Emmanuella, née au bout de la piste d'aéroport, à Bangui...

Un texte de SEL

Non seulement, Emmanuella est née dans l'un des pays les plus pauvres du monde où l'espérance de vie des femmes ne dépasse pas les 51 ans, mais elle est aussi arrivée à la vie dans un pays en pleine crise nationale où les vies sont menacées chaque jour...

 

Emmanuella est une enfant de Centrafrique, née dans un camp parmi des milliers de personnes qui ont fui. Elles ont fui pour sauver leur vie menacée par les milices belligérantes infligeant aux populations des violences particulièrement atroces.

Il n'y avait pas d'hôpital permettant à sa maman Florence de lui donner naissance en toute sécurité et dans de bonnes conditions d'hygiène, juste un camp de fortune surpeuplé et poussiéreux, à la fin de la piste de l'aéroport de Bangui...

Florence explique pourquoi elle a dû quitter leur domicile à Bangui : «C'était tôt le matin et je lavais les vêtements des enfants lorsqu'une attaque a commencé en face de ma maison. J'étais encore enceinte.  Avec tous ces coups de feu, j'ai senti que mon bébé allait naître précocement. J'ai eu très peur. "

Elle a fui le quartier dans la panique avec ses 3 enfants, sans pouvoir prendre aucune affaire. Florence a été séparée de son mari mais ils se sont finalement retrouvés dans le camp de l'aéroport.

Aujourd'hui, ils ont pu rejoindre en famille le terrain muré de la faculté de théologie de Bangui. Là-bas, grâce aux dons, il a été possible de leur apporter soins, nourriture et sécurité. Ils vivent maintenant dans une tente qui abrite environ 80 personnes  et dorment sur des nattes.

«La situation est difficile mais je n'ai pas le choix »  dit Florence qui a trop peur de rentrer chez elle.

En berçant Emmanuella elle poursuit : « Je vis au jour le jour et je n'ai aucune idée de ce que l'avenir réserve pour ma fille. "

« Je prie pour que la paix revienne  bientôt et que nous soyons en mesure de rentrer chez nous. »

Photo de SEL
Pasteur
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