvé une place, au sein d'un monde qui le rejette et qui est en révolte contre Lui, Il a trouvé un lieu où Il est chez Lui.
La Satisfaction de Son Coeur
Nous continuons maintenant notre passage : « Elle le reçut dans sa maison. Et elle avait une soeur appelée Marie, qui aussi, s'étant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole. » La forme verbale employée ici dans l'original exprime une idée de durée, de continuité. On pourrait traduire littéralement: « qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, persistait à écouter sa parole » - « Se tenant assise à Ses pieds, elle persistait à écouter ». C'est cela qui irrita Marthe: « Elle persistait à écouter ». Car l'observation que fait Marthe au Seigneur est exprimée au même temps, dans l'imparfait actif: « Ne considères-tu pas que ma soeur persiste à me laisser servir toute seule ? » – « Persiste à me laisser », parce qu'elle « persiste à écouter ». Quel est le sens de cela ?
Ce que nous trouvons ici, c'est ce que le Seigneur désire par-dessus toute autre chose. C'est la pleine satisfaction de Son coeur qui est ainsi représentée. Dans ce que faisait Marie, le Seigneur trouvait ce qui répondait au désir de Son coeur. C'est là toute la signification de «Béthanie».
Retournons à Matthieu 21 :12-22, où nous avons l'histoire du figuier. Jésus va et vient entre Jérusalem et Béthanie. Ce jour-là, Il est allé à Jérusalem; Il a vu ce qui se faisait dans le temple, et Son coeur s'est serré. Un douloureux désappointement l'étreint. Il a considéré toutes choses, et sans rien dire, Il est revenu à Béthanie. Le lendemain matin, Il se remet en route; Il a faim et voit un figuier; Il s'en approche dans l'espoir d'y trouver du fruit : il n'y en a point. Jésus alors dit ces paroles : « Que jamais aucun fruit ne naisse plus de toi! ». Les disciples s'aperçoivent que l'arbre a séché, et qu'il est mort, et ils relèvent le fait.
Or, nous le savons, ce figuier est une image de Jérusalem; il était le symbole du judaïsme tel qu'il était à l'époque de Jésus. Le désappointement qui avait étreint Son coeur dans le temple est le même désappointement que celui qu'Il éprouve en s'approchant, pour apaiser Sa faim, du figuier qui ne porte pas de fruit. Ces deux choses n'en sont qu'une, dans ce sens que ni le judaïsme ni le figuier ne peuvent plus avoir désormais aucun intérêt pour Lui. Ainsi, cet ordre de choses est passé au-delà de l'intérêt du Seigneur, et cela pour toujours – «Que jamais aucun fruit ne naisse plus de toi! », cela ne peut plus satisfaire le Seigneur; il passe, c'est un arbre desséché qui ne peut plus rien Lui donner.
Mais, au moment où le désappointement meurtrit si douloureusement Son coeur, et s'exprime de manière si réelle, le Seigneur est sur le chemin de Béthanie, et Béthanie signifie « la maison des figues ». Ce n'est pas dans le temple, et ce n'est pas à Jérusalem que le Seigneur trouve ce qui peut Le satisfaire; c'est à Béthanie. C'est pour cela qu'Il aime à y retourner. Le système religieux du jour, avec ses formalités sans vie, ne peut pas satisfaire Son coeur; Il a besoin de l'atmosphère vivante et accueillante de la maison de Béthanie. Il sait bien que, si Ses paroles sont rejetées à Jérusalem, elles seront acceptées ici, et gardées avec soin, et qu'il y aura toujours quelqu'un qui persistera à l'écouter. Je suis frappé de voir, dans le chapitre second du livre des Actes, que l'un des résultats de la Pentecôte fut que les croyants « persévéraient dans la doctrine des apôtres ». Nous voyons l'Église à sa naissance, et c'est son trait caractéristique – « ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres ». Nous sommes tellement habitués aux paroles des Écritures que la vraie valeur des mots en arrive à nous échapper. Permettez-moi un exemple simple et pratique.
