Fermer les yeux
N'avez-vous jamais détourné le regard ou ignoré une situation car vous ne saviez pas quoi faire ou parce que vous vous sentiez mal à l'aise ? Est-ce que fermer les yeux peut-être une solution ?
Par facilité sur ce qui est honteux / mal
Face à la gravité de leurs actes, Élie aurait dû reprendre plus sévèrement ses fils. Lorsqu'un homme de Dieu est venu, il a révélé ce qui était réellement dans le coeur d'Élie et lui a adressé le reproche de Dieu à son égard.
Cet homme n'a pas mis les intérêts de Dieu en premier. Parfois, par familiarité, ou par manque de courage, nous acceptons le péché de nos proches. Nous ne voulons pas contrarier, alors nous ne disons rien. Notre silence peut être pris pour une approbation. Le fait de tolérer le péché, en plus de déplaire à Dieu, ne permet pas aux personnes de pouvoir savoir que leurs actions sont mauvaises. Le vrai amour ne veut pas dire que nous pouvons approuver, même encourager le péché en fermant les yeux sur ce que Dieu n'approuve pas, et accepter l'inacceptable.
Sur ce qui fait mal
On entend parfois des témoignages d'enfants qui ont été maltraités ou abusés sans recevoir de l'aide de la part de ceux qui étaient au courant. Des mères, des amis de la famille, des voisins ont fermé les yeux. Voir et confronter la vérité en face est trop douloureux. Pourtant, ces victimes ont besoin de secours et d'assistance. Nous ne sommes pas les bourreaux, mais notre silence et notre passivité les laisse aux mains des bourreaux.
Sur ce qui fait peur
Fermer les yeux sur ce qui fait peur peut donner l'illusion que ces choses n'existent pas. Or la foi ne ferme pas les yeux. Au contraire, face à l'adversité, la foi se lève et parle à la montagne. La foi ne ferme pas les yeux sur Goliath, mais l'affronte et le terrasse.
Sur ce qui nous met mal à l'aise
La pauvreté peut rendre mal à l'aise. Voir un mendiant peut nous faire détourner le regard, car nous ne savons pas quoi faire, ni comment réagir.
Sur les perdus
Ce samaritain n'a pas fermé les yeux sur cet homme laissé pour mort. Il ne s'est pas détourné de lui, contrairement au prêtre et au lévite qui ont fait un détour pour l'éviter. Penser aux perdus, penser que les gens que nous aimons, que nous côtoyons sont morts spirituellement est gênant, voire angoissant. Nous préférons parfois l'oublier pour profiter du moment présent et avoir le coeur léger. Si nous acceptons d'avoir les yeux de nos coeurs illuminés sur leur condition, nos coeurs seront aussi ouverts pour intercéder et les réclamer pour Jésus. Fermer les yeux sur les perdus ne les sauve pas...
Sur les choses devant lesquelles on se sent impuissant
Face à l'ampleur du travail, Néhémie aurait pu être découragé à l'idée même qu'il pourrait contribuer à la reconstruction de la muraille. La tâche était immense et qui était Néhémie pour l'accomplir ? Il avait reçu un fardeau spécial, et son coeur n'aurait pas été en paix s'il ne s'était pas levé pour répondre à l'appel que Dieu avait placé en lui.
Certaines causes nous transpercent directement le coeur (la discrimination, la violence, l'avortement, la pauvreté, le trafic humain, la maltraitance…). Nous nous sentons concernés comme s'il s'agissait de notre propre vie, mais la cause semble tellement grande, que nous pouvons ignorer cet appel à la justice.
De tout temps, Dieu a utilisé des hommes et des femmes pour apporter un message de justice pour libérer les captifs. C'est le coeur même de l'Évangile, alors ne soyez pas étonnés qu'un feu brûle dans votre coeur pour une cause spécifique. C'est tout simplement le coeur de Dieu qui se manifeste en vous !