Rentre à la maison
Le mystère de l'Evangile, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, c'est que Dieu, dans Son amour, est prêt à pardonner et à recevoir à nouveau dans Sa communion le pécheur repentant. Il est prêt à te redonner un nouveau commencement, pourvu que tu rentres à la maison.
Ce récit est tiré d'un récit de Jésus, la parabole dite du fils prodigue. Le terme parabole veut dire « jeté à côté ». C'est un récit allégorique renfermant une leçon jetée à côté. C'était une manière d'enseigner propre aux peuples sémitiques. Partant d'un fait de société facilement compréhensible du public, on racontait une histoire en plaçant une leçon morale au début ou à la fin du récit.
Cette parabole est sans doute l'une de plus connue. Et le Seigneur veut faire ressortir l'amour du Père qui est prêt à pardonner et à restaurer le pécheur repentant.
Des publicains et des gens de mauvaise vie s'approchaient de Jésus pour L'entendre. Les pharisiens murmuraient. C'est alors que Jésus donna 3 paraboles : la brebis perdue, la drachme perdue et le fils perdu.
Dans cette parabole, l'attitude du jeune homme illustre le comportement du coeur pécheur. Il ne veut pas attendre la mort du père pour jouir légalement de l'héritage. Il préfère le raccourci de la facilité. Celle-ci le mène droit vers la faillite.
Bien souvent, le péché consiste à prendre le raccourci de la facilité, brûler les étapes, sauter les marches, pour assouvir ses désirs et ses penchants. On veut jouir du mariage avant le mariage au travers d'une vie d'immoralité. On prend le raccourci du mensonge pour s'en sortir d'un mauvais pas ou pour ne pas faire face à ses responsabilités. La crise ou le désir de jouissance qui pousse au vol, à la corruption, au faux et usage de faux. Le manque d'amour qui pousse à la calomnie, la médisance, la haine, la méchanceté. Le manque de discipline personnelle qui pousse aux impuretés de toute sorte, etc.
La Bible déclare :
Tout homme est esclave de ce qui a dominé sur lui. Le péché entraîne toujours vers un esclavage qui va croissant. On ne peut dire, dans ce domaine qu'on s'arrêtera quand on voudra. Alcoolisme, colère, drogue, hypocrisie, calomnie, meurtre, mensonges, occultisme, etc. Ces tares amèneront celui qui s'y livre vers une dépendance qui ira crescendo. Mais Jésus peut te rendre libre ! Il a paru pour détruire les oeuvres des ténèbres, briser la puissance du péché et renvoyer libre tout prisonnier.
Le fils prit sa part d'héritage et partit pour un pays éloigné. Une autre version dit pour un pays étranger. Il s'est volontairement coupé de sa source et là, au pays éloigné, il dissipa tout son bien en menant un train de vie princier pour ne pas dire outrancier.
Lé péché avec ses dépendances te conduira vers un pays étranger, loin de la présence de Dieu. Le pays éloigné n'est pas ton pays, c'est un pays lointain. Tu y dissiperas tous tes biens. Tu y dissiperas l'héritage précieux que le Père t'a donné, à savoir santé spirituelle et physique, talents, potentiel, grâces, avenir, et ta destinée éternelle...
En tant qu'enfant de Dieu, notre pays est le pays de Dieu, Sa présence. C'est là que se trouve la source qui étanche notre soif, le courant pour alimenter notre vie. S'en éloigner, c'est se couper de vie, la vraie vie.
C'est pourquoi tu n'es pas de tout à l'aise au pays étranger où le péché t'a entraîné. Tu sens que tu n'y es pas à ta place. Tu te sens sale et souillé après ces parties de plaisir. Tu as perdu ta paix, malgré les paillettes et les apparats, tu as perdu la joie. Malgré la musique de fête qui joue autour de toi, il subsiste toujours un fond de tristesse dans ton coeur. Une vérité s'impose : tu n'es pas à l'endroit où tu devrais être.
Tu essayes de remplir ton coeur avec toutes sortes de plaisir, de jouissances, de drogues, de possessions... Mais la soif de ton coeur n'est pas étanchée. Pourquoi ? Parce qu'il y a dans le coeur de l'homme un vide, et ce vide a la forme de Dieu. Rien, à part Dieu ne peut remplir ce vide. Rien ne peut remplir ce vide, à part Dieu. C'est la raison pour laquelle, malgré les richesses, les voyages, les plaisirs, les exercices religieux, le vide de ton coeur demeure. Ton coeur crie en fait : Je veux Jésus ! Le jour où Il y entrera, alors tu comprendras le verset qui dit que Dieu « a mis dans leur coeur la pensée de l'éternité. » Eccl. 3.11.
« Etant rentré en lui-même... » Le fils comprit sa misère et décida de rentrer vers son père. Renter en soi-même est le premier pas vers la solution. Se mettre devant sa conscience et écouter la petite voix qui parle. Car, notre trompera pas. Notre conscience nous dit qui nous sommes réellement. Elle nous rappellera toujours à l'ordre. C'est là que le Saint-Esprit fait entendre sa voix en nous.
Quand tu rentres en toi-même, qu'entends-tu ? Quel cri silencieux pousse ton coeur ? Notre conscience sait ce que personne ne sait. Notre conscience voit ce que personne ne voit. Ce dont Dieu a besoin, ce n'est pas ce qui sort de notre bouche, quelque belles que puissent être ces paroles, mais ce qui vient du plus profond de nous, de notre conscience. Les repentances actuelles ne sont pas durables parce que les personnes qui se repentent ne sont pas rentrées en eux-mêmes. Quand on rentre au plus profond de soi-même, c'est alors que l'on dit à Dieu ce que l'on doit réellement lui dire. C'est alors que par Sa lumière nous voyons la lumière.Ne faites pas taire la voix de votre conscience.
Mais rentrer en soi-même ne suffit pas.
¨Je me lèverai et j'irai vers mon père...¨ Il se leva et alla vers son père. Il se décide et il agit. Il prend la direction opposée. C'est cela la repentance, la metanoïa, le virage à 180°. Une vraie repentance amène obligatoirement une décision suivie immédiatement d'une action conséquente.
Se lever, laisser tomber l'ancienne vie. Cela demande de l'effort et de la volonté. Cela requiert un sacrifice. Cela fait mal à la chair. Cela implique l'arrêt de certaines fréquentations, l'abandon de certaines pratiques, le refus de certains avantages... Le diable te fera toujours voir ce que tu perdras, sans te montrer ce que tu gagneras. Ecoute ceci : Le fruit du péché est succulent au départ, mais ô combien amer à la fin. Tandis que le fruit de la repentance est amer au départ, mais si succulent à la fin.
Un monsieur impie qui habitait ma ville, grand viveur et pécheur impénitent, menait une vie impie, faite de plaisir et d'abus de tout genre. Il ne cessait de répéter à un de mes amis qui avait donné sa vie à Christ : Tu es devenu chrétien ! Tu ne sais pas à côté de quoi tu passes. Ce monsieur mourut quelques temps après, le corps rongé par diverses maladies, conséquences d'une vie gaspillée en beuverie, débauche et excès de toutes sortes. Mon ami me dit : C'est quand j'ai vu son corps dans le cercueil que j'ai compris à côté de quoi j'étais passé.
¨Comme il était encore loin, son père le vit...¨. Cela veut dire que chaque jour, il se mettait sur un lieu surélevé et scrutait l'horizon, espérant que son fils reviendrait. Son coeur était meurtri par le départ de son fils. Il savait ce qui lui adviendrait, mais il respectait aussi son libre arbitre.
Dieu se tient au ciel aujourd'hui encore et il scrute l'horizon, espérant que tu rentreras à la maison. Il espère te voir revenir. Ne pense-tu pas qu'il est temps de revenir ? Ne pense-tu pas qu'il est temps pour toi d'arrêter cette vie ? Le Père sait que les conséquences pour toi risquent d'être fâcheuses, mais il ne veut pas te forcer. Il attend que tu fasses le premier pas. Le moindre signe de retour dans ton coeur sera vu par lui.
Il le vit, Il le reconnut. Dans ses haillons et sa saleté. Personne ne pouvait le reconnaître à cette distance, mais le Père, qui L'avait engendré savait reconnaître son fils, même dans cet état. Son amour a su voir au-delà de la saleté, de l'odeur nauséabonde des porcs, au-delà de la désobéissance, au-delà de l'héritage dilapidé.
Il se pourrait que le péché t'ait rendu méconnaissable, même pour toi-même. Ta femme ne reconnaît plus le bel homme dont la compagnie était si romantique et qui s'est mué en homme violent. Tes voisins et tes collègues de service ne reconnaissent plus le chrétien assidu qui leur parlait du salut en Jésus-Christ. Mais le Père te reconnaîtra si tu décides de faire le pas de la repentance et de revenir à Lui.
¨Il courut...¨ On dit avec raison que c'est le seul passage de la Bible qui illustre Dieu en train de courir. Il ne court pas vers un homme qui vient de ressusciter un mort ou qui vient de faire marcher un paralytique ; il ne court pas vers un homme qui vient de recevoir un million de dollars ou qui vient d'être élu président de la république. Dieu court vers un pécheur qui se repent, qui revient à Lui. Car toutes les bénédictions passeront, les morts ressuscités finiront par mourir, les miracles, l'onction, les grâces les plus excellentes passeront ... Seule la vie éternelle produite par la repentance, le retour vers Dieu durera pour l'éternité. C'est le plus grand des miracles.
¨Il se jeta à son cou...¨ Notez que ce n'est pas l'enfant qui se jette au cou de son père, c'est le contraire. Bizarre non ? Le Père qui embrasse le fils qui a dilapidé la moitié de la richesse de la famille. Il dit dans Sa Parole :
Nous avons cette assurance auprès de lui que si nous revenons vers Lui, Il ne nous rejettera pas, Il nous accueillera et nous acceptera à nouveau. C'est cela le mystère de l'évangile, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards. Notre Dieu est prêt à pardonner le plus impie des pécheurs, qui a décidé de se repentir sincèrement. Car Christ a tout payé à Golgotha. Quel amour !
¨Traite-moi comme l'un de tes mercenaires¨. Le fils avait échafaudé un plan de défense. Celui-ci comportait 2 parties : la confession et la justification. En fait, lorsqu'il dit : ¨Traite-moi comme l'un de tes mercenaires¨, il veut dire : Je travaillerai pour rembourser ta dette. Mais le Père ne le laisse même pas terminer sa phrase. Pourquoi ? Parce que la dette à payer est trop lourde, le fils était incapable de restituer le bien dilapidé.
La dette du péché est trop lourde, aucun homme n'a le moyen de la payer. Aucun mérite, aucune bonne oeuvre, aucune somme d'argent, aucune richesse... non, rien ne peut ouvrir à l'homme le chemin du pardon des péchés et partant la vie éternelle. C'est la raison pour laquelle Dieu à fait retomber notre peine sur Jésus-Christ qui a pris sur Lui nos péchés et leurs conséquences. De telle sorte que nous ne devons plus à Dieu, la dette a déjà été payée. Nous sommes justifiés, pardonnés, acceptés, restaurés... Oh quelle grâce merveilleuse qui sauva un misérable comme moi ! Désormais, ce que nous devons à Dieu, c'est notre obéissance, notre soumission, notre amour, notre consécration...
Reviens au Père. Rentre à la maison. Dieu scrute l'horizon à ta recherche, espérant que tu reviendras aujourd'hui. Il ne te blâme pas, il ne te juge pas. Il veut juste que tu reviennes à Lui. Il connaît les dangers qu'il y a dans ce pays étranger. Tu y dissiperas tout ton bien, ta santé, ton argent, ta beauté, tes grâces, bref tout l'héritage que tu as acquis de Lui. Il y a une nouvelle robe pour toi, un nouvel héritage. Il y a toujours une place pour toi dans la maison de Papa. Il y a toujours une chambre pour toi. Il y a toujours un couvert qui porte ton nom.
Reviens à la maison, Jésus t'attend.