Nous affirmons ici certaines choses. Nous y prêtons tous une certaine attention, puis nous penserons à autre chose. Il se peut que nous nous rappelions notre méditation pendant un certain temps. Peut-être nous souviendrons-nous longtemps de Béthanie. La mention de Béthanie nous rappellera quelque chose, et nous remettra en mémoire certaines choses que nous avons lues. Nous parlerons peut-être de ce message comme étant plus ou moins bon, plus ou moins intéressant, ou en formulant quelque appréciation de ce genre. Quelle différence entre cette attitude-là et celle de celui qui, après l'avoir lu, persévère dans l'enseignement reçu. Il nous faut interpréter cela nous-mêmes, et nous dire sérieusement: « Maintenant, que signifie pour moi persévérer dans cet enseignement de Béthanie? » Le sens réel du mot est ici « persister ». « Ils persistaient dans l'enseignement des apôtres » . Il y a une grande différence entre « persister dans l'enseignement reçu », et le terminer en disant « Oui, c'était un bon message. » La persistance représente une application pratique de la vérité reçue, et c'est cela qui constitue Son Église. Son Église, c'est le lieu où ce qui vient de Lui est reçu, où le coeur se livre tout entier, où tout est vie pour nous.
Il y avait de la part de Marie cet abandon à la parole du Seigneur, et c'était probablement ce qui déplaisait à Marthe. Avide des paroles du Maître, Marie était livrée tout entière à ce qu'elle entendait. Et c'est précisément ce que le Seigneur désire.
Je me demande quel serait le résultat, si nous adoptions cette attitude à l'égard de chaque parole de vérité divine qui nous serait adressée. Quand nous pensons à la somme de vérité que nous avons reçue, nous ne pouvons faire autrement que nous poser cette question: dans quelle mesure toute cette vérité a-t-elle été mise en pratique par chacun de nous? Il ne faut pas chercher ailleurs l'explication de la puissance spirituelle qui caractérisait les premiers croyants. Ils prenaient, à l'égard de tout ce qu'ils entendaient, une attitude pratique, et ils persistaient dans l'enseignement qu'ils recevaient. Ils ne s'en allaient pas en disant: « Pierre a prêché un merveilleux sermon aujourd'hui ! ». Non, ils persistaient dans l'enseignement des apôtres.
Voilà ce que le Seigneur demande. C'est cela qui satisfait Son coeur. Marie se tenait assise à Ses pieds, et persistait à écouter Sa parole; c'est ce qui remplissait Son coeur de joie, alors que tout le reste l'avait attristé et déçu. Il y a là quelque chose qui doit être un des traits distinctifs de la vie des enfants de Dieu: la satisfaction de Son coeur. Et ce qui satisfait le coeur du Seigneur, c'est simplement que nous nous saisissions de Sa Parole, que nous l'appréciions à sa juste valeur, que nous la considérions comme la chose essentielle. L'assemblée doit être, pour le Seigneur « la maison des figues ».
Un Service bien Ajusté
Nous passons maintenant à Marthe. « Or, Marthe était absorbée par divers soins; elle vint et dit... », Le grec est très fort ici. Il signifie qu'elle vint à Jésus, et Le mit en cause personnellement. Ce qu'elle dit sous-entend qu'à ses yeux, c'était Lui qui était responsable de cette situation, et si elle avait exprimé toute sa pensée, elle aurait dit: « C'est Toi qui es responsable, Tu es engagé dans cette affaire, et c'est à Toi de remettre tout en ordre. » Tel est le sens qui transparaît dans le texte original. Elle Le considère comme le responsable, qui pourrait, s'Il le voulait, et qui devrait mettre de l'ordre dans cette situation. Au fond, elle a perdu patience. Elle avait longtemps refoulé son mécontentement, mais à la fin elle ne peut plus le retenir. Elle vient à Jésus, et elle s'exprime avec force : «Seigneur, ne te soucies-tu pas de ce que ma soeur me laisse toute seule à servir? Dis-lui donc qu'elle m'aide. »
J'aimerais que nous puissions saisir l'acuité de la situation; cela nous aiderait à comprendre Marthe; il faut nous mettre à sa place, pour saisir la cause de sa mauvaise humeur. « ...distraite par beaucoup de service » – est à peine suffisant pour exprimer la réalité de la situation. La traduction n'exprime pas tout à fait ce qui se passait. Le mot grec employé ici et traduit par « distraite » signifie proprement « tirée de tous côtés », peut-être son visage traduisait quelque anxiété. N'avons-nous jamais vu un visage contracté par l'anxiété? C'était probablement le cas de Marthe. Et quelle était la cause de cette anxiété? Beaucoup d'occupations. Ce que le Seigneur dit à Marthe, c'était en réalité ceci: «Marthe, Marthe, tu es en souci et tu te tourmentes de beaucoup de choses, mais il n'est besoin que d'une seule.» Une seule chose est nécessaire, et tu es absorbée jusqu'à l'anxiété par tes nombreuses occupations; tu te donnes plus de travail que tu ne peux en faire. Tu commences à t'en rendre compte maintenant, n'est-ce pas?
Telle était la situation. Ce qui était nécessaire, de la part de Marthe, c'était un ajustement de son attitude à l'égard des choses pratiques, afin que ce qui était le plus important puisse avoir sa place. Ce n'est pas que le Seigneur ait été opposé à ce que Marthe leur prépare un repas. Mais il voyait cette affaire de repas devenir pour Marthe quelque chose de tellement compliqué et disproportionné, que les choses les plus importantes se trouvaient reléguées à l'arrière-plan. Les choses secondaires prenaient pour Marthe toute la place, et absorbaient tout son temps.
Oui, un repas est une bonne chose, mais prenons garde à rester en toutes choses dans une juste proportion. Veillons à ce que les choses temporelles ne submergent pas notre vie spirituelle. Ne permettons pas aux choses qui passent de nous inquiéter, de nous absorber, de nous accaparer à tel point que les réalités spirituelles en soient éclipsées. Toutes les choses sont bonnes, pourvu qu'elles soient à leur place. Mais la seule chose, celle qui devrait maintenir toutes les autres à leur propre place, c'est la Parole qui nous vient de la bouche du Seigneur.
Nous le voyons, c'est une question de priorité. La question est de savoir à quoi nous donnons le plus de valeur, sur quoi nous mettons l'accent. C'est la question de savoir si nous permettons aux choses de cette vie de nous absorber, de nous préoccuper, de nous amener à l'anxiété, au point de plus avoir ni de place ni de temps pour les choses essentielles. Nous sommes certainement tous d'accord, et nous ne discutons plus l'attitude du Maître à l'égard de Marie, maintenant que nous comprenons la situation dans son contexte. Ce qui était nécessaire, c'était un réajustement de toutes choses, afin que, bien que les moins importantes aient leur place, la place qui leur est propre, que les choses suprêmes puissent prédominer, et ne soient pas submergées par celles qui, après tout, ne sont que pour un temps.
Telle était donc la situation à Béthanie. Or, dans la Maison de Dieu, ce qui importe beaucoup plus que tout notre travail et tout surmenage dans lesquels nous sommes engagés pour faire face aux mille et un devoirs de notre service chrétien – la seule chose qui importe, est d'apprendre à connaître le Seigneur et de Lui donner l'occasion de Se faire connaître. Trop souvent, dans ce qu'on appelle 'l'église', les innombrables activités couvrent la voix du Seigneur, et L'excluent. Nous ne pensons plus qu'à ce que nous faisons, et si peu à Lui donner le temps de nous parler. Ce qui peut Le satisfaire, c'est de nous voir à cette place et dans cette attitude, qui révèlent un ajustement de toute notre vie aux réalités suprêmes. C'est la leçon que nous donne Marthe.
Le Parfum Répandu
Nous prenons maintenant, pour notre quatrième point :
Nous sommes de nouveau au village de Béthanie. Il y a là une femme, avec un vase d'albâtre, rempli d'un parfum excessivement précieux qu'elle répand sur la tête de Jésus. Cet incident fait ressortir, en tout premier lieu, le fait que, dans l'ordre des valeurs, le Seigneur Jésus occupe la première place. Et c'est trop peu que de dire la première place. Il est au-dessus de tout, et en dehors de toute comparaison. Quelqu'un à Béthanie a reconnu la valeur du Seigneur Jésus.
La remarque faite par tous ceux qui regardent cette femme, revient à ceci: « Il n'en est pas digne ». C'est au fond ce qu'ils veulent dire : « Il ne le mérite pas », bien que, naturellement, ils n'osent pas exprimer leur pensée de cette manière. Mais elle, elle a reconnu Sa valeur. Elle sait qu'Il mérite ce qu'elle a « d'infiniment précieux ». C'est la valeur infiniment précieuse de Christ qui a été discernée ici, qui est reconnue. C'est là, je pense, le trait caractéristique de cet incident. Et c'est un trait de Béthanie; c'est un trait de la chambre haute; c'est un trait de « Mon Église »; c'est un trait distinctif du rassemblement de ceux qui sont au Seigneur; c'est un trait de ce peuple qui est selon Son coeur. Reconnaître combien Sa Personne est infiniment précieuse, reconnaître Sa valeur sans prix, reconnaître que rien ne sera jamais trop précieux pour être déposé à Ses pieds.
Tout cela est très simple, et cependant ce geste a mérité l'appréciation profonde du Seigneur Jésus; c'est encore un trait distinctif d'un village tant aimé. En d'autres termes, c'est ce qui fait du rassemblement des Siens quelque chose de grande valeur pour Lui ; c'est la place où Il est reconnu dans tout ce qu'il est, où Il est apprécié et honoré dans toute Sa valeur et toute Sa dignité. C'est ce qui doit marquer la Maison du Seigneur, et c'est une caractéristique qui doit se développer de plus en plus, et à laquelle nous devons veiller: reconnaître de façon spontanée et toujours grandissante la précieuse valeur et la dignité infinie du Seigneur Jésus.
Quelle différence entre cette atmosphère de Béthanie et un système ecclésiastique traditionnel! On ne peut vraiment pas dire que la caractéristique d'un tel système soit l'appréciation réelle de la dignité et de la valeur infinies du Seigneur Jésus. Là où se trouve cette appréciation, vous avez l'assemblée, telle que Dieu la conçoit. Là où elle n'est pas, malgré tous les ornements et les apparences extérieures, vous n'avez pas l'assemblée selon la pensée de Dieu, celle en laquelle Son coeur prend plaisir.
Mais il y a encore autre chose, me semble-t-il. Il a fallu que le vase fût brisé pour que la valeur précieuse du parfum se répandît. Il faut que le vase de terre fragile que nous sommes, et dans lequel « nous portons ce trésor », soit brisé, pour que soit manifestée et exprimée la gloire de Christ.Tant que le vase est entier, tant que l'argile qui le constitue est intact et solide, tant qu'il attire les regards sur lui-même et fait dire à son entourage: « Quel beau vase! quel magnifique spécimen d'albâtre! » – le secret nous en échappe. Nous pouvons faire l'éloge de certains hommes, de leur intelligence supérieure, de leur prédication éloquente, de toute leur personnalité, prendre en considération le vase, la personne, tandis que tout ce qui est à l'intérieur reste caché, scellé. Mais si le vase est brisé, s'il est mis en pièces, alors nous découvrons le sanctuaire, le lieu secret d'où rayonne la gloire du Christ.
Nous voyons cela chez Paul. Nous pouvons supposer que Saul de Tarse ait été, tant au point de vue intellectuel qu'au point de vue moral et religieux, un vase d'albâtre de choix. Il nous dit lui-même qu'il l'était; il nous dit tout ce qu'il était, tout ce dont il tirait gloire, tout ce qui forçait l'attention et, sans aucun doute, soulevait l'admiration des hommes. Mais ce vase fut brisé, et dès lors, ce n'est plus Saul, et ce n'est plus même Paul, mais c'est la beauté et la gloire de Christ.
Le parfum de Christ se répand lorsque le vase est brisé, et, bien-aimés, il en est exactement de même dans notre expérience. Dieu a permis que l'Église, la vraie Église, soit écrasée, mise en miettes, de siècle en siècle; et Il permet souvent que ses membres individuels soient brisés encore et encore. Mais combien l'histoire a prouvé, pour l'Église comme pour l'individu, que ces écrasements, ces brisements, ces épreuves, ont eu pour effet une expression merveilleuse de la gloire de Christ!
Il doit en être ainsi. Nous traversons une nouvelle épreuve, qui nous brise plus profondément : nous exprimons parfois notre expérience en d'autres termes, et disons que nous entrons plus profondément dans la mort de Christ, ou que nous faisons une nouvelle expérience de la Croix. De quelque manière que nous l'exprimions, cela signifie brisement; c'est le vase qui se brise. Mais croyez-moi, bien-aimés, cela signifie aussi une expression plus pleine et une connaissance plus complète de la gloire de Christ; ces expériences nous amèneront à une appréciation toute nouvelle du Seigneur. C'est dans les épreuves que nous Le découvrons, et cela toujours plus profondément. Ainsi, l'Église passe par le chemin de la Croix, et c'est par le brisement et par le chemin de l'humiliation qu'elle arrive à connaître et à apprécier la valeur infinie du Seigneur Jésus.
La Puissance de Sa Résurrection
Nous passons maintenant à l'Évangile selon Jean, et au récit bien connu du chapitre onze. C'est de nouveau Béthanie qui en est le cadre, et nous sommes cette fois en présence de la résurrection de Lazare. Nous ne nous arrêterons pas à tous les détails de cette histoire, mais nous irons rapidement à l'un de ses dénouements.
Béthanie, dans ce cas particulier, devient la scène, le théâtre de la manifestation de la puissance de résurrection, de la vie de résurrection. Il y a beaucoup d'autres choses à relever ici. Il y a une expression merveilleuse de l'amour, et il y a une expression merveilleuse de communion fraternelle dans ce chapitre! Encore bien loin de Béthanie, le Seigneur dit à Ses disciples: « Lazare, notre ami, s'est endormi. » « Notre ami », non pas « mon ami », mais « notre ami ». Nous le voyons, c'est la communion fraternelle. «Or, Jésus aimait Marthe, et sa soeur, et Lazare ». Quel amour dans ces simples paroles ! Tous ces traits sont les caractéristiques de Béthanie, mais le trait transcendant ici, c'est la manifestation de Sa résurrection, la puissance de Sa résurrection, la vie de résurrection.
Ici encore, Béthanie est une illustration de Son Église, qu'Il bâtit Lui-même. Nous le savons par l'épître aux Éphésiens, l'épître de l'Église, comme nous l'appelons. Nous n'avons pas besoin d'aller très loin dans la lecture de cette lettre pour y trouver que Dieu « nous a vivifiés ensemble avec le Christ », (2 :5).
L'Église est le vase dans lequel se manifeste la puissance de Sa résurrection, et nous devons, non seulement en faire un article de foi et un objet d'enseignement, mais il nous faut mettre la vérité à l'épreuve. Il faut que l'assemblée, telle que le Seigneur la conçoit, soit bien le lieu où se manifestent Sa puissance et Sa vie de résurrection.
De telles affirmations nous laissent très souvent, je le sais, une impression de vide. Oui, il devrait en être ainsi. Tout comme nous savons que nous devrions être crucifiés avec Christ, nous savons aussi que nous devrions être ressuscités avec Christ, et il est bien vrai que nous devrions connaître la puissance de Sa résurrection, et Sa vie de résurrection. Nous le disons, et le répétons, et cependant, les choses en restent là. Comment tout cela se fera-t-il ?
Nous avons quelque chose à faire, bien-aimés. Il nous faut reconnaître premièrement que le but spécifique pour lequel le Seigneur a amené à l'existence Son Église, c'est de manifester par elle la puissance de Sa résurrection, et nous devrions nous consacrer au Seigneur en vue de ce but précis. C'est là le chemin. Nous reconnaissons le but, l'objet même pour lequel nous faisons partie de cette Église, de ce Corps: c'est pour qu'Il puisse déployer en nous, et par nous, Sa puissance et Sa vie de résurrection. Reconnaissant bien alors que c'est là le but, et le seul but, nous sommes au clair avec le Seigneur : nous Lui sommes consacrés. Et là s'arrête notre responsabilité, si c'est de tout notre coeur que nous avons pris cette décision, le Seigneur commencera alors Son oeuvre.
Nous ne pouvons pas plus nous ressusciter nous-mêmes que nous crucifier nous-mêmes, mais nous devonS comprendre que les voies du Seigneur à notre égard n'ont d'autre but en vue, que de manifester la puissance de Sa résurrection. A cet effet, Il devra souvent nous conduire par des chemins obscurs, mystérieux, inexplicables; nous nous trouverons parfois dans une situation si extraordinaire que nos vrais intérêts nous paraîtront comme irrémédiablement compromis; nos circonstances seront telles qu'aucune ressource humaine ne pourra y remédier. Les choses iront si loin qu'il ne se trouvera aucune puissance dans le monde tout entier pour sauver la situation. Il permettra la mort et la désagrégation d'agir, de sorte que rien, rien dans tout l'univers ne puisse intervenir – excepté la puissance de Sa résurrection.
Nous arriverons ainsi à cette place où était parvenu Abraham, – lui qui est devenu le grand héros de la foi, qui persévéra et entra dans l'expérience de la résurrection.
C'est l'expression qu'emploie l'apôtre en parlant d'Abraham, et qui signifie, « son corps était comme mort ». Paul entrera plus tard dans cette même expérience, et nous dira:
Quelles que soient les choses que puissent faire les hommes dans le domaine de la création, ils sont arrêtés, impuissants, dès que la mort les a frappés; ils ne peuvent alors plus rien. La résurrection est l'acte de Dieu, et de Dieu seul. Les hommes peuvent faire beaucoup de choses tant qu'ils ont la vie, mais quand la vie leur est enlevée, il n'y a que Dieu qui puisse agir. Et Dieu permettra souvent, pour Son Église et ses membres, des situations telles qu'il ne reste, au point de vue humain, aucun espoir de secours ou de délivrance, afin de manifester Sa puissance, cette puissance qui Lui propre, dans laquelle l'homme ne trouve acune place pour sa propre gloire.
Le Seigneur Jésus dit donc:
Glorifié! C'est à cet ordre de choses que nous sommes consacrés. En d'autres termes, par notre consécration, nous avons accepté une ligne qui, au point de vue humain, est sans espoir – la mort à nous-mêmes, mais combien nous sommes lents à l'accepter dans son effet et sa réalité agissante. Quand les circonstances prennent une tournure désespérée, nous nous regimbons si facilement, en pensant que tout va mal, il se peut, au contraire, que tout aille bien, au point de vue du Seigneur ! Oui, la situation est désespérée, et le fait que Dieu l'a permise n'enlève rien à l'acuité de notre détresse, ni au tourment qu'elle provoque, mais, si elle est pour le Seigneur une occasion suprême d'établir Son témoignage, de manifester ce qui Lui tient le plus à coeur, alors tout n'est-il pas justifié ? Oui, l'issue nous prouvera que cela était nécessaire.
Lorsque, dans l'éternité, nous reverrons toute l'histoire de l'Église, qui est Son Corps, et que nous nous rendrons compte de tout ce qu'elle a réellement traversé, nous serons obligés de confesser qu'aucune institution humaine, aucune organisation, n'aurait été capable de supporter ce que les saints ont enduré. Lorsque nous comprendrons tout cela à la lumière de l'éternité, et que nous apprécierons cette oeuvre selon des mesures vraiment spirituelles, nous reconnaîtrons que rien, ni personne, ne pouvait l'accomplir et la faire triompher, que Dieu le Tout-Puissant Lui-même. Nous réaliserons que l'Église est devenue, sans aucun doute, le véhicule, l'instrument, le moyen d'expression de « l'excellente grandeur de sa puissance » (Éphésiens 1 :19), et ceci n'est pas peu dire. S'il faut « l'excellente grandeur de Sa puissance » pour atteindre ce résultat, cela nous montre de quel abîme nous avons été retirés. Si «la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes» (1 Corinthiens 1 :25), que doit alors représenter « l'excellente grandeur de sa puissance » !
Oui, c'est cela la résurrection. C'est à la résurrection, nous le savons, que se rattache ce passage :
Or, cette puissance s'exerce « envers nous qui croyons ».
Maintenant, l'Église, le témoignage de Béthanie, doit être le témoignage de la puissance de Sa résurrection. Et si Ses méthodes à notre égard rendent nécessaire l'exercice d'une telle puissance, c'est donc que nous sommes une vraie expression de ce qu'Il désire pour Son Église.
La Célébration de Sa Victoire
Nous passons du chapitre onze de Jean au chapitre douze: « Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d'entre les morts. On lui fit donc là un souper; et Marthe servait ... ». (Marthe évidemment n'avait pas déduit, de l'observation que le Seigneur lui avait faite auparavant, que le service était une erreur; elle continue à servir – mais maintenant tout est en ordre). « ... et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux, et la maison fut remplie de l'odeur du parfum. »
C'est une fête que nous avons ici, et cette fête comporte plusieurs éléments. L'un d'eux est représenté par Marie et son action, qui parle d'adoration. De nouveau, c'est une appréciation de la vraie valeur et de la vraie dignité de Christ qui est en vue. C'est cela l'adoration. Ainsi, l'adoration – selon la pensée de Dieu – est toujours, et simplement, notre appréciation de toute la valeur du Seigneur Jésus; elle consiste à faire monter devant Dieu, comme un doux parfum, l'expression de tout ce que représente Son Fils pour nous. Cela peut paraître très simple, mais l'adoration dans son essence la plus pure consiste à dire au Père ce que nous pensons du Seigneur Jésus. Voilà la raison d'être du rassemblement des enfants de Dieu. C'est ce que nous enseigne Béthanie.
Marthe – oui, Marthe sert, mais c'est maintenant un service bien ajusté. Elle sert encore, mais tout est en ordre; il n'y a plus aucun reproche. Son visage n'est plus tendu par l'anxiété; elle sert dans une maison et dans une atmosphère de résurrection. Son service s'est adapté. Dans la maison du Seigneur, le service est maintenant selon Sa pensée, alors que le service est associé à l'adoration dans une juste proportion. On sent maintenant qu'une oeuvre d'adaptation s'est faite entre les deux soeurs. Auparavant, chacune tirait de son côté, les choses manquaient alors d'harmonie et d'équilibre dans leurs devoirs respectifs, maintenant un ajustement est rétabli, et elles s'entendent en toutes choses. C'est un service ajusté, accompli sur une base nouvelle.
Lazare est à table, et il représente naturellement le principe de la vie, de la vie de résurrection. Cela encore est une marque distinctive de la maison du Seigneur : l'adoration, un service ajusté, la vie de résurrection.
Malheureusement, il y a toujours une menace qui est là, tout près : « Pourquoi ce parfum n'a-t-il pas été vendu trois cents deniers et donné aux pauvres?» Quand l'assemblée est exactement selon la pensée du Seigneur, nous trouvons toujours le Diable tout près, aux aguets. Cela peut être du reste un compliment pour l'assemblée, car le Diable ne portera certainement jamais un regard jaloux sur une chose qui ne satisfait pas le coeur du Seigneur. Il en est toujours ainsi. Dès que nous commençons à parvenir à ce qui sera une satisfaction pour le coeur du Seigneur, nous nous apercevons qu'un élément menaçant la guette, et cherche à détruire cette adoration, à détourner cette appréciation du Seigneur. Et cela devient un aspect de l'assemblée elle-même : le Diable désire jalousement ce que le Seigneur cherche à obtenir, et s'efforce de le détourner à son profit.
L'Église est le rassemblement de ceux qui apportent au Seigneur Jésus ce qui Lui revient. Or, de toute éternité, le Diable a concentré tous ses efforts pour dérober au Seigneur Jésus ce qui Lui revient. Il le fera dans l'assemblée, s'il le peut, car l'assemblée est le l'instrument par lequel le Seigneur obtient ce que Son coeur recherche.
Au-Dehors et Au-Dessus
Nous terminons maintenant par la dernière mention que nous ayons de Béthanie dans:
Soulignons trois choses : « Il les mena – Il les bénit – Il fut élevé » . Sortir avec le Seigneur, être à part avec Lui, sous Sa bénédiction, et être unis à Lui dans le ciel. Pour employer l'expression de Paul:
Voilà Béthanie, c'est là l'Église, voila ce que le Seigneur désire aujourd'hui dans la vie de Son peuple.
Retournons à Béthanie, afin que notre coeur soit travaillé par ces choses, nous efforçant à faire en sorte que le Seigneur ait en nous ces traits qui répondent à Sa pensée. Et ce que nous faisons personnellement, cherchons à le faire aussi dans notre vie spirituelle corporative, dans ces assemblées, ces églises locales dont nous faisons partie, afin qu'elles deviennent, elles aussi, de véritables Béthanies, ces villages qui sont des expressions de la grande cité de Dieu, la Jérusalem céleste.