Une telle envie de partager l'Evangile !
La compassion, une bonne dose d'amour et l'envie de changer les choses ! De qui parlons-nous ? Découvrez ceux et celles qui se mobilisent pour faire reculer la pauvreté à travers l'interview d'Isabelle D, membre du SEL, qui les a rencontrés sur le terrain.
Qu'est ce qui t'a le plus marqué lors de ta rencontre avec ces hommes et ces femmes ?
Leur motivation et leur passion pour les bénéficiaires des projets qu'ils soutiennent. A chaque nouvelle rencontre, je retrouvais cette flamme chez les responsables des associations : le même désir de faire reculer la pauvreté et la même envie de partager l'Evangile. C'était comme un fil conducteur tout au long de notre séjour.
Justement, qu'est-ce qui motive ces personnes à s'engager dans la lutte contre la pauvreté ?
La compassion, une bonne dose d'amour et l'envie de changer les choses !
Par exemple, à Ouagadougou, les frères K., tous deux professionnels de la santé, ont créé une association (Pour Christ et pour le prochain) qui permet aux plus pauvres d'avoir accès à des soins de qualité. Leur centre de santé est l'un des rares de la capitale à disposer d'un appareil de radiologie, d'un échographe cardiaque ou encore d'un endoscope digestif. Cela leur permet de poser des diagnostics très spécifiques d'ordinaire inaccessibles aux personnes les plus pauvres. (Cf. Photo)
Existe-t-il un profil type de ces acteurs qui luttent contre la pauvreté ?
Pas vraiment et c'est ça qui fait la richesse de nos partenaires. Les responsables ont des arrière-plans très variés. Parmi eux, on compte des pasteurs, des enseignants, des médecins, des banquiers, des agriculteurs... Leurs actions sont variées mais leur engagement et leur but sont les mêmes : apporter de l'espoir à des personnes vulnérables. L'espoir que leurs conditions de vie s'améliorent mais surtout l'espoir de la vie éternelle.
Les projets de ces personnes sont-ils conduits uniquement dans le cadre de l'église ?
Nos partenaires apportent un témoignage chrétien à travers leur action cependant sur un plan plus professionnel, leur travail est très souvent reconnu par l'Etat. Nos partenaires Ticket-Repas, par exemple, travaillent avec les services de l'Action Sociale qui leur confient des enfants en difficulté ou leur signalent des familles vulnérables dans leur secteur d'activités.
As-tu pu constater l'impact des projets ?
Pour répondre à cette question, j'aimerais parler du pasteur Samuel Sanou, responsable et fondateur de l'association FWS. Il y mène un projet de formation agricole ainsi que des formations en santé et des cours d'alphabétisation.
Voici quelques témoignages des personnes qui ont pu en bénéficier :
Martin constatait que le projet avait amené une certaine cohésion parmi les agriculteurs. Ils étaient contents de se retrouver et d'apprendre ensemble, ce qu'ils ne faisaient pas forcément avant.
Raphaël expliquait que depuis la formation santé, sa famille avait modifié ses pratiques d'hygiène et appris comment se protéger du paludisme.
Enfin, André, élève du cours d'alphabétisation, était reconnaissant de pouvoir distinguer les lettres de l'alphabet grâce à la formation.
Les gens de ces petits villages n'ont pas accès aux informations de base que ce soit en agriculture, en santé ou en éducation.
Après deux semaines au Burkina, de multiples rencontres avec les partenaires et les bénéficiaires, que retiens-tu de ce voyage ?
D'abord une certaine humilité devant ce qui est fait. Pour beaucoup de responsables, leur engagement vient en plus d'un travail séculier ou pastoral et de leurs responsabilités dans l'Eglise locale. Ensuite, une plus grande motivation à suivre les projets et travailler avec les partenaires du SEL